Sil est donné par le prêtre, il y a obligation pour le pénitent de vivre cet acte de pénitence avant sa prochaine confession. Le prêtre donne l’absolution, le pardon des péchés, de la part du Seigneur. Le pénitent et le prêtre peuvent (il n’y pas d’obligation) ensuite prier ensemble, en disant le Notre Père, par exemple, ou

/ Regards croisés / Le pardon dans la Torah et la tradition juive avec le grand rabbin Haïm Korsia, aumônier général israélite de l’armée française Publié le 5 avril 2009 Quelle est la place du pardon dans la Torah et dans la religion juive ? Le grand rabbin Haïm Korsia la précise en expliquant le sens de la fête du Grand Pardon, le Yom Kippour ainsi que certains rites au moment de la mort."Le pardon est la trame fondamentale de la Bible" c'est par ces mots que d'emblée, le grand rabbin Korsia commence cette réflexion sur le pardon en ajoutant qu'il n'y aurait pas d'humanité sans pardon, c'est-à-dire sans la magnanimité de Dieu, sans la capacité que Dieu laisse à l'Homme de se repentir, la chance qu'il lui offre de se reconstruire. Tout l'enjeu de la Bible tient dans cet équilibre l'Homme va fauter mais il garde la confiance en Dieu par l'intermédiaire du pardon. Il n'y a pas d'homme sans faute, comme dit le psalmiste "Quel est l'homme juste qui n'a jamais fauté ?". On vit tous à crédit de Dieu, parce Dieu, dont la nature est d'être miséricordieux, toujours prêt à nous laisser encore un peu de temps. La fête du Grand Pardon Et ce n'est pas un hasard si la grande fête du judaïsme est celle du Grand Pardon, le Yom Kippour, le jour du rachat. La spécificité du pardon dans le judaïsme tient en ce qu'il n'est pas une sorte de grâce mais qu'il répond toujours à un appel de l'Homme. C'est pourquoi il se séquence en trois temps 1 - la compréhension de sa faute2 - la volonté de transformer son acte3 - la transformation réelle de son comportement. Inutile pour l'homme de demander pardon à Dieu s'il n'a pas pardonné à l'autre. Le pardon est une façon pour l'homme de se redresser. Et le grand rabbin Korsia de citer cet exemple imaginez quelqu'un à terre, si vous ne le relevez pas en vous contentant de le regarder écrasé, vous gardez vos yeux vers le bas ; la seule façon de lever les yeux, c'est de le relever et en même temps de vous relever vous-même. Le jour du Grand Pardon est un jour de jeûne qui dure 25 heures sans manger ni boire, où tous se retrouvent à la synagogue pour prier 25 h et non pas 24, nombre symbolique, cet ajout d'une heure pour signifier que la communauté ne se contente pas d'assurer juste le service minimum. Et ce moment de prière collective est important. On ne peut entrer dans ce jour-là si l'on n'a pas demandé pardon à l'autre. Le pardon, une démarche qui engage pleinement Un pardon d'apparence, de convention sociale "parce que ça se fait", d'hypocrisie, ce n'est pas un vrai pardon. Or, on ne peut pas tricher avec Dieu "qui sonde nos reins et nos coeurs". Le pardon entraîne une transformation radicale de notre rapport à Dieu, aux autres et à nous-mêmes. Il n'est jamais anodin, et c'est pourquoi, comme le grand rabbin le disait au tout début de cette émission, il est la trame de toute la Bible. Dans la religion juive, il n'existe pas aujourd'hui d'hommes dont le rôle serait d'accorder le pardon. Mais autrefois, à l'époque biblique, les prêtres donnaient une "parole de pardon". Un mot du prêtre "tu es pur, tu peux revenir dans la communauté" suffisait pour être pardonné. Quant aux rites au moment de la mort, ils sont aussi liés au pardon les proches tout autour pardonnent au mourant, on l'aide à demander pardon à Dieu. Et lorsque le mort est mis dans son cercueil, chacun à son tour, va lui demander pardon C'est un moment sans tricherie, très émouvant. Le pardon permet de partir sans mensonge. Et le grand rabbin Korsia termine en définissant le pardon comme le symbole d'un monde sans mensonge... A écouter Deux autres émissions sur le thème du pardon -Le pardon et les derniers jours de la vie avec l'anthropologue Danièle Vermeulen-Mgr Claude Dagens le pardon ouvre un avenir avec Mgr Claude Dagens, de l'Académie française Cela peut vous intéresser

Cest précisément cette présence essentielle de l’enfant dans un grand nombre de textes juifs que Solomon Schechter analyse, dans son article The Child in Jewish Literature (1911), publié dans les Studies in Judaism de la Jewish Publication Society of America. Les analyses de Schechter sont sans doute un peu datées et, parce qu’elles
Devenir imperceptible Nature - EnvironnementMarseille 13000Du 20/09/2022 au 21/09/2022 Dans un environnement naturel comme reconstitué en diorama, une figure évolue, apprivoise ce territoire dominé par une parcelle oblongue de terre. À ses chevilles, des micro-contacts captent ses mouvements au ras du corps, et troublent notre perception de la distance, du geste. Autour d’elle, des instruments de facture inconnue sont disposés ça et là, éléments musicaux comme scénographiques – le plus distinct, un sommier d’orgue reconditionné, a été baptisé engoulevent », comme l’oiseau. Le son, traité en direct, est également un terrain à arpenter bruitisme, field recording, infrasons, signaux aïgus et autres micro-événements, composent une dramaturgie escarpée. La danse, quant à elle, est une somme d’expérimentations avec ce dispositif sonore, et peut prendre la forme d’un rituel comme d’une marche, générant chacun son propre espace sonore, à l’envie. Fruit d’une collaboration entre l’interprète Pau Simon, le metteur en scène/artiste sonore Clément Vercelletto et la chorégraphe Madeleine Fournier, Devenir Imperceptible est un vœu d’abstraction radicale, d’avènement de formes pures, d’une ontologie du phénomène sur scène. Tout s’y manifeste dans l’infime, dans[...] Cettedemande de pardon colore toute la confession; elle est demande de pardon pour toutes les occasions volontairement ignorées ou manquées de vivre de l'amour et de l'alliance de Dieu. L'aveu . Il est tout autant nécessaire qu'auparavant, mais il ne se fait pas à partir d'une liste de péchés-type mais à partir d'une recherche la mieux éclairée possible dans son histoire
Confesseur, Confession 1. Dans le style de l’Église, on donne le nom de confesseurs à ceux qui ont confessé le nom de Jésus-Christ devant les juges, ou qui ont souffert quelque peine pour la défense de la foi. S’ils donnaient leur vie dans les tourments, on les nommait martyrs. Jésus-Christ dit qu’il confessera devant son Père céleste, celui qui l’aura généreusement confessé devant les hommes Matthieu ; et saint Paul 1 Timothée loue Timothée d’avoir confessé une bonne confession, c’est-à-dire d’avoir, au péril de sa vie, rendu un illustre témoignage à la vérité. Le même apôtre dit que Jésus-Christ a rendu une bonne confession devant Ponce Pilate 1 Timothée Dans l’Ancien Testament, nous trouvons deux sortes de confessions la confession de louanges et la confession des péchés. Rien n’est plus ordinaire, dans l’Écriture, que ces mots Confitemini Domino ; confitebor Domino, etc., c’est-à-dire Louez le Seigneur ; je louerai le Seigneur. Les Israélites avaient aussi la confession des péchés., tant en public qu’en particulier ; ils confessaient leurs péchés au Seigneur, et ils les confessaient aux prêtres. Dans la cérémonie de l’Expiation solennelle, le grand-prêtre confessait en général ses péchés, ceux des autres ministres du temple Lévitique et ceux de tout le peuple Lévitique ; et dans toutes les autres occasions, lorsqu’un Israélite venait