Pistecyclable longeant sur plus de 11Km la mer et reliant GRUISSAN Ă  SAINT PIERRE LA MER. Nombreuses animations en haute saison. GRUISSAN se trouve : - au pied du massif de la clape, - Ă 13 km de NARBONNE, - Ă  30 mn de la RĂ©serve Africaine de SIGEAN, - Ă  1h de CARCASSONNE, - Ă  1h30 de Toulouse, - Ă  2h des saintes- maries-de-la mer ï»żSaintes-Maries-de-la-Mer se trouve Ă  l'extrĂ©mitĂ© sud de la Camargue, dans le sud de la Provence et au bord de la MĂ©diterranĂ©e. Sur une fine pĂ©ninsule qui s'avance dans la rĂ©gion du delta du Petit RhĂŽne, la ville est presque entiĂšrement entourĂ©e d'eau, et de nombreuses plages et dunes sont Ă  portĂ©e de main, ainsi que les possibilitĂ©s d'explorer la rĂ©gion de la Camargue - en effet, c'est presque la seule ville de taille importante dans la rĂ©gion. Le Parc Ornithologique de Pont de Gau Il consacre 60 hectares Ă  la faune et Ă  la flore sauvages de la rĂ©gion. D'abord zoo en 1949, ce parc est devenu un parc ornithologique. Vous y verrez des flamants roses, des hĂ©rons, des cigognes, des aigrettes, des sarcelles, des rapaces, des passereaux et d'autres petits Ă©chassiers. Les panneaux d'information vous donneront des dĂ©tails sur les oiseaux et les notions gĂ©nĂ©rales d'ornithologie. Le parc comprend Ă©galement de grandes voliĂšres abritant des oiseaux handicapĂ©s. Notre Dame de la MerÉglise fortifiĂ©e est une nef unique, droite et sans ornement de 15 m de haut. L'Ă©glise occupait autrefois une position stratĂ©gique importante elle domine le village et est visible jusqu'Ă  10 km. L'Ă©glise Ă©tait un refuge pour les habitants de la ville, et il y avait mĂȘme un puits d'eau douce Ă  l'intĂ©rieur. À droite de l'autel, dans la crypte, vous pouvez voir une statue de Sainte Sara, une figure majeure de la tradition culturelle gitane. Ne manquez pas un autel paĂŻen datant du quatriĂšme siĂšcle avant notre Ăšre. La Camargue Montez un cheval blanc lors d'une excursion dans la nature Ă  travers la rĂ©gion de la Camargue, le plus grand delta fluvial d'Europe occidentale. Vous verrez des taureaux noirs et d'autres chevaux blancs paĂźtre dans les champs. Des aigles, des faucons et des busards planent au-dessus de vous et des rats musquĂ©s nagent le long des petits canaux. Cette zone a Ă©tĂ© dĂ©signĂ©e comme rĂ©serve botanique et zoologique en 1927 et 1970, ce qui a contribuĂ© Ă  prĂ©server sa beautĂ© naturelle. De nombreuses entreprises proposent des visites guidĂ©es Ă  cheval. Vous pouvez Ă©galement faire une promenade en bateau dans le delta. La Siesta La nuit, les rues des Saintes-Maries-de-la-Mer peuvent ĂȘtre remplies des sons festifs de la guitare et des chants espagnols. Un endroit populaire juste en face de l'office du tourisme des Saintes-Maries-de-la-Mer est "La Siesta", oĂč la musique flamenco jaillit de la petite scĂšne au bord du cafĂ©. Avec ses chaises confortables, cet espace excentrique est parfait pour un apĂ©ritif ou un cafĂ© aprĂšs le dĂźner. Les bars situĂ©s de part et d'autre de La Siesta diffusent Ă©galement de la musique flamenca en direct, mais ils sont suffisamment Ă©loignĂ©s les uns des autres pour que les groupes ne se fassent pas concurrence. L'avenue Federic Mistral C’est une rue unique consacrĂ©e aux restaurants et aux cafĂ©s, dont plusieurs ont de trĂšs grandes poĂȘles Ă  paella pleines Ă  l'avant afin d'attirer les clients potentiels. Un peu Ă  l'Ă©cart des sentiers battus, mais toujours Ă  distance de marche du centre, se trouve le Bar de l'Etang Ă  L'Etang des Launes. ArĂšne des Saintes-Maries-de-la-Mer Si c'est la vraie culture que vous recherchez, les combats de taureaux sont incroyables et particuliĂšrement Ă©mouvants lorsqu'ils sont accompagnĂ©s par un groupe de flamenco. Cependant, avant d'acheter votre billet, il est important de savoir que vous vous engagez dans quelque chose de riche en valeur culturelle, mais aussi dans quelque chose de trĂšs gore et brutal. Pour une activitĂ© sportive et insolite nous vous conseillons Saintes Maries de la Mer car - Des expĂ©riences qui s'adaptent aux envies de tous et de toutes- Pour tous les goĂ»ts et les envies- Des partenaires soigneusement sĂ©lectionnĂ©s- Un service client irrĂ©prochable ! Top Recherche Bubble foot Marseille, Activite interieur Marseille, Activite interieur Nice - Cannes - Antibes, ActivitĂ© La Ciotat, ActivitĂ© Le Lavandou, ActivitĂ© Saint Raphael, ActivitĂ© Saint Maxime, ActivitĂ© Sanary sur Mer, ActivitĂ© Toulon, ActivitĂ© Marseille, Jeu de Piste Marseille, Jeu de Piste Nice - Cannes - Antibes, EVG Marseille, EVJF Marseille, Team building Marseille, Anniversaire enfant Marseille, ActivitĂ© Antibes, ActivitĂ© Bandol, ActivitĂ© Hyeres, ActivitĂ© Saint Tropez, ActivitĂ© Nice - Cannes - Antibes, EVG Nice - Cannes - Antibes, EVJF Nice - Cannes - Antibes, Team building Nice - Cannes - Antibes, ActivitĂ© nautique Nice - Cannes - Antibes, Anniversaire enfant Nice - Cannes - Antibes, Paintball Marseille, Quad Marseille,
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Départà Vtt de la base de Sylvéréal, 12KM par la digue du Petit RhÎne, jusqu'à la base du Paty. Retour en Canoë à Sylvéréal. Le maxi parcours 28 KM + 12 KM: Départ de Sylvéréal, ce
© larauhryn - Des grands espaces, des animaux sauvages, d’immenses plages de sable, des riziĂšres, une culture singuliĂšre et affirmĂ©e
 Tout ceci se trouve en France, Ă  l’ouest de la Provence, en Camargue. SĂ©parĂ© du reste du pays par les deux bras du RhĂŽne Ă  son embouchure, ce territoire singulier entre Arles et MĂ©diterranĂ©e, classĂ© Parc naturel rĂ©gional, invite au voyage, Ă  la dĂ©couverte et Ă  l’évasion. Un vrai dĂ©cor de cinĂ©ma oĂč on a mĂȘme tournĂ© des westerns au temps du cinĂ©ma muet... Le tout, Ă  1h de route seulement de la 2e ville de France ! Sommaire La Camargue des traditions et des paysages uniques en France En Camargue, les taureaux et les chevaux sont rois Les Saintes-Maries-de-la-Mer, le cƓur de la Camargue Face Ă  la MĂ©diterranĂ©e, sur la digue Ă  la mer Salin-de-Giraud, au pays de l’or blanc Le Domaine de la Palissade, Ă  la dĂ©couverte de l’écosystĂšme camarguais Des plages Ă  perte de vue en Camargue Les marais du Vigueirat, entre RhĂŽne et Crau Fiche pratique Texte Olivia Le Sidaner Envie de poursuivre votre voyage toute l'annĂ©e ? Newsletter Recevez gratuitement dans votre boĂźte mail nos inspirations voyages et idĂ©es de week-end, les meilleurs reportages et sĂ©lections de bons plans. Et recevez en cadeau exclusif pour votre inscription un chapitre d’un beau livre du Routard ! Pour en savoir plus sur les modalitĂ©s de traitement de vos donnĂ©es personnelles, cliquez ici Elle a plus de 2 000 ans d’histoire et mille visages. InstallĂ©e entre les bords du... Des Baux-de-Provence au vignoble de Bellet Ă  Nice, en passant par Cassis, Bandol et les... Les Alpes-de-Haute-Provence sont connues dans le monde entier pour leurs trĂ©sors... Voyages Jusqu'Ă  -70% Provence, inscrivez-vous sur Voyage PrivĂ© et dĂ©couvrez