Voicila "carte de France vue par" les habitants de différentes villes et régions françaises. Ces cartes représentent les préjugés de notre pays vu à travers les yeux de ces habitants. Nul doute que vous les re-découvrirez, le sourire aux lÚvres ! N'oubliez
Sur son compte Snapchat, Liam Di Benedetto Les Marseillais a fait de terribles confidences au sujet de la santĂ© de sa petite fille !Il y a quelques annĂ©es, Liam Di Benedetto a rĂ©ussi Ă se faire connaĂźtre grĂące Ă sa venue dans Secret Story. Si elle a fait une brĂšve apparition, elle a poursuivi la tĂ©lĂ© en arrivant dans Les Marseillais. Liam Di Benedetto Les Marseillais annonce une mauvaise nouvelle Alors quâelle nâavait pas du tout sa langue dans sa poche dans les Marseillais, Liam Di Benedetto a bien changĂ©. Depuis quâelle est devenue maman dâune adorable petite fille prĂ©nommĂ©e Joy, sa vie a bien changĂ©. En revanche, Liam Di Benedetto Les Marseillais a rĂ©vĂ©lĂ©, il y a plusieurs annĂ©es, que sa fille avait de gros soucis de santĂ©. Les mĂ©decins ont dĂ©couvert quâun kyste comprimait le cerveau de Joy depuis sa naissance, en mai 2018. Loin de vouloir cacher les soucis de santĂ© de sa fille, la candidate de tĂ©lĂ© rĂ©alitĂ© nâavait dâailleurs pas hĂ©sitĂ© Ă donner des infos Ă ses fans. Elle a expliquĂ© que ce kyste avait provoquĂ© de graves soucis de santĂ© Ă sa fille. Cette derniĂšre a dâailleurs dĂ» subir une opĂ©ration assez dangereuse. Ă cause de ce kyste, Joy a aussi du mal Ă marcher, parler, et elle a des problĂšmes de vue. Elle se dĂ©veloppe beaucoup plus lentement que les autres enfants. MalgrĂ© tout, la petite fille peut compter sur lâincroyable soutien de sa mĂšre Liam Di Benedetto Les Marseillais. En mai dernier pour fĂȘter lâanniversaire de Joy, elle avait partagĂ© un message trĂšs touchant. Joyeux anniversaire ma princesse de ma vie. 4 ans dâamour. Tout ce que tu dĂ©sires mon amour je te souhaite la plus belle vie du monde. Parce que tu as un cĆur merveilleux. Tu mâĂ©pates chaque jour qui passe ». Lâex candidate des Marseillais Tu reviens de loin. Et on ira loin je te le promets. Peu importe ce que la vie te permettra dâaccomplir je tâaccompagnerai. Je serais toujours lĂ pour toi ma fille. Je dĂ©placerai dĂšs montagne sâil le faut ». Joy a un problĂšme de thyroĂŻde » Liam Les Marseillais avait conclu Tu mâas appris ce quâĂ©tait la vie la VRAIE. Avec ses joies et ses peines. Merci dâĂȘtre toi, cette petite fille qui me rappelle le courage que tu as. Cette force qui existe en toi ». Un message trĂšs touchant qui avait Ă©mu les fans. En revanche, ce lundi 25 juillet, lâex candidate des Marseillais a fait de terribles confidences. Elle a rĂ©vĂ©lĂ© sur son compte Snapchat Jâai le cĆur brisĂ© ». Avant dâexpliquer Je prĂ©fĂšre aussi vous lâĂ©crire. Parce que je nâai pas la force de vous le dire. Joy a passĂ© des examens bilan hormonal. [âŠ] Nous nous sommes rendu compte que Joy a un problĂšme de thyroĂŻde ». Liam Les Marseillais a aussi poursuivi Lâendocrinologue mâa annoncĂ© que Joy devrait prendre des mĂ©dicaments tous les jours, Ă vie. [âŠ] Mon pauvre bĂ©bĂ©. Je me suis effondrĂ©e, tout ce quâelle endure Ă son si petit Ăąge ». Avant dâavouer Jâai le cĆur brisĂ© ». La jeune maman a dâailleurs pu en savoir plus sur les soucis de sa fille. Elle a racontĂ© Joy a 18 mois dâĂąge osseux alors quâelle a 4 ans. [âŠ] ». Liam Les Marseillais a alors conclu Je vous laisse imaginer ma tristesse. On sera lĂ pour elle quoi quâil arrive, câest la chair de ma chair. Je ferai tout pour lui apaiser ses douleurs ».
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On croit souvent le cinĂ©ma français coupĂ© des rĂ©alitĂ©s. Si une partie de ses intrigues concerne effectivement une petite population privilĂ©giĂ©e, il sait aussi prendre le pouls de la sociĂ©tĂ© et de l'Ă©poque. Aux derniers jours du premier mandat d'Emmanuel Macron, Les Echos Week-End » interrogent quatre rĂ©alisateurs et un scĂ©nariste qui ont trĂšs rĂ©cemment dĂ©crit le pays Ă l'heure actuelle dans diverses villes ou rĂ©gions. Du nord au sud, chacun Ă sa façon tĂ©moigne d'une nation blessĂ©e par les crises, angoissĂ©e par les mutations⊠et formidablement Normandie par Xavier Beauvois La guerre n'est jamais loin »AprĂšs Les Gardiennes », drame qui se dĂ©roulait durant la PremiĂšre Guerre mondiale, Xavier Beauvois filme la rĂ©gion d'Etretat oĂč il est installĂ© depuis plusieurs annĂ©es. Albatros » raconte comment un commandant de gendarmerie JĂ©rĂ©mie Renier tue par accident un paysan au bout du rouleau et voit soudain sa vie basculer. Au dĂ©but d' 'Albatros' , un couple voit un corps s'Ă©craser Ă ses pieds en bas d'une falaise. On vient de loin se suicider par ici. Sans doute ces gens prĂ©fĂšrent-ils mourir dans un site sublime. La