offrir une victime pour le péché, il mettait les mains sur la tête de l’hostie, et confessait ses fautes Lévitique Il y a des interprètes qui croient qu’il ne suffisait pas qu’il se déclarât pécheur en général, mais qu’il fallait confesser en particulier le péché pour lequel il offrait ce sacrifice. On assure que les Juifs pratiquent encore à présent la confession particulière de leurs péchés, le jour de l’Expiation solennelle, nommée parmi eux Cippur. On donne le nom de confession, à la déclaration publique ou particulière que l’on fait de ses péchés à un ministre qui a le pouvoir d’absoudre, pour en recevoir la pénitence et l’absolution. Saint Matthieu Matthieu dit que les Juifs venaient de toutes parts trouver Jean-Baptiste, pour confesser leurs péchés et recevoir le baptême ; saint Jacques Jacques veut que nous confessions nos péchés les uns aux autres, afin que nous soyons sauvés ; et saint Jean 1 Jean dit que si nous confessons nos péchés, Dieu est fidèle et juste, et nous remettra nos fautes. La confession que saint Jean-Baptiste exigeait de ceux qui s’approchaient de son baptême, n’était pas seulement une déclaration générale, par laquelle ils se reconnaissaient pécheurs, ou une confession vague des fautes qu’ils avaient commises par pensées, par œuvres et par omission ; c’était une déclaration distincte et particularisée des fautes qu’ils avaient pu commettre contre la loi, semblable à celle que les Hébreux faisaient en mettant leur main sur la tête des victimes qu’ils offraient pour le péché. Et le baptême de Jean ne remettait pas réellement les péchés ainsi confessés il en promettait seulement le pardon qu’ils recevraient dans le baptême de Jésus-Christ. Il ne se contentait pas même de cette confession et de la douleur intérieure qui devait l’accompagner ; il demandait de dignes fruits de pénitence Matthieu On voit dans les Actes des apôtres Actes que les gentils qui se convertissaient, venaient confesser leurs péchés aux pieds des apôtres. Les Juifs d’aujourd’hui se confessent à-peu-près comme nous au lit de la mort. Les plus ignorants ont une formule générale de confession qu’ils récitent ; les autres expriment leurs péchés en particulier. Au commencement de l’année ils confessent aussi leurs péchés, étant dans une cuve pleine d’eau leur formule de confession a vingt-deux mots, autant qu’il y a de lettres dans l’alphabet, et à chaque fois qu’ils prononcent une parole de la confession, un homme qui est présent leur enfonce la tête dans l’eau, et le pénitent se frappe la poitrine avec la main droite. Le jour de l’Expiation solennelle, voici de quelle manière ils se confessent deux Juifs se retirent dans un coin de la synagogue ; l’un s’incline profondément devant l’autre, ayant le visage tourné vers le nord ; celui qui fait l’office de confesseur, frappe trente-neuf coups d’une lanière de cuir sur le dos du pénitent, en récitant ces mots Psaumes Dieu qui est miséricordieux condamne l’iniquité, mais il n’extermine pas le pécheur ; il a détourné sa colère, et n’a pas allumé toute sa fureur et comme il n’y a que treize mots dans ce verset récité en hébreu, il le répète trois fois, et frappe un coup à chaque mot ; ce qui fait trente-neuf mots, et autant de coups de lanière. Pendant ce temps, le pénitent déclare ses péchés et se frappe la poitrine à chaque péché qu’il confesse. Après cela celui qui a fait l’office de confesseur se prosterne par terre et reçoit à son tour trent-neuf coups de fouet de son pénitent. Grotius écrivant sur saint Matthieu, s’explique sur la confession particulier d’une manière remarquable Quant à la ques Lion, dit-il, forme entre les savants savoir si ans les passages des Nombres et du Lévitique, où il est parlé de la confession, il s’agit d’une simple confession de l’homme à Dieu, ou si l’homme devait déclarer ses péchés aux prêtres, je tiens pour très-probable l’opinion de ceux qui veulent que l’on ait fait une confession particulière de ses péchés aux prêtres, dans les cas qui n’emportaient pas peine de mort contre les coupables ; car, dans les autres cas, il suffisait de s’accuser en général ; et il est très-croyable que la même chose s’observait encore avec plus de piété et de confianr par ceux qui venaient à Jean-Baptiste, qui était prêtre et prophète, et d’ailleurs d’une fidélité reconnue. [Sur l’importante question de la confession, dont l’usage remonte à la chute de nos premiers parents, et qui fut mieux réglé par Jésus-Christ, Voyez le Traité de la Confession, sa divinité et ses avantages prouvés par les faits, par M. Guillois, curé au Mans. Voyez aussi le Cours d’introduction à l’étude des vérités chrétiennes, par M. l’abbé Gerbet, 3e et 6e leçons, dans l’Université catholique, tome 1836. d’après M. Drach, Observations sur une de ces leçons de M. Gerbet, Rome, 1836, les Juifs n’ont jamais connu qu’une confession générale, qui pouvait même se faire par délégation].
LePère Arnaud Duban, 42 ans, vicaire à Notre-Dame d'Auteuil, à Paris, et aumônier du lycée Jean-Baptiste Say, organise la Forgiv'Night, une grande manifestatio L’artiste Happy d’Efoulan a réalisé ce matin du 25 août, une vidéo live où il demande pardon à son manager Diplomate BCBG. Il promet revenir fort sur la scène du mbolé. C’est avec un nouveau look qu’on retrouve l’artiste Happy d’Efoulan des dreadlocks colorés, lunettes et grosses bagues. Dans un direct qu’il a réalisé, il rassure ses fans sur son retour imminent sur la scène du mbolé 237. Le travail va reprendre chers fanatiques. Mais il y a des petits jaloux, sorciers, hypocrites, les menteurs qui nous dérange un peu, mais ça va aller » a-t-il déclaré. Avant de marquer son rand retour, Happy a tenu a revenir sur sa conduite des derniers mois. Alors qu’il est allé pour une tournée en Europe, il a quelque peu changé de comportement. Il a déclaré être le premier artiste mbolé a faire une tournée, il a aussi fait une publication disant qu’il en*mer*de tous les artistes camerounais. Des sorties qui ont mis son manager en colère. Diplomate BCBG lui a fait plusieurs rappels à l’ordre, lui demandant de se ressaisir et que la célébrité ne devrait pas lui monter à la tête. Au final, en début juillet, Diplomate annonce la fin de leur collaboration en attendant que l’homme se ressaisisse » avait-il écrit. Mais il semble que pour Happy, il n’y a pas de problème entre lui et son manager Je demande pardon à toute la diaspora camerounaise, à tous mes amis, à mon manager Diplomate BCBG. Celui qui veut mettre la bouche va se couper. Pour vous dire la vérité c’était le buzz. Je n’ai aucun problème avec mon manager. » a-t-il annoncé lors de son live. Pourtant Diplomat n’est pas d’accord avec cette version d’Happy Je n’ai fait aucun buzz avec toi mon frère. Le public n’est pas dupe. Il faut être vrai avec ces gens, et être sincère dans ta démarche puisque tu as décidé de l’entreprendre sous l’effet de la pression mise par ton entourage. Rien ne va encore. Quand tu reviendras à de meilleurs sentiments, tout ira bien » a-t-il répondu dans un commentaire. Ainsi Diplomate affirme ne plus être le manager de Happy pour le moment. Le mauvais comportement de l’artiste et ses nouveaux choix ne correspondent pas à la vision de son manager qui a la réputation de prendre son travail au sérieux. Même au travers des réseaux sociaux, on peut voir que les pages de Happy sont en perte de vitesse. Il prévoit certes de sortir de nouvelles chansons, mais cela suffira-t-il pour remettre sa carrière au top niveau qu’elle a eu?
