Commeune Úvidence Pic Saint Loup Rouge VINIFICATION. Vinification traditionnelle en vendange égrappée, avec contrÎle des températures. Durée de macération : de 15 à 18 jours. Elevage en cuves inox.
Parce ce que nous aimons notre rĂ©gion et que les artisans, commerçants font la richesse de ce territoire, nous vous prĂ©senterons chaque mois le portrait d'un entrepreneur local. . Ce mois-ci nous retrouvons Katrina & Richard, vignerons, fondateurs du domaine "L'Aven des Nymphes" aux Matelles. . DĂ©couvrez leur histoire, et pour quelles raisons ils se sont installĂ©s dans notre belle rĂ©gion. ESSENTIELLE Quelle est votre activitĂ© au cĆur de notre rĂ©gion ? Katrina Mon mari, Richard, et moi-mĂȘme sommes vignerons au Pic Saint Loup dans la commune des Matelles. Nous avons aussi une sociĂ©tĂ© de conseil agronomique et Ćnologique depuis 2007 qui nous permet de travailler avec une cinquantaine de vignerons et de caves de la rĂ©gion. En 2017 nous avons eu lâopportunitĂ© de crĂ©er notre propre vignoble au sein du Pic St Loup. 2 has de Syrah et 1 ha de grenache qui nous ont permis de produire en 2018 un premier vin rouge appelĂ© LâAven des Nymphes. ESSENTIELLE Pourquoi avez vous choisi la commune des Matelles pour vous installer ? Katrina Richard est originaire de la rĂ©gion et il a grandi aux Matelles et Ă St GĂ©ly du Fesc. CâĂ©tait une Ă©vidence pour lui de retrouver sa montagne et son clocher » aux Matelles. Moi, en tant que chilienne, j'ai suivi mon cĆur pour accompagner Richard. JâĂ©tais particuliĂšrement bien accueillie dans la rĂ©gion, je me suis vite sentie bien autant dans la sphĂšre privĂ©e que professionnelle. ESSENTIELLE En 3 mots quâest ce quâil vous plait dans notre rĂ©gion ? Katrina La rĂ©gion est magnifique mais ce qui mâa plu le plus câest son influence latine spontanĂ©itĂ©, vie Ă l'extĂ©rieur, proximitĂ© de lâEspagne et de lâItalie..., son climat bien sĂ»r et ses terroirs. ESSENTIELLE Avez-vous des futurs projets ? Katrina Nous souhaitons continuer d'Ă©laborer d'excellents vins Ă partir de nos veilles vignes 45 ans et agrandir le vignoble de quelques hectares dâici quelques annĂ©es sur la commune des Matelles. ESSENTIELLE Quel est votre devise ? Katrina "Le vin n'est jamais si bon que quand on le boit avec un ami". Parce-ce que votre satisfaction est pour nous ESSENTIELLE »
DĂ©tailsTrouver une succursale. Succursales; English . Menu. Menu . Produits Bernard Magrez Pic-Saint-Loup Comme une Ăvidence 2017 . Vin rouge | 750 ml | France . Languedoc
Roc de Beau-voir Le Terroir Le mode de culture Les Auteurs Avec son roc de 100 m de haut faisant face Ă lâemblĂ©matique Pic Saint Loup et des causses de lâHortus, Le roc de Beau-Voir » Ă©tait comme une Ă©vidence un espace de 33 ha dominant la vallĂ©e de lâHĂ©rault dans un Ă©crin de PinĂšde et de multiples essences mĂ©diterrannĂ©ennes chĂȘnes verts, oliviers, arbousiers, genĂ©vriers⊠bĂ©nĂ©ficiant dâun climat propice. Içi se dĂ©gage une Ă©nergie particuliĂšre qui invite au ressourcement et Ă lâĂ©vasion. AprĂšs la crĂ©ation du domaine en 2020, notre dĂ©marche pour la restructuration du domaine et la conduite du vignoble est fondĂ©e sur notre responsabilitĂ© Ă produire des vins sains et vivants, dâune belle structure et dâune grande qualitĂ© gustative. Nous orientons la production de nos vignes vers de petits rendements mais hautement qualitatifs. Pour cela, nous avons Ă coeur de recourir Ă des pratiques culturales rigoureuses et engagĂ©es, respectueuses de la nature, de sa biodiversitĂ© et de lâhumain dans le respect du cahier des charges de lâagriculture AB. Câest lâaudace qui accompagne toute passion avec un grain de folie qui mâont amenĂ© en 2020 Ă crĂ©er ce domaine sur un vignoble historique de lâappelation Pic Saint Loup plantĂ© par mon compagnon Jack Boutin. â Lui, câest 40 ans dâexpĂ©rience de vigneron au caractĂšre bien trempĂ© et propriĂ©taire dâun domaine de 90 ha quâil a créé en 1985 pour crĂ©er lâappelation AOP Pic Saint Loup avec les 4 mousquetaires du Pic ». Ce que lâon connait peu de lui câest sa grande sensibilitĂ© au vĂ©gĂ©tal et toutes ces annĂ©es dâexpĂ©rimentation de pratiques biodynamiques au vignoble. â Moi, câest le dynamisme infaillible et une tenacitĂ© de fer qui aprĂšs plus de 10 ans dâexpĂ©rience de vie en AmĂ©rique Latine mâamĂšne aujourdâhui Ă relever le challenge lancĂ© par Jack rĂ©aliser mon rĂȘve du retour Ă la terre et apporter mon expĂ©rience au dĂ©veloppement commercial du Domaine ainsi que la restructuration du vignoble⊠quand je ne suis pas Ă la vigne pour tailler, Ă©bourgeonner, Ă©cimer, assurer les vendanges et aider Ă la vignification au chai. De notre belle rencontre, câest la volontĂ© farouche de cultiver notre vignoble de plus de 10 ha dans le plus grand respect de ce terroir exceptionnel pour produire un vin fin, Ă©lĂ©gant, de caractĂšre qui nous ressemble !
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Lesvins du Clos du Gravillas â Emmenez-moi au bout du Terret, Sous les Cailloux des Grillons, Lo Vielh, LâInattendu, Douce Providence. Câest Ă Saint Jean de Minervois dans lâHĂ©rault quâon retrouve Nicole et John Bojanowsky. Un couple de vignerons pas comme les autres car lui, est originaire du Kentucky et elle, Narbonnaise pure souche.
After a long decline, olive growing in France has experienced a marked revival since the 1980s thanks to the valorization of local olive products. The great variety of profiles of the stakeholders in this re-emergence of olive production, especially among amateur olive growers, contributes greatly to the generation of the new olive growing landscapes. These landscapes are a major outcome of the rebirth of olive growing, a phenomenon worthy of research. The dynamics at work in the olive-producing landscape are varied and highlight the high value of the different types of landscapes introducing more environmentally friendly practices and providing an increasingly appreciated regional heritage. They thus contribute to the versatility of local farming areas and make it possible to understand the profound changes affecting the French Mediterranean culture de l'olivier est une activitĂ© agricole fondamentale dans les pays mĂ©diterranĂ©ens oĂč elle occupe plus de 13 millions d'hectares et participe Ă la vie de prĂšs de 10 millions d'exploitations Breton et BervillĂ©, 2012. Par ce fait, elle constitue la principale arboriculture mĂ©diterranĂ©enne dont la finalitĂ© fondamentale demeure l'obtention de denrĂ©es alimentaires huile d'olive et olives de table essentielles dans le rĂ©gime alimentaire local. C'est dans ce cadre productif que l'olĂ©iculture française a longtemps Ă©voluĂ© au grĂ© de sa rentabilitĂ© et des alĂ©as climatiques. Toutefois, l'olivier est un arbre fruitier bien singulier, chargĂ© de valeurs historiques, socioculturelles et esthĂ©tiques qui lui octroient une dimension symbolique trĂšs forte. Sa place dans les paysages mĂ©diterranĂ©ens est considĂ©rable au point de constituer un Ă©lĂ©ment fondamental d'une identitĂ© mĂ©diterranĂ©enne et d'avoir longtemps Ă©tĂ© choisi comme le principal indicateur biogĂ©ographique de la zone mĂ©diterranĂ©enne Durand et Flahault, 1886. Aussi la dimension paysagĂšre de l'olĂ©iculture est-elle essentielle car elle induit non seulement un ancrage au sein du Bassin mĂ©diterranĂ©en mais nourrit aussi des perceptions esthĂ©tiques, historiques, gustatives et spirituelles trĂšs valorisĂ©es. AprĂšs un profond dĂ©clin sĂ©culaire, l'olĂ©iculture en France connaĂźt un vĂ©ritable regain qui repose largement sur cette dimension paysagĂšre ce renouveau olĂ©icole, portĂ© par une forte valorisation paysagĂšre, que nous entendons prĂ©senter et interroger comme rĂ©vĂ©lateur de mutations contemporaines concernant les activitĂ©s et espaces agricoles en France. Ătudier l'olĂ©iculture contemporaine offre ainsi un champ pertinent pour aborder des questionnements majeurs comme le devenir des espaces agricoles face Ă l'urbanisation croissante, l'essor des activitĂ©s agricoles portĂ©es par des amateurs et/ou le milieu associatif, la mobilisation de certaines activitĂ©s et paysages agricoles dans le cadre de projet de territoire SIQO1, chartes agricoles ou paysagĂšres, mise en place de paniers de biens... ou l'intĂ©gration des amĂ©nitĂ©s paysagĂšres dans la valorisation des productions paysager de l'olivier est majeur au point de le transformer en un vecteur de valorisation efficace pour l'agriculture et un levier pour des projets de territoire. Pour ce faire, nous nous appuierons sur l'analyse des entretiens semi-directifs menĂ©s auprĂšs de 102 olĂ©iculteurs identifiĂ©s grĂące Ă l'aide apportĂ©e par l'Association française interprofessionnelle de l'olive Afidol et quelques mouliniers rencontrĂ©s dans nos terrains de recherche. Trois catĂ©gories d'olĂ©iculteurs ont Ă©tĂ© ciblĂ©es pour ces entretiens des olĂ©iculteurs professionnels 24 personnes, des exploitants agricoles ayant une activitĂ© olĂ©icole annexe 22 personnes, principalement des viticulteurs et des olĂ©iculteurs amateurs 56 personnes. En outre, des responsables de moulins ont Ă©tĂ© aussi interrogĂ©s 13 personnes, ainsi que des Ă©lus 6 personnes et des responsables agricoles Afidol, chambres d'agriculture, Inao, coopĂ©ratives viticoles, groupements de producteurs 12 personnes. La plupart des 102 entretiens menĂ©s auprĂšs des olĂ©iculteurs ont Ă©tĂ© enregistrĂ©s, retranscrits et ont fait l'objet d'analyses qualitatives et quantitatives Angles et al., 2013 ; Garlatti et Angles, 2014 ; GrĂ©sillon et al., 2014. Ce travail d'enquĂȘte a Ă©tĂ© entrepris dans le cadre du programme