des sĂ©jours haut de gamme en vente PrivĂ©e jusqu'Ă  -70% TRANSFERT AÉROPORT Offre famille RhĂŽnexpress, voyagez au meilleur prix ! VOYAGES EN TRAIN Correspondance entre Lyon et la gare TGV St-ExupĂ©ry TRANSFERT AÉROPORT Un voyage de prĂ©vu Ă  Lyon ou depuis Lyon? Services voyage Vol Provence pas cher Location de voiture Provence SĂ©jours Provence HĂŽtels Provence Campings Provence Petites annonces Provence Compagnon de voyage Provence partir en Provence Transport Location de voiture en Provence Trouver un billet d'avion SĂ©jour RĂ©server un sĂ©jour multi-activitĂ©s Organiser un sĂ©jour adaptĂ© Ă  votre handicap RĂ©server un sĂ©jour bons plans HĂ©bergement RĂ©server un hĂŽtel Louer un appartement Trouver une location entre particuliers RĂ©server une chambre d’hĂŽte Rechercher des auberges de jeunesse Rechercher en camping et mobil home Échangez votre logement Sur place RĂ©server votre activitĂ© DĂ©couvrir les villages perchĂ©s du Luberon Voir aussi Boutique -5% Achetez vos guides livraison gratuite Guide du routard IsĂšre, Alpes du Sud Guide du routard Le Train des Pignes. De Nice Ă  Digne-les-Bains Guide du routard Provence EstĂ©rel, CĂŽte d'Azur Le guide de la visite d'entreprise Nos 1200 coups de cƓur en France Nos meilleures chambres d'hĂŽtes en France Nos meilleurs campings en France Nos meilleurs hĂ©bergements insolites en France Nos meilleurs restos en France Nos meilleurs sites pour observer les oiseaux en France Services Annonces Provence Comment y aller Routard Assurance Indemnisation problĂšmes aĂ©riens HĂŽtels Provence HĂŽtels Avignon 63 HĂŽtels HĂŽtels Bouches-du-RhĂŽne 49 HĂŽtels HĂŽtels Aix-en-Provence 49 HĂŽtels HĂŽtels Arles 45 HĂŽtels HĂŽtels Saint-RĂ©my-de-Provence 22 HĂŽtels HĂŽtels Saintes-Maries-de-la-Mer 21 HĂŽtels HĂŽtels Orange 19 HĂŽtels HĂŽtels Gordes 15 HĂŽtels HĂŽtels Cassis 11 HĂŽtels HĂŽtels Salon-de-Provence 11 HĂŽtels Voir tous les hĂŽtels Provence

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Tourisme Tourisme autour du Mas des Lys Les paysages de la Camargue Entre Arles et Montpellier, notre hĂŽtel est idĂ©alement situĂ© Ă  proximitĂ© des sites immanquables de la rĂ©gion venez admirer les paysages camarguais typiques, oĂč la nature rĂšgne, intacte et prĂ©servĂ©e, et oĂč la diversitĂ© de la faune et la flore fait la richesse du l’occasion Ă©galement de dĂ©couvrir les traditions et les festivitĂ©s qui rythment la vie des habitants et reflĂštent l’histoire de cette terre si singuliĂšre. Culture Lors de votre sĂ©jour Ă  l’hĂŽtel le Mas des Lys, ne manquez pas la visite des ville, cĂ©lĂšbre Ă  bien des Ă©gards, mĂ©rite incontestablement le dĂ©tour capitale de la Camargue, ville majeure de la Provence, station balnĂ©aire et haut lieu de pĂšlerinage pour les gitans venus de l’Europe entiĂšre, marquĂ©e par les espaces naturels authentiques de marais et d’étangs, une tradition taurine omniprĂ©sente et théùtre de trĂšs nombreuses festivitĂ©s folkloriques et traditionnelles qui s’y dĂ©roulent chaque amateurs de culture apprĂ©cieront la visite de la ville dĂ©couvrez l’église fortifiĂ©e romane et sa crypte dĂ©diĂ©es Ă  la patronne des gitans Sainte-Sarah ; rendez-vous Ă  la maison-musĂ©e du marquis Baroncelli qui retrace l’histoire de la Camargue et relate la vie quotidienne des habitants de cette rĂ©gion, riche en caractĂšre ; pĂ©nĂ©trez dans les arĂšnes des Saintes-Maries-de-la-Mer pour dĂ©couvrir un lieu emblĂ©matique de la tauromachie française. FestivitĂ©s Agenda des festivitĂ©s, feria et pĂšlerinages aux Saintes-Maries-de-la-Mer PĂšlerinages des 24 et 25 mai ils rassemblent les gitans, manouches, tsiganes et roms de toute l’Europe, venus cĂ©lĂ©brer la Vierge Noire et procĂ©der Ă  des Votive, le troisiĂšme week-end du mois de juin dans la plus pure tradition des fĂȘtes estivales du sud de la France, elle propose diffĂ©rentes animations dans une ambiance festive fĂȘte foraine, penas, groupes folkloriques, abrivado, bandido et courses de taureaux dans les rues de la ville.Feria du cheval autour du 14 juillet cette rencontre d’Arts Equestres propose plusieurs spectacles, rencontres et dĂ©filĂ©s autour du cheval et du taureau sur fond de musique d’octobre autour du 22 du mois processions, priĂšres et sons et lumiĂšres sur la d’abrivado le 11 novembre animations taurines et manades sur la plage pour rendre hommage aux traditions taurines par les gardians Ă  de dĂ©cembre premier week-end du mois processions et cĂ©rĂ©monies dans la ville. Parc naturel Nous sommes situĂ©s au cƓur du Parc Naturel RĂ©gional de Camargue, rĂ©putĂ© pour la diversitĂ© de sa faune et sa sites protĂ©gĂ©s permettent alors de dĂ©couvrir les richesses uniques de la rĂ©gion les flamands roses et autres espĂšces d’oiseaux de mer, les salins, les riziĂšres, les nombreux Ă©tangs
Rendez-vous Ă©galement dans les manades, dont certaines proposent des visites, afin de percer les secrets de ces traditions camarguaises omniprĂ©sentes autour des taureaux et des chevaux. ActivitĂ©s Un sĂ©jour en Camargue sera l’occasion de dĂ©couvrir et vous adonner Ă  de nombreuses activitĂ©s de voile des Saintes-Maries-de-la-Mer propose des stages et des cours rĂ©gion camarguaise se prĂȘte Ă©galement Ă  de nombreuses activitĂ©s aquatiques kayak, char Ă  voile, paddle, pĂȘche
Les randonnĂ©es en VTT, Ă  cheval ou Ă  pied vous permettront Ă©galement de dĂ©couvrir la faune et la flore de la chemins et sentiers sont facilement accessibles lors de vos vacances Ă  l’hĂŽtel le Mas des Lys, en famille, entre amis ou lors d’une escapade romantique dans la rĂ©gion. Escapades citadines Profitez de votre sĂ©jour Ă  l’hĂŽtel le Mas des Lys pour vous offrir des escapades citadines pleines de charme Ă  la dĂ©couverte des villes alentours. A seulement 25 minutes de route, la ville d’Aigues-Mortes est cĂ©lĂšbre pour ses remparts et tours hĂ©ritĂ©s de l’époque mĂ©diĂ©vale, ainsi que pour le plan des théùtres les arĂšnes de la ville – Monument Historique depuis 1993 – destinĂ© aux courses ville d’Arles renferme Ă©galement de nombreux trĂ©sors profitez de votre sĂ©jour dans notre Ă©tablissement pour vous offrir un moment dans cette ville d’Art et d’Histoire, Ă  30 minutes de l’hĂŽtel le Mas des Lys, qui possĂšde un patrimoine historique immense elle fut une ville majeure Ă  l’époque romaine et en a gardĂ© de nombreux vestiges architecturaux et artistiques. Les monuments romains de la ville sont classĂ©s au Patrimoine Mondial de l’HumanitĂ©. Offrez-vous une plongĂ©e dans l’AntiquitĂ© Ă  travers les visites de l’amphithéùtre romain, du théùtre antique, des remparts romains ou des thermes de moins d’une heure de route de notre Ă©tablissement, le dynamisme de Montpellier et son patrimoine historique ne manqueront pas de vous sĂ©duire flĂąner sur la cĂ©lĂšbre place de la ComĂ©die ou la place royale du Peyrou et l’Arc de Triomphe, admirer le couvent des Ursulines et la cathĂ©drale Saint-Pierre d’époque mĂ©diĂ©vale et visitez le musĂ©e Fabre pour les amateurs d’Art.