Lesfêtes juives. juillet 20, 2022 à 6 h 08 min. Plusieurs fêtes rythment la vie d’une personne juive tout au long de l’année. Ces célébrations suivies depuis des siècles marquent des événements importants de l’histoire du peuple juif et sont suivies par les pratiquants du monde entier. Parmi les nombreuses fêtes juives
Marc-Alain Wolf est psychiatre à l'Institut Douglas et professeur au Département de psychiatrie de l'Université McGill. Il s'intéresse particulièrement au judaïsme, sa religion, et au pardon. Il a publié plusieurs livres, notamment un sur le mysticisme juif et un autre où il propose une lecture psychologique de la Bible. Il a aussi écrit un roman intitulé Kippour, publié en 2006 aux Éditions Triptyque. Éléments d'introduction D'entrée de jeu, Marc-Alain Wolf souligne que le pardon dans le judaïsme prend ses origines dans la Bible. La fête de Kippour, qui est la fête du pardon, le célèbre comme il est écrit dans le Lévitique En ce jour, Dieu vous accordera le pardon afin de vous purifier. » Aujourd'hui, la prière dans les synagogues lors de cette fête commence ainsi Oui, j'en prends la résolution, je pardonne à ceux qui m'ont causé du tort, qu'ils l'aient fait sous la contrainte ou de plein gré, par inadvertance ou délibérément, qu'ils m'aient nui par leurs propos ou par leurs actes, à tous, quels qu'ils soient, je pardonne. Que personne ne subisse Ta rigueur à cause de moi. » Il y a dans le judaïsme, comme le relève ce panéliste, deux aspects indissociables qu'il faut toujours considérer l'aspect individuel et l'aspect communautaire. Ainsi, le pardon accordé au cours de la fête de Kippour est à la fois personnel et collectif. Pour faire l'expérience des deux types de pardon, l'individu doit répondre à deux obligations pour obtenir le pardon individuel, il doit se repentir, reconnaître ses péchés, ressentir du regret, vouloir changer; pour pouvoir partager le pardon collectif, il doit se sentir lié à la communauté, et plus ce lien est fort, plus l'absolution obtenue par la médiation de la communauté est importante. La question du pardon est double il y a le pardon que l'on cherche à obtenir, puis celui que l'on donne. Dans le judaïsme, affirme Marc-Alain Wolf, on insiste beaucoup sur le pardon que l'on demande, et moins sur celui que l'on donne. On insiste sur le repentir, la transformation de soi, sur ce qui est appelé en hébreu la techouva. Le pardon est donc un cheminement, il faut s'engager pleinement dans le pardon. C'est pour cette raison qu'il n'y a pas d'hommes dans la religion juive dont le rôle est d'accorder le pardon, du moins de nos jours, car à l'époque biblique, le prêtre pouvait donner une parole de pardon » qui se résumait à ces quelques mots Tu es pur, tu peux revenir dans la communauté. » Ces mots prononcés par le prêtre suffisaient alors pour être pardonné. Il y a aussi dans les rituels qui entourent la mort, une place qui est faite au pardon et qui souligne l'importance qui lui est accordée dans le judaïsme. Les proches entourant le mourant doivent lui pardonner, mais aussi l'aider à demander pardon à Dieu. Et plus tard, lorsque le mort est dans son cercueil, chacun doit, à tour de rôle, s'approcher et lui demander pardon. Comment distinguer les fautes à l'égard de Dieu des fautes à l'égard de l'homme? De prime abord, cette distinction semble assez simple tout ce qui porte préjudice matériel ou moral à mon prochain, de même que toute offense verbale qui lui est faite, constituent une faute à l'égard de l'homme; les transgressions des interdits et des commandements rituels, l'idolâtrie et le désespoir appartiennent aux fautes commises à l'égard de l'Éternel. Ne pas respecter le Sabbat et les lois alimentaires, ou encore ne pas croire dans le triomphe du bien et ne rien placer au-dessus de l'argent et même de l'art constituent des offenses à Dieu, des fautes qu'efface le Jour du Pardon si l'individu se repent. Moïse Maïmonide 1138-1204 sur le pardon Une fois données les grandes lignes de la conception juive du pardon, le psychiatre Marc-Alain Wolf s'attarde aux propos de Moïse Maïmonide sur cette question afin de l'approfondir davantage. Médecin, philosophe, Maïmonide est un personnage majeur du judaïsme. Il est reconnu pour avoir étudié toute la tradition orale juive afin de fixer les règles de la pratique de cette religion. Encore aujourd'hui, ses écrits dans ce domaine forment le socle de la loi rabbinique. Maïmonide rappelle que tous ceux qui, par leurs actes, méritent d'être condamnés à mort ou encore à la flagellation par le Grand Tribunal, ne seront pardonnés ni par la mort, ni par la flagellation, mais bien par la contrition et le repentir. Maïmonide souligne ainsi toute l'importance de la repentance, de la techouva; on ne pardonne qu'à ceux qui en manifestent sincèrement le souhait et qui réparent leurs torts. Le repentir permet le pardon de presque tous les péchés. D'ailleurs, il est interdit de rappeler la méchanceté d'un méchant qui, à la fin de son existence, s'est repenti. Maïmonide rappelle que la tradition juive ne repose pas seulement sur la Bible; elle repose aussi sur la tradition orale consignée dans le Talmud. Il est intéressant de noter que dans le Pentateuque, soit les cinq livres de Moïse, il est bien écrit que l'on doit pardonner lors du jour de Kippour, mais le devoir de se repentir n'est quant à lui inscrit nulle part. Cette condition du pardon a donc été introduite par la tradition orale. Maïmonide propose aussi une démarche pour ceux qui ont péché contre autrui et qui désirent obtenir le pardon. Pour cet auteur du Moyen Âge, quelqu'un qui a blessé ou volé son ami ne sera pas pardonné tant qu'il n'aura pas rendu à son ami ce qu'il lui doit et tant que ce dernier ne lui aura pas pardonné. Et même si le fautif n'a fait que maltraiter son ami par la parole, il doit quand même aller lui demander son pardon et essayer de le toucher. Si son ami refuse de lui pardonner, il doit alors lui envoyer trois hommes qui sont capables de demander le pardon à sa place. Si le pardon est toujours refusé, le fautif doit à nouveau envoyer trois hommes, puis encore trois autres advenant un autre refus. Si le pardon est refusé pour une troisième fois, le fautif cesse alors de le demander, car par ce nouveau refus, l'offensé s'est lui-même installé dans la position du pécheur. Sur la dimension collective du pardon, Maïmonide rappelle que le sacrifice du bouc lors de la fête de Kippour, soit le bouc émissaire qui était chargé des péchés d'Israël par le Grand Prêtre à l'époque du Temple, permet le pardon de tout le peuple juif, par opposition au rituel particulier, au pardon individuel que les fautifs doivent obtenir auprès de la personne lésée. Ce sacrifice devait permettre le pardon de tous les péchés de la Torah, qu'ils soient graves ou légers, conscients ou inconscients, mais ceci, précise Maïmonide, à condition que le peuple se repentisse. Emmanuel Lévinas 1906-1995 sur le pardon Emmanuel Lévinas, est un philosophe français d'origine lituanienne qui fut l'élève d'Husserl et de Heidegger et qui a notamment écrit sur le Talmud. Lévinas a produit au début des années 