de recherche Paysages & Terroirs mĂ©diterranĂ©ens » Patermed financĂ© par l'Agence nationale de la recherche ANR dans l'objectif d'analyser les dynamiques des paysages viticoles et olĂ©icoles et leur insertion au sein des filiĂšres et des territoires. Ce programme a dĂ©ployĂ© ses activitĂ©s de 2010 Ă 2014 avec 28 chercheurs issus de six Ă©quipes de recherche UMR Ladyss, UMR Telemme, UMR-Inra Innovation, EA Loterr, UMR Espace et UMR-Inra Agap et sur cinq terrains de recherche la vallĂ©e du Paillon Alpes-Maritimes, le Pays d'Aubagne Bouches-du-RhĂŽne, la communautĂ© de communes du Grand Pic Saint-Loup, la rĂ©gion de Montpeyroux-Saint-Guilhem-le-DĂ©sert HĂ©rault et l'aire AOC de Bandol Var. Ă cela s'est ajoutĂ©e une Ă©tude paysagĂšre faite Ă partir d'un corpus de photographies aĂ©riennes obliques et des observations de terrain effectuĂ©s en France mĂ©diterranĂ©enne Angles et al., 2014 ; Angles, 2014 ; GrĂ©sillon et al., 2014 ; Renard et Humbert, 2014.Un renouveau olĂ©icole crĂ©ateur de nouveaux paysages de l'olivierAprĂšs un dĂ©clin sĂ©culaire, l'essor rĂ©cent de l'olĂ©iculture en FranceL'olivier a longtemps Ă©tĂ© trĂšs prĂ©sent dans les campagnes de la France mĂ©diterranĂ©enne oĂč il s'intĂ©grait Ă une Ă©conomie agraire de subsistance comme principal pourvoyeur de corps gras Amouretti et Comet, 1992. Cependant, l'olĂ©iculture française dĂ©clina dĂšs le XVIIIe siĂšcle aprĂšs des crises climatiques sĂ©vĂšres2 et cela s'accentua au XIXe siĂšcle en raison de l'extension du vignoble et de la baisse de sa rentabilitĂ© due Ă une concurrence accrue des huiles d'olive ou de graine importĂ©es. Ainsi le nombre d'oliviers cultivĂ©s en France diminua de moitiĂ©, passant de 26 millions d'arbres en 1840 Ă 13,7 millions en 1929. Ce long dĂ©clin fut prĂ©cipitĂ© par le gel catastrophique survenu en fĂ©vrier 1956 qui dĂ©truisit des millions d'oliviers et bouleversa toute l'Ă©conomie olĂ©icole. La plupart des olĂ©iculteurs abandonnĂšrent ou arrachĂšrent leurs oliviers et des centaines de moulins fermĂšrent, faute d'olives Ă triturer. L'olĂ©iculture française semblait quasiment en voie de disparition le nombre d'oliviers cultivĂ©s chuta Ă 4 millions en 1979, puis Ă 3,4 millions en 1988 Angles, 2014b.Depuis la fin des annĂ©es 1980, on observe cependant un net regain de l'olĂ©iculture en France, Ă l'instar de nombreux pays mĂ©diterranĂ©ens comme l'Espagne, la GrĂšce, le Portugal ou le Maroc Conseil olĂ©icole international, 2012. Ainsi le nombre d'oliviers en France a augmentĂ© rĂ©cemment pour atteindre 5,1 millions d'arbres en 2011 rĂ©partis sur 55 000 hectares au lieu de 40 000 hectares en 1988. Cet essor constitue une inflexion historique et fait de l'olĂ©iculture une des rares activitĂ©s agricoles en extension dans le Midi mĂ©diterranĂ©en. Toutefois, cet essor olĂ©icole n'est pas homogĂšne et la figure 1 montre qu'il est beaucoup plus accentuĂ© dans le Languedoc-Roussillon que dans les Alpes-Maritimes les secteurs qui avaient connu une quasi-Ă©radication de l'olivier comme les dĂ©partements de l'Aude ou des PyrĂ©nĂ©es-Orientales enregistrent aujourd'hui une forte progression de leurs oliveraies3, bien qu'elles demeurent encore 1. Ăvolution des surfaces olĂ©icoles en carte rĂ©alisĂ©e par Florence Garlatti et tirĂ©e de Angles, S., Atlas des paysages de la vigne et de l'olivier en France mĂ©diterranĂ©enne, Versailles, Ă©ditions QuĂŠ, se plaçant Ă une Ă©chelle plus fine, on peut observer que la multiplication des oliveraies cultivĂ©es s'observe aussi bien dans les zones rurales qu'au sein des aires urbaines. La culture de l'olivier prĂ©sente donc cette particularitĂ© de se dĂ©velopper aujourd'hui dans des zones urbaines et pĂ©riurbaines dans lesquelles de vieilles olivettes ont Ă©tĂ© rĂ©habilitĂ©es, de nouveaux vergers ont Ă©tĂ© installĂ©s et des milliers d'oliviers ont Ă©tĂ© plantĂ©s dans les jardins privĂ©s et des espaces publics. Les paysages de l'olivier rĂ©apparaissent donc de maniĂšre flagrante au sein d'espaces oĂč peu Ă peu les marques de l'agriculture se rarĂ©fient. Cela met en lumiĂšre un processus original dans lequel une activitĂ© agricole se maintient, voire s'Ă©tend dans des aires bouleversĂ©es par un fort Ă©talement urbain comme on peut l'observer sur la figure 2. En effet, dans ce quartier situĂ© Ă la pĂ©riphĂ©rie de Manosque, on remarque que l'urbanisation n'a pas abouti Ă une disparition des oliviers et que ces derniers sont encore trĂšs nombreux et, pour beaucoup, toujours entretenus ils sont taillĂ©s rĂ©guliĂšrement, la plupart des arbres sont soignĂ©s avec de la bouillie bordelaise contre la fumagine, les olives sont rĂ©coltĂ©es et amenĂ©es Ă la coopĂ©rative olĂ©icole 2. Les olivettes conservĂ©es dans la pĂ©riphĂ©rie de Manosque Alpes-de-Haute-Provence.Source clichĂ© StĂ©phane Angles 2010.Les enquĂȘtes menĂ©es par le Patermed auprĂšs des olĂ©iculteurs situĂ©s dans les pĂ©riphĂ©ries marseillaise Pays d'Aubagne, niçoise vallĂ©e du Paillon, toulonnaise aire de Bandol ou montpelliĂ©raine communautĂ© de communes du Grand Pic Saint-Loup tĂ©moignent bien du dĂ©veloppement de l'olĂ©iculture dans un contexte territorial oĂč l'urbanisation croĂźt Ă un rythme rapide Angles et al., 2014. Une olĂ©icultrice proche de l'agglomĂ©ration montpelliĂ©raine tĂ©moigne de cette place particuliĂšre de l'olĂ©iculture dans le pĂ©riurbain et du fait qu'il existe un retour de l'olivier Mon grand-pĂšre avait enlevĂ© des oliviers, j'en ai replantĂ© ensuite. » Dans les secteurs plus ruraux, la multiplication des oliveraies avec de trĂšs nombreuses jeunes plantations, certaines d'entre elles en mode intensif, et la rĂ©habilitation de maintes olivettes abandonnĂ©es sont Ă©galement bien multiples acteurs du renouveau olĂ©icole en FranceCe renouveau olĂ©icole est portĂ© par de trĂšs nombreux acteurs dont les motivations et les actions diffĂšrent notablement l'olĂ©iculture devient ainsi de plus en plus plurielle et voit Ă©merger de nouvelles figures, rĂ©vĂ©latrices de mutations contemporaines au sein d'une activitĂ© agricole longtemps considĂ©rĂ©e comme traditionnelle et immuable. Au cours du programme Patermed, le travail d'enquĂȘte a Ă©tĂ© dĂ©ployĂ© afin de bien cerner les processus et les acteurs participant Ă la renaissance de cette activitĂ© en France. Les acteurs du monde olĂ©icole le reconnaissent ; ainsi un olĂ©iculteur en pĂ©riphĂ©rie de Montpellier affirme C'est vrai que l'olivier ça avance, on est de plus en plus nombreux en tant qu'olĂ©iculteurs. [...] Il y a de plus en plus de gens qui s'intĂ©ressent Ă l'olivier, ça c'est sĂ»r, notamment les retraitĂ©s. » Le secteur olĂ©icole se caractĂ©rise par un Ă©miettement considĂ©rable puisque 34 900 olĂ©iculteurs sont identifiĂ©s, ce qui reprĂ©sente une surface moyenne de 1,6 hectare d'oliviers par olĂ©iculteur donnĂ©es de l'Afidol. Cette population est trĂšs hĂ©tĂ©rogĂšne puisque seulement 11 000 d'entre eux4, soit 32 % du total, sont considĂ©rĂ©s comme des professionnels », c'est-Ă -dire des exploitants agricoles inscrits Ă la Mutuelle sociale agricole. Les donnĂ©es du recensement agricole 2010 pour le Languedoc-Roussillon permettent de mieux cerner ces exploitants olĂ©icoles professionnels » comme le montre la figure 3. RĂ©partition par orientation Ă©conomique des 2 827 exploitations ayant des oliviers pour la rĂ©gion Agreste recensement agricole 2010.Sur ce total de 2 827 exploitations ayant des oliviers, seules 30 % d'entre elles sont considĂ©rĂ©es comme spĂ©cialisĂ©es dans l'olĂ©iculture. De plus, seulement 12 % de ces exploitations olĂ©icoles spĂ©cialisĂ©es correspondent Ă des exploitants agricoles qui exercent cette activitĂ© Ă titre principal alors que la grande majoritĂ© d'entre eux sont des retraitĂ©s 50 % des exploitants olĂ©icoles spĂ©cialisĂ©s ou des actifs exerçant une activitĂ© autre que l'agriculture 38 % les olĂ©iculteurs qui vivent de leur production olĂ©icole sont donc bien peu nombreux 102 exploitants seulement !. Face Ă ce petit nombre, on peut observer l'existence de nombreuses exploitations agricoles, principalement viticoles, qui exercent une activitĂ© olĂ©icole, mais cette derniĂšre demeure pour eux bien minoritaire, voire cette population olĂ©icole professionnelle » ne correspond qu'Ă une fraction des olĂ©iculteurs qui est constituĂ©e Ă 68 % par des personnes qualifiĂ©es d' amateurs » par les institutions agricoles Afidol, chambres d'agriculture5 et qui cultivent, malgrĂ© tout, environ 55 % des surfaces en oliviers Woillet, 2016. L'olĂ©iculture prĂ©sente donc cette particularitĂ© d'ĂȘtre une activitĂ© agricole largement dominĂ©e par les amateurs ». Ces derniers regroupent une population extrĂȘmement variĂ©e allant des simples possesseurs de quelques arbres, soucieux de rĂ©colter leurs olives pour en tirer leur propre huile, jusqu'aux propriĂ©taires de vastes oliveraies qui considĂšrent cette activitĂ© comme un loisir, un hĂ©ritage familial ou une source d'embellissement de leurs biens immobiliers. Ă cela il convient d'ajouter les nombreuses surfaces olĂ©icoles, difficiles Ă Ă©valuer, gĂ©rĂ©es par des associations et des collectivitĂ©s territoriales communes, conseils dĂ©partementaux.Les enquĂȘtes menĂ©es par les Ă©quipes du Patermed auprĂšs de 102 olĂ©iculteurs français permettent de saisir les intentions et actions de cette population si diverse. Parmi eux, 24 olĂ©iculteurs spĂ©cialisĂ©s ont Ă©tĂ© interrogĂ©s ils reprĂ©sentent certes une toute petite partie de la population olĂ©icole mais ils sont essentiels car ils apportent de gros volumes aux moulins dont ils pĂ©rennisent l'activitĂ© quelques-uns sont d'ailleurs eux-mĂȘmes