Pendantles vacances, la structure propose des activitĂ©s pour les jeunes. Il reste des places pour la semaine prochaine. Vous prĂ©voyez de dĂ©couvrir la Camargue ? Voici la liste des 15 choses incontournables Ă  faire aux Saintes-Maries-de-la-Mer !Sommaire 1. Le village 2. L'Ă©glise des Saintes-Maries-de-la-Mer 3. Le musĂ©e de la Camargue 4. Le parc naturel national de Camargue 5. Le parc ornithologique du Pont de Gau 6. Le chĂąteau d'Avignon 7. Les arĂšnes des Saintes-Maries-de-la-Mer 8. Une cabane de Gardian 9. Une balade en bateau 10. Une manade 11. Le domaine Paul Ricard 12. La plage du Beauduc 13. Le phare de la Gacholle 14. Le marchĂ© hebdomadaire 15. La digue Ă  la mer Comment aller aux Saintes-Maries-de-la-Mer ?- En voiture- En avion- En train- En bus OĂč se loger aux Saintes-Maries-de-la-Mer ? À l’embouchure du Petit-RhĂŽne, lĂ  oĂč le fleuve embrasse la MĂ©diterranĂ©e, se dressent les Saintes-Maries-de-la-Mer. SituĂ© Ă  seulement trente-huit kilomĂštres d’Arles, le village a Ă©tĂ© Ă©rigĂ© aux alentours du 9e siĂšcle, mais ne prendra son nom actuel qu’en 1838. C’est Ă  peu prĂšs Ă  la mĂȘme Ă©poque, que les Saintes-Maries-de-la-Mer deviennent un lieu de pĂšlerinage majeur en France pour les Tziganes, Manouches et Gitans du monde entier. C’est jusqu’ici qu’ils viennent cĂ©lĂ©brer chaque mois de mai, la Vierge noire. De son histoire et de sa situation gĂ©ographique, la capitale de la Camargue conserve un patrimoine culturel, religieux et naturel d’une beautĂ© incomparable. Avec un peu plus de deux mille cinq cents habitants, le village des Saintes-Maries-de-la-Mer attire chaque annĂ©e des milliers de touristes venus se dĂ©lecter de ses ruelles pittoresques, mais Ă©galement de son envoĂ»tante Camargue sauvage, de ses flamants roses, des taureaux, de ses chevaux sauvages et de ses ferias. ÉtĂ© comme hiver, vous tomberez sous le charme de ces paysages brutes et somptueux. Vos bagages sont prĂȘts ? On vous liste ici les 15 choses incontournables Ă  faire aux Saintes-Maries-de-la-Mer. À lire aussi Visiter la Camargue guide complet Location de bateau aux Saintes-Marie-de-la-Mer comment faire et oĂč ? Les 12 choses incontournables Ă  faire en Petite Camargue La Camargue en Camping-Car conseils, aires, itinĂ©raires 1. Le village CrĂ©dit photo Shuttertsock / De kavram Commencez votre dĂ©couverte des Saintes-Maries-de-la-Mer par flĂąner dans les petites ruelles pittoresques du village, bordĂ©es par de jolies maisons blanches. Attablez-vous sur le petit port pour dĂ©jeuner et prendre le soleil. Prolongez votre balade jusqu’au front de mer pour respirer le bon air de la MĂ©diterranĂ©e. 2. L’église des Saintes-Maries-de-la-Mer CrĂ©dit photo Shuttertsock / De kavram Impossible de visiter les Saintes-Maries-de-la-Mer, sans faire un tour dans ce bĂątiment emblĂ©matique du village. Construite au 9e et 11e siĂšcle, Ă  l’embouchure du RhĂŽne, dans un pur style roman, cette Ă©glise fortifiĂ©e avait pour mission de protĂ©ger la ville des pirates Sarrasins et Arabes, qui tentaient alors d’envahir le village. Ne manquez pas la statue de sainte Sara, la Vierge Noire, et les reliques des saintes Marie-JacobĂ© et Marie-SalomĂ©, retrouvĂ©es dans l’église en 1448. Montez sur le toit de l’église et profitez d’une vue Ă  couper le souffle sur la Camargue environnante. 3. Le musĂ©e de la Camargue Si vous vous en savoir plus sur la rĂ©gion, visiter le musĂ©e camarguais est une activitĂ© Ă  faire aux Saintes-Maries-de-la-Mer absolument. SituĂ© Ă  10 kilomĂštres d’Arles sur la route des Saintes-Maries, vous y dĂ©couvrirez notamment la culture et les traditions camarguaises. Passionnant ! 4. Le parc naturel national de Camargue CrĂ©dit photo Shuttertsock / Uhryn Larysa Évidemment le parc naturel national de la Camargue est un incontournable Ă  faire aux Saintes-Maries-de-la-Mer. Sortez votre appareil photo pour immortaliser la plus vieille rĂ©serve naturelle de France. Vous serez Ă©merveillĂ© par cet Ă©crin de nature sauvage de treize mille deux cents hectares, ses paysages Ă  couper le souffle, ses animaux et ses oiseaux majestueux. Par moment, vous aurez, sans doute, l’impression d’ĂȘtre seul au monde et vous pourrez observer, en toute tranquillitĂ©, des espĂšces rares et protĂ©gĂ©es. Ne ratez pas l’étang du Fangassier oĂč les flamants roses viennent se reproduire ou celui de VaccarĂšs, le plus vaste Ă©tang de la Camargue, puisqu’il s’étend sur six mille cent-cinq hectares. Et pour une visite inoubliable, optez pour une balade Ă  cheval. Pour cela, pas besoin de savoir monter, dĂšs l’ñge de cinq ans, tout le monde peut en profiter. Un rĂ©gal ! 5. Le parc ornithologique du Pont de Gau CrĂ©dit photo Shuttertsock / Jacques VANNI Vous vous demandez que faire aux Saintes-Maries-de-la-Mer en famille ? Sur la route d’Arles, prenez la direction du parc ornithologique du Pont de Gau, Ă  seulement quatre kilomĂštres du village. Ce parc familial a Ă©tĂ© créé en 1949 et propose des promenades Ă  travers Ă©tangs et marais pour admirer colverts, oies, oiseaux de proie, hĂ©rons, oiseaux migrateurs et sĂ©dentaires et autres ragondins. Lors de visites ludiques et pĂ©dagogiques, vous pourrez Ă©galement approcher de trĂšs prĂšs les majestueux flamants roses et dĂ©couvrir les voliĂšres des oiseaux blessĂ©s. 6. Le chĂąteau d’Avignon Une visite du chĂąteau d’Avignon s’impose absolument ! Sur la route qui mĂšne aux Saintes-Maries-de-la-Mer, ce joli chĂąteau, classĂ© monument historique depuis 2003, a Ă©tĂ© entiĂšrement amĂ©nagĂ© par Louis Noilly-Prat, un cĂ©lĂšbre nĂ©gociant en vins, Ă  partir de 1893. 7. Les arĂšnes des Saintes-Maries-de-la-Mer CrĂ©dit photo Shuttertsock / HUANG Zheng Que faire aux Saintes-Maries-de-la-Mer pour profiter pleinement de l’ambiance de la Camargue ? Les arĂšnes bien sĂ»r ! À deux pas du centre-ville et de la mer, ces belles arĂšnes toutes blanches ont Ă©tĂ© Ă©rigĂ©e en 1930 et sont le lieu de nombreuses manifestations locales. Courses camarguaises ou encore spectacles Ă©questres vous plongent dans la culture et l’ambiance locale. À ne surtout pas manquer ! 8. Une cabane de Gardian Cette habitation typique de la Camargue est constituĂ©e, Ă  l’origine, de glaise et d’un toit de roseaux des marais, sur des murs blanchis Ă  la chaux de faible hauteur. Pour dĂ©tourner le mistral qui souffle fort dans la rĂ©gion, l’arriĂšre nord de la maison est arrondi. Le toit est traversĂ© d’un chevron, au bout duquel est attachĂ© une corne de taureau ou une croix, pour Ă©loigner la foudre et amarrer la maison, les jours de grand vent. 9. Une balade en bateau CrĂ©dit photo Shutterstock – Christian Musat Au cour de votre sĂ©jour aux Saintes-Maries de la Mer, vous aurez Ă©galement la possibilitĂ© de profiter d’une superbe aprĂšs-midi dĂ©tente ! En effet, en choisissant la location de bateau, vous pourrez partir pour une croisiĂšre sur le petit RhĂŽne. Ainsi, vous vous dĂ©lecterez du cadre splendide qu’offre le parc rĂ©gional de Camargue. 