1960 une lecture talmudique sur la question du pardon qui fut publiée aux Éditions de Minuit dans le livre Quatre lectures talmudiques et dont le panéliste a exposé les grandes lignes. Les fautes de l'homme envers Dieu sont pardonnées lors du Jour du Pardon; les fautes de l'homme envers autrui ne lui sont pas pardonnées lors du Jour du Pardon, à moins que, au préalable, il n'ait apaisé autrui… » Lévinas débute sa lecture par cette citation du Talmud sur le pardon, pour ensuite en donner son interprétation. Selon Lévinas, le Jour du Pardon ne permet pas d'obtenir le pardon pour les fautes commises envers Dieu de façon magique, le Jour du Pardon n'apporte pas le pardon par sa vertu propre; il ne peut être séparé de la contrition, de la pénitence, de l'abstinence, de jeûnes, bref, d'un engagement intérieur. Cet engagement intérieur passe aussi par la prière, prière collective ou rituelle, donc par des formes objectives, extérieures, comme l'étaient les sacrifices pratiqués à l'époque du Temple; il y a interdépendance de l'intérieur et de l'extérieur. Selon ces enseignements de la tradition orale juive, mes fautes commises à l'égard de l'Éternel seront donc pardonnées le jour de Kippour si je m'engage intérieurement et extérieurement à changer, si je m'engage pour le Mieux. On pourrait donc dire, remarque Lévinas, que mes fautes à l'égard de Dieu sont pardonnées sans que je dépende de Sa bonne volonté. Dieu est en un sens l'Autre par excellence, l'absolument Autre, et néanmoins, son pardon ne dépend que de moi l'instrument du pardon est entre mes mains. Par contre, dit Lévinas, le prochain, mon frère, l'homme, le petit autre » est, en un certain sens, plus autre que Dieu, car pour obtenir son pardon le Jour du Kippour, je dois au préalable obtenir qu'il s'apaise. Je dépends donc de cet autre qui pourrait désobéir à la tradition juive et me laisser à tout jamais impardonné. On pourrait s'en tenir là, dit Lévinas. On pourrait en conclure, un peu hâtivement, que le judaïsme place la moralité sociale plus haut que les pratiques rituelles. Cependant, le fait que le pardon des fautes rituelles, des fautes envers Dieu, ne dépendent que de la pénitence, et par conséquent exclusivement de moi, projette peut-être un jour nouveau sur la signification des pratiques religieuses dans le judaïsme. Peut-être que les maux qui doivent se guérir à l'intérieur de l'âme, sans le secours d'autrui, sont précisément les maux les plus profonds. La transgression rituelle, la faute envers Dieu, serait celle dont le pardon requiert toute ma personnalité, œuvre de techouva, de repentir, de retour, œuvre à laquelle personne ne peut se substituer. Être devant Dieu, affirme Lévinas, équivaudrait à une mobilisation totale de soi. La transgression rituelle me détruirait plus profondément que l'offense faite à autrui; qu'un mal exige une réparation de soi par soi, cela mesure la profondeur de la lésion. L'effort que fait la conscience morale pour se rétablir comme conscience morale, la techouva, relève à la fois de la relation avec Dieu et d'un événement absolument intérieur. Tu aimeras ton ennemi… Rivon Krygier 29/07/03 L’esprit de vengeance envers l’ennemi, avec pour corollaire l’incapacité à pardonner, a été comme on le sait un de ces mauvais procès que les théologiens chrétiens ont longtemps intenté à l’encontre du judaïsme. Encore trop souvent la ritournelle met en opposition le Dieu vengeur de l’Ancien Testament » au Dieu d’amour du Nouveau Testament ». Au point que certains juifs euxmêmes ont fini par en accepter le verdict. Il n’est pas jusqu’à Hanna Arendt qui ne déclare que La découverte du rôle du pardon dans le domaine des affaires humaines fut l'oeuvre de Jésus de Nazareth » 1. Notre propos n’est pas d’instruire à notre tour le procès de l’anti-judaïsme chrétien, ce que l’Église a entrepris d’elle-même avec grandeur depuis une cinquantaine d’années, mais de mettre en évidence certains enseignements bibliques, rabbiniques mais aussi chrétiens qui offrent un tableau considérablement nuancé de la question. Par la même occasion, les apologètes juifs verront sûrement certains préjugés à l’égard de l’éthique chrétienne se démentir. En quelle situation peut-on parler de vengeance et de la volonté de rendre la pareille à l’ennemi ou celui qui a porté préjudice ? Un solide présupposé traverse l’ensemble des sources juives la réparation requise par un individu lésé est considérée comme justice et non comme vengeance, au sens étroit et mesquin. La plainte et l’action menée en justice ou dans tout cadre approprié pour recouvrer ses droits sont parfaitement légitimes. Ce qui ne signifie nullement qu’une telle démarche soit forcément obligatoire. Renoncer à réclamer justice risque d’encourager le mal et de dissuader le fauteur de se repentir. Ainsi, certaines personnes en raison de leur charge éminente, dirigeants mais aussi Sages de la Tora, n’ont pas le droit de renoncer à leur dignité » en dédaignant la réparation car ce laxisme porterait préjudice au bon exercice de leur magistère. C’est qu’ils n’ont pas à défendre leur dignité personnelle seulement mais aussi celle de leur fonction. Il en va de même, face à l’agressivité d’un ennemi, où le moindre signe de faiblesse ou de mansuétude excessive risque d’être exploité sans scrupules par lui. Défendre son honneur, c’est accroître la dissuasion Celui qui se fait mouton, le loup le dévore Midrach Minha hadacha 42. Rabbi Yehouda enseigne au nom de Rav Pourquoi le roi Saül a-t-il été puni destitué ? Car il avait renoncé à sa dignité, ainsi qu’il est dit Mais lorsque Saül fut choisi comme roi des vauriens dirent Comment celui-là assurerait-il notre salut ?’’ Ils le méprisèrent et ne lui offrirent pas de présent. Mais lui s’y montra indifférent » I S 10,27. Et aussitôt Nahach [Serpent] l'Ammonite vint dresser son camp contre la ville de Yavèch en Galaad » I S 11,1. Rabbi Yohanan enseigne au nom de Rabbi Chimôn ben Yehotsadak Tout disciple des Sages qui ni ne se venge, ni ne porte rancune, comme un serpent, n’est pas digne d’être un disciple des Sages Yoma 22b-23a. La notion de vengeance se trouve aussi dans les écrits chrétiens Sans parler de vengeance au sens strict, divers textes rabbiniques autorisent dans des situations similaires – notamment, de danger – de faire montre de fermeté Celui qui vient avec l’intention de te tuer, lève-toi avant lui pour le tuer Berakhot 58a. Rabbi Eliezer enseigne Envers un homme dépourvu de discernement de conscience morale, il ne faut manifester aucun égard, ainsi qu’il est dit Or ce peuple est sans discernement, aussi son Créateur n'aura pas pitié de lui, Celui qui l'a modelé ne lui fera pas grâce » Is 27,11 Sanhédrin 92a. Dans la Bible, Dieu aussi Se venge », et même, un nombre incalculable de fois. Mais c’est en tant que justicier quand il s’agit de défendre des valeurs ainsi que les justes qui les appliquent. Suprême garant d’une juste rétribution, Il est si l’on peut dire de Son devoir de venger et de Se venger quand les chances de repentir sont épuisées. Les victimes en appellent alors à la vindicte divine, comme dans l’exemple suivant Jusqu’à