scĂšne du dĂ©minage est aussi tirĂ©e du quotidien. AprĂšs la Seconde Guerre mondiale, personnes sont mortes au cours du dĂ©minage. Aujourd'hui, l'opĂ©ration ne comporte plus de risque. En face de chez moi, on a encore dĂ©samorcĂ© une bombe la semaine passĂ©e. La presse a mĂȘme rapportĂ© qu'un ouvrier d'une usine de patates Ă Hong Kong Ă©tait tombĂ© sur une grenade, glissĂ©e dans un lot d'exportation. En Normandie, la guerre n'est jamais film met en scĂšne un gendarme, un militaire donc, Ă une Ă©poque oĂč par un glissement sĂ©mantique intĂ©ressant, le terme 'force de l'ordre' a effacĂ© celui de 'gardien de la paix'. Si une partie de la police, pas son ensemble, s'est dĂ©shonorĂ©e sous ce quinquennat, la gendarmerie n'a pas connu ces dĂ©rives. Quotidiennement, elle se confronte aux maux de la sociĂ©tĂ© et les gendarmes font mĂȘme parfois office d'assistant social. Albatros », avec de gauche Ă droite Iris Bry, Victor Belmondo et JĂ©rĂ©mie Renier.© Luc Ferrandis/PathĂ©/Les Films du Worso/BBQ/DFY/AurimagesLe paysan d''Albatros' est jouĂ© par Geoffroy Sery, un ami agriculteur. Comme son personnage, il croule sous la paperasse et n'a pas le temps de s'occuper de ses bĂȘtes et de tous ces formulaires. Or les erreurs ont des consĂ©quences l'administration coupe des aides vitales. Il y a fermes en vente en France. Ici, plus personne ne veut produire de lait. Autour de moi, des entreprises chinoises mettent la main sur le lin. Le lin normand va partir en Chine⊠pour revenir en chemises ! 'Albatros' raconte ce sentiment de dĂ©phasage, quand ton sort tient dans des dĂ©cisions prises loin de ta rĂ©alitĂ©, Ă Paris ou film se termine en mer, territoire des marins-pĂȘcheurs qui souffrent de la hausse du carburant, sortent par gros temps et se mettent en danger. Trois sont morts le mois dernier. La mer, je l'aperçois de ma cuisine. Elle fait partie de la famille, je ne voudrais pas vivre loin d'elle. J'aime voir Ă l'horizon le gris s'avancer. C'est pour cela que l'impressionnisme a Ă©tĂ© inventĂ© ici. Lorsqu'il peint Impression, soleil levant » au Havre, Monet veut saisir cette lumiĂšre changeante. La lumiĂšre de Normandie, il suffisait de me baisser pour la ramasser. » Albatros », de Xavier Beauvois, avec JĂ©rĂ©mie Renier, Iris Bry, Victor Belmondo. 1 h 55. En DVD, Ă©d. par Thomas Bidegain un autre New York »Film amĂ©ricain de Tom McCarthy, Stillwater » est coĂ©crit par deux scĂ©naristes français, NoĂ© DebrĂ© et Thomas Bidegain. Bill Matt Damon, ouvrier amĂ©ricain, se rend Ă Marseille oĂč sa fille purge une peine de prison pour meurtre. De nouveaux Ă©lĂ©ments surgissent et il dĂ©cide d'enquĂȘter lui-mĂȘme pour prouver son innocence. Il noue une relation avec Virginie, une actrice parisienne rĂ©cemment installĂ©e dans la citĂ© phocĂ©enne Camille Cottin. Je connaissais mal Marseille avant 'Stillwater' . NoĂ© DebrĂ© et moi avons passĂ© beaucoup de temps Ă nous faire guider Ă travers ses rues. Nous Ă©tions ainsi dans la position du hĂ©ros, Bill, qui ne parle pas la langue et a besoin des autres pour se repĂ©rer. Nous avons suivi un certain nombre de Parisiens venus s'installer dans le Sud. Des gens comme Virginie. Comme elle l'avoue, le prix de l'immobilier est une motivation. Mais ce n'est pas la seule, elle est comĂ©dienne, or Marseille est une ville oĂč la communautĂ© culturelle est moins tendue » qu'Ă Paris. Je n'aime pas la sociologie, mais je suppose que Virginie participe Ă une certaine gentrification de Marseille. C'est un processus que nous ne voulions pas caricaturer. Il est commun Ă beaucoup de grandes villes, avec ceci de particulier Marseille rĂ©siste. Peut-ĂȘtre est-ce dĂ» Ă son aspect ouvert sur la mer. On ne fait que passer, on ne s'installe pas, tout bouge sans cesse. Je me souviens que Tom McCarthy avait repĂ©rĂ© une rue couverte de graffitis. Apprenant qu'on allait tourner lĂ , la mairie l'a aussitĂŽt fait repeindre. On a dĂ» demander Ă l'Ă©quipe de dĂ©co de graphiter par-dessus. C'est une anecdote qui, je pense, raconte bien ce qui se joue aujourd'hui Ă Cottin et Matt Damon dans Stillwater ».© Jessica Forde/Focus Features'Stillwater' montre Marseille Ă travers le regard de Bill. Au dĂ©but, il travaille dans l'Oklahoma sur les chantiers, avec des Mexicains. Ă Marseille, on le retrouve sur les chantiers⊠avec des Africains. C'est une façon de dire que les classes laborieuses sont partout les mĂȘmes. Et c'est ainsi que Marseille a absorbĂ© des gĂ©nĂ©rations de migrants qui n'avaient pas peur du faut dire que Tom McCarthy vient de New York, un autre port peuplĂ© de gens venus d'un peu partout avec ses quartiers magnifiques ou trĂšs durs. A la sortie du film, nous avons voyagĂ© dans plusieurs villes des Etats-Unis oĂč les spectateurs nous parlaient de Marseille. Cette idĂ©e d'une ville cĂŽtiĂšre Ă la fois vibrante, violente et attirante leur Ă©tait familiĂšre. Marseille serait un autre New York. » Stillwater », de TomMcCarthy, avec Matt Damon, Camille Cottin. 