mouliniers et ils constituent de vĂ©ritables figures tutĂ©laires en jouant un rĂŽle actif au sein de l'interprofession. Ils animent les formations mises en place par l'interprofession en assurant des stages de taille et d'entretien des oliviers, en participant Ă la lutte contre les maladies et la mouche de l'olivier et Ă la diffusion des techniques prĂ©conisĂ©es par l'Afidol, en participant aux sĂ©ances de dĂ©gustation des huiles d'olive et olives de table. Ils occupent souvent des fonctions Ă l'Afidol et dans les grandes manifestations du milieu olĂ©icole concours gĂ©nĂ©ral de l'agriculture, concours interrĂ©gional de Brignoles, concours des huiles d'olive de Marseille.... Aussi leurs noms reviennent-ils frĂ©quemment dans les propos des olĂ©iculteurs amateurs. Les olĂ©iculteurs spĂ©cialisĂ©s ont contribuĂ© Ă l'extension rĂ©cente des surfaces en oliviers profitant de l'embellie Ă©conomique de ce secteur grĂące au prix Ă©levĂ© atteint par les productions olĂ©icoles françaises6. Pour cette catĂ©gorie, la dimension paysagĂšre de leur activitĂ© olĂ©icole est devenue fondamentale car leurs productions reposent sur des appellations d'origine protĂ©gĂ©e AOP dont les cahiers des charges ont des incidences sur le paysage. Ceux des 15 AOP olĂ©icoles contiennent ainsi plusieurs obligations culturales qui ont un rĂ©el effet sur les paysages de l'olivier une surface minimale de 24 m2 pour chaque olivier, une distance minimale de 4 m entre les arbres, une composition variĂ©tale avec une majoritĂ© de cultivars locaux, une taille rĂ©guliĂšre des oliviers en gĂ©nĂ©ral une taille biennale, l'interdiction de cultures permanentes intercalaires et un entretien rĂ©gulier du sol de façon Ă maĂźtriser le couvert vĂ©gĂ©tal par un enherbement contrĂŽlĂ©, une façon culturale ou un dĂ©sherbage source Inao. Ces restrictions visent Ă empĂȘcher l'intĂ©gration des productions des vergers intensifs Ă haute densitĂ©, souvent composĂ©s de variĂ©tĂ©s d'oliviers allochtones le cultivar Arbequino par exemple, dans les AOP. En outre, un rendement maximum de 10 tonnes d'olives par hectare est requis ; cela confirme l'exclusion des vergers intensifs des AOP olĂ©icoles françaises, ce qui n'est pas le cas en Espagne ou au Portugal. Les producteurs spĂ©cialisĂ©s sont donc attentifs Ă soigner le cadre paysager de leurs domaines afin de valoriser au mieux leurs productions et d'assurer ainsi la pĂ©rennitĂ© de leurs olĂ©iculteurs professionnels non spĂ©cialistes reprĂ©sentent une catĂ©gorie Ă©mergente car les prix rĂ©munĂ©rateurs de l'huile d'olive ont attirĂ© des agriculteurs dĂ©sireux de se reconvertir, en particulier chez les viticulteurs. Ils ont rĂ©habilitĂ© les oliviers plus ou moins abandonnĂ©s de leurs exploitations et ont effectuĂ© de nombreuses plantations, certains d'entre eux optant pour des vergers intensifs. Toutefois, ce sont principalement les olĂ©iculteurs amateurs qui, par leurs propres moyens mais animĂ©s d'une rĂ©elle passion pour l'olivier7, ont assurĂ© le renouveau de l'olĂ©iculture en France en multipliant les nouvelles oliveraies, en agissant dans des associations pour la promotion de l'olivier et en redynamisant, par leurs productions et leurs actions, un secteur qui apparaissait trois grands types de nouveaux paysages de l'olivierAu cours des derniĂšres dĂ©cennies, les paysages de l'olivier ont connu d'importants changements en France. Outre une extension des surfaces, les oliveraies ont subi de profondes modifications au niveau de leur morphologie densitĂ© de plantation, port des arbres et forme des oliviers en fonction des variĂ©tĂ©s. Notons aussi d'importantes modifications du point de vue de leurs orientations une orientation productive toujours trĂšs prĂ©sente, voire mĂȘme productiviste dans le cas des nouvelles olivettes intensives ; mais aussi une orientation dĂ©corative de plus en plus frĂ©quente. Ainsi, il est possible de dĂ©gager trois grands types de nouveaux paysages de l' paysage olĂ©icole qui avait quasiment disparu en France les nouvelles plantationsAvec plus de 10 000 hectares d'oliviers plantĂ©s durant les annĂ©es 1990 et 2000, les olivettes rĂ©centes constituent vraiment un Ă©lĂ©ment nouveau dans les paysages mĂ©diterranĂ©ens français, mais elles prĂ©sentent des formes variĂ©es. La grande majoritĂ© de jeunes oliveraies conserve un format traditionnel en ce qui concerne les variĂ©tĂ©s choisies, la densitĂ© de plantation et la morphologie des oliviers. Face aux questions portant sur les choix opĂ©rĂ©s pour ces jeunes vergers, tous les olĂ©iculteurs interrogĂ©s ont rĂ©pondu qu'ils souhaitaient conserver la trame habituelle des olivettes et la typicitĂ© de leurs productions olĂ©icoles. Le rapport aux anciens, aux parents principalement, l'intĂ©rĂȘt des cultivars locaux et le souci de ne pas bouleverser le paysage traditionnel constituent les principales raisons Ă©voquĂ©es par les une analyse plus fine de ces nouvelles oliveraies montre quelques changements peu visibles mais notables. Ainsi, les densitĂ©s de plantation sont presque toujours plus Ă©levĂ©es que dans les olivettes traditionnelles 150 Ă 200 arbres/ha au lieu de 100 Ă 120 arbres/ha, les jeunes arbres sont Ă un seul pied alors que les vieux sujets, frĂ©quemment recepĂ©s, comptent souvent plusieurs pieds et l'agencement des jeunes oliviers, achetĂ©s en boutures herbacĂ©es chez des pĂ©piniĂ©ristes, respecte un alignement strict contrairement aux olivettes anciennes. La figure 4 illustre bien ces nouvelles dispositions paysagĂšres dans les jeunes 4. Jeune plantation d'oliviers chez un olĂ©iculteur amateur Ă Aubagne Bouches-du-RhĂŽne.Source clichĂ© StĂ©phane Angles 2012.De mĂȘme, les olivettes en terrain pentu ne font plus guĂšre l'objet d'amĂ©nagements en terrasse tandis que l'installation de systĂšmes d'irrigation par goutte-Ă -goutte se gĂ©nĂ©ralise voir figure 4. En outre, les variĂ©tĂ©s plantĂ©es sont bien souvent locales8 mais au profit de quelques cultivars plus productifs et dĂ©finis comme variĂ©tĂ©s principales dans les cahiers des charges des AOP aglandau, picholinier, bouteillan par exemple. La forme donnĂ©e aux jeunes arbres diffĂšre de celle des vieux sujets avec un port rabaissĂ©, pour faciliter l'entretien et la rĂ©colte des oliviers, et un feuillage plus aĂ©rĂ© pour des raisons phytosanitaires et techniques. C'est en Corse que le contraste entre oliveraies anciennes et rĂ©centes est le plus net9 avec de nouvelles variĂ©tĂ©s introduites, des arbres rabaissĂ©s en raison d'une taille dĂ©sormais rĂ©guliĂšre et plus sĂ©vĂšre et des densitĂ©s de plantation plus Ă©levĂ©es 150 Ă 200 arbres/ha au lieu de 50 Ă 70 arbres/ha dans les vergers anciens. Ces changements ont des incidences notables tant sur le paysage corse que sur les productions locales ; les rĂ©coltes sont plus rĂ©guliĂšres et aisĂ©es et donnent des huiles moins acides avec une saveur de fruitĂ© vert plus raison de la grande diversitĂ© des olĂ©iculteurs, les nouvelles olivettes prĂ©sentent des formes diffĂ©rentes en fonction de leur surface et de leur orientation. Chez les olĂ©iculteurs professionnels, les vergers sont plus Ă©tendus, mais dĂ©passent rarement un hectare, et plus homogĂšnes pour rĂ©pondre Ă un souci productif ; en revanche, chez les amateurs, les nouvelles olivettes sont beaucoup plus rĂ©duites et Ă©miettĂ©es avec une morphologie trĂšs variĂ©e au grĂ© des multiples pratiques dĂ©veloppĂ©es par ces atteindre l'importance qu'elles reprĂ©sentent en Espagne ou au Portugal, il existe toutefois en France quelques jeunes oliveraies intensives qui se caractĂ©risent par des densitĂ©s de plantation trĂšs Ă©levĂ©es plus de 400 arbres/ha, voire plus de 800 arbres/ha dans les vergers ultra-intensifs, une disposition des oliviers en haies fruitiĂšres taillĂ©es et rĂ©coltĂ©es mĂ©caniquement, des variĂ©tĂ©s Ă©trangĂšres plus productives l'arbequino en particulier et un recours quasi systĂ©matique Ă l'irrigation par goutte-Ă -goutte. La figure 5 montre l'aspect standardisĂ© de ces plantations intensives dont la finalitĂ© productive est fondamentale et dont la morphologie diffĂšre complĂštement des olivettes traditionnelles au risque de brouiller l'image attendue des olivettes. Cette olĂ©iculture mĂ©canisĂ©e a besoin d'un accĂšs pour des vĂ©hicules Ă moteur sur l'ensemble des rangs. Les terrains en forte pente ou amĂ©nagĂ©s avec des terrasses sont abandonnĂ©s au profit des parcelles plus accessibles et peu 5. Nouvelles oliveraies intensives Ă Salses-le-ChĂąteau PyrĂ©nĂ©es-Orientales.Source AndrĂ© Humbert Ă Colette Grandmontagne/ANR Patermed 2012.Note Au centre de ce clichĂ©, on voit les oliviers serrĂ©s en lignes continues formant de vĂ©ritables haies fruitiĂšres irriguĂ©es par goutte-Ă -goutte ; la densitĂ© de ce verger moderne atteint au moins 800 oliviers/ha. Les oliviers sont taillĂ©s par des engins mĂ©caniques qui passent entre les rangs et qui cisaillent tous les rameaux dĂ©passant une forme prĂ©dĂ©finie. Les olives sont, quant Ă elles, rĂ©coltĂ©es avec des machines Ă vendanger ou des vibreurs de troncs dotĂ©s de rĂ©ceptacles oliveraies rĂ©habilitĂ©esProfitant du renouveau en faveur de l'olĂ©iculture, de nombreuses oliveraies dĂ©laissĂ©es depuis plusieurs dĂ©cennies, voire des siĂšcles, ont fait l'objet d'une rĂ©habilitation qui s'est opĂ©rĂ©e aux cours des annĂ©es 1990 et 200010. Cette derniĂšre correspond Ă un dĂ©broussaillage des parcelles, Ă un rajeunissement des vieux oliviers par un Ă©claircissage sĂ©vĂšre ou une taille de rĂ©gĂ©nĂ©ration et, le cas Ă©chĂ©ant, Ă une restauration des terrasses. Ainsi ce sont des milliers d'hectares d'olivettes