quand, Éternel, garderas-Tu Ton irritation, Ta rancoeur brûlera-t-elle comme brûle le feu ? Déverse Ta colère contre les peuples qui ne T'ont pas reconnu et sur les familles de la terre qui n'ont pas invoqué Ton nom, car ils ont dévoré Jacob, dévasté, anéanti et ruiné ses foyers Ps 79,5-7 // Jr 10,25. Les présents versets gagnent d’autant plus à être cités qu’ils ont une histoire. Ils surgissent dans les Haggadot de Pessah, en pays achkénaze, vers le XII-XIIIe siècle, suite au ressentiment provoqué par les Croisades, dévastatrices pour les communautés juives du Bas-Rhin. Pris souvent pour exemple de l’esprit revanchard qui caractérise » le judaïsme, ils sont à comparer aux supplications de l’Apocalypse de Jean, qui de toute évidence en sont la transposition Jusqu’à quand, Maître saint et vrai loyal, tarderas-tu à faire justice et à tirer vengeance de notre sang sur les habitants de la terre ? Ap 6,10. Faut-il tout pardonner ? Cette conception de la vengeance n’est donc pas moins absente des sources chrétiennes. On la retrouve encore sur un plan personnel, chez l’apôtre Paul. Le même Paul qui a dit Bénissez ceux qui vous persécutent, bénissez-les et ne les maudissez point » Rm 12,14 a dit également Alexandre le forgeron m’a causé beaucoup de tort le Seigneur lui rendra selon ses oeuvres II Tm 4,14. C’est lui encore qui assigne au pouvoir politique le devoir religieux de sévir contre les malfaiteurs Ce n’est pas en vain que l’autorité porte le glaive en punissant, elle est au service de Dieu pour faire justice, manifester sa colère envers le malfaiteur Rm 13,4. St Thomas d’Aquin 1225-1274 théorisera le droit chrétien de vengeance En sens contraire, on ne doit attendre de Dieu rien que de bon et de licite. Mais on doit attendre de Lui la vengeance sur nos ennemis, car il est dit Et Dieu ne vengerait-Il pas Ses élus qui crient vers Lui jour et nuit ? » Luc 18,7, ce qui revient à dire Au contraire, Il le fera. » Donc, la vengeance n'est pas par elle-même mauvaise et illicite […] Et ce n'est pas une excuse que de vouloir du mal à celui qui nous en a causé injustement, de même qu'on n'est pas excusé de haïr ceux qui nous haïssent. Un homme ne doit jamais pécher contre un autre sous prétexte que celui-ci a commencé de pécher contre lui, car c'est là se laisser vaincre par le mal, ce que l'Apôtre nous interdit Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais triomphe du mal en faisant le bien » Rm 12,21. Mais si l'intention, dans la vengeance, se porte principalement sur un bien que doit procurer le châtiment du pécheur, par exemple son amendement, ou du moins sa répression, la quiétude des autres, le maintien de la justice et l'honneur de Dieu, la vengeance peut être licite, en observant les autres circonstances requises ST, IIa, Question 1081. De même, pour les sources juives, la vengeance n’est vraiment blâmable que lorsqu’elle ignore toute alternative, se déploie sans juste mesure, avec sévérité et cruauté, ce qui est précisément le contraire de la posture adoptée par Dieu, telle qu’elle se trouve formulée dans un Psaume qui aura marqué profondément la liturgie juive Dieu est clément, Il préfère l'expiation de la faute au châtiment, Il contient longtemps Sa colère et, [quand Il doit sévir,] Il n'éveille jamais tout Son courroux Ps 78,38. Cette attitude de retenue vaut pour l’homme. La renonciation à l’aiguillon de la vengeance est un impératif moral, dans la mesure du possible. Le Talmud n’est pas sans exprimer une certaine admiration pour ceux qui se font humilier et n’humilient pas à leur tour, se font insulter et ne répliquent pas, agissent avec amour et restent joyeux dans la souffrance. À leur sujet, l’Écriture dit et ceux qui T'aiment, qu'ils soient comme le soleil quand il se lève dans son éclat ! » Jg 5,31 Yoma 23a. La recommandation n’est pas loin de celle professée par Jésus, dans le fameux Sermon sur la Montagne Vous avez entendu qu’il a été dit OEil pour oeil et dent pour dent. » Mais moi, je vous dis de ne pas vous opposer au mauvais. Si quelqu’un te frappe sur la joue droite, tends-lui aussi l’autre. Si quelqu’un veut te faire un procès pour te prendre ta tunique, laisse-lui aussi ton vêtement Mt 5,38-40, cf. Lc 6,29. En fait Jésus ne récuse pas ici le bien fondé d’une réparation judiciaire sur le principe d’équivalence, ainsi que la règle du Talion a pu être interprétée par les maîtres du Talmud, pas plus qu’il ne s’en prend au châtiment corporel pour sa cruauté ! Son propos est autre il commande une éthique du pardon systématique, c’est-à-dire l’abandon de toute revendication, de toute poursuite judiciaire comme une posture morale radicale liée à sa vision eschatologique. Il s’agit d’enrayer toute spirale de la violence, en prenant l’agresseur à contrepied, l’invitant à sortir du rapport de force et entrer dans une logique de pardon fraternel en vue de l’accueil du Royaume de Dieu. Sans aller jusqu’à systématiser cette attitude radicale, les rabbins professent également qu’il est malséant et moralement prohibé de chercher à infliger le même mauvais traitement subi lorsque opportunité se présente de rendre l’humiliation, même en toute légalité. Il est immoral de commettre une injustice pour en réparer une autre ou de rendre le mal pour le mal. En voici l’injonction biblique, et son illustration talmudique Tu ne te vengeras pas, ni ne garderas rancune » Lv 19,18. Quelle différence existe-t-il entre la vengeance et la rancune ? La vengeance, c’est comme celui qui demande à son voisin Tu me prêtes ta faucille ? » Il lui répond non. » Le lendemain, le voisin lui demande Tu me prêtes ta hache ? » Et lui, de répondre Je ne te la prêterai pas car tu n’as rien voulu me prêter. » Telle est la vengeance. La rancune, c’est comme celui qui demande à son voisin Tu me prêtes ta hache ? » Il lui répond non. » Le lendemain, le voisin lui demande Tu me prêtes ton manteau ? » Et lui, de répondre Le voici. Je ne suis pas comme toi qui n’as rien voulu me prêter ! » Telle est la rancune Yoma 23b. Désamorcer les conflits En clair, en tout contentieux, l’attitude du plaignant peut varier et de ce fait influer considérablement sur la nature des relations qui doivent se rétablir. On peut chercher à durcir les conditions du règlement ou au contraire à les adoucir, à favoriser la réconciliation par une attitude humble et bienveillante. C’est ainsi qu’il existe dans les sources juives les plus autorisées et les plus anciennes, l’idée qu’il faut autant que possible être capable de désamorcer un conflit par une certaine mansuétude qualifiée de lifnim mi-chourat ha-din », en amont de la règle établie Berakhot 7a. Ainsi en va-t-il du pardon. Le devoir moral n’est pas seulement d’implorer le pardon mais aussi de l’accorder à quiconque le solliciterait. Or, au sens strict, il n’existe guère d’obligation de pardonner. Nous ne pouvons en effet jamais être assurés de la sincérité du repentir de celui qui nous sollicite. Et parfois, il convient de ne pas se réconcilier promptement, car il ne faut pas rompre le travail » de réhabilitation qu’opère le repentant. Au demeurant, c’est une grande vertu d’être a priori enclin à pardonner. Il