10. Une manade CrĂ©dit photo Shuttertsock / Lilette17 VoilĂ  l’activitĂ© indispensable Ă  faire aux Saintes-Maries-de-la-Mer ! Vous dĂ©couvrirez le mĂ©tier d’éleveur de taureaux de race et de chevaux, deux animaux indissociables de la Camargue, ainsi que toutes les traditions de la rĂ©gion. 11. Le domaine Paul Ricard Le domaine Paul Ricard est un site incontournable Ă  visiter aux Saintes-Maries-de-la-Mer. Sur prĂšs de six cents hectares, ce site extraordinaire, mis en valeur par Paul Ricard, grand amoureux de la nature, vous offre des paysages somptueux, une faune et une flore riche et prĂ©servĂ©e, ainsi qu’une multitude d’activitĂ©s animations taurines, dĂ©gustations, spectacle de chevaux. Dans le parc, vous pourrez vous dĂ©placer Ă  pied, Ă  cheval, Ă  vĂ©lo et mĂȘme en petit train. Lors de votre balade, vous serez accompagnĂ© des gardians qui partageront avec vous leur savoir-faire et leur passion pour cette magnifique rĂ©gion. 12. La plage du Beauduc CrĂ©dit photo Shuttertsock / nomadkate Un peu plus loin sur la commune d’Arles, en Grande Camargue, vous pourrez vous dĂ©tendre sur la plus grande plage de sable de MĂ©diterranĂ©e, dominĂ©e par le phare de Beauduc. Cette plage somptueuse vous offre des lagunes et un charmant petit village de cabanons. Amateur de glisse ? C’est aussi le lieu idĂ©al pour pratiquer le kitesurf. 13. Le phare de la Gacholle CrĂ©dit photo Shuttertsock / Richard Semik Vous ne pourrez pas visiter ce phare, pourtant l’admirer de l’extĂ©rieur est une activitĂ© incontournable Ă  faire aux Saintes-Maries-de-la-Mer. SituĂ© entre les Saintes-Maries et Salin-de-Giraud, ce joli phare carrĂ© de dix-huit mĂštres de haut, a Ă©tĂ© construit en 1882. EntiĂšrement automatisĂ©, il est alimentĂ© par un gĂ©nĂ©rateur solaire. 14. Le marchĂ© hebdomadaire Tous les lundis et vendredis matin, se tient le marchĂ© des Saintes-Maries. Une excellente occasion de se mĂȘler Ă  la population locale et de dĂ©couvrir les produits rĂ©gionaux. AnchoĂŻade, bohĂ©mienne, une spĂ©cialitĂ© de lĂ©gumes, riz et taureau de Camargue, vont titiller vos papilles. Un indispensable Ă  visiter aux Saintes-Maries-de-la-Mer. 15. La digue Ă  la mer À pied ou Ă  vĂ©lo, vous pourrez parcourir les vingt kilomĂštres de ce magnifique sentier Ă  la dĂ©couverte du delta du RhĂŽne, ainsi que de sa faune et sa flore exceptionnelle. La digue, quant Ă  elle, a Ă©tĂ© construite au 20e siĂšcle pour isoler le delta des coups de mer. En voiture Pour vous rendre aux Saintes-Maries en voiture, vous pouvez emprunter l’autoroute du soleil puis l’A 54. Si vous venez de l’Est, prenez l’A 8 puis l’A 7. En provenance de Gap, vous opterez pour l’A 51. La dĂ©partementale 559 vous conduira ensuite jusqu’aux Saintes Maries. Comptez environ quarante minutes depuis la ville d’Arles en voiture, une heure et trente minutes de Marseille, un peu moins de six heures de route de Bordeaux et presque huit heures, au dĂ©part de Paris. Et pour des vacances plus Ă©cologiques, pensez au co-voiturage ! En avion Si vous souhaitez vous rendre aux Saintes-Maries-de-la-Mer en avion, vous pouvez rĂ©server un vol pour l’aĂ©roport NĂźmes-AlĂšs-Camargue-CĂ©vennes. Des vols directs sont proposĂ©s depuis Bruxelles, Londres ou encore Marrakech. De lĂ , vous rejoindrez la gare ferroviaire de NĂźmes grĂące Ă  une navette, et vous emprunterez ensuite le bus agglo 50 ou la ligne 20 pour rejoindre les Saintes-Maries. Comptez environ une heure de trajet. Vous pouvez Ă©galement dĂ©cider d’atterrir Ă  l’aĂ©roport de Montpellier. La ville dispose en effet d’un aĂ©roport bien desservi Ă  partir des principales villes françaises et europĂ©ennes. Vous pourrez ensuite louer une voiture Ă  l’aĂ©roport, emprunter un taxi, un bus ou un train pour vous rendre aux Saintes-Maries-de-la-Mer. Dans tous les cas, pensez Ă  rĂ©server votre vol suffisamment Ă  l’avance et Ă  comparer les prix sur Ulysse. C’est sans nul doute, l’une des meilleures alternatives pour obtenir vos billets au meilleur tarif. En train Les Saintes-Maries-de-la-Mer ne disposent pas de gare ferroviaire. Si vous souhaitez prendre le train, vous allez donc devoir dans un premier temps vous rendre Ă  la gare TGV d’Avignon ou NĂźmes ou bien aux gares d’Arles ou Aigues Mortes. En bus Depuis la gare d’Arles bus Aglo 50 ou ligne CarTreize 20 Au dĂ©part de la gare TGV Avignon ou NĂźmes prendre un train jusqu’à Arles puis le bus Aglo 50 Depuis la gare d’Aigues-Mortes en taxi ou ligne Plage2 en pĂ©riode estivale OĂč se loger aux Saintes-Maries-de-la-Mer ? Vous pourrez vous loger directement dans la ville ou bien dans les alentours sans trop de difficultĂ©. Vous trouverez en effet, toute sorte de logements. HĂŽtels de luxe au bord de mer, maisons de charme au milieu de la nature, cabanes de Gardians, locations meublĂ©es dans le village, chambres d’hĂŽte ou encore camping
 C’est Ă  vous de voir en fonction de vos envies ou de votre budget ! Attention, en pĂ©riode de pĂšlerinage gitans et de ferias, la ville est prise d’assaut. Il est donc prĂ©fĂ©rable de rĂ©server votre logement bien Ă  l’avance. Comme pour l’avion, pensez Ă  jauger les prix sur un comparateur d’hĂŽtels. En fonction de vos dates de sĂ©jour et de vos prĂ©fĂ©rences, vous y trouverez le logement de votre choix au meilleur prix. À lire aussi Dans quelle ville loger en Camargue ? Et vous, avez-vous dĂ©jĂ  visitĂ© Saintes-Maries-de-la-Mer ? Carte des hĂŽtels et logements - Saintes-marie-de-la-mer Messageriedisponible Les mieux notĂ©s base nautique Ă©cole de voile kayak club de surf kitesurf aviron. Chargement en cours. PagesJaunes lance votre recherche. Liste des professionnels. clubs de sports nautiques Ouvre Ă  12h00. Le Nautique. Pavillon Flottant de la SociĂ©tĂ© Nautiq 20 quai Rive Neuve 13007 Marseille Voir le plan . MÉDITERRANÉE - Cap sur La Nautique,

Janvier 1er Janvier 1573 – Le Duc Emmanuel-Philibert paye 3,000 livres au commissaire des guerres, Girard François, pour une belle librairie qu’il a donnĂ©e au prince notre fils. Emmanuel-Philibert apprĂ©ciait un typographe Ă  l’égal d’un ambassadeur ; il y avait dĂ©jĂ  de son temps des presses cĂ©lĂšbres Ă  ChambĂ©ry et Ă  Annecy. Il attira Ă  Mondovi le florentin Laurenzo Torrentino, Bevilacqua, l’imprimeur officiel Ă  Turin, Ă©tait l’un des plus connus de la pĂ©ninsule. Trait de prudence rarement imitĂ©, le Duc, au lieu de concentrer dans sa capitale, toutes ces fondations, tous ces Ă©tablissements d’instruction ou d’industrie, prit soin de les rĂ©partir dans les principales villes de ses Etats. Il disait Ă  ce propos Grosse tĂȘte et corps grĂȘle s’associent mal. 2 Janvier 1616 – Fin de la peste de Thonon. La peste dĂ©solait le Chablais depuis trois ans. Pendant le rĂšgne de l’épidĂ©mie, les Genevois prodiguĂšrent des secours aux villages catholiques. Puis le Magistrat de santĂ© barra la ville de telle façon qu’il n’y eut plus possibilitĂ© de communiquer autrement que par le lac, et que les citoyens de GenĂšve, propriĂ©taires de nombreux domaines dans les enclaves du Chablais, ne purent ni couper leurs blĂ©s ni vendanger leurs vignes. La libre pratique fut rendue le 2 janvier 1616. Le lendemain, de longues files de chariots chargĂ©s de vins et de grains entraient Ă  GenĂšve, s’arrĂȘtant, ceux-ci devant l’hĂŽpital gĂ©nĂ©ral, hĂ©ritier du chapitre et des lettres de Saint-Victor, ceux-lĂ  aux portes des particuliers. Qu’est-ce donc? Dirent les bourgeois Ă©bahis – Ce sont vos rĂ©coltes de Savoie, rĂ©pondent les syndics des villages. Voici votre bien » Quant aux frais de levĂ©e et de chariots, ils nous ont Ă©tĂ© comptĂ©s pour vous par les lĂ©preux de Thonon. » Il serait bien aujourd’hui que GenĂšve s’en rappelle !! 