abandonnĂ©es qui ont Ă©tĂ© remis en culture redonnant Ă l'olivier une nouvelle visibilitĂ© dans les paysages et dans les activitĂ©s agricoles locales. Ă l'issue de ces rĂ©habilitations, les oliveraies conservent leurs traits morphologiques anciens densitĂ© et agencement des arbres, caractĂ©ristiques variĂ©tales, mais subissent quelques petits changements avec des arbres rabaissĂ©s et Ă©claircis pour faciliter les opĂ©rations culturales et accroĂźtre la production. Il est important de rappeler la place importante du bĂąti agricole et en particulier des terrasses dont la valeur patrimoniale est reconnue depuis les annĂ©es 1980 Ambroise et al., 1989 ; Toublanc, 1990. Les terrasses couvertes d'oliviers font ainsi l'objet d'opĂ©rations de rĂ©habilitation portĂ©es par des collectivitĂ©s territoriales par exemple le conseil dĂ©partemental de la DrĂŽme pour le site de Villeperdrix, par des associations comme Les Terrasses de Gellone Ă Saint-Guilhem-le-DĂ©sert ou Li Bancau d'oliveto Ă Lurs ou par des particuliers comme au Grand Vallon Ă Roquevaire figure 6.Figure 6. Terrasses et oliveraies rĂ©habilitĂ©es par un particulier Ă Roquevaire Bouches-du-RhĂŽne.Source clichĂ© StĂ©phane Angles 2011.Ces rĂ©habilitations sont entreprises par des particuliers qui souhaitent rendre visibles et productifs des oliviers qu'ils considĂšrent dĂ©sormais comme un vĂ©ritable patrimoine. De telles opĂ©rations revĂȘtent des formes variĂ©es allant de quelques vieux oliviers rajeunis dans un jardin Ă de grandes olivettes qui retrouvent leur orientation arboricole aprĂšs des dĂ©cennies d'abandon. Les entretiens menĂ©s auprĂšs de ces particuliers Ă Saint-Guilhem-le-DĂ©sert HĂ©rault, dans l'arriĂšre-pays niçois ou le dans le Pays d'Aubagne Bouches-du-RhĂŽne montrent leur souci pour mettre en valeur un paysage auquel ils sont attachĂ©s, pour faire renaĂźtre un paysage lĂ©guĂ© par les anciens » mais aussi leur souhait d'obtenir une production olĂ©icole qui leur soit convient de remarquer que ces opĂ©rations de rĂ©habilitation sont Ă©galement portĂ©es par des associations qui entendent promouvoir et restaurer le patrimoine olĂ©icole local. Dans le cadre de nos recherches, nous avons ainsi interrogĂ© des responsables associatifs Ă Saint-Guilhem-le-DĂ©sert 34 - Les Terrasses de Gellone, Ă Lurs 04 - Li Bancau d'oliveto, Ă L'EscarĂšne 06 - Les Amis de l'Olivier, au Bras-d'Asse 04 - l'Oliveraie estoublonnaise et de la vallĂ©e de l'Asse ou Ă Aubagne 13 - L'Olive et l'Olivier. Ils nous ont dĂ©crit le processus de mise en patrimoine avec une prise de conscience collective de la valeur paysagĂšre accordĂ©e aux oliveraies, puis la volontĂ© de remettre en culture les olivettes abandonnĂ©es, voire de prĂ©server une variĂ©tĂ© locale l'estoublonnaise par exemple ou de restaurer les terrasses Ă Saint-Guilhem ou Ă Lurs par exemple. Ces associations mettent en place de nombreuses manifestations fĂȘtes de l'olive, stages de taille et d'entretien des oliviers et vont parfois jusqu'Ă prendre des initiatives plus ambitieuses comme des chantiers de restauration des olivettes ou des terrasses, la crĂ©ation d'associations fonciĂšres agricoles ou la production d'huile d'olive assurĂ©e par l'association comme Ă Saint-Guilhem-le-DĂ©sert par exemple. Les initiatives de ce genre abondent dans le Midi mĂ©diterranĂ©en et tĂ©moignent du fort attachement accordĂ© Ă l'olivier et d'une volontĂ© d'animation locale autour d'un arbre perçu comme un Ă©lĂ©ment fĂ©dĂ©rateur Minvielle et al., 2009. De la mĂȘme façon, certaines collectivitĂ©s territoriales ont dĂ©veloppĂ© des dĂ©marches similaires afin de sauvegarder des oliviers considĂ©rĂ©s comme un patrimoine et un support pour le tourisme. Cela est justifiĂ© par l'anciennetĂ© des oliviers, car les sujets pluricentenaires sont rares en France en raison des alĂ©as climatiques, ou par leur localisation en vue de prĂ©server des espaces agraires dans une trame en voie d'urbanisation. La rĂ©habilitation du domaine du PartĂ©gal Ă La FarlĂšde Var, Ă l'initiative du conseil dĂ©partemental, ou la restauration des olivettes du Mont d'Or Ă Manosque Alpes-de-Haute-Provence, opĂ©ration soutenue par la municipalitĂ©, le conseil dĂ©partemental et le conseil rĂ©gional, montrent bien que ce type de paysage olĂ©icole rĂ©investi est aussi portĂ© par des acteurs territoriaux soucieux de relancer l'activitĂ© olĂ©icole et de se servir des paysages de l'olivier comme levier de dĂ©veloppement local et de marketing olivettes purement dĂ©coratives »Les nouvelles olivettes dĂ©veloppĂ©es durant les derniĂšres dĂ©cennies correspondent Ă©galement Ă une catĂ©gorie dont l'objectif essentiel est de procurer une ambiance mĂ©diterranĂ©enne et/ou locale et d'offrir une image qualitative et esthĂ©tique. Dans ce contexte, l'orientation productive est marginale, voire absente, et ce sont essentiellement les valeurs esthĂ©tiques, historiques, culturelles et gustatives, propres Ă l'olivier, qui sont mobilisĂ©es Ă cet effet. Cela s'observe en particulier dans la viticulture puisqu'un lien historique unit intimement vigne et olivier. Ces deux plantes font partie d'un imaginaire agraire mĂ©diterranĂ©en et la mixitĂ© entre vignobles et oliveraies constitue un modĂšle paysager dont les fondements remontent Ă l'AntiquitĂ© Grimal, 1980 ; Brun, 2003 ; Angles, 2014a. Aussi de nombreux viticulteurs, et dans une moindre mesure quelques arboriculteurs, ont-ils multipliĂ© les oliviers prĂšs de leurs parcelles viticoles et de leurs bĂątiments d'exploitation afin de crĂ©er un dĂ©cor agraire perçu comme trĂšs valorisant auprĂšs de leur clientĂšle. Dans ce cas, les oliviers ont une orientation dĂ©corative prĂ©pondĂ©rante, ce qui n'exclut pas toutefois une finalitĂ© productive pour Ă©largir la gamme des produits commercialisĂ©s. Les oliviers s'Ă©grĂšnent ainsi le long des allĂ©es menant aux domaines viticoles et Ă certaines parcelles pour former un Ă©crin vĂ©gĂ©tal comme le montre la figure 7. Le domaine viticole Ott ceinturĂ© par une allĂ©e d'oliviers au Castellet Var.Source StĂ©phane Angles 2010.Dans une situation similaire, il ne faut pas oublier les dizaines de milliers d'oliviers plantĂ©s dans les espaces publics dans un objectif purement dĂ©coratif. Certaines communes, comme la ville de NĂźmes, comptent ainsi des centaines, voire des milliers d'oliviers, qui constituent une catĂ©gorie d'oliveraies bien singuliĂšre. Le choix des arbres repose uniquement sur des critĂšres esthĂ©tiques ils sont bien souvent trĂšs anciens et ont Ă©tĂ© acquis auprĂšs de pĂ©piniĂ©ristes ou d'amĂ©nageurs paysagistes qui les importent d'Espagne ou du Portugal. Ces oliviers ne correspondent donc pas aux variĂ©tĂ©s locales et sont plus ou moins entretenus, non pas pour produire mais pour obtenir une allure jugĂ©e vĂ©nĂ©rable et traditionnelle. Ces oliviers ornementaux ne bĂ©nĂ©ficient pas d'une protection ou d'un statut particuliers et sont perçus trĂšs nĂ©gativement par les olĂ©iculteurs qui leur reprochent de banaliser l'image d'un arbre qu'ils apprĂ©cient paysage un levier pour le renouveau de l'olĂ©iculture en FranceUn renouveau olĂ©icole qui suscite de multiples interrogationsLa diversitĂ© morphologique des nouveaux paysages de l'olivier en France rĂ©vĂšle la multiplicitĂ© des acteurs, des intentionnalitĂ©s et des fonctions accordĂ©es aux oliveraies. Le renouveau olĂ©icole repose sur une valorisation inĂ©dite de l'olĂ©iculture française due Ă la situation favorable que connaĂźt cette activitĂ© depuis la fin des annĂ©es premier lieu, l'essor rĂ©cent de l'olĂ©iculture française bĂ©nĂ©ficie d'une meilleure valorisation Ă©conomique offrant ainsi une certaine rentabilitĂ© Ă un secteur longtemps dĂ©laissĂ© en raison des faibles revenus gĂ©nĂ©rĂ©s. La consommation d'huile d'olive a fortement augmentĂ© aussi bien en France qu'Ă l'Ă©tranger grĂące Ă la redĂ©couverte des qualitĂ©s sanitaires et gustatives de cette denrĂ©e. Les productions olĂ©icoles françaises ont su crĂ©er des marchĂ©s de niche en s'appuyant sur un haut niveau qualitatif et sur un ancrage territorial concrĂ©tisĂ©s par la multiplication des appellations d'origine protĂ©gĂ©e pour les produits olĂ©icoles11. Cela permet aux produits français d'atteindre des prix de vente trĂšs largement supĂ©rieurs aux valeurs du marchĂ© mondial. Toutefois, une telle situation Ă©conomique, a priori favorable, suscite quelques interrogations. Pour obtenir ces labels et ces niveaux de rĂ©munĂ©ration, l'olĂ©iculture française doit demeurer Ă des niveaux de production assez rĂ©duits et prĂ©senter une typicitĂ© bien reconnue. En outre, le modĂšle Ă©conomique paraĂźt fragile puisque le seuil de rentabilitĂ© en France est fixĂ© Ă environ 12 âŹ/litre d'huile d'olive ; hormis pour certaines appellations prestigieuses comme les AOP de Nyons DrĂŽme ou celles qui profitent de la manne touristique, la rentabilitĂ© de l'olĂ©iculture française reste incertaine face aux importations considĂ©rables d'huile d'olive bon marchĂ©. Aussi l'olĂ©iculture en France doit-elle conserver une image trĂšs positive pour continuer Ă bĂ©nĂ©ficier de cette rente de situation fondĂ©e sur la qualitĂ© et la typicitĂ©. L'apprĂ©ciation et l'originalitĂ© des paysages olĂ©icoles deviennent ainsi des Ă©lĂ©ments essentiels pour prĂ©server cet avantage acquis. Les entretiens effectuĂ©s auprĂšs des olĂ©iculteurs professionnels ont bien montrĂ© la fragilitĂ© de la conjoncture et une volontĂ© tenace de se distinguer des autres olĂ©icultures en s'appuyant sur la qualitĂ© de leurs produits et de leurs paysages. Le rejet des paysages olĂ©icoles espagnols ou nord-africains, jugĂ©s