y a comme une forme d’orgueil et même de cruauté » à refuser d’accorder le pardon Ainsi peut-on lire dans les premiers instants de la liturgie de Kippour Oui, j'en prends la résolution, je pardonne à ceux qui m'ont causé du tort, qu'ils l'aient fait sous la contrainte ou de plein gré, par inadvertance ou délibérément, qu'ils m'aient nui par leurs propos ou par leurs actes, à tous, quels qu'ils soient, je pardonne. Que personne ne subisse Ta rigueur à cause de moi.» Il y a comme une forme d’orgueil et même de cruauté » à refuser d’accorder le pardon cf. Michna, Baba Qama 87. Au bout de trois requêtes, sauf exception, il est plus que raisonnable d’acquiescer. Rabbi Yossi bar Hanina enseigne Toute personne qui invoque le pardon à son prochain, ne devra pas le requérir plus de trois fois… Yoma 87a. Selon le Talmud Yevamot 79a, trois traits de caractère doivent prévaloir dans le comportement de tout juif compassion, pondération, bienveillance. » Maïmonide Hil. issouré bia 1224 ; 1917 écrit qu’en cas de demande de conversion, l’absence de l’une ou l’autre de ces qualités révèle que le candidat est indigne de s'adjoindre au peuple d'Israël. C’est pourquoi Il ne convient pas de se montrer cruel en refusant la réconciliation. Il faut au contraire être enclin à apaiser sa colère et ne pas se montrer irascible. Et lorsque celui qui a lésé son prochain demande sincèrement et ardemment à être pardonné, même s’il lui a causé grand tort et nombreux ennuis, il ne 4 faudra pas chercher à se venger ou garder rancune, car telle est la conduite digne du peuple d’Israël Hil. techouva 210. Le grand cabaliste Mochè Cordovéro 1522-1570 écrit dans le même état d’esprit Ceux qui, de stature morale moyenne se montrent incapables de se conduire en amont de la règle établie sont appelés Jacob’’ et non Israël, titre d’une plus grande dignité Le Palmier de Débora, 110. Et dans la même veine, la ligne de conduite qui consiste à ne rendre justice qu’au sens d’une équivalence arithmétique », selon la fameuse règle dite du Talion prise au sens caricatural oeil pour oeil, dent pour dent » 2, est explicitement décriée par le livre des Proverbes Ne dis pas Comme il m’a traité, je le traiterai, je rends à chacun selon ses oeuvres Pr 24,29. Le thème se retrouve dans le Siracide 3 IIe siècle avant l'ère commune Celui qui se venge éprouvera la vengeance de l’Éternel qui tient un compte rigoureux des péchés. Pardonne à ton prochain ses torts, alors, à ta prière, tes péchés te seront remis. Si un homme nourrit de la colère contre un autre, comment peut-il demander à Dieu la guérison ? Si 28,1-3. Et le Talmud d’abonder dans ce sens Celui qui renonce à ses récriminations, Dieu agira avec lui selon la même mesure de mansuétude Yoma 23a, 87b 4. En somme, le principe de justice dite commutative », d’effet équivalent à la cause, est ici parfaitement respecté sauf qu’au lieu de procéder d’une logique de rétribution et de vengeance, il déploie une logique de conciliation et de pardon ! L'attitude vis à vis de celui qui nous veut du mal Qu’en est-il de l’attitude requise envers celui qui nous veut du mal ? Le judaïsme exclut-il l’amour de l’ennemi ? On connaît les récriminations de Jésus à l’endroit du légalisme aride desdits scribes et pharisiens » Vous avez entendu qu’il a été dit Tu aimeras ton prochain mais tu haïras ton ennemi. Eh bien ! moi, je vous dis Aimez vos ennemis et priez pour vos persécuteurs ! Mt 5,43-44. L’opposition classique entre judaïsme et christianisme doit être ici considérablement nuancée. À en juger par l’ensemble des sources néo-testamentaires et de la littérature patristique, le moins qu’on puisse dire est que cette injonction est loin d’avoir été suivie à la lettre. Dans l’Apocalypse de Jean, le Christ céleste loue l’Église d’Éphèse car elle hait les oeuvres des Nicolaïtes que je hais aussi » Ap 2,6. Particulièrement, le ressentiment envers les juifs, même s’il n’est jamais formulé comme un ordre formel, ressort de nombreux textes. Du côté juif, si l’injonction Tu aimeras ton prochain comme toi-même » figure bien dans les Écritures hébraïques Lv 19,18 – adjointe d’ailleurs à celle de ne pas se venger ni garder rancune –, celle de haïr son ennemi ne s’y trouve aucunement ! Grâce à la découverte moderne des manuscrits de la mer Morte, nous savons désormais que c’est la secte de Qoumran probablement essénienne qui tenait doctement ce type de discours Il est ordonné d’aimer tous les fils de lumière, chacun selon son lot dans le conseil de Dieu, et de haïr tous les fils de ténèbres Règle de la communauté 1,9-10 ; 9,21-22. 2 Un tel impératif aux accents manichéens ne fut en aucune façon adopté dans les sources rabbiniques même si dès la Bible hébraïque, il est admis que la haine peut être rendue, voire considérée comme requise envers ceux qui sont haineux de Dieu Comment ne détesterais-je pas ceux qui Te haïssent, n’aurais-je pas en horreur ceux qui se dressent contre Toi ? Oui, je leur voue une haine sans limite, j’en fais mes propres ennemis Ps 139,21-22. Il n’empêche que dès la Bible hébraïque aussi, on trouve a contrario, sous diverses formes, une forte incitation à enrayer le cercle vicieux de la haine Si tu vois l'âne de ton ennemi qui ploie sous sa charge, t’abstiendrais-tu de lui venir en aide ? Tu viendras à son aide Ex 23,5. Lorsque ton ennemi tombe, ne te réjouis pas ; s’il succombe, que ton coeur ne jubile pas Pr 24,17. S’il est vrai que dans la Bible et la littérature talmudique, Dieu Se venge » en ce sens qu’en l’absence de repentance, Il ne laisse pas le crime impuni 5, nombreuses sont les scènes qui représentent Dieu comme contrit à l’idée de devoir sévir contre Ses créatures Et l’Éternel regretta d’avoir créé l’homme sur la terre, et Il S’affligea en Lui-même Gn 6,6. Le Saint béni soit-Il ne Se réjouit pas de la chute du méchant. […] Les anges de Service voulurent entonner un chant au passage de la mer Rouge mais le Saint béni soit-Il leur dit Mes créatures lesÉgyptiens se noient dans la mer et vous voulez chanter devant Moi ? » Meguila 10b. Il existe bien quelques sources qui présentent l’image sarcastique d’un Dieu qui se complait voire s’esclaffe au spectacle de la perdition des méchants. Mais l’image apparaît toujours en revers, en miroir d’une malveillance affirmée, des ruses ou sarcasmes de personnages croyant pouvoir duper le Créateur et triompher de Lui Alors, autant l’Éternel Se plaisait à vous rendre heureux et à vous multiplier, autant Il se plaira à consommer votre perte et à vous détruire. Vous serez arrachés à ce sol dont vous allez prendre possession Dt 28,63. Les rois de la terre se soulèvent, les princes se liguent ensemble contre l’Éternel et Son oint. […] Celui qui réside dans le ciel en rit, l’Éternel Se raille d’eux. Puis, Il les apostrophe dans Sa colère… Ps 2,2-5. R. Yitshak a dit Après avoir démasqué une fausse auto-réhabilitation des idolâtres, à la fin des temps, Le Saint béni soit-Il n'aura jamais autant ri, si ce n'est ce jour-là Avoda zara 3b. Dieu exècre la soif de vengeance Autre texte rabbinique faisant entendre que Dieu exècre la soif de vengeance Regarde combien grande est la