4 Janvier 1605 – RĂ©vision des statuts des confrĂ©ries des ciergiers, confiseurs et droguiste de ChambĂ©ry. Ces tris corporations de mĂ©tiers avaient un seul et mĂȘme patron, sainte GeneviĂšve. Les membres de cette confrĂ©rie se rĂ©unissaient dans la chapelle consacrĂ©e Ă  leur patronne dans l’église de Ste-Marie-Egyptienne. Le maĂźtre reçu dans la confrĂ©rie payait un louis d’or et une participation annuelle d’un quart de livre. L’enseignement professionnel se donnait dans les corps de mĂ©tiers organisĂ©s entre confrĂ©ries. 5 Janvier 1743 – L’infant Don Philippe fait son entrĂ©e Ă  ChambĂ©ry. Le 28 dĂ©cembre, les troupes sardes avaient Ă©vacuĂ© ChambĂ©ry et gagnĂ© la Maurienne. Le lendemain, les Espagnols occupĂšrent de nouveau la capitale, sans qu’un seul coup de feu ait Ă©tĂ© tirĂ©, et les jours suivants, le reste de la Savoie fit sa soumission. L’entrĂ©e de Don Philippe Ă  ChambĂ©ry n’eut lieu que le samedi 5 janvier 1743. La justice exigea l’acte de soumission mais il Ă©tait clair pour tout le monde que la Cour suprĂȘme ne faisait qu’obĂ©ir Ă  la force. Les quatre syndics prĂ©sentĂšrent au prince les clefs de la ville ; Don Philippe se contenta de mettre la main dessus et les laissa Ă  la disposition des magistrats municipaux. Le dimanche une messe fut cĂ©lĂ©brĂ©e Ă  Saint-LĂ©ger par l’évĂȘque de Grenoble crossĂ© et mitrĂ©. Ce dut ĂȘtre un curieux spectacle que cette assemblĂ©e de Savoisiens Ă©coutant l’éloge des armes espagnoles que bĂ©nissait un prĂ©lat français. 6 Janvier 1440 – Abdication d’AmĂ©dĂ©e VIII. Le duc de Savoie avait Ă©tĂ© nommĂ© Pape par le Concile de Bale, qui comptait mettre fin au schisme dont souffrait le catholicisme en plaçant sur la tĂȘte du Salomon de son siĂšcle la tiare que se disputait deux compĂ©titeurs. AmĂ©dĂ©e, avant de quitter sa retraite nomma ses successeurs au trĂŽne et Ă  la tĂȘte des chevaliers de Saint-Maurice de Ripaille. Claude du Saix, seigneur de Rivoire, fut nommĂ© Doyen par une bulle de FĂ©lix V, et par actes du 7 janvier, donnĂ©s Ă  Thonon, le duc Ă©mancipa ses fils Louis et Philippe, en instituant le premier duc de Savoie, de Chablais et d’Aoste. Alors on vit affluer Ă  Ripaille une foule de prĂ©lats et d’ambassadeurs qui venaient prĂȘter obĂ©dience Ă  leur Ă©lu et l’inviter Ă  rendre Ă  BĂąle. Des princes en si grand nombre reconnurent pour Pape FĂ©lix V, qu’on se demande s’il Ă©tait restĂ© quelques fidĂšles dans l’obĂ©dience de Martin IV. Il est Ă  remarquer que le roi de france protesta contre l’élection de FĂ©lix V, et que, dans l’assemblĂ©e tenue Ă  Bourges, Charles VII dĂ©fendit Ă  ses sujets de reconnaĂźtre pour pape Monsieur de Savoie. L’épisode de la papautĂ© d’AmĂ©dĂ©e VIII a Ă©tĂ© traitĂ© avec une grande richesse de considĂ©rations historiques par M. A. Lecoy de la Marche, qui fut quelques temps archiviste de la Savoie, et qui est l’auteur d’une notice historique pleine d’intĂ©rĂȘt sur Ripaille. 7 Janvier 1561 – Etablissement de la gabelle du sel. L’Edit de Verceil contient ce prĂ©ambule » en considĂ©ration de l’armĂ©e et de la justice Ă©tablies Ă  nos frais, en dĂ©chargeant nos sujets de ces lourdes charges, ainsi que des aides, tailles et subsides, ils nous ont accordĂ© la gabelle du sel que nous avons donnĂ©e en ferme ». La gabelle du sel Ă©tait donc comme une sorte d’impĂŽt unique, puisque son Ă©tablissement avait pour effet de supprimer tous les autres. En effet, Emmanuel-Philibert eut l’intention d’importer dans ses Etats les taxes sur les objets de consommation. Mais ce qui est logique et productif dans certaines contrĂ©es ne l’est pas forcĂ©ment dans d’autres, et quelle que soit l’assiette de l’impĂŽt, il arrive un moment oĂč il faut la changer. Telle taxe est devenue odieuse, on en change la dĂ©signation, et le peuple se dĂ©clare satisfait. On se souvient de l’horreur qu’inspirait le mot corvĂ©es »; on l’a remplacĂ© par le mot prestations, et la caisse publique n’a pas eu Ă  s’en plaindre. 8 Janvier 1764 – Naissance Ă  Saint-Jean de Maurienne, de François-Emmanuel de Savoie. M. Bloch, avocat gĂ©nĂ©ral prĂšs de la Cour de ChambĂ©ry, a pris pour sujet de discours qu’il a prononcĂ© Ă  l’occasion de la rentrĂ©e des tribunaux, au mois de novembre 1879, l’éloge de notre compatriote, Mr FodĂ©rĂ©. Ce discours que la Savoie a publiĂ© in extenso le 7 dĂ©cembre 1879, contient des rĂ©vĂ©lations qu’ignoraient les compatriotes de l’apĂŽtre de la mĂ©decine lĂ©gale. Je ne veux retenir qu’une entre autres François-Emmanuel FodĂ©rĂ© est l’inventeur de la seringue hypodermique. 9 Janvier 1222 – Echange entre Thomas, comte de Savoie, et Aimon de Pontverre. Celui-ci cĂšde au comte tous ses droits sur le chĂąteau de Saillon, en Valais, et ses dĂ©pendances, ainsi que tout ce qu’il possĂšde sur le diocĂšse de Sion ; il reçoit en Ă©change du comte toutes les propriĂ©tĂ©s de celui-ci dans les mandements de Pontverre, d’Ugine et du Chatelard. Le chĂąteau de Pontverre Ă©tait construit sur chacune des rives du Fier, Ă  une heure et demie, Ă  l’ouest d’Annecy ; celui qui dominait la rive droite Ă©tait prĂšs de l’emplacement occupĂ© aujourd’hui par le chĂąteau de Montrottier. Ugine, ancien chĂąteau et paroisse du dĂ©canat d’Annecy, est situĂ© au confluent de Montoux et de l’Arly, Ă  deux heures au nord de Conflans. Le Chatelard, paroisse du mĂȘme dĂ©canat, est situĂ© dans les Bauges, rive droite du ChĂ©ran. 10 Janvier 1824 – Mort de Victor-Emmanuel I. Victor-Emmanuel ne rĂ©gna que six ans en PiĂ©mont. Sa justice, son amour pour le peuple, promettaient des amĂ©liorations considĂ©rables, qui furent paralysĂ©es dans leur germe pas l’orage politique de 1821. C’est alors que, ne pouvant plus rĂ©gner par la douceur, il abdiqua en faveur de son frĂšre Charles-FĂ©lix. L’acte d’abdication signĂ© Ă  Turin le 18 mars 1821, fut confirmĂ© et ratifiĂ© le 19 avril de la mĂȘme annĂ©e. Ce bon prince vĂ©cut trois ans encore. Il mourut Ă  Montcalier le 10 janvier et fut enseveli Ă  Soperga. 11 Janvier 1286 – TraitĂ© de paix conclu Ă  Lyon, entre AmĂ©dĂ©e, comte de Savoie, et Louis de Savoie, son frĂšre, au sujet de la succession paternelle et maternelle et celles de leurs oncles Pierre et Philippe. Le comte AmĂ©dĂ©e cĂšde Ă  son frĂšre tous ses droits sur le chĂąteau de Pierre-ChĂątel et sur un grand nombre des localitĂ©s de Vaud, le Fribourg et du Valais, et lui assure un revenu annuel de 400 livres, Ă  prendre sur les pĂ©ages de Saint-Maurice et de Villeneuve, prĂšs Chillon. D’autre part, Louis remet Ă  AmĂ©dĂ©e, entre autres, ceux de Montsabon et de Seyssel. Il est convenu en outre qu’il y aura paix entre les deux frĂšres, rĂ©ciprocitĂ© de secours et de dĂ©fense envers et contre tous, et ils renoncent Ă  toute vengeance contre ceux qui les ont, rĂ©ciproquement secourus, Ă  l’exception de Humbert, Seigneur de la Tour Dauphin et d’AmĂ©dĂ©e, comte de Genevois. Registre Genevois, n° 1231 12 Janvier 1855 – Mort de Marie-ThĂ©rĂšse, veuve de Charles-Albert. Le roi Victor Emmanuel II perd, en moins d’un mois, sa mĂšre, sa femme et son frĂšre. La reine Marie-ThĂ©rĂšse, veuve de Charles-Albert, meurt le 12 janvier 1855 ; la reine Marie-AdĂ©laĂŻde, l’ange de la Savoie, meurt le 21; le duc de GĂšnes, le 5 fĂ©vrier. 13 Janvier 1800 – Sous occupation française, donc le 23 nivĂŽse an VIII. Comparution du prĂȘtre Joseph Brunier devant l’Administration Centrale. PrĂ©sents Emery, faisant fonction de prĂ©sident ; Raymond et Bellemin, administrateurs, Ducoudray, commissaire du gouvernement ; Palluel, secrĂ©taire. Le citoyen Emery procĂšde Ă  l’interrogation d’un prĂȘtre arrĂȘtĂ© le 20 nivose. Il rĂ©pond qu’il s’appelle Joseph Brunier, ĂągĂ© de 61 ans, nĂ© Ă  Faverges, domiciliĂ© Ă  Chevaline, ou il Ă©tait curĂ©. Il s’était rĂ©fugiĂ© en PiĂ©mont en 1793 ; il est rentrĂ© quelques temps avant le 18 fructidor, parce qu’il crut que la libertĂ© des cultes Ă©tait rĂ©tablie. Depuis lors, il a fait quelques fonctions du culte tantĂŽt dans l’église de Chevaline, tantĂŽt chez des particuliers. Il reconnait l’inscription de son nom sur la liste des Ă©migrĂ©s !!! Le prĂ©venu Ă©tant sexagĂ©naire, l’administration arrĂȘte qu’il sera dĂ©tenu dans la maison de rĂ©clusion Ă©tablie au chef-lieu du dĂ©partement. 