comme Ă©tant modernes », industriels » et dĂ©gradĂ©s », est un leitmotiv dans les discours renouveau olĂ©icole observĂ© en France ne repose pas uniquement sur des considĂ©rations Ă©conomiques mais aussi largement sur l'attractivitĂ©, voire la passion, que suscite l'olivier au sein des sociĂ©tĂ©s contemporaines. Cet engouement explique Ă la fois le dĂ©veloppement des nouvelles plantations, mais surtout la rĂ©habilitation des olivettes abandonnĂ©es et la multiplication des oliviers Ă but ornemental. L'attrait pour l'olivier s'appuie sur les valeurs historiques et culturelles vĂ©hiculĂ©es par cet arbre c'est, sans conteste, l'arbre des civilisations mĂ©diterranĂ©ennes, ce qui lui octroie une Ă©paisseur historique, une richesse culturelle et un enracinement au cĆur des sociĂ©tĂ©s locales. Les paysages de l'olivier constituent de vĂ©ritables marqueurs visuels d'une identitĂ© mĂ©diterranĂ©enne et rĂ©gionale. L'analyse des discours des olĂ©iculteurs montre que les reprĂ©sentations mobilisĂ©es reposent Ă la fois sur une rĂ©fĂ©rence mĂ©diterranĂ©enne, en particulier l'insertion dans l'histoire du Bassin mĂ©diterranĂ©en hĂ©ritages grecs et romains et dans son aire climatique, et sur un ancrage local afin de se diffĂ©rencier. Le rattachement Ă des rĂ©gions bien identifiĂ©es comme la Provence ou la Corse est ici essentiel ; cela se traduit par une volontĂ© bien exprimĂ©e de conserver des particularismes paysagers comme le choix des variĂ©tĂ©s locales, l'agencement des plantations ou une morphologie due aux pratiques traditionnelles de la de l'olivier est Ă©galement Ă rattacher aux valeurs esthĂ©tiques et qualitatives prĂ©gnantes dans les perceptions de cet arbre Angles, 2014a ; Charlot, 2013. Les rĂ©fĂ©rences culturelles s'accumulent pour accorder Ă l'olivier une reconnaissance sans commune mesure avec la place rĂ©elle qu'il occupe. Les paysages olĂ©icoles constituent ainsi des Ă©lĂ©ments essentiels pour cette activitĂ© agricole puisqu'ils suscitent des perceptions trĂšs positives qui se rĂ©percutent sur la valorisation de l'olĂ©iculture et de ses produits. NĂ©anmoins, cet avantage repose sur un idĂ©al paysager quelque peu figĂ© dans une vision que l'on peut qualifier de traditionaliste. Cela procure toutefois aux oliveraies une forte valorisation paysagĂšre au point de devenir parfois de simples Ă©lĂ©ments d'un dĂ©cor agraire entretiens ont Ă©galement montrĂ© que la culture de l'olivier est associĂ©e Ă des pratiques jugĂ©es plus douces », plus naturelles » et les mesures de biodiversitĂ©12 effectuĂ©es au cours du programme Patermed corroborent ces discours Cohen et al., 2014. Aussi les oliveraies sont-elles perçues comme des paysages dotĂ©s de vertus Ă©cologiques et garantes d'une activitĂ© durable. Ainsi la raretĂ© en France des plantations Ă haute densitĂ© rĂ©sulte de la rĂ©ticence, voire de la franche hostilitĂ©, des milieux olĂ©icoles français vis-Ă -vis de la mise en place d'oliveraies jugĂ©es ultramodernes qui ne correspondent pas aux valeurs attendues pour l' de ces valeurs explique le formidable essor de l'olĂ©iculture hobby qui ne se rĂ©duit pas Ă la seule dimension dĂ©corative mais qui entend aussi ĂȘtre productive comme l'atteste le succĂšs constant des stages de taille ou d'entretien des olivettes suivis par des milliers d'olĂ©iculteurs ressorts de la dynamique paysagĂšre de l'olĂ©iculture en FranceUne dimension patrimoniale et esthĂ©tique largement mobilisĂ©eAdossĂ©e aux rĂ©fĂ©rences historiques et culturelles dĂ©crites, l'olĂ©iculture actuelle mobilise trĂšs largement une notion sans cesse Ă©voquĂ©e dans les discours des olĂ©iculteurs, le patrimoine. Pour un olĂ©iculteur de Saint-Guilhem-le-DĂ©sert, remettre en route plus d'oliveraies » permet de valoriser le patrimoine local ». Les discours qui visent Ă promouvoir l'olivier et ses produits convoquent abondamment l'Histoire et les pĂ©riodes jugĂ©es glorieuses, en particulier les grandes civilisations de l'AntiquitĂ©. Ainsi les hĂ©ritages grecs et latins sont rappelĂ©s et les paysages de l'olivier sont transformĂ©s en tĂ©moins encore vivants d'un passĂ© antique prestigieux. L'olivier enracine une grande partie de l'histoire mĂ©diterranĂ©enne sur un territoire. Planter un olivier est un acte historique et identitaire. Comme le rappelle une olĂ©icultrice C'est un arbre d'ici, c'est un arbre du Midi. » Ainsi Ă moindres frais, les communes peuvent entretenir des olivettes et participent ainsi Ă un acte de conservation patrimoniale. Les rares oliviers millĂ©naires comme celui prĂ©sent Ă Roquebrune-Cap-Martin Alpes-Maritimes font l'objet d'une trĂšs grande attention et contribuent Ă aurĂ©oler l'olĂ©iculture d'une gloire historique largement revisitĂ©e. Les rides qui burinent les troncs des vieux sujets accentuent, par effet anthropomorphique, les perceptions d'anciennetĂ©, d'immortalitĂ© de cet arbre qui aurait Ă©tĂ© le compagnon privilĂ©giĂ© de toutes les grandes civilisations mĂ©diterranĂ©ennes. Tout cela aboutit Ă un processus de mise en patrimoine des paysages de l'olivier, tĂ©moins des riches heures du Bassin cela s'ajoutent les multiples dimensions culturelles et spirituelles rattachĂ©es Ă l'arbre de Minerve. L'olivier et l'huile d'olive bĂ©nĂ©ficient d'une haute valeur symbolique partagĂ©e par la plupart des religions et cultures issues du monde mĂ©diterranĂ©en Angles, 2016. Les reprĂ©sentations artistiques ont aussi contribuĂ© Ă donner Ă l'olivier une valorisation d'ordre esthĂ©tique qui distingue cet arbre et les paysages qu'il agrĂ©mente. Les poĂštes latins comme Virgile, Ovide ou Martial chantent Ă maintes reprises la beautĂ© des oliviers et associent l'attrait de certaines contrĂ©es aux oliveraies qu'on y rencontre. Les peintres de la Renaissance ou impressionnistes ont Ă©galement participĂ© Ă l'apprĂ©ciation esthĂ©tique des paysages de l'olivier. LĂ encore, cette artialisation Roger, 1997 joue un rĂŽle majeur dans le processus de mise en patrimoine en mettant en exergue la qualitĂ© esthĂ©tique portĂ©e par les paysages ces considĂ©rations bien connues, les oliviers sont aussi perçus comme les tĂ©moins vivaces d'une sociĂ©tĂ© agraire ancienne. Les entretiens confirment bien cette impression et une des motivations principales Ă©noncĂ©es par les olĂ©iculteurs est la prĂ©servation d'un hĂ©ritage lĂ©guĂ© par les gĂ©nĂ©rations antĂ©rieures. Cette dimension familiale et historique est particuliĂšrement mise en avant dans les opĂ©rations de rĂ©habilitation des olivettes abandonnĂ©es. Pour les acteurs de ces initiatives, reconstituer le paysage olĂ©icole signifie redonner une nouvelle vie et une nouvelle visibilitĂ© Ă des Ă©lĂ©ments perçus comme des tĂ©moins d'un passĂ© agraire rĂ©volu. Dans ce cadre, la rĂ©novation des oliviers s'accompagne souvent d'une restauration des murets en pierre sĂšche qui constituent un patrimoine bĂąti trĂšs apprĂ©ciĂ©. MalgrĂ© le coĂ»t14 et la difficultĂ© de telles opĂ©rations, les paysages de l'olivier se transforment ainsi en objets motivants et fĂ©dĂ©rateurs pour des initiatives privĂ©es ou accordĂ©e Ă la dimension patrimoniale se retrouve dans la volontĂ© de maintenir une typicitĂ© locale, nĂ©cessaire pour se distinguer d'une olĂ©iculture dĂ©sormais intĂ©grĂ©e Ă la mondialisation. Une olĂ©icultrice remarque ainsi que l'olĂ©iculture intensive casse l'image de l'olivier ». Il n'est donc pas Ă©tonnant que les milieux olĂ©icoles aient souhaitĂ© inclure des critĂšres d'ordre paysager dans les cahiers des charges des AOP françaises Angles, 2007, ce qui a eu des incidences sur les paysages en freinant le dĂ©veloppement des oliveraies intensives ou la diffusion de variĂ©tĂ©s Ă©trangĂšres plus productives. Les coopĂ©ratives olĂ©icoles participent Ă©galement Ă cette rĂ©sistance contre l'intensification des paysages olĂ©icoles. La coopĂ©rative de Clermont-l'HĂ©rault HĂ©rault n'intĂšgre pas les olĂ©icultures qui produisent en intensif. Et pour l'un des producteurs de la coopĂ©rative C'est un argument pour la vente. Nous, c'est traditionnel et on reste lĂ -dessus. » L'olĂ©iculteur effectue ici un lien intĂ©ressant puisqu'il associe le refus du productif avec la tradition. En France, les changements paysagers occasionnĂ©s par la modernisation sont ainsi largement attĂ©nuĂ©s par la mise en place des appellations d'origine protĂ©gĂ©e et par les coopĂ©ratives valorisation Ă©conomique qui s'appuie sur les amĂ©nitĂ©s paysagĂšresMettre en avant les paysages de l'olivier comme garants d'une historicitĂ©, d'une authenticitĂ© » locale et d'une qualitĂ© esthĂ©tique et environnementale permet d'accroĂźtre la valeur marchande des productions olĂ©icoles15 mais aussi de se positionner Ă l'Ă©cart d'un marchĂ© devenu mondialisĂ©. Dans ce cadre, les paysages de l'olivier se transforment en vecteur de valorisation et offrent une pĂ©rennisation de l'activitĂ© en assurant une meilleure rentabilitĂ©. L'ensemble de la filiĂšre est unanime pour mettre en exergue l'importance Ă accorder Ă la qualitĂ© paysagĂšre. Cet atout se rĂ©percute Ă©galement sur les autres activitĂ©s Ă©conomiques locales comme les productions viticoles, fruitiĂšres, lĂ©gumiĂšres, fromagĂšres ou encore l'offre touristique. RĂ©ciproquement, l'olĂ©iculture profite de l'attrait des productions Ă©conomiques rĂ©gionales faisant ainsi Ă©merger des paniers de biens16. La rĂ©gion des Baronnies est un exemple bien connu avec un panier de biens profitant de la rĂ©putation des produits locaux AOP huile d'olive et olives de table de Nyons, vins AOC CĂŽtes-du-RhĂŽne et appellations communales drĂŽmoises, plantes aromatiques tilleul, AOP huile essentielle de