valeur de la paix Lorsqu’un être de chair et de sang subit la hargne d’un ennemi, il cherche le moyen de lui rendre la monnaie de sa pièce, en stipendiant au besoin un homme plus puissant que lui pour nuire à son ennemi. Mais le Saint béni soit-Il n’agit pas de la sorte. Ne voit-on pas les idolâtres irriter Dieu par leur conduite, et pourtant lorsqu’ils s’endorment, toutes leurs âmes remontentà Lui, ainsi qu’il est dit Lui qui a donné le souffle au peuple qui l'habite » Is 42,5. Autre enseignement Lorsqu’un être de chair et de sang cause du tort à son prochain, celui-ci en conserve toujours de la rancoeur. Mais il n’en va guère ainsi chez le Saint béni soit-Il. Alors que le peuple d’Israël fut opprimé en Égypte, asservi aux travaux du ciment et des pierres, et malgré tout le mal que lesÉgyptiens leur infligèrent, le texte biblique exprime encore de la pitié à leur égard Tu ne mépriseras pas l’Égyptien car tu as été étranger dans son pays » Dt 23,8. Aussi, vous aussi, cherchez la paix et poursuivez-la » ! Ps 34,15 DtR 515. Certes, ici encore, il est possible de faire valoir des injonctions bibliques contradictoires qui expriment un ressentiment perpétuel impliquant un traitement impitoyable L’Éternel dit alors à Moïse Écris cela dans un livre pour en garder le souvenir, et déclare à Josué que J'effacerai la mémoire d'Amalek de dessous les cieux. Puis Moïse bâtit un autel qu'il nomma Éternel-Nissi car, dit-il La bannière de l’Éternel est en main ! L’Éternel est en guerre contre Amalek, de génération en génération Ex 17,14-16. L'Ammonite et le Moavite ne seront pas admis à l'assemblée de l’Éternel ; même leurs descendants à la dixième génération n’y seront pas admis, et cela pour toujours ; parce qu'ils ne sont pas venus à votre rencontre avec le pain et l'eau quand vous étiez en route lors de la sortie d'Égypte, et parce qu'ils ont stipendié Balaam fils de Béor pour te maudire, de Pétor en Aram Naharayim. Mais l’Éternel ton Dieu ne consentit pas à écouter Balaam, et Il changea pour toi la malédiction en bénédiction car Il t'avait pris en affection. Jamais, tant que tu vivras, tu ne rechercheras leur prospérité et leur bonheur Dt 23,4-7. On observera toutefois à nouveau que l’intransigeance divine n’a d’égale que la détermination farouche avec laquelle ces peuplades ont voulu combattre Israël Amalek, parce qu’il fut le premier peuple après la sortie d’Égypte, à chercher à l’anéantir, s’attaquant aux plus faibles cf. Dt 25,18 ; Moav et Amon qui lui était attaché, parce qu’il chercha à maudire Israël, à l’atteindre spirituellement. Du reste, ceux-là font figure d’exception tant la règle générale consiste à ne jamais fermer la porte de la réconciliation et, a contrario, de poursuivre la paix. » Plus encore, le droit talmudique finira, à partir de diverses considérations, par lever les interdits d’adjoindre les descendants de ces peuplades au peuple d’Israël 6. Le judaïsme ne va pas jusqu’à prescrire l’amour de l’ennemi » Pour autant, le judaïsme ne va pas jusqu’à prescrire indifféremment et globalement l’amour de l’ennemi ». Mais l’idée de prier pour ses persécuteurs qui suit chez Matthieu l’injonction de Jésus d’aimer ses ennemis, est présente dans le judaïsme rabbinique, comme en témoigne ce midrach Il y avait des gens vils dans le voisinage de Rabbi Méir qui lui causaient grand tort. Rabbi Méir voulut implorer la pitié divine, pour que Dieu les fasse périr. Brouria, sa femme, à qui il fit part de ses intentions, lui dit As-tu seulement compris le sens du verset Que les péchés disparaissent de la terre ! » Ps 104,35 ? Est-il demandé que les pécheurs » disparaissent ou que les péchés » disparaissent ? Les péchés ! Observe à présent la suite du verset, que dit-il ? – et de méchants, il n’y en a plus. » En effet, puisqu’il n’y aura plus de péché, il n’y aura plus non plus de pécheur ! Invoque plutôt la pitié divine pour que ces hommes se repentent devant Dieu, et alors, de méchants, il n’y en aura plus ! Rabbi Méir implora la pitié divine pour que ces hommes s’amendent de leurs méfaits et ils revinrent à Dieu Berakhot 10a. Le thème abonde dans la liturgie de Kippour Le malveillant abandonnera sa voie, le pervers ses pensées, et ils reviendront à l'Éternel et Lui les accueillera dans Sa clémence ; ils reviendront à Dieu car Il se montrera prompt à pardonner » Is 55,7. En effet, Tu ne désires pas la mort du pécheur, Tu veux au contraire qu'il vive en se repentant. Même jusqu'au jour de sa mort, Tu attends encore qu’il parvienne à résipiscence. Et s'il revenait alors à Toi, Tu l'accueillerais aussitôt. L’espérance déborde de son cadre tribal » puisqu’elle devra concerner l’humanité tout entière Que se prosternent, devant Toi, toutes les créatures et qu'elles ne forment plus qu'un seul faisceau pour accomplir Ta volonté, d'un coeur sans partage ! […] Alors les justes qui contempleront cela se réjouiront, les hommes intègres seront dans l'allégresse et les fidèles feront éclater leur émotion. Le vice sera réduit au silence et toute la méchanceté humaine se dissipera en fumée, car Tu auras fait disparaître la puissance du mal de la terre ibid.. Au fond, on a toujours d’excellentes raisons de haïr son ennemi ; la liste des griefs est souvent longue et leur justesse, aux yeux du plaignant, parfaitement avérée ! La vertu de réconciliation, de paix, exige de l’héroïsme », un dépassement de soi, pour ramener dans l’ombre les aspects négatifs et mettre en lumière les aspects positifs. Ou selon la belle formule du Rabbi Yossef Bekhor Chor XIIe s. Le Saint béni soit-Il dit à l’homme Que l’amour que tu éprouves pour Moi vainque la haine que tu éprouves pour lui ton ennemi et viens-lui en aide, au nom de Mon amour Commentaire sur Ex 23,5. Mochè Cordovéro développe C’est là une mesure/vertu qu’il sied à l’homme d’adopter à l’égard de son prochain. Même s’il est en droit de réprouver son prochain ou ses enfants, en leur faisant endurer des épreuves, et qu’ils les subissent, ce n’est pas une raison pour amplifier sa remontrance et prolonger sa colère, même s’il s’est déjà mis dans cet état. Il devra la résorber et ne pas la prolonger, même lorsque la colère est permise comme on peut le voir dans l’exemple cité par les rabbins Quand tu verras l’âne de ton ennemi ployer sous sa charge… » Ex 23,5, commenté ainsi Quelle est cette inimitié ? Celle que peut ressentir celui qui a vu quelqu’un commettre une transgression dont il est le seul à pouvoir témoigner, et qui éprouve de l’aversion à son endroit pour cette faute. Même en pareille circonstance, la Tora enseigne Tu devras l’aider », c’est-àdire abandonner le courroux qui dévore ton coeur. Au contraire, c’est un commandement que de le rapprocher avec amour, peut-être parviendra-t-il par cette voie à se redresser Le Palmier de Débora, 15. Une des tournures les plus marquantes du patrimoine juif reste sans aucun doute celle du traité Avot de-rabbi Natan, d’époque talmudique Qui est le véritable héros ? Celui qui fait de son ennemi un ami ARN A23. On voit ici que le judaïsme, loin d’avoir déconsidéré le devoir moral envers l’ennemi, le pervers ou le païen, exhorte au dépassement du