14 Janvier 1790 – Autorisant le rĂ©tablissement du jeu de l’arquebuse en Tarentaise. Les habitants de MoĂ»tiers obtiennent de Charles-Emmanuel Ier, en 1928, l’autorisation d’organiser parmi eux une compagnie de tireurs de l’arquebuse. Cette Compagnie n’eut qu’une courte existence. Au siĂšcle suivant ; les syndics s’adressĂšrent Ă  Victor-AmĂ©dĂ©e pour obtenir le rĂ©tablissement d’une Compagnie jouissant des mĂȘmes privilĂšges que celle de ChambĂ©ry. Le roi pour fournir aux bourgeois un amusement honnĂȘte, permit de rĂ©tablir le jeu de l’arquebuse en formant une Compagnie de tireurs dont l’uniforme serait diffĂ©rent de celui de l’armĂ©e, et Ă  condition que le tir n’aurait lieu qu’aprĂšs les offices divins, dans un lieu Ă©cartĂ© et avec l’intervention du juge mage ou de son lieutenant. La Compagnie fut sur pied au mois de mai suivant, au nombre de trente. L’uniforme adoptĂ© fut habit Ă©carlate, doublure et revers vert clair, parements et collet en velours noir, veste et culotte citron, garnitures et boutons jaune dorĂ©, chapeau sans bords. 15 Janvier 1384 – Le Dauphin Humbert II supprime le rachat des peines. Ce n’est pas sans une douloureuse surprise que , dans les documents originaux, on trouve la preuve des bĂ©nĂ©fices considĂ©rables rĂ©alisĂ©s par les officiers du prince, au moyen des bans et amendes, au prĂ©judice mĂȘme de la rĂ©paration pĂ©cuniaire due Ă  l’offensĂ© ou Ă  la victime. Les compositions aux transactions Ă  prix d’argent sur crimes ou dĂ©lits entre la justice et les coupables sont d’origine germanique. Il n’en reste, dans notre lĂ©gislation moderne, une trace en matiĂšre de dĂ©lits forestiers et de contributions indirectes. 16 Janvier – Naissance du Lieutenant-gĂ©nĂ©ral Pacthod, Ă  Saint-Julien. Chef du premier bataillon du Mont-Blanc en 1793, mais servit exclusivement l’empire !!!!!!! 17 Janvier 867 – l’Empereur Lothaire cĂšde la ville d’Annecy Ă  sa femme Thietberge. Le premier titre ou l’on trouve mentionnĂ©s l’existence de cette ville et le nom d’Annecy, est une charte par laquelle ce souverain cĂ©dait Ă  sa femme Tlietberge Annecy et quelques autres domaines situĂ©s dans les pays de Lyon, de Grenoble, de GenĂšve, de Lausanne, etc. 18 Janvier 1817 – M. GreyfiĂ©, intendant du Faucigny, transmet Ă  l’intendant gĂ©nĂ©ral du duchĂ© une requĂȘte adressĂ©e au roi par M. Jumel, Ă  l’effet d’obtenir la bienveillance du souverain pour l’industrie que le pĂ©titionnaire exerçait Ă  Cluses. M. Barbier, dans le remarquable travail qu’il a consacrĂ© Ă  l’étude de l’industrie en Savoie, donne une place bien mĂ©ritĂ©e Ă  un ingĂ©nieux industriel dont le nom doit ĂȘtre arrachĂ© Ă  l’oubli qui le menace. M. Jumel avait Ă©tĂ© longtemps attachĂ© Ă  la manufacture d’Annecy et Pont, ou il s’était fait remarquer par un esprit inventif et des connaissances assez Ă©tendues en mĂ©canique. On lui doit La machine Ă  Ă©cavasser, Gardes et mĂ©tiers Ă  filer, la mĂ©canique pour lanier pour tondre, pour lustrer, pour tisser les Ă©toffes, pour tisser les Ă©toffes de coton et laine, le tour pour balanciers, laminoirs, moutons, outils Ă  fendre, machines Ă  vapeur, souffleries Ă  cylindres, ouvrages en fonte etc etc et introduisit la culture du coton en Egypte. Coton connu sur les places commerciales sous le nom de coton Jumel. 19 Janvier 1798 – Sous occupation française 30 nivĂŽse an VII – Lettre de Ducoudray au commissaire du canton d’Aix, ordonnant la destruction d’une croix de pierre qui existait encore Ă  Mouxy. Ils n’y allaient pas de main morte, les fonctionnaires chargĂ©s de la surveillance des suspects, hommes et choses, brĂ»laient les bois et brisaient les fers et les pierres afin qu’il n’en reste pas le moindre vestige. L’armĂ©e profitait des circonstances pour enlever tous les signes de culte qui restaient encore exposĂ©s, en dĂ©truisant si bien les piĂšces qu’on ne puisse jamais les rĂ©tablir. Rien n’a changĂ© depuis. 20 Janvier 1656 – Lettres patentes concernant la fondation de l’hospice de la CharitĂ© de ChambĂ©ry. L’hospice de la CharitĂ© de ChambĂ©ry doit ses commencements Ă  la piĂ©tĂ© de S. A. R. Madame Christine, mĂšre et tutrice de Charles-Emmanuel II ; car, pendant la rĂ©gence qu’elle exerçait, cette princesse en procura l’établissement en 1650, en faisant dĂ©livrer une somme de 3000 ducatons pour l’acquisition de l’emplacement ou ont Ă©tĂ© plus tard construits les bĂątiments actuels de l’hospice. Charles-Emmanuel II concĂ©da ensuite Ă  cet Ă©tablissement des LL. PP. Sous date du 20 janvier 1656, pour le fonder sous le titre de N -D. De la CharitĂ©, en y joignant et incorporant un premier Ă©tablissement qui existait sous le titre de Maison d’ Abondance, soit de la Providence, et qui n’ Ă©tait, Ă  ce qu’il paraĂźt, qu’une congrĂ©gation de quelques jeunes gens de l’un et de l’autre sexe, nourris et Ă©levĂ©s dans l’hĂŽpital de Saint-François, qu’on rĂ©unissait pour les instruire et les occuper Ă  quelques travaux utiles. 21 Janvier 1561 – Serment du Val de Pellice, qui est le serment du GrĂŒtli des Vaudois du PiĂ©mont. L’Espagne, l’Autiche, la France elle-mĂȘme coalisĂ©e par Rome contre les vallĂ©es Vaudoisies du PiĂ©mont, qu’on appelait un nid de sectaires incorrigibles, exigent d’Emmanuel-Philibert l’ordre aux Vaudois de rentrer dans l’Eglise romaine sans dispute ni examen. Le prince, saisi de pitiĂ©, pardonne, tolĂšre, puis excitĂ© de nouveau, menacĂ©, tente essais sur essais. Le jĂ©suite Possevino, chargĂ© de convaincre ces HĂ©rĂ©tiques, se piqua de les dĂ©sespĂ©rer ; les confĂ©rences d’Angrogne aboutirent Ă  une rupture formelle. En octobre 1560, Philippe de Savoie refuse de massacrer ce peuple d’enthousiastes ; le comte Costa incendie les villages et provoque, par son acharnement, le serment du Val de Pellice, qui rappelle celui de GrĂŒtli. 22 Janvier 1724 – Fondation de la Maison des Orphelines de ChambĂ©ry. La Maison des Orphelines ne dĂ©pend pas de la Commission des Hospices. Elle a Ă©tĂ© fondĂ©e par la libĂ©ralitĂ© de dame Françoise Bailly, veuve du marquis de Faverges, qui par son testament du 22 janvier 1724, a fait un legs considĂ©rable pour cette fondation. Par arrĂȘt du SĂ©nat de Savoie du 24 octobre 1823, l’administration des Orphelines a Ă©tĂ© sĂ©parĂ©e de celle des Hospices et confiĂ©e Ă  la congrĂ©gation des Dames de CharitĂ©. Il est dit qu’elle doit ĂȘtre exercĂ©e par une prĂ©sidente et quatre directrices. Le nombre des places gratuites a Ă©tĂ© rĂ©duit Ă  dix-huit, outre celle qui a Ă©tĂ© fondĂ©e par le comte de Boigne. L’existence particuliĂšre de la Maison des Orphelines, sĂ©parĂ©e de l’Administration des Hospices, a Ă©tĂ© maintenue depuis l’annexion par une dĂ©cision de la section de l’intĂ©rieur au Conseil d’Etat, rendue le 18 dĂ©cembre 1862. 