lavande, fruits abricots, cerises, fromages AOP Picodon, AOP Banon et viande IGP17 agneau de Sisteron. Ainsi les paysages olĂ©icoles sont utilisĂ©s comme moteurs de promotion pour l'agriculture et le tourisme et illustrent bien la synergie Ă©conomique induite par l'apprĂ©ciation paysagĂšre Pecqueur, 2001. Il n'est donc pas Ă©tonnant que les paysages de l'olivier aient une place Ă©minente dans la premiĂšre directive de prĂ©servation et de mise en valeur des paysages portĂ©e par le Parc naturel rĂ©gional des Alpilles en secteur viticole a bien compris cet atout et de nombreux domaines ont dĂ©cidĂ© de conserver leurs oliveraies ou de planter des oliviers. Ces choix s'effectuent soit en vue d'une certaine diversification des productions, soit dans un but ornemental afin de crĂ©er une ambiance agraire propice Ă une valorisation accrue. L'attention portĂ©e aux paysages de l'olivier contribue Ă©galement Ă modifier les pratiques culturales en faveur de l'agriculture biologique et de l' du bassin de Bandol dĂ©partement du Var est rĂ©vĂ©lateur de ces tendances complexes associant enjeux productifs, environnementaux et esthĂ©tiques. Le comitĂ© technique des vins de Bandol incite activement les vignerons Ă se convertir Ă l'agriculture biologique. Cette conversion est trĂšs certainement facilitĂ©e par l'olĂ©iculture locale qui a donnĂ© la premiĂšre le signal Ă des pratiques agricoles respectueuses de l'environnement traitements, travaux du sol, fertilisations sont largement compatibles avec le cahier des charges en agriculture biologique. Les entretiens menĂ©s auprĂšs des exploitants des communes varoises de l'aire AOC Bandol, qui ont une activitĂ© olĂ©icole de complĂ©ment, sont trĂšs significatifs l'olivier contribue Ă diffuser les pratiques agro-Ă©cologiques en viticulture. L'association vigne-olivier, trop longtemps associĂ©e Ă la tradition, est dĂ©sormais un moteur d' devient ainsi un vecteur de durabilitĂ© au profit d'une agriculture mĂ©diterranĂ©enne convient de ne pas nĂ©gliger l'accroissement de la valeur fonciĂšre grĂące aux paysages de l'olivier18 l'apprĂ©ciation dont ils bĂ©nĂ©ficient se rĂ©percute sur l'ensemble des biens immobiliers terres agricoles, terrains Ă bĂątir, maisons ou immeubles avec des oliviers dans les jardins. La prĂ©sence des oliviers donne ainsi une impression historique, agraire et esthĂ©tique dans des espaces souvent bouleversĂ©s par l'urbanisation et une banalisation des paysages de l'olivier, objets d'une mobilisation territoriale croissanteLa dimension paysagĂšre de l'olĂ©iculture Ă©largit le champ des fonctions que l'on peut attribuer aux espaces olĂ©icoles. En s'appuyant sur les travaux de Christopher R. Bryant, il est aisĂ© d'observer que les paysages de l'olivier s'intĂšgrent aisĂ©ment dans les quatre fonctions des espaces ruraux dĂ©finies par l'auteur Bryant, 2013. Ils contribuent Ă la fonction productive production function par la fourniture de denrĂ©es alimentaires et par la valorisation Ă©conomique qu'ils induisent. Ils participent Ă©galement Ă une fonction protectrice protection function grĂące Ă des pratiques demeurĂ©es extensives et aux effets d'entraĂźnement vers l'agro-Ă©cologie. Par ailleurs, les paysages de l'olivier favorisent le dĂ©veloppement de fonctions rĂ©crĂ©atives et sociales play functions par l'essor de l'olĂ©iculture de loisir, des amĂ©nitĂ©s paysagĂšres et du capital social suscitĂ© par l'activitĂ© olĂ©icole partage des savoir-faire, Ă©changes au moment de l'olivaison.... Pour finir, les paysages de l'olivier offrent des fonctions d'ancrage place function en permettant un rattachement Ă un territoire et Ă son identitĂ© locale. La dimension patrimoniale offerte par l'olĂ©iculture se retrouve ainsi de maniĂšre transversale sur les quatre fonctions dĂ©crites par Christopher R. et ses paysages jouent ainsi un rĂŽle majeur au niveau local ; aussi s'intĂšgrent-ils souvent Ă de nombreux projets de territoire Laurens, 2012. La multiplication des routes de l'olivier, de l'olĂ©otourisme, des manifestations festives ou des initiatives collectives pour le dĂ©veloppement local montrent bien l'effet amplificateur qu'ils gĂ©nĂšrent grĂące aux valeurs partagĂ©es et aux diverses fonctions qu'ils peuvent a longtemps Ă©tĂ© considĂ©rĂ© comme l'archĂ©type de la plante traditionnelle, porteur d'une activitĂ© agricole inchangĂ©e. Toutefois, une analyse fine de l'olĂ©iculture et des changements qui s'y sont opĂ©rĂ©s depuis une trentaine d'annĂ©es montre que ce secteur est un excellent rĂ©vĂ©lateur de dynamiques trĂšs contemporaines, en particulier vis-Ă -vis des enjeux et des dĂ©fis paysagers. AprĂšs un dĂ©clin sĂ©culaire, l'olĂ©iculture française connaĂźt aujourd'hui un renouveau favorisĂ© par la renommĂ©e de ses produits, une reconnaissance avec une quinzaine d'appellations d'origine protĂ©gĂ©e et une image trĂšs positive qui s'appuie sur la qualitĂ© des paysages de l'olivier. Dans ce contexte, de nouveaux paysages olĂ©icoles apparaissent et montrent le dynamisme d'une activitĂ© agricole longtemps perçue comme archaĂŻque. Toutefois, les milieux olĂ©icoles semblent trĂšs soucieux de prĂ©server une qualitĂ© paysagĂšre qu'ils considĂšrent comme un patrimoine prĂ©cieux. GrĂące aux multiples valeurs accordĂ©es Ă l'olivier et au maintien de pratiques extensives et traditionnelles, les paysages de l'olivier en France constituent ainsi un atout formidable pour le secteur olĂ©icole et les territoires Ă l'instar d'autres branches agricoles, la dimension paysagĂšre s'affirme de plus en plus nettement dans l'olĂ©iculture et tĂ©moigne d'une recherche de valorisation accrue grĂące Ă un processus de re-territorialisation » Rieutort, 2009. Elle permet aussi de mettre en lumiĂšre de nouvelles dynamiques rencontrĂ©es dans l'agriculture comme l'Ă©mergence de l'agroĂ©cologie, l'essor de l'agriculture assurĂ©e par des amateurs » ou la multiplication des actions collectives et publiques dans la gestion des espaces agricoles. Les paysages de l'olivier, tĂ©moins de l'histoire millĂ©naire du Bassin mĂ©diterranĂ©en, deviennent ainsi de formidables acteurs des profondes mutations qui s'opĂšrent au sein de ces R., Frapa, P., Giorgis, S., Paysages de terrasses, Aix-en-Provence, Ădisud, Comet, G., Le Livre de l'olivier, Aix-en-Provence, Ădisud, S., L'olivier dans les religions du Livre », GĂ©oconfluences, octobre 2016, URL S. dir., Atlas des paysages de la vigne et de l'olivier, Versailles, Ă©ditions QuĂŠ, S., Les paysages de l'olivier, entre le mythe de la mĂ©diterranĂ©itĂ© » et la rĂ©alitĂ© des enjeux territoriaux », Caietele Echinox, n° 27, 2014, p. 259-266 ; dans Caiozzo, A. dir., Paysages et Utopies, Valenciennes, Presses universitaires de Valenciennes, Ă S., Consales, Minvielle, P., L'olivier dans les jardins pĂ©riurbains du Pays d'Aubagne une nouvelle forme d'olĂ©iculture ? », dans Menozzi, dir., Les Jardins dans la ville, entre nature et culture, Rennes, PUR, S., Les appellations d'origine protĂ©gĂ©e AOP d'huile d'olive de l'Union europĂ©enne une analyse comparative Espagne, France, GrĂšce, Italie et Portugal », MĂ©diterranĂ©e, n° 107, 2007, p. C., Courault, R., Cohen, M., BervillĂ©, A., This, P., Vignes et oliviers formes sauvages et cultivĂ©es », dans Angles, S. dir., Atlas des paysages de la vigne et de l'olivier, Versailles, Ă©ditions QuĂŠ, C., BervillĂ©, A. dir., L'Histoire de l'olivier, Versailles, Ă©ditions QuĂŠ, Le Vin et l'Huile dans la MĂ©diterranĂ©e antique, Paris, Ă©ditions Errance, C. R., Mutations sociodĂ©mographiques dans les territoires ruraux sous influence urbaine au QuĂ©bec et en AmĂ©rique du Nord de l'intĂ©gration des nouvelles populations Ă la culture locale et implications pour la gouvernance des territoires », GĂ©ographie, Ă©conomie, sociĂ©tĂ©, n° 15, 2013, p. C., L'olivier dans l'histoire symbole et religion, mĂ©decine et pharmacie », dans Breton, C., BervillĂ©, A. dir., L'Histoire de l'olivier, Versailles, Ă©ditions QuĂŠ, M., Bilodeau, C., Godron, M., Les biodiversitĂ©s dans les paysages de la vigne et de l'olivier », dans Angles, S. dir., Atlas des paysages de la vigne et de l'olivier, Versailles, Ă©ditions QuĂŠ, olĂ©icole international, Profil pays France, Espagne, Portugal, GrĂšce, Maroc », 2012, URL E., Flahault, C., Les limites de la rĂ©gion mĂ©diterranĂ©enne en France », Bulletin de la SociĂ©tĂ© botanique française, n° 33, 1886, p. 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L., Quel est le rĂŽle de l'olivier dans l'urbanitĂ© ? », dans Breton, C., BervillĂ©, A. dir., L'Histoire de l'olivier, Versailles, Ă©ditions QuĂŠ, P., Daligaux, J., Consales, La requalification des paysages olĂ©icoles dans les Alpes du Sud l'exemple de la Haute-Provence », dans AsociaciĂłn de Desarrollo Rural de Sierra MĂĄgina, El Olivar Paisaje, Patrimonio y Desarrollo Sostenible, Bedmar, Patrimonio OleĂcola, B., QualitĂ© et dĂ©veloppement territorial l'hypothĂšse du panier de biens et de services territorialisĂ©s », Ăconomie rurale, n° 261, 2001, p. 37- C. et Humbert, A., Typologie des paysages de la vigne et de l'olivier », dans Angles, S. dir., Atlas des paysages de la vigne et de l'olivier en France mĂ©diterranĂ©enne, Versailles, Ă©ditions QuĂŠ, L., Dynamiques rurales française et re-territorialisation de l'agriculture», L'Information gĂ©ographique, n° 73, 2009/1, p. A., Court TraitĂ© du paysage, Paris, Gallimard, Coll. BibliothĂšque des sciences humaines », M., Les terrasses mĂ©diterranĂ©ennes ou la construction sociale et politique d'un espace abandonnĂ© », Paysage et AmĂ©nagement, n° 129, 1990, p. L'Olivier, cet inconnu, NĂźmes, Lacour, 2016.