2 h 20. En DVD, par Alain Guiraudie La France ordinaire »Le rĂ©alisateur aveyronnais de L'Inconnu du lac » tisse dans Viens je t'emmĂšne » une intrigue loufoque qui voit un jeune homme un peu lunaire Jean-Charles Clichet tomber amoureux d'une prostituĂ©e de Clermont-Ferrand NoĂ©mie Lvovsky tandis que la ville est secouĂ©e par des attentats islamistes. J'ai une profonde affection pour Clermont-Ferrand. C'est une ville de bonne humeur, jeune et fĂȘtarde. Visuellement, elle est sombre, bĂątie en pierre de Volvic, mais ses rues tortueuses s'ouvrent sur le Puy-de-DĂŽme qui s'encadre dans les immeubles. Alphonse Allais disait qu'il fallait construire les villes Ă la campagne car l'air y est pur. C'est un peu centres-villes français, en termes d'enseignes et de mobilier urbain, se sont uniformisĂ©s, les quartiers piĂ©tonniers finissent tous par se ressembler. Or Clermont-Ferrand est un cas rare oĂč le centre reste populaire. Economiquement, c'est une ville liĂ©e Ă une mono-industrie. Pour une fois, j'aimais que, dans mon film, il ne soit pas question de de mes personnages, MĂ©dĂ©ric et Florence, font un mĂ©tier auquel je ne comprends rien. Lui est digital consultant », je ne sais pas bien ce que ça veut dire. Ils incarnent une classe CSP + Ă©mergente, liĂ©e Ă la net-Ă©conomie, dĂ©politisĂ©e et connectĂ©e au monde. Leurs vies privĂ©es et professionnelles sont imbriquĂ©es. Le soir, au cafĂ©, ils bossent ou parlent du travail. On associerait plus volontiers ces personnages Ă Bordeaux ou Lyon. Viens je t'emmĂšne », tournĂ© Ă Clermont-Ferrand, une ville Ă la campagne » selon Alain Guiraudie.© Les Films du LosangeMĂ©dĂ©ric et Florence rĂ©pondent Ă Isadora et GĂ©rard, un couple de la France d'hier. Surtout elle, une prostituĂ©e française qui travaille dans un centre-ville, c'est anachronique. Nous avons aussi tournĂ© dans la citĂ© Saint-Jacques, une banlieue populaire. J'ai entendu parler de rĂšglements de comptes, de drogue⊠Cependant, la premiĂšre chose que l'on remarque, c'est que cette banlieue est beaucoup mieux entretenue que celles des grandes villes. On sent le rĂ©sultat d'une politique sociale donnĂ© le scĂ©nario Ă un ami et dĂšs qu'il a compris qu'il s'agissait d'un attentat Ă Clermont-Ferrand, il l'a lu comme une comĂ©die. Or dans mon esprit, aprĂšs Nice et Strasbourg, cela n'avait rien d'incongru. Bon, j'ai bien conscience que s'attaquer Ă Clermont, c'est un peu la lose pour un djihadiste, mais un tel drame pourrait arriver n'importe oĂč⊠et je voyais justement dans Clermont-Ferrand un reflet d'une France ordinaire. » Viens je t'emmĂšne », d'Alain Guiraudie, avec Jean-Charles Clichet, NoĂ©mie Lvovsky, Dora Tillier. 1 h 40. Actuellement en par Samuel Theis Les oubliĂ©s de l'histoire »Huit ans aprĂšs Party Girl » corĂ©alisĂ© par Marie Amachoukeli et Claire Burger, le cinĂ©aste-comĂ©dien retrouve le Grand-Est de son enfance pour Petite Nature », sur un scĂ©nario inspirĂ© de sa propre vie. Johnny, 10 ans, vit avec sa famille dans une grande prĂ©caritĂ©. FascinĂ© par son nouvel instituteur, il va bientĂŽt n'avoir plus aucun autre objectif que de partir. Petite Nature » restitue une expĂ©rience intime, nĂ©anmoins cette histoire est aussi celle d'un milieu social et d'une rĂ©gion. Ă Forbach, la hiĂ©rarchie sociale s'inscrit gĂ©ographiquement. La ville s'est construite par strates, autour de la mine, des puits de charbon. On a d'abord les maisons d'ouvriers, toutes similaires. Un peu plus haut se trouvent les habitations des contremaĂźtres, des pavillons mitoyens. Enfin, encore plus haut, celles des ingĂ©nieurs. L'instituteur habite cette petite portion de Forbach, sur les population Ă laquelle appartient Johnny a intĂ©grĂ© un certain mĂ©pris de classe. Je m'en suis rendu compte au moment du casting. On a dĂ» aller Ă la rencontre de nos acteurs dans la rue, Ă la sortie des Ă©coles, car les annonces posĂ©es en ville n'ont donnĂ© que peu de rĂ©ponses. On prĂ©cisait que nous n'exigions aucune expĂ©rience, mais j'ai compris que les gens ne s'autorisent mĂȘme plus Ă penser qu'ils pourraient correspondre Ă ce que l'on recherche. Petite nature », tournĂ© Ă Forbach, une ville oĂč la hiĂ©rarchie sociale s'inscrit gĂ©ographiquement », explique Samuel Theis.