ressentiment et de la haine. Mais il est vrai qu’il subordonne généralement cet amour au repentir. Sur un plan doctrinal, il refuse donc l’état de grâce absolue, l’absolution gratuite comme but premier et ultime de l’amour, notamment car ce serait le plus souvent ne rendre service ni à l’offenseur, ni à celui qui a été offensé. Le christianisme lui-même ne s’en est pas tenu à prêcher indistinctement le pardon mais incite moralement, comme le judaïsme, à enrayer autant que possible le cercle vicieux de la haine. Lepardon dans la religion juive Le péché met l'être humain en conflit avec Dieu, qui exige son repentir et lui octroie son pardon. Le pardon des péchés est l'un des treize attributs de Dieu. "Dieu est celui qui pardonne abondamment". L'homme ne doit pas se contenter du pardon de Dieu, il doit obtenir aussi le pardon de son prochain. En plus de la réparation Yom Kippour est la grande fête religieuse juive du Grand Pardon. Il s’agit du jour le plus saint de l’année où jeûne et chômage doivent être scrupuleusement respectés dans une ambiance austère et solennelle. Voyons quels sont les origines et les rites de cette grande fête juive. Quelles sont les origines de Yom Kippour ? Yom Kippour signifie Jour des propitiations » en langage hébraïque. On l’appelle aussi Jour du Grand Pardon » ou Jour de l’expiation ». Elle rappelle aux fidèles le jour où Moïse est redescendu du Mont Sinaï avec les nouvelle tables de la loi. Il avait prié pendant 40 jours pour le pardon du peuple, car celui-ci avait désobéit en érigeant un veau d’or en lieu et place de YHWH Yahwhé. Par la suite, un Tabernacle et l’Arche d’Alliance, furent construits afin d’héberger ces tables de loi. Tous les ans un service avec offrandes, prières et encens était spécialement prescrit pour ce jour saint. Cette pratique a perduré durant tout le temps du Temple de Salomon, puis du Temple de Ezra. Les juifs se réunissaient autour du Grand Prêtre afin d’assister au service et d’obtenir le pardon pour le peuple d’Israël. C’est à partir de la destruction du second Temple vers 70 de notre ère que chaque juif prit l’habitude de célébrer la fête sainte dans son cœur et au sein de son foyer. Comment pratique-t-on Yom Kippour ? Tout débute 40 jours avant les célébrations, les juifs commencent la journée par réciter des prières et des psaumes, instaurant ainsi un climat de repentance. Puis pendant les 10 jours précédant la fête sainte, connus comme étant les 10 jours de repentance », d’autres prières sont ajoutées le matin et l’après-midi. Durant cette période, les Mitsvas, les commandements, sont méticuleusement respectés. La veille de cette grande fête religieuse juive, on se prépare au jeûne par deux repas de fête, l’un dans l’après-midi et le second peu de temps avant le commencement du jeûne. Donner la charité et bénir les enfants font généralement partie des préparatifs. Une bougie du nom de Ner’Haïm est allumée et brûlera tout au long de la fête. Durant les 26 heures que durent les célébrations, il est interdit de Manger et boire ; Se laver Mettre des chaussures de cuir ; Utiliser des crèmes et des lotions ; Avoir des relations sexuelles. On passe généralement la journée à la synagogue, où l’on demande pardon et où l’on fait repentance. L’office se termine par une prière à la joie explosive, on chante et on danse avant d’entamer le repas de fête. Quand se déroule-t-il ? Yom Kippour est célébré le 10ème jour du mois de Tichri, peu après le nouvel an juif, appelé Roch Hachana qui lui est fêté le 1 et 2 Tichri. Pour le calendrier grégorien, il se déroule selon les années entre les mois de septembre et octobre. En 2021, la fête débutera dans la soirée du mercredi 15 septembre 2021. A-t-il encore un sens aujourd’hui ? De nos jours, la fête du Grand Pardon est encore très largement célébrée en Israël ainsi que dans toute la diaspora. Le jeûne est généralement bien respecté et la coutume de résoudre ses conflits personnels, en famille ou entre amis, durant cette période est très appréciée. Publiéle 17/08/2017 à 19h25 I Mis à jour le 15/12/2017 à 14h14 . PARTAGE. Abonnez-vous à partir de 1€ Article réservé aux abonnés. Je m'abonne à partir de 1€ | sans Bonjour, Comme vous avez choisi notre site Web pour trouver la réponse à cette étape du jeu, vous ne serez pas déçu. En effet, nous avons préparé les solutions de Word Lanes Jour de pardon dans la confession juive. Ce jeu est développé par Fanatee Games, contient plein de niveaux. C’est la tant attendue version Française du jeu. On doit trouver des mots et les placer sur la grille des mots croisés, les mots sont à trouver à partir de leurs définitions. Nous avons trouvé les réponses à ce niveau et les partageons avec vous afin que vous puissiez continuer votre progression dans le jeu sans difficulté. Si vous cherchez des réponses, alors vous êtes dans le bon sujet. Vous pouvez également consulter les niveaux restants en visitant le sujet suivant Solution Word Lanes Kippour C’était la solution à un indice qui peut apparaître dans n’importe quel niveau. Si vous avez trouvé votre solution alors je vous recommande de retrouner au sujet principal dédié au jeu dont le lien est mentionné dans le corps de ce sujet. Vous allez y trouver la suite. Bon Courage Kassidi Amateur des jeux d'escape, d'énigmes et de quizz. J'ai créé ce site pour y mettre les solutions des jeux que j'ai essayés. This div height required for enabling the sticky sidebar
Lareligion juive n’est pas en reste, puisque dès 1721, le mot désigne «la fête juive de l’expiation», le fameux «Yom Kippour», ou fête du «Grand Pardon». C’est le moment le
Bonjour, Comme vous avez choisi notre site Web pour trouver la réponse à cette étape du jeu, vous ne serez pas déçu. En effet, nous avons préparé les solutions de Word Lanes Jour de pardon dans la confession juive. Ce jeu est développé par Fanatee Games, contient plein de niveaux. C’est la tant attendue version Française du jeu. On doit trouver des mots et les placer sur la grille des mots croisés, les mots sont à trouver à partir de leurs définitions. Nous avons trouvé les réponses à ce niveau et les partageons avec vous afin que vous puissiez continuer votre progression dans le jeu sans difficulté. Si vous cherchez des réponses, alors vous êtes dans le bon sujet. Solution Word Lanes Jour de pardon dans la confession juive Vous pouvez également consulter les niveaux restants en visitant le sujet suivant Solution Word Lanes Kippour C’était la solution à un indice qui peut apparaître dans n’importe quel niveau. Si vous avez trouvé votre solution alors je vous recommande de retrouner au sujet principal dédié au jeu dont le lien est mentionné dans le corps de ce sujet. Vous allez y trouver la suite. Bon Courage Kassidi
Transposéà la réalité du mariage, cela fait aussi du jour de l’anniversaire de mariage un jour de pardon. Cela ferait du bien de savoir que chaque année, il y aurait un jour du grand pardon un peu dans le style du Yom Kippour des juifs. En couple, l’occasion de tourner la page, où chacun demande et donne le pardon sincère et total. Pourquoi pas
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