Appellationd'origine Pic Saint-Loup. Désignation réglementée (AOC/AOP) Appellation origine controlée/protégée. Cépages Syrah 70 %, Grenache 30 %. Degré d'alcool 13,5 %. Taux de
LâidĂ©e de publier un guide sur le Slowtourisme Montpellier, Pic Saint-Loup » nâest pas survenue rĂ©cemment. En effet, câest suite Ă lâobservation quâil manquait cruellement dâinformations pour pratiquer un tourisme durable dans la rĂ©gion Montpellier, Pic Saint-Loup que le projet Ă commencer Ă prendre forme. En 2017, une premiĂšre Ă©dition disponible Ă lâachat seulement Ă ligne, lançait une premiĂšre invitation Ă pratiquer un tourisme Ă©coresponsable sur le territoire. Puis, avec le recul et les diffĂ©rentes rencontres autour de ce projet dâĂ©dition, nous avons pesĂ© le pour et le contre. Au fil des mois passĂ©s, les rĂ©flexions ont mĂ»ri, et pour pĂ©renniser cette initiative locale, une deuxiĂšme Ă©dition, pleine de nouveautĂ©s, est devenue une Ă©vidence ! Ă quoi ressemblera le guide? Un guide de poche Ă©coresponsable Le Guide Slowtourisme Montpellier, Pic Saint-Loup est un guide de voyage Ă©coresponsable. En effet, il est rĂ©alisĂ© pour accompagner les visiteurs qui souhaitent visiter la rĂ©gion dans une dĂ©marche de tourisme durable. Le format est souple, de poche et dâune cinquantaine de pages. Nous souhaitons Ă©diter un format lĂ©ger et facile Ă transporter lors des excursions. Son concept est minimaliste car nous ne prĂ©voyons pas une sĂ©rie dâimages. Ce que nous proposons est utile, tels quâune sĂ©rie de cartes pour offrir une orientation efficace sur les itinĂ©raires suggĂ©rĂ©s. Aussi, nous ferons appel Ă un imprimeur local. Et nous souhaitons utiliser des encres Ă©coresponsables. Que voulons-nous dire par Ă©coresponsable » ? Ce que nous proposons, ce nâest pas un annuaire exhaustif ! Nous avons finement sĂ©lectionnĂ©s des adresses pour â€
dormir dans des hĂ©bergements engagĂ©s dans une dĂ©marche Ă©cologiqueâ€
consommer bio, local, Ă©quitable, â€
rencontrer les artisans et les crĂ©ateurs. Ce guide accompagne le lecteur pour agir en faveur du tourisme durable. Un guide conçu dans une Ă©dition Ă©cologique nous souhaitons faire appel Ă un imprimeur local, basĂ© sur le territoire du Pic Saint-Loup Ă Saint-GĂ©ly-du-Fesc. Nous avons fait une demande pour un devis qui inclut une Ă©dition papier en PEFC, ainsi quâune utilisation dâencre la moins polluante possible. Un guide Ă©thique & solidaire Un guide qui se veut social et solidaire les acteurs sĂ©lectionnĂ©s dans ce guide ont Ă©tĂ© finement choisis et ne payent rien pour apparaĂźtre sur ces pages. En effet, certains dâentre eux sont peu visibles sur la Toile. Et la volontĂ© dâune telle Ă©dition est dâĂȘtre dans une dĂ©marche solidaire afin de soutenir leur activitĂ© en les valorisant dans cette Ă©dition. Ce guide est un vĂ©ritable objet de valorisation des acteurs du territoire ! Pourquoi le slowtourisme ? Trois dimensions sont Ă la base de notre projet environnementales, Ă©conomiques & sociales. Notre envie de sensibiliser et travailler dans lâapproche dâun territoire en respectant son environnement et les populations locales. La dimension Ă©conomique est la volontĂ© de dĂ©velopper un tourisme Ă©quitable. Ainsi quâune approche sociale en menant un dynamique de projet pour un tourisme solidaire. Câest dĂ©velopper des voyages Ă©co-sensibles ! LâĂ©dition de ce guide, câest offrir la possibilitĂ© de rĂ©aliser des sĂ©jours sur le territoire en Ă©tant un voyageur responsable, dans une dĂ©marche de tourisme durable, tout en Ă©tant en contact avec les locaux, dĂ©couvrir les savoir-faire et le patrimoine local. Mais surtout de pouvoir rĂ©aliser des vacances en prenant le temps de sâancrer dans un territoire. Aussi, le slowtourisme invite Ă prendre le temps de se recentrer et dâĂȘtre plus prĂ©sent Ă soi, mais aussi aux autres. Soutenir la deuxiĂšme Ă©dition ! Vous pouvez nous soutenir en diffusant autour de vous cette campagne ! Vous pouvez au choix partager cet article, partager la vidĂ©o en ligne sur Youtube. Parlez en Ă votre entourage ! Aussi, en vous rendant directement sur le lien pour la collecte vous dĂ©couvrirez les contreparties disponibles en retour de votre soutien. Ou vous pouvez nous contacter pour plus dâinformations. Peut-ĂȘtre en tant quâacteur du territoire, vous avez Ă©tĂ© sensible Ă cette dĂ©marche et vous voudriez savoir si vous pourriez apparaitre dans notre sĂ©lection ? Merci infiniment pour votre lecture et votre Ă©coute !
BernardMagrez - Comme une Evidence, France, Languedoc-Roussillon, Pic Saint Loup, rouge, France > Languedoc-Roussillon > Pic Saint Loup, 34360, Villespassans, vin, production, AOC, producteur, cavusvinifera, annuaire, vigneron, vignerons, cave, gestion de cave a vin . Connexion . Inscription Mot de passe oublié. Accueil Gestion de cave. Millésimes et cépages .
Imagine un paysage de garrigues, des chĂȘnes verts, des chĂȘnes kermes, des oliviers, du romarin en fleur. Tout Ă coup, au dĂ©tour dâun lacet du sentier, tu tombes nez Ă nez avec un lâĂ©vocation dâun Loup. Tu es au dĂ©part du sentier du Pic Saint Loup, et tu as en face de toi un loup fait dâacier et de plastique fluorescent. Un loup au pied du Pic. LâĂvidence. Câest le le nom du loup, le nom que son crĂ©ateur, Thomas Monin, lui a donnĂ©. Thomas construit des animaux totĂ©miques, des Ă©vocations spectrales. Des Ćuvres avec une puissance dâĂ©vocation sans pareil. Elles naissent dans son atelier, cachĂ© au fond du Morvan, et se baladent ensuite partout oĂč des gens sâintĂ©ressent Ă cet art si particulier, si rare, et pourtant si populaire, lâart des paysages. Cette fois, câest la CommunautĂ© de Communes du Grand Pic Saint-Loup qui a initiĂ© la chose. Elle sâest appuyĂ©e sur le Passe Muraille, une association de sensibilisation au patrimoine. Le Passe-Murailles est allĂ© chercher un commissaire dâexposition, Manuel Fadat. Et Manuel a ramenĂ© deux Ćuvres de Thomas Monin, lâĂvidence au pied du Pic, Aurora, une baleine posĂ©e au col du Fambetou, entre lâHortus et le Pic Saint Loup, Ă©voquant le temps oĂč la combe de MortiĂšs Ă©tait peuplĂ©e de poulpes gĂ©ants et de mammifĂšres marins. Il a ramenĂ© aussi les Pheuillus du Phun, dissĂ©minĂ©s dans le village des Matelles, et plein dâautres Ćuvres. Ăa sâappelle Au bord des paysages, MĂ©taphores. Et tout allait bien. Les gens se sont Ă©merveillĂ©s, amusĂ©s, Ă©mus. Par dizaine de milliers. Tout allait vraiment trĂšs bien. JusquâĂ ce quâon retrouve le loupiot Ă©croulĂ©, vandalisĂ©. Par qui, on nâen sait rien. Un mĂ©chant, un ivrogne, un idiot qui a voulu grimper sur la dentelle dâacier. On en sait rien et on ne le saura pas. Le loup nâĂ©tait pas surveillĂ©, posĂ© en pleine nature. Oui mais voilĂ . Quand on fait ce genre dâopĂ©rations artistiques, aucune compagnie dâassurance nâaccepte de prendre en charge les risques liĂ©s au vandalisme. Et en cette fin dâannĂ©e, la CommunautĂ© de Communes nâa plus la capacitĂ© de faire face Ă lâincident. Le crĂ©ateur, qui comptait laisser lâĆuvre au delĂ de la date de fin dâexpo, pour quâelle passe lâhiver chez nous, est catastrophĂ©. Pour rĂ©parer le loup, il a deux options le dĂ©monter, lâemmener dans son atelier, au fin fond de la NiĂšvre. Ou rester ici, la rĂ©parer sur place, et prolonger sa visite de quelques mois, comme câĂ©tait prĂ©vu. Mais pour cela, il faut effectivement trouver de quoi payer le temps de travail, un local assez grand pour sâinstaller, et un endroit pour que Thomas et son assistant puissent dormir et manger. Parce que lâĂ©motion est vive. Le loupiot, des dizaines de milliers de gens lâont vu. Et comme toujours dans ces expositions, le public sâapproprie les crĂ©ations. Alors on a dĂ©cidĂ© de tenter une expĂ©rience, avec Gwenaelle Guerlavais et Nicolas EthĂšve, de On a pris nos tĂ©lĂ©phones, appelĂ© les protagonistes, et on a lancĂ© une petite opĂ©ration de financement participatif pour relever lâĂvidence. Trouver 2 ou 3 000 âŹ, câest pas la mer Ă boire. Il va falloir quâon trouve aussi lâatelier temporaire, et les deux gentilles familles du coin qui vont accepter de loger Thomas et son assistant pendant une semaine. Si tu as des idĂ©es, envoie. Pour le numĂ©raire, câest simple, câest un pot commun. Paye tes 10 balles, et on va montrer au monde entier comment tout ça nous appartient, et comment on y tient. Câest par lĂ Ă trĂšs vite. Autour du loup remontĂ©. [ssba] Related articles
PETITEESCAPADE ĆNOLOGIQUE AU PIC SAINT-LOUP 2 JOURS 1 NUIT 2 PERSONNES VIN & GASTRONOMIE 100 % PERSONNALISABLE WWW.WINEPASSPORT.FR WINE PASSPORT â CrĂ©ateur de voyages et Ă©vĂšnements oenologiques SAS au capital social de 17652⏠- RCS Versailles 539 043 471 - SIRET: 539 043 471 00017 Certificat Immatriculation
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LACAVE CDISCOUNT - DĂ©couvrez notre offre Barnard Magrez Comme Une Evidence Pic Saint Loup 2016 - Vin rouge. Livraison gratuite* | Paiement sĂ©curisĂ© | 4x possible | Retour simple et rapide Votre navigateur internet nâest plus supportĂ© par notre site. Afin de bĂ©nĂ©ficier dâune navigation optimale, merci de mettre Ă jour votre navigateur.