© Avenue B Productions/France 3 Cinema/Collection ChristophelCette honte sociale qu'Ă©prouve Johnny raconte aussi une rĂ©gion meurtrie. Les mines, la cokerie, la sidĂ©rurgie⊠ont fait la fiertĂ© de la Moselle. Avec elles, une mythologie s'est effondrĂ©e et n'a jamais Ă©tĂ© remplacĂ©e. Cette blessure s'ajoute Ă celle, plus lointaine, de l'annexion par les Allemands. La question de l'identitĂ© n'est jamais simple on ne se sent pas parfaitement Français, sans ĂȘtre Allemand pour autant. Vivent lĂ des oubliĂ©s de l'histoire dont profitent les extrĂ©mistes et populistes. Forbach se trouve Ă une dizaine de kilomĂštres de la frontiĂšre. Or, de l'autre cĂŽtĂ©, l'Ă©conomie se porte mieux. La mĂšre de Johnny travaille dans l'une des nombreuses boutiques qui fleurissent en Allemagne oĂč le tabac est moins cher. Metz, ville française dont l'histoire n'est pas rattachĂ©e Ă la mine, paraĂźt plus lointaine. Pour Johnny, c'est une ville de rĂȘve, avec ce nouveau Centre Pompidou. Il construit une forme d'exotisme autour de Metz⊠qui ne se trouve pourtant qu'Ă une quarantaine de kilomĂštres de chez dix ans, comme Johnny, je me souviens avoir pensĂ© 'Je vais me barrer'. On part avec un sentiment de colĂšre et de dĂ©testation. Puis on acquiert les outils pour s'exprimer et l'on revient avec un regard neuf et toute la tendresse que j'Ă©prouve aujourd'hui pour Forbach. Entre-temps, le Forbach que j'ai quittĂ© a disparu. Il y a vingt ans, c'Ă©tait le dĂ©but du dĂ©clin, les mines et les cokeries Ă©taient encore en activitĂ©, il flottait en permanence un nuage gris. Dans 'Petite Nature', le ciel est bleu, comme celui peint sur les tours de la citĂ© du Wiesberg des nuages naĂŻfs sur un horizon de bĂ©ton. Toute cette histoire est lĂ . » Petite nature », de Samuel Theis, avec Aliocha Reinert, Antoine Reinartz, Izia Higelin. 1 h 35. Actuellement en par Elie Wajeman La solitude de la grande ville »Mikael, mĂ©decin de nuit » Vincent Macaigne , est pris dans l'engrenage infernal d'un trafic de Subutex. Sous les habits du film noir, Elie Wajeman livre une radiographie de la capitale aujourd'hui. MĂ©decin de nuit » est son troisiĂšme long-mĂ©trage. Tous ses films se dĂ©roulent Ă Paris, ville qu'il n'a pratiquement jamais quittĂ©e et qui ne cesse de le fasciner. Le Paris de 'MĂ©decin de nuit' correspond plus ou moins Ă celui d'un vrai mĂ©decin que j'ai suivi pour Ă©crire le scĂ©nario. Je sais que l'on croit parfois la capitale coupĂ©e de la rĂ©alitĂ©, mais dans les quartiers populaires, on retrouve bien des aspects communs au reste du pays. Je me suis concentrĂ© sur le XIIe, le XXe ou encore certains coins du XIIIe. Ce sont des endroits peu filmĂ©s oĂč vit la petite et moyenne me suis aussi attachĂ© Ă l'architecture des annĂ©es 1970. Je suis fascinĂ© par ces Ă©normes bĂątiments et toutes ces fenĂȘtres qui brillent dans la nuit. DerriĂšre chacune, il y a une histoire, une vie, qu'on dĂ©couvre avec le mĂ©decin. Tous ces patients dressent un portrait de la solitude et de la fragilitĂ© de l'existence dans la grande ville. En suivant un mĂ©decin de nuit, on rencontre de vieux garçons cĂ©libataires, de vieilles dames seules dans leurs petits appartements. Ils appellent car ils ont trĂšs mal au ventre⊠mais aux pathologies se mĂȘlent des crises d'angoisse. Je me souviens d'un Ă©tudiant en Ă©cole de commerce. Son appartement reflĂ©tait le dĂ©sordre qui rĂ©gnait dans son esprit. Le jour, je l'imaginais afficher une bonne santĂ©, dans un monde tournĂ© vers la productivitĂ©. Puis la nuit rĂ©veillait la douleur qu'il avait en Macaigne dans MĂ©decin de nuit » .© Le cercle noir/Fidelio/Guy Ferrandis Il peut sembler datĂ© de filmer aujourd'hui quelqu'un qui traverse Paris en voiture. Je suis sensible Ă la pollution, j'ai des enfants. Pourtant, je suis contre la piĂ©tonnisation de Paris. Sans voiture, elle ressemblerait Ă toutes ces villes bourgeoises, Ă ces centres piĂ©tonniers Ă©clairĂ©s par les mĂȘmes enseignes. Pratiquement aucune ville n'Ă©chappe dĂ©sormais Ă ce modĂšle immonde. Partout, on voit des façades sublimes sur des dallages atroces. Quant au nouveau Paris bobo et ses petits cafĂ©s proprets, il ne m'intĂ©resse pas du tout. Comme Marcel CarnĂ© Ă l'Ă©poque des 'Tricheurs', je filme un Paris que j'aime, avec l'espoir que, s'il venait Ă disparaĂźtre, au moins vivrait-il encore au cinĂ©ma. » MĂ©decin de nuit », d'Elie Wajeman, avec Vincent Macaigne, Sara Giraudeau, Pio MarmaĂŻ. 1 h 22. En DVD, Ă©d. Diaphana.
detout et de rien, mais j'aime surtout faire partager ma passion les mangas et pour la musiques electronique et la Trance Music !!! je dedicasse aussi se blog A:-Ma Baka que j'aime !