23 Janvier 1859 – mariage de la princesse Clotilde, fille de Victor-Emmanuel II avec le prince JĂ©rĂŽme Bonaparte. Cette alliance prĂ©cĂ©da d’un an le rattachement de la Savoie Ă  l’Empire. La coĂŻncidence qui existe entre ces deux Ă©vĂšnements fit dire en 1860, Ă  un poĂšte, beau-frĂšre de Lamartine M. de Montherlot. Le chef d’une illustre famille, Brocanteur d’un genre nouveau, L’an dernier a vendu sa fille, Il vend aujourd’hui son berceau. » 24 Janvier 1236 – Aimon de Savoie restitue des droits prĂ©levĂ©s indĂ»ment sur quelques localitĂ©s du territoire Chablaisien. Aimon de Savoie, frĂšre du comte AmĂ©dĂ©e et seigneur d’Agaune Saint-Maurice, notifie qu’il avait fait percevoir et recueillir certains droits rĂ©galiens sur le territoire de Saint-Paul, mais que, vu la plainte portĂ©e par Aimon de Blonay, seigneur de cette terre, pour le prĂ©judice qu’il en Ă©prouvait, une enquĂȘte a Ă©tĂ© ordonnĂ©e Ă  cet Ă©gard. Les prud’hommes viri prudente de FĂ©ternes ont unanimement dĂ©clarĂ© que jamais ces droits n’avaient Ă©tĂ© levĂ©s dans le territoire de cette baronnie. En consĂ©quence, Aimon restitua aux habitants de Saint-Paul ce qu’ils avaient payĂ© indĂ»ment. 25 Janvier 1325 – Vaines concessions consenties par Aimon II, de Miolans, Ă©vĂȘque de Maurienne en faveur des Arvains rĂ©voltĂ©s. 26 Janvier 1552 – Les religieuses Clarisse de GenĂšve, rĂ©fugiĂ©es Ă  Annecy, obtiennent, par l’entremise de M. Millet Louis, avocat Ă  la cour, une tour, un jardin et une pension annuelle de 60 florins Ă  ajouter aux donations faites prĂ©cĂ©demment. 27 Janvier 1794 – ArrĂȘtĂ© d’Albitte, reprĂ©sentant du peuple français; ordonnant la dĂ©molition de tous les chĂąteaux-forts et forteresses existant dans les dĂ©partements de l’Ain et du Mont-Blanc. 28 Janvier 1521 – Tournoi donnĂ© Ă  GenĂšve par Laurent de Gorrevod, lorsqu’il fut créé comte de Pont-de-Vaud par le duc de Savoie, Charles III. Les tournois ou les gentilshommes savoisiens et piĂ©montais se distinguĂšrent le plus, furent ceux de Constantinople en 1220 ; de ChambĂ©ry en 1343 ou le concours des Ă©trangers fut si extraordinaire que l’on crut devoir le transmettre Ă  la postĂ©ritĂ©, en faisant peindre les armes et les devises des tenants dans le couvent de Saint-François. L’histoire a Ă©galement conservĂ© la mĂ©moire de ceux de Carignan et de GenĂšve, cĂ©lĂ©brĂ©s par Philibert le beau, ainsi que les fĂȘtes chevaleresques donnĂ©es dans cette ville par Laurent de Gorrevod. 29 Janvier 1860 – Manifestation anti-française au théùtre de ChambĂ©ry. C’était un dimanche, par une neige Ă©paisse ; quatre ou cinq cent personnes conduites par ceux qui croyaient avoir le secret de Turin, se rendent au chĂąteau sans rĂ©ussir Ă  provoquer le moindre cri. Le soir au théùtre, rĂ©unis dans un Ă©troit espace, ils rĂ©ussissent le succĂšs de bruit et de clameurs. La presse anglaise, belge, genevoise, en prit texte pour nier l’unanimitĂ© d’opinion de la Savoie et pour dĂ©clarer qu’à tout prix, il fallait empĂȘcher l’annexion de la Savoie et des Alpes Ă  l’Empire. 30 Janvier 1807 – Brevet d’invention pris par Derivaz pour une nouvelle force motrice au moyen du gaz inflammable. Au nombre des industriels, figure par trois fois sieur Derivaz de Saint-Gingolph, qui Ă  l’époque oĂč la vapeur n’avait pas encore fait son apparition comme force motrice, dĂ©couvrait une autre force tirĂ©e du gaz inflammable. 31 Janvier 1679 – Donation par noble Charles Salteur, d’un jardin de la contenance de deux journaux situĂ© sur le bord de la Leysse, destinĂ© Ă  la construction de l’HĂŽtel-Dieu de ChambĂ©ry. Les princes de la maison de Savoie ne sont jamais demeurĂ©s Ă©trangers aux fondations pieuses qui s’accomplissaient dans leurs Etats. [collapse] FĂ©vrier 1er FĂ©vrier 1558 – ArrĂȘt du parlement de ChambĂ©ry condamnant au supplice de la roue Etienne Goyer, sieur de Copponay, Jean de Luisandre et Robert de Treige, pour crime de lĂšse-majestĂ© commis contre le roi de France. Emmanuel-Philibert qui non-seulement savait vaincre, mais profitait habilement de ses victoires, rĂ©pandait dans toutes ses provinces occupĂ©es par Henri II, un mandement destinĂ© Ă  faire ressortir les avantages de leur sĂ©parations d’avec la France. Chassez vos oppresseurs, disait-il aux savoisiens; Dieu vous en donne le moyen, je vole Ă  votre secours, aidez mon entreprise ». ET OUI EN 1558 L’OCCUPATION FRANCAISE ETAIT DEJA UN GROS PROBLEME POUR LA SAVOIE. La france s’émeut d’un tel langage et le parlement qui avait pris Ă  ChambĂ©ry la place de notre SĂ©nat ne tarda Ă  rĂ©agir en ordonnant Ă  tous les Savoisiens de ne pas y obĂ©ir sous peine d’ĂȘtre pendus et Ă©tranglĂ©s. Le roi Henri II fit une dĂ©claration solennelle dans laquelle il stigmatisait la conduite du Duc de Savoie et faisait craindre des chĂątiments terribles Ă  ceux de ses sujets qui se montreraient partisans du prince. Chaque jour le parlement français rendait des arrĂȘts de morts et le 1er FĂ©vrier les sieurs citĂ©s au dĂ©but furent condamnĂ©s Ă  ĂȘtre rouĂ© pour crime de lĂšse-majestĂ© et pratiques avec l’ennemi!!! Rien n’a changĂ© !!!! 2 FĂ©vrier 1728 – Le premier prĂ©sident du SĂ©nat intervient dans le diffĂ©rend qui existait entre les demoiselles de CharriĂšre et le conseil de ville de MontmĂ©lian. En 1719 les demoiselles de CharriĂšre placent un banc dans l’église paroissiale de MontmĂ©lian, en avant de celui des syndics; on le dĂ©place; elles mettent des chaises en les appuyant sur le banc de la ville; on les Ă©carte; elles s’obstinent, vu leur qualitĂ© de noble. Le conseil de ville dĂ©libĂšre de soutenir ses droits en consacrant plusieurs sĂ©ances Ă  ce dĂ©bat, puĂ©ril en apparence, mais qui, Ă  cette Ă©poque, engageait l’amour-propre de toute une population. Et le 3 fĂ©vrier 1728, le comte de Saint-Georges, premier prĂ©sident du SĂ©nat et commandant en Savoie dĂ©clare De cette obstination des bourgeois de MontmĂ©lian Ă  gĂȘner les fidĂšles » et le 4 fĂ©vrier, une dĂ©libĂ©ration du conseil rappelle les faits et autorise les demoiselles de CharriĂšre de laisser mettre leur banc. 3 FĂ©vrier 1648 – ExĂ©cution Ă  Turin de sieur Giola. Sieur Giola fut condamnĂ© pour conspiration tramĂ©e contre la duchesse Christine de France et son fils. ArrĂȘtĂ© avec le moine de Saint-Etienne qui fut enfermĂ© Ă  la citadelle de Ceva, ou il s’affligea d’horribles blessures en se tailladant les bras avec des dĂ©bris de verre et en se brisant la tĂȘte contre les parois de son cachot. Quant Ă  Gioa, il fut pendu Ă  Turin. 4 FĂ©vrier 1747 – Naissance Ă  Bonneville de Joseph-François DĂ©cret. Montesquiou, en entrant en Savoie, trouva cette contrĂ©e française, sinon de fait, du moins de langue et de mƓurs. Il n’y manquait que la sanction du peuple, DĂ©cidĂ©ment l’histoire se rĂ©pĂšte en permanence!! Ce fameux DĂ©cret devint prĂ©sident de l’AssemblĂ©e nationale des Allobroges. Qui dĂ©clara et prononça la dĂ©chĂ©ance de la Maison de Savoie et dĂ©crĂ©ta que les biens du clergĂ© devenaient la propriĂ©tĂ© de la Nation. Ce n’est pas d’aujourd’hui que le pays d’à cĂŽtĂ© nous spolie et nous embĂȘte en Ă©tant poli. 5 FĂ©vrier 1691 – Lutte entre le SĂ©nat et la chambre des comptes, au sujet de la prĂ©sĂ©ance. Encore sous occupation, la France trancha la difficultĂ© en accordant les mĂȘmes avantages Ă  la chambre qu’au SĂ©nat. 6 FĂ©vrier 1544 – Suppressions des taxes appelĂ©es Ă©pices et leur remplacement par un droit uniforme. AprĂšs l’occupation française qui avait Ă©tabli cette taxe, le SĂ©nat qui remplaçait le parlement de ChambĂ©ry, comme toute les fois que la Savoie Ă©tait sous les ordres de la France, dĂ©cidait de supprimer l’impĂŽt sur les Ă©pices mis en place par Charles VIII. Ce droit uniforme servira Ă  entretenir l’union et la fraternitĂ©, sans lesquelles toute choses, hautes et grandes, dĂ©pĂ©rissent. 