Le vin est une affaire de mĂ©moire. Il en est devant lesquels on sâest mis au garde-Ă -vous chĂąteau-chĂąlon, corton, cĂŽte-rĂŽtie. Et dâautres quâon a bus sabre au clair, avec lâinsouciance et la vaillance de nos 20 ans. Les costiĂšres-de-nĂźmes font partie de ces derniers. PĂ©chĂ©s vĂ©niels, on les a Ă©clusĂ©s sans vergogne, gosier insondable et poches quasi vides. CâĂ©tait lâĂ©poque dĂ©raisonnable oĂč lâon dĂ©boursait pour le boire plutĂŽt que pour le manger, plus regardant sur la quantitĂ© que sur la qualitĂ©, abonnĂ© aux vins foisonnants vite sifflĂ©s, vite puis on a rangĂ© ces quilles pas bĂ©gueules au rayon des ivresses de jeunesse. Jusqu'Ă ce jour de mistral oĂč l'on a rencontrĂ© Sylvain BoutĂ©e, 42 ans, et ses vignes plantĂ©es dans de gros galets bruns et dorĂ©s, cuits par le soleil. Il est du Nord et fait du vin Ă une vingtaine de kilomĂštres de NĂźmes et Ă quelques enjambĂ©es de la Camargue. C'est un peu comme si un gars originaire de Morteau, le pays oĂč l'on fume la saucisse sous le tuyĂ©, faisait de l'andouille Ă Vire. Mais les grands Ă©carts autorisent les plus belles histoires d'amour. Sylvain BoutĂ©e est nĂ© Ă Maubeuge oĂč l'on a le clair de Lune Ă dĂ©faut de vignes. Certes, ses parents vendaient du vin mais, enfant, il se voyait plutĂŽt travailler dans l'agriculture comme ses grands-parents qui produisaient du lait. Je me disais qu'au pire je reprendrais le commerce de mes parents», se N° 2016-1132 La dizaine dâhectares de vignes du Clos des Boutes est plantĂ©e dans de gros galets bruns et dorĂ©s, cuits par le soleil. Photo Olivier MetzgerAprĂšs un brevet professionnel et un BTS en viticulture et en Ćnologie, il se perfectionne Ă Morey-Saint-Denis, commune et appellation situĂ©e sur la cĂŽte de Nuits en Bourgogne, puis Ă Saint-Emilion, dans le Bordelais. Il travaille ensuite cinq ans Ă la cave et dans les vignes du ChĂąteau de Rozier, dans les CostiĂšres de NĂźmes, oĂč lâon fait des vins rouges 51 % avec le grenache noir, le mourvĂšdre, la syrah, le carignan et le cinsault ; des vins blancs 8 % avec la clairette, le grenache blanc, la roussanne, la marsanne ; et des vins rosĂ©s 40 %.Pisseurs de vigne. Sylvain BoutĂ©e n'a pas le sou quand, en 2002, il dĂ©cide d'acheter le dernier lot vendu par un vigneron Ă Bellegarde, dans le Gard. Une dizaine d'hectares pour 110 000 euros. Personne n'en voulait parce que c'Ă©tait plantĂ© en carignan. Au dĂ©but, les gens m'ont pris pour un con et disaient que je m'Ă©tais fait rouler.» Le voilĂ donc condamnĂ© Ă rĂ©ussir avec un cĂ©page rĂ©putĂ© capable du meilleur comme du pire, souvent associĂ© Ă la viticulture de masse et aux pisseurs de Sylvain BoutĂ©e a cru toucher le fond, se privant de salaire durant dix ans», mettant de cĂŽtĂ© sa vie personnelle», les banquiers Ă sa porte», s'accrochant avec la complicitĂ© de ses parents Ă ce bout de plateau rempli de solitude oĂč il fait aujourd'hui des miracles avec ce carignan longtemps promis Ă l'arrachage. Une gorgĂ©e de sa cuvĂ©e Chamboultou !» et c'est la magie du fruit mĂ»r qui opĂšre tout en finesse, en fluiditĂ© et en fraĂźcheur. A eux seuls, l'histoire et les vins du vigneron ch'ti distillent une petite musique rĂ©jouissante et prometteuse sur une appellation qui a souffert d'avoir cĂ©dĂ© Ă la mode des vins du Sud surmaturĂ©s et boisĂ©s oĂč les assemblages des diffĂ©rents cĂ©pages Ă©taient lissĂ©s par la syrah. Les gens sont revenus des vins oĂč il y avait plus Ă manger qu'Ă boire, affirme Nicolas Ponzo, directeur du syndicat des costiĂšres-de-nĂźmes. Aujourd'hui, nous sommes dans l'affirmation du terroir, nous voulons apporter plus d'identitĂ©, de sensibilitĂ© dans l'expression du vin.»Mine de rien, il est des terres oĂč il faut savoir se sortir les doigts du goulot quand on aspire au meilleur. Postez-vous Ă votre zinc habituel et, avec vos compagnons de soif, dressez une carte de vos appellations d'origine contrĂŽlĂ©e AOC prĂ©fĂ©rĂ©es. Vous n'aurez pas trop de mal Ă situer les cĂŽtes-du-jura, le morgon ou encore le chablis. Mais les costiĂšres- de-nĂźmes ? A NĂźmes !» ricanera un fĂącheux. VoilĂ pour la brĂšve de comptoir car la gĂ©ographie est plus compliquĂ©e qu'un gorgeon. Les costiĂšres-de-nĂźmes sont un trait d'union entre la Provence et le Languedoc, une terrasse de 4 000 hectares de galets dĂ©posĂ©s par le RhĂŽne et la Durance qui court entre la plaine basse du Petit-RhĂŽne et les marais de la Camargue. Beaucoup de professionnels nous situent encore dans le Languedoc-Roussillon alors que nous sommes l'appellation la plus mĂ©ridionale de la vallĂ©e du RhĂŽne», explique Nicolas Ponzo. Les idĂ©es reçues ont la vie dure, on est ingrat avec ce terroir qui produit des vins depuis la nuit des temps. Dans l'AntiquitĂ©, les Grecs puis les Romains cultivent la vigne dans la rĂ©gion. Des amphores produites prĂšs de Beaucaire ont Ă©tĂ© retrouvĂ©es jusqu'en Italie. Au XIVe siĂšcle, les crus de l'abbaye de Saint-Gilles sont servis Ă la cour pontificale d'Avignon. La construction du canal du Midi au XVIIe siĂšcle et l'arrivĂ©e du chemin de fer au XIXe siĂšcle boostent la production et la vente des vins jusqu'Ă la crise du phylloxera qui dĂ©cime les vignobles français. Dans les annĂ©es 50, le robinet du vin en vrac coule Ă flots grĂące Ă ce pays de cocagne oĂč il y a de l'eau, du soleil, du vent et pas de gel. En 1986, les costiĂšres-de-nĂźmes dĂ©crochent leur AOC mais, cernĂ©es par d'autres appellations, doivent encore donner de la voix entre les cĂŽtes-du-rhĂŽne, les languedoc, les vins IGP indication gĂ©ographique protĂ©gĂ©e des CĂ©vennes, du pays d'Oc⊠Il faut faire comprendre aux gens que les grands vins ici, ce ne sont pas que les pic saint-loup et les chĂąteauneuf-du-pape», affirme Nicolas N° 2016-1132 Photo Olivier MetzgerLes costiĂšres-de-nĂźmes ont pour eux un drĂŽle de caprice climatique qui participe Ă leur signature lâĂ©tĂ©, les brises marines venues de Camargue rencontrent la masse chaude des terrasses de galets, dâoĂč un effet de convection et une forte ventilation qui accentuent lâamplitude thermique entre le jour et la nuit, propices Ă la prĂ©servation de la fraĂźcheur et de la puretĂ© des bien connu, la vigne est une liane qui doit souffrir pour donner le meilleur, rĂ©pĂštent, un brin sentencieux, les doctes buveurs. C'est oublier l'Ăąme vigneronne qui cajole ses ceps sur ce sol dur et Ăąpre. La premiĂšre fois que j'ai taillĂ© une vigne, c'Ă©tait Ă Morey-Saint-Denis, j'y ai appris le respect de la vigne et du vin», raconte Sylvain s'installant dans le Gard, il se tourne d'emblĂ©e vers la culture biologique. C'Ă©tait une Ă©vidence pour moi, je ne voulais plus m'habiller comme un cosmonaute pour effectuer des traitements chimiques. J'ai eu de la chance, l'ancien propriĂ©taire faisait le minimum et ne matraquait pas ses vignes.» Au bout d'une poignĂ©e d'annĂ©es, le vigneron voit revenir coccinelles et mĂ©sanges et s'intĂ©resse Ă la biodynamie qui prĂŽne le respect des cycles de la Terre et de la Lune. La biodynamie participe Ă la rĂ©vĂ©lation du terroir. C'est un Ă©lĂ©ment de plus dans mon travail, mais il ne faut pas croire que cela transformera tout Ă coup une MĂ©hari en Ferrari.»Un bon buvard». Nous revoilĂ en pleine parcelle de carignan, au milieu de gros ceps noueux plantĂ©s en 1963. J'aime ce cĂ©page car c'est un beau passeur de terroir, un bon buvard, explique Sylvain BoutĂ©e qui a fait du carignan la colonne vertĂ©brale de ses vins. AprĂšs, j'habille avec la syrah ou le grenache.» Mais comme le pinot noir, le carignan ne pardonne rien, il ne supporte pas la mĂ©diocritĂ©. Quand il est dĂ»ment apprivoisĂ©, cela donne, en blanc, les fagnes 2015, un pas de cĂŽtĂ© dans l'IGP Gard qui procure une fraĂźcheur dĂ©saltĂ©rante quand on se pose Ă la halte nautique 1 de Bellegarde pour une opulente salade de tomates du jardin et une Ă©chine de porc fondante, ensorcelĂ©e par une crĂšme de morilles. Ici, le boire sert le manger sans le travestir, rĂ©vĂ©lant la franchise et l'humilitĂ© du vigneron Je ne cherche pas Ă ĂȘtre dans le muscle, Ă faire des vins bodybuildĂ©s, affirme Sylvain BoutĂ©e. On peut faire des vins ambitieux mais qui restent dans le partage.»1 Port de plaisance de Bellegarde. Rens. 04 66 20 61 des Boutes, route de JonquiĂšres, Bellegarde. Rens. 06 03 41 15 49
Ermitagedu Pic-Saint-Loup - Pic Saint-Loup 2015 " Cuvée Sainte AgnÚs ": (bouteille ouverte quelques heures et laissée à température de cave) Robe rubis sombre avec une légÚre évolution. Nez profond sur les fruits noirs qui me rappelle un domaine n'existant plus aujourd'hui (Mas du Mazelet), la violette, les épices douces.
Bernard Magrez Comme Une Ăvidence 2017 Garnacha et Syrah DEGUSTATION Vue couleur cerise trĂšs haute intensitĂ© aromatique ĂbĂ©nisterie, liqueur de fruits, d'Ă©pices, de cuir et de Avec une bonne entrĂ©e, des notes fruitĂ©es et Ă©picĂ©es poivre. Finale longue et enveloppants. Tanins matures et Pic Saint Loup Languedoc Roussillon, France.VIGNOBLE Cave Ă vins Bernard Grenache et de le vieillissement en cuves d'acier La rĂ©colte se fait manuellement. Despalillado raisins mĂ©caniques. Fermentation en cuve inox avec contrĂŽle de la tempĂ©rature. Bazuqueos. Pendant 20 Ă MacĂ©ration 22 METS-VIN pour accompagner l'agneau rĂŽti, la viande rouge grillĂ©e, la viande blanche, cĂŽtelette de porc, des salades complexes, risottos, riz avec de la viande braisĂ©e de viande, de poisson blanc et lĂ©gumes DE SERVICE 16-18 ° CDEGRĂ D'ALCOOL 14% Voir plus
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