Accueil DĂ©couvrir Marseille Culture et patrimoine Les quartiers marseillais Vauban Au cĆur du 6Ăšme arrondissement de Marseille, dĂ©couvrez le quartier Vauban, autrefois surnommĂ© le quartier ouvrier ». Aujourdâhui trĂšs animĂ©, ce quartier est lâun des plus prisĂ©s de Marseille, grĂące Ă ses nombreux restaurants et boutiques en tous genres. Depuis ce dernier, vous avez accĂšs Ă une colline au chemin verdoyant. Au sommet de celle-ci se trouve la basilique Notre-Dame de la Garde, reconnaissable de loin par sa cĂ©lĂšbre statue de Marie et JĂ©sus dorĂ©e Ă la feuille dâor surplombant la ville. DĂ©couvrez un vĂ©ritable petit coin de verdure avec vue sur la mer depuis ses falaises. En dâautres termes, le quartier Vauban allie Ă la fois nature et attractivitĂ©. Patrimoine historique du quartier de Vauban ĂvĂ©nements marquants Retour en arriĂšre sur lâhistoire de ce quartier historique de Marseille. En 1645, la zone est presque totalement vierge. Il faudra attendre plus dâun siĂšcle plus tard pour que lâurbanisation commence Ă se dĂ©velopper. Le quartier doit son nom Ă Vauban, cĂ©lĂšbre ingĂ©nieur, Ă©galement architecte, MarĂ©chal de France et Commissaire GĂ©nĂ©ral des fortifications sous Louis XIV, et responsable des fortifications prĂ©sentes dans la ville. Outre Marseille, Vauban est lâauteur de la rĂ©alisation de plus dâune centaine de fortifications Ă travers toute la France, notamment dans les villes de Besançon, Lille, Brest, Douai, Dunkerque ou encore Versailles. Dans les annĂ©es 1850, de nouvelles rues firent leur apparition, en partant du quartier Puget. En 1851, un bassin est creusĂ© afin dâalimenter le site en eau. Ce dernier est alimentĂ© par les eaux du canal de Marseille. En 1864, lâĂ©vĂȘque de Marseille dĂ©cida dây bĂątir une paroisse appelĂ©e paroisse Saint-François dâAssise, situĂ©e juste en face de la Maison du Peuple marseillaise. En 1905, Pierre HonorĂ© entama lâexploitation dâune carriĂšre dans la roche de Notre-Dame de la Garde. Ce grignotage de la colline fut contestĂ© par les Marseillais, car il menaçait lâĂ©difice. Cette exploitation cessera le 25 novembre 1919 par dĂ©cret du PrĂ©sident de la RĂ©publique pour la conservation de la colline. Vers le milieu du XXĂšme siĂšcle, bon nombre dâouvriers, majoritairement issus de lâimmigration, sâinstallent dans ce quartier, dâoĂč son surnom le quartier des ouvriers ». Lâexpansion coloniale est responsable de nombreuses appellations de ses rues rue de la Guadeloupe, de la Martinique, de la GuinĂ©eâŠ. Aujourdâhui, le quartier Vauban est assez diversifiĂ©, offrant un cadre oĂč il fait bon vivre entre mer et ville. Basilique Notre-Dame de la Garde Vous ne pouvez pas passer par le 6Ăšme arrondissement sans vous rendre Ă la basilique Notre-Dame de la Garde. Cette derniĂšre est le monument le plus visitĂ© de tout Marseille. Surplombant la ville, elle offre une vue panoramique imprenable avec la mer en arriĂšre-plan. En lâan 1214, le prĂȘtre Pierre dĂ©cida de faire construire un sanctuaire dĂ©diĂ© Ă la Vierge Marie. Le nombre de pĂšlerins se multiplia tellement quâau XIXĂšme siĂšcle, la basilique que lâon connaĂźt aujourdâhui fut construite Ă lâinitiative du Monseigneur de Mazenod, afin de pouvoir y accueillir davantage de visiteurs. Les travaux prirent fin en 1864. La basilique est aujourdâhui un lieu culte de la ville de Marseille. Sa statue de la vierge Marie est symbole de protection pour les Marseillais, mais Ă©galement pour les marins et pĂȘcheurs. Vous pouvez accĂ©der Ă lâĂ©difice soit Ă pied, en bus n°60 ou en petit train touristique, selon vos envies. Pour de plus amples informations, nâhĂ©sitez pas Ă vous renseigner auprĂšs de lâOffice de Tourisme de Marseille. Que faire dans le quartier Vauban ? Une chose est sĂ»re, au quartier Vauban, on ne sâennuie pas. Vous retrouverez dans ce quartier un grand nombre de boutiques dâartisanat proposant des spĂ©cialitĂ©s marseillaises savons, linges de maison, poteriesâŠ, des commerces en tous genres, ainsi que des bars et restaurants. Vous y retrouverez mĂȘme des boutiques de crĂ©ateurs. En effet, on retrouve au quartier Vauban des restaurants pour toutes les envies. Pizzerias, spĂ©cialitĂ©s marseillaises, caves Ă vins, tout est rĂ©uni pour passer de bons moments en famille ou entre amis. Dans les adresses les plus populaires, nous pouvons citer la Maison Vauban, restaurant traditionnel le jour, et bar Ă tapas la nuit. Nous pouvons Ă©galement citer le Venus Vauban, restaurant gastronomique trĂšs prisĂ©, ou encore la Casa Brandi, pour les amoureux de cuisine italienne. Une visite guidĂ©e du quartier de Vauban est organisĂ©e par lâOffice de Tourisme de Marseille et vous permettra dâen apprendre plus sur lâHistoire et les anecdotes de ce quartier incontournable de Marseille. Les soirs dâĂ©tĂ©s sont rythmĂ©s par les terrasses de bar, dans une ambiance de fĂȘte. Ce quartier est particuliĂšrement apprĂ©ciĂ© par les jeunes, bien quâil puisse satisfaire petits et grands. La place principale permet de se poser tranquillement et dâapprĂ©cier la beautĂ© de lâarchitecture traditionnelle, typiquement marseillaise. Les plus courageux pourront se lancer dans une excursion pĂ©destre aux ruelles pentues. Il est possible de rejoindre Ă pied lâanse de Malmousque depuis le quartier Vauban, lâoccasion dâune pause baignade bien mĂ©ritĂ©e. Les habitants du quartier peuvent profiter de tous ses commerces de proximitĂ©. La zone est bien desservie par les transports en commun. Le tunnel Prado-CarĂ©nage permet aux automobilistes de sây rendre. Ce quartier est vraisemblablement un des incontournables de Marseille. Riche en patrimoine culturel, le quartier Vauban allie la fraĂźcheur dâune ville moderne Ă une ambiance pittoresque Ă lâancienne.
Denombreux films amĂ©ricains se passent, entiĂšrement ou en partie, en France. Certains ont Ă©tĂ© tournĂ©s en dĂ©cors rĂ©els, dâautres en studio, dâautres encore dans dâautres pays. Nous avons tentĂ© de les recenser dans cette liste: La France vue par Hollywood (PDF 512K). Vous souhaitez faire des commentaires ou des suggestions ?
Accueil Politique Social SociĂ©tĂ© Economie France International Environnement Sport Culture Loisirs S'abonner Se connecter S'abonner Se connecter x Sections Accueil Politique Social SociĂ©tĂ© Economie France International Environnement Sport Culture Loisirs Maritima Presse La Marseillaise - Tous droits de reproduction et de diffusion rĂ©servĂ©s © 1943 - Dans l'actu Edito OM GuerreUkraine BalanceTonTaudis GuerreUkraine BalanceTonTaudis 1 Marseille Go back 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Go forward LES PLUS LUS Tweets by La Marseillaise Lire le PDF Mondial La Marseillaise Ă pĂ©tanque Newsletter Ă votre Ă©coute La"carte de France vue par" les Marseillais Cette carte reprĂ©sente les prĂ©jugĂ©s de notre pays vu Ă travers les yeux des habitants de Marseille. Nul doute que vous les re-dĂ©couvrirez, le sourire aux lĂšvres ! N'oubliez pas votre second degrĂ©, parce que câest toujours plus facile de se moquer des autres !C'est la premiĂšre exposition du gigantesque travail menĂ© depuis plus de deux ans par quelque 25 photographes rassemblĂ©s autour du projet La France VUE D'ICI, initiĂ© par le rendez-vous photographique de SĂšte, ImageSinguliĂšres, et Mediapart pour plus de dĂ©tails, cliquer ici. Yohanne LamoulĂšre est, jusque au 11 fĂ©vrier, exposĂ©e au Théùtre du Merlan Ă Marseille. Esplanade du Mucem Yohanne LamoulĂšre travaille au Rolleiflex en pleine ville et en plein jour, L'installation, les rĂ©glages, le temps de pause offrent ici des portraits oĂč le sujet est enveloppĂ© dans son environnement. Pas d'urgence, mais du temps pour un instant saisi. © Yohanne LamoulĂšre / La France VUE D'ICI Deux ouvriers la pelle Ă la main et le sourire que l'on devine aux lĂšvres creusent dans un bel ensemble le bitume. Qui a dĂ©cidĂ© du moment, de la chorĂ©graphie ? Devant un fourneau, Soumaya en habit de princesse plante ses mains sur ses hanches. Qui a dĂ©cidĂ© du dĂ©cor et des costumes ? On devine, dans les photos de Yohanne LamoulĂšre, un dialogue auquel nous sommes invitĂ©s. Toujours au format carrĂ© et toujours Ă Marseille, Yohanne LamoulĂšre a aussi documentĂ© la reprise du travail des Fralib ; la grĂšve des femmes de mĂ©nage du B&B Joliette ; les soirĂ©es Nuit debout et les manifestations contre la loi sur le travail ; des match au stade VĂ©lodrome et la destruction d'immeubles Ă la Castellane... Avec cet Ă©thique du regard, l'arriĂšre-plan, le second-plan, n'existe Yohanne LamoulĂšre au théùtre du Merlan, avenue Raimu, Marseille 14e, jusqu'au 11 fĂ©vrier 2017. Plus de renseignements exposition prĂ©figure les expositions de la France VUE D'ICI qui seront organisĂ©es en France en 2017. La prochaine aura lieu Ă Lyon. Dans cette Ă©dition de Mediapart, nous vous tiendrons informĂ© de tous les agendas et dĂ©tails.Deplus, vous pourrez vous y rendre trĂšs facilement en avion (aĂ©roport Marseille Provence), en bateau (Port de Marseille), en train (gare Saint-Charles ou des petites gares comme la gare de Cassis par exemple), ou en voiture, Ă travers les autoroutes qui relient Marseille, la France avec lâEspagne (A55), lâItalie (A50) et lâEurope du Nord (A7-A51). Alors plus d'hĂ©sitation, des Alors que le succĂšs de la foire Art-o-rama prĂ©vue cette annĂ©e du 25 au 28 aoĂ»t ne faiblit pas, de nouveaux acteurs tentent de transposer sur le marchĂ© la dynamique artistique marseillaise. Une vraie gageure. Une galerie d'art contemporain, ça ne prendra jamais Ă Marseille », annonce tout de go SĂ©bastien Peyret. Avec son franc parler teintĂ© d'accent provençal, le collectionneur, pharmacien de profession, en dĂ©roule les raisons Il y a un complexe marseillais, on croit qu'on est toujours en retard. Les collectionneurs ici achĂštent auprĂšs de galeries parisiennes ou Ă©trangĂšres, car elles ont une crĂ©dibilitĂ©. » L'aventure de la rue du Chevalier Roze, oĂč s'Ă©tait installĂ©e la Parisienne CrĂšvecĆur, a tournĂ© court, aprĂšs que le nouveau promoteur a dĂ©cidĂ© de ne pas continuer Ă soutenir les galeries, comme le faisait son prĂ©dĂ©cesseur. Lorsqu'on cite l'exemple de FrĂ©dĂ©ric Bonnet, critique d'art et curateur qui a ouvert en avril dernier Nendo, une galerie de cĂ©ramique contemporaine, SĂ©bastien Peyret rĂ©torque Fred est intelligent. Et il est Marseillais, il connaĂźt le contexte, les codes. Il s'est placĂ© au bon endroit dans le quartier de Castellane, ndlr. Il a aussi choisi de mĂȘler artisans et artistes, dans une perspective plus accessible. » Lorsquâon lâinterroge, FrĂ©dĂ©ric Bonnet explique par ailleurs qu' il existe une grande tradition de cĂ©ramique dans le Sud-Est de la France, et beaucoup dâartistes ici en font ». Sâinstaller Ă Marseille dans cette perspective lui est apparu pertinent. Au sujet de lâemplacement de la galerie, il confirme Je voulais me situer dans le quartier des antiquaires et des galeries de design. On peut rencontrer ici une clientĂšle de passage, intĂ©ressĂ©e par les choses de lâart. » Il aurait pu trouver un local plus grand et moins cher Ă Marseille, mais le prix de lâimmobilier a beaucoup augmentĂ© ces derniĂšres annĂ©es, notamment les baux commerciaux. Pourtant, il a semblĂ© essentiel au galeriste dâĂȘtre dans un quartier identifiĂ©. Câest dĂ©jĂ long pour une galerie de se faire connaĂźtre, je tenais Ă ne pas trop m'excentrer », poursuit-il. Cette analyse, Nicolas Veidig-Favarel la partage. Si le jeune galeriste ne s'est pas interdit dâautres lieux lorsqu'il a prospectĂ© pour les locaux de la galerie Double V, inaugurĂ©e en 2016, il a saisi une opportunitĂ© de local dans le mĂȘme quartier, Ă un jet de pierre de Nendo. Il se rĂ©jouit aujourdâhui dâĂȘtre situĂ© dans ce mini Saint-Germain-des-PrĂ©s ». Un marchĂ© encore trop parisien ? Ainsi, Ă quelques exceptions prĂšs, les galeries sont trĂšs rares Ă Marseille. Ce que la plupart vendent c'est du mauvais street art, que les avocats et les mĂ©decins achĂštent pour leurs cabinets, poursuit SĂ©bastien Peyret. Les Gensollen sont une exception⊠» Le couple de psychiatres JosĂ©e et Marc Gensollen est en effet plutĂŽt orientĂ© art conceptuel, avec une collection de 600 Ćuvres Joseph Kosuth, Carl Andre, Lawrence Weiner constituĂ©e depuis plus de 40 ans et ouverte au public sur rendez-vous. Eux aussi achĂštent Ă Paris ou dans les foires, comme ils l'expliquent dans un entretien Ă Artnet. Pas Ă Marseille. Un paradoxe alors que la ville connaĂźt une gentrification accĂ©lĂ©rĂ©e, et que la scĂšne artistique est dans une dynamique sans prĂ©cĂ©dent, les affaires ne se font pas lĂ . Sauf pendant Art-o-rama, qui ne compte chaque annĂ©e qu'une ou deux galeries marseillaises cette annĂ©e Double V et SISSI. Le salon de dessin contemporain ParĂ©idolie, qui se dĂ©roule en mĂȘme temps quâArt-o-rama depuis 2014, rencontre Ă©galement un certain succĂšs. Sa cofondatrice Martine Robin se rĂ©jouit 2021 fut l'une des meilleures Ă©ditions du salon. Toutes les galeries Ă©taient satisfaites. » Elle lâaffirme la foire jouit dâune visibilitĂ© nationale, avec des collectionneurs qui viennent dâun peu partout en France et sont fidĂšles ». Selon elle, la clĂ© du succĂšs câest aussi lâaspect intimiste du salon. Les gens sây rencontrent vraiment, peuvent longuement parler avec les galeristes ou les artistes ». Le mĂ©dium, par ailleurs, est abordable et permet Ă des primo-collectionneurs dây rĂ©aliser leur premier achat. SĂ©bastien Peyret, qui fait partie du conseil d'administration de la foire Art-o-rama, se veut lui aussi optimiste ''Arto" gagne en visibilitĂ©, il y a de plus en plus de monde chaque annĂ©e, et, nouveautĂ©, on y voit des familles avec poussette, des Marseillais. C'est le lieu idĂ©al pour commencer une collection. » Avec des amis, il a lancĂ© en 2012 LumiĂšre, un groupe de collectionneurs achetant en commun des piĂšces au prix Ă©levĂ© par Ivan Argote, Liz Magor, Michael E. SmithâŠ, qu'ils faisaient tourner par roulements d'environ un an. Un projet qui s'est rĂ©vĂ©lĂ© lourd Ă gĂ©rer, et a rapidement pris la forme d'une structure de production d'expositions que SĂ©bastien Peyret surnomme ironiquement collectors space », installĂ©e d'abord Ă Atlantis, rue du Chevalier Roze, et depuis 2020 Ă la Rose, dans les quartiers nord. C'est plus vertueux pour les artistes », estime l'amateur, qui gĂšre le projet avec l'artiste marseillais Wilfrid Almendra, le collectionneur Emilien Chayia et CĂ©line Kopp, ancienne directrice de Triangle-AstĂ©rides Ă Marseille aujourd'hui Ă la tĂȘte du Magasin de Grenoble. L'an dernier, la jeune artiste MĂ©gane Brauer s'y faisait remarquer par la galeriste Florence Bonnefous, qui l'exposait chez Air de Paris, Ă Romainville, six mois plus tard. C'est du mĂ©cĂ©nat pur, dĂ©veloppe SĂ©bastien Peyret. On soutient les projets qui nous intĂ©ressent, comme celui du Suisse Alan Schmalz Ă la rentrĂ©e. » De son cĂŽtĂ©, Catherine Bastide a abandonnĂ© son mĂ©tier de galeriste, qu'elle exerçait Ă Bruxelles, pour celui de productrice d'expositions dans un lieu culturel hybride, adaptĂ© Ă la rĂ©alitĂ© Ă©conomique de la ville », la Traverse, oĂč sont invitĂ©s curateurs et artistes. Ă Marseille il n'y a pas de marchĂ© comme en Belgique », prĂ©cise-t-elle. Quelle que soit la galerie, difficile de tenir longtemps avec une clientĂšle uniquement rĂ©gionale, bien quâelle soit importante pour nous », admet FrĂ©dĂ©ric Bonnet. Nicolas Veidig-Favarel, qui partage depuis 2019 un espace rue Chapon, Ă Paris, avec Claire Gastaud, abonde Le marchĂ© reste timide Ă Marseille. Il y a un pool de collectionneurs et lâapparition dâune nouvelle gĂ©nĂ©ration dâacteurs et actrices dans le marchĂ© de lâart, y compris issus des artist-run spaces. Mais la France est un pays tellement centralisĂ© quâil est encore difficile de changer les habitudes afin que Marseille rayonne pleinement sur le marchĂ©. » Le cas Art-o-rama Qu'est-ce qui fait donc le succĂšs d'Art-o-rama, le salon qui depuis 2007 marque chaque annĂ©e la fin de l'Ă©tĂ© ? MĂȘme l'Ă©dition 2021, encore en plein Covid, a Ă©tĂ© bien suivie, aprĂšs l'annulation de 2020. Pour cette annĂ©e on a beaucoup de demandes de renseignements de la part des collectionneurs », affirment son directeur JĂ©ÂrĂŽme PanÂtaÂlacci, et VĂ©ÂroÂnique ColÂlard Bovy, diÂrecÂtrice gĂ©ÂnĂ©Ârale de FrĂŠme, la structure qui produit le salon. Si les galeries, la plupart trĂšs jeunes, n'y font pas forcĂ©ment le plein, Art-o-rama est pour le petit monde de l'art, en particulier français â marchands, collectionneurs, artistes, curateurs et critiques â l'occasion de se retrouver dans un contexte encore estival, mais aussi de faire des projets. Avec l'afflux de jeunes artistes de toutes nationalitĂ©s et la prolifĂ©ration de nouveaux lieux associatifs, Marseille est devenue une destination incontournable pour saisir l'air du temps de l'art actuel â comme le montre l'exposition Murmurations » organisĂ©e par FrĂŠme Ă la Friche Belle de Mai. Pour les galeries, il y a un cĂŽtĂ© Ă©vĂ©nementiel, pop-up, que nous travaillons Ă transformer en dynamique Ă long terme », poursuit le duo, qui salue le travail de galeries comme Double V, qui a rĂ©ussi Ă fidĂ©liser des collectionneurs. La difficultĂ© Ă Marseille on produit beaucoup, mais on vend peu. Comment une foire peut-elle saisir la subtilitĂ© d'une scĂšne jeune et trĂšs attachĂ©e Ă son indĂ©pendance ? Il faut dĂ©construire les frontiĂšres », soutient VĂ©ÂroÂnique ColÂlard Bovy, citant l'exemple de Voiture 14, artist-run space qui vend des Ćuvres dans une logique non-lucrative. Pendant Art-o-rama, ou dans la foulĂ©e, les ventes se font aussi en direct. ProsĂ©lyte, la foire a mis en place un cercle de mĂ©cĂšnes, organise des visites dans les ateliers, dans une dĂ©marche de pĂ©dagogie. Une logique territoriale se met aussi en place avec Arles, ses fondations et les fortunes qui s'y installent. La rĂ©gion et la ville apportent d'ailleurs leur soutien, en compensant le coĂ»t des stands, tandis que sont exposĂ©s les Ă©tudiants des Ă©coles d'art alentour. Et le dialogue se fait plus avec l'Ă©tranger qu'avec Paris cette annĂ©e 80 % des galeries exposant Ă Art-o-rama ne sont pas françaises, comme LambdaLambdaLambda de Pristina Kosovo, qui participe depuis plusieurs annĂ©es et a Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ©e pour Paris + par Art Basel. ComplexĂ©s, les Marseillais ? SĂ©bastien Peyret, Pareidolie Ă Marseille, Ă©diion 2021. © Jean-Christophe Lett. ChloĂ© Rozy Sapelkine, Room of purification and intense feeling of extasy ». Sissi Club, Marseille. Photo Zoe Chauvet. Vue de Shout, Sister, Shout!», exposition personnelle de MĂ©gane Brauer, La Rose, Marseille, 2021. MĂ©gane Brauer, La fin de nous » , de lâartiste. Photo Jean-Christophe Lett Vue de Shout, Sister, Shout! » exposition personnelle de MĂ©gane Brauer, La Rose, Marseille, 2021. MĂ©gane Brauer, Mordre et tenir, chapitre 2, PhĂ©notipe» , de lâartiste. Photo Jean-Christophe Lett Wilfrid Almendra, So Much Depends Upon a Red Wheel Barrow » details 2020. Curated by CĂ©dric Fauq du 27 aoĂ»t au 28 novembre 2020. Manifesta 13 / Les ParallĂšles du Sud programme. © Aurelien Mole 2020. Vue d'exposition Familha e Amista » jusqu'au 1er octobre Double V Gallery/© Jean-Christophe Lett. Vue dâexposition, galerie In Situ Fabienne Leclerc, Art-o-rama 2021,© Margot Montigny. Vue dâexposition, Art-o-rama 2021.© Margot Montigny. Pareidolie Ă Marseille, Ă©diion 2021. © Jean-Christophe Lett. r4ELCg6.