7 FĂ©vrier 1634 – Fondation de la confrĂ©rie des Mouliniers d’Annecy. C’est par la science des Turgot et des J -B. Say pour soustraire les gouvernements Ă  l’erreur dans laquelle, avec les meilleurs intentions, ils Ă©taient plongĂ©s relativement Ă  l’art de faire le bonheur de leurs administrĂ©s. L’agriculture Ă©tait l’objet de toutes les attentions souveraines, l’industrie considĂ©rĂ©e comme une branche du commerce. La crĂ©ation des confrĂ©ries devait avoir pour rĂ©sultats de rapprocher les divers corps de mĂ©tier en assurant et augmentant leurs bĂ©nĂ©fices. La ville d’Annecy est depuis longtemps l’une des plus industrieuses du duchĂ©; les mouliniers en soie Ă©taient dĂ©jĂ  nombreux en 1634 pour constituer une confrĂ©rie. 8 FĂ©vrier 1819 – Lettres patentes portant exemption du principal des contributions, et allocation d’une pension annuelle de 250 livres en faveur du pĂšre de famille qui a douze enfants vivants. Quand le roi de Savoie prit cette mesure, Ă©tait-il prĂ©occupĂ© de pourvoir au remplacement de la population qui avait pĂ©ri sur les champs de bataille sous le rĂšgne de NapolĂ©on ?? 9 FĂ©vrier 1292 – L’official de Vienne demande l’exĂ©cution des promesses faites par le comte AmĂ©dĂ©e de Genevois. L’Official de Vienne, s’adressant Ă  celui de Die expose que lors des fiançailles entre Marguerite de GenĂšve et AdhĂ©mar de Poitiers, le comte de Genevois avait promis de payer 8000 livres de dot, qu’Aimar BĂ©ranger s’était portĂ© garant pour 500 livres viennoises en promettant en cas de non-paiement de se tenir otage durant trois mois Ă  Saint-ValĂšre. Le comte AmĂ©dĂ©e de GenĂšve n’ayant honorĂ© ses engagements l’official de Vienne en demanda le rĂšglement sous peine d’excommunication, dans un dĂ©lai de huit jours. 10 FĂ©vrier 1799 – Sous occupation française, Ă©tablissement de la sociĂ©tĂ© d’agriculture de ChambĂ©ry, installĂ©e que le 16 ventĂŽse suivant. 11 FĂ©vrier 1560 – Edit d’ Emmanuel-Philibert contenant les institutions du SĂ©nat de Savoie. La suppression de l’esprit fĂ©odal Ă©tait un des Ă©lĂ©ments du vaste plan de rĂ©forme imaginĂ© par Emmanuel-Philibert. Sur proposition du Chancelier l’HĂŽpital, il organise la justice en la confiant au SĂ©nat de Savoie. En faisant appel au sentiment savoisien il rĂ©clame le concours de tous les hommes de ses Etats; il dĂ©gage ainsi le peuple de la servitude et lui confie la dĂ©fense de leur pays. 12 FĂ©vrier 1674 – Lettre du cardinal Le Camus concernant les jĂ©suites. M. de Saint-Genis donne une note, un extrait que nous reproduisons. Les jĂ©suites veulent ĂȘtre les maitres du monde de la confession; et quand on les arrĂȘte sur ce point, ils sont souples comme des gants. Je trouve tant d’oppositions de leur part contre tout ce que j’entreprends qu’il faut laisser passer ce feu avant de rien faire de considĂ©rable. Leur opposition va jusqu’à empĂȘcher leurs dĂ©votes d’ĂȘtre de l’assemblĂ©e de la charitĂ© des pauvres que j’ai Ă©tablie. 13 FĂ©vrier 1761 – naissance du GĂ©nĂ©ral Dupas. TrĂšs bon militaire mais au service de NapolĂ©on dommage. 14 FĂ©vrier 1581 – Charles-Emmanuel ajoute aux privilĂšges du roi l’Oiseau de Thonon un don de trente Livres. Charles-Emmanuel 1er avait accordĂ© au roi de l’Oiseau de Thonon, durant l’annĂ©e de sa royautĂ©, l’exemption de tous dons, subsides, fortifications, tributs, charges, leydes et autres impositions tant royales que municipales. Ces privilĂšges avaient Ă©tĂ© confirmĂ©s par les bernois Ă  l’époque de leur occupation et par les princes de Savoie dĂšs leur entrĂ©e dans leur domaine. 15 FĂ©vrier 1536 – EntrĂ© en Savoie de l’armĂ©e française sous François 1er. L’armĂ©e française Ă©tant entrĂ©e en Savoie, la Bresse, la Savoie, et la Maurienne ne firent pas trop de rĂ©sistance, et Turin fut pris l’annĂ©e suivante. Les habitants de Tarentaise et de Val d’Aoste, n’écoutant que leur courage et leur fidĂ©litĂ© reprirent ChambĂ©ry en 1537. 16 FĂ©vrier 1768 – L’évĂȘque de Maurienne est créé prince d’Aiguebelle et d’Aiton par Charles-Emmanuel III. Les ArchevĂȘques de Tarentaise, comtes de la province de ce nom depuis l’an 999 et prince de l’empire d’Allemagne dĂšs 1186, jouissaient ainsi que les Ă©vĂȘques de Maurienne, de l’autoritĂ© souveraine dans leurs diocĂšses. Ces prĂ©lats ayant créé leurs droits Ă  ce souverain, il crĂ©e le premier prince de Conflans et le second prince d’Aiguebelle et d’Aiton par du 10 fĂ©vrier 1768. 17 FĂ©vrier 1800 – Les cantons de Chamonix, de Saint-Gervais, de MegĂšve, de Flumet et de Sallanches sont dĂ©tachĂ©s du dĂ©partement du Mont-Blanc pour ĂȘtre rĂ©unis Ă  celui du LĂ©man. GenĂšve avait Ă©tĂ© rĂ©uni Ă  la France le 26 avril 1798. Cet acte donna naissance Ă  un dĂ©partement le LĂ©man GenĂšve en devint le chef-lieu. Plus tard ce dĂ©partement crut devoir s’agrandir au dĂ©pend de celui du Mont-Blanc qui perdit la sommitĂ© alpestre Ă  laquelle il devait son nom. MystĂšres de l’administration française. 18 FĂ©vrier 1712 – Mort du duc de Bourgogne, Ă©poux de Marie-AdĂ©laĂŻde de Savoie. NĂ© Ă  Versailles en 1682, il mourut Ă  Marly le 18 fĂ©vrier 1712, Ă  l’age de trente ans. Sa femme, la duchesse Marie-AdĂ©laĂŻde de Savoie, l’avait prĂ©cĂ©dĂ© de six jours dans la tombe. 19 FĂ©vrier 1725 – Le gouverneur Delle Lanze est condamnĂ© Ă  mort pour avoir facilitĂ© l’entrĂ©e de ballots suspects, en temps de peste. Les calamitĂ©s publiques aveuglent non seulement les peuples, mais encore les souverains. Le roi fut impitoyable pendant la peste de 1720 et annĂ©es suivantes. Il punit avec la plus grande rigueur toutes infractions aux mesures prises pour conjurer le flĂ©au. L’avocat gĂ©nĂ©ral Daville fut rĂ©voquĂ©, l’intendant Riccardi internĂ© prĂšs de Nice, et le gouverneur Delle Lanze condamnĂ© Ă  mort. Le crime de ce dernier Ă©tait d’avoir autorisĂ©, moyennant finance l’entrĂ©e en Savoie de ballots suspects. 20 FĂ©vrier 1775 – Mort de Charles-Emmanuel III. Ce prince mourut Ă  Turin Ă  l’ñge de 72 ans, regrettĂ© non seulement de ses sujets, mais des Ă©trangers eux-mĂȘmes. Chaque souverain d’Europe lui avait vouĂ© un culte d’estime et de vĂ©nĂ©ration. Outre un grand nombre de beaux monuments dont il dĂ©cora sa capitale, Charles-Emmanuel III laissa une Ɠuvre de sagesse qui recommande sa mĂ©moire Ă  tous les siĂšcles c’est un code de lois publiĂ© sous le titre de Royales Constitutions. 21 FĂ©vrier 1794 – Condamnation du prĂȘtre Vernaz, vicaire Ă  Fessy en Chablais. Cela se passe encore sous occupation française. Vernaz François, nĂ© Ă  Chavenoz en Chablais le 27 mars 1759, Ă©tait vicaire de la paroisse de Fessy. Il ne prĂȘta aucun serment, ne sortit point du diocĂšse et continua d’exercer son saint ministĂšre en diffĂ©rentes paroisses. Un jour qu’il Ă©tait appelĂ© Ă  administrer un malade dans un hameau prĂšs d’Evian, on lui dit qu’il ne pouvait y aller sans danger. » Quoi qu’il puisse arriver, rĂ©pondit-il, je ne priverai pas des sacrements un mourant qui le rĂ©clame . Il fut arrĂȘtĂ© dans la paroisse de Saint-Paul le 20 fĂ©vrier 1794, traduit Ă  Thonon le 21, condamnĂ© Ă  mort le mĂȘme jour comme prĂȘtre rĂ©fractaire et fusillĂ© le 22, Ă  l’ñge de 34 ans. 22 FĂ©vrier 1796 – Encore sous cette triste occupation française de 1792 Ă  1815 RĂ©tractation de l’évĂȘque constitutionnel Panissait, et 1800 – Sa mort. L’acte de rĂ©tractation auquel il fut amenĂ© par le talent persuasif de son confesseur, l’abbĂ© Perrin, et qu’il signa aprĂšs l’avoir relu, avait Ă©tĂ© rĂ©digĂ© par le comte Joseph de Maistre. AprĂšs le Concordat, M. Panissait fut nommĂ© recteur de Tresserve, paroisse de 600 Ăąmes, prĂšs d’Aix-les-Bains. Il continua sans bruit et comme oubliĂ© par tout le monde, Ă  desservir cette petite paroisse, ou il mourut Ă  l’ñge de 79 ans, le jour anniversaire de sa rĂ©tractation. 23 FĂ©vrier 1814 – Combat d’Alby. L’historique de la citĂ© d’Alby diffĂšre trĂšs peu de celui de la plupart des autres villes de la province. On prĂ©tend qu’elle doit son origine aux premiers rois qui y bĂątirent deux chĂąteaux pour dĂ©fendre le dĂ©filĂ© et le passage du ChĂ©ran. Plus tard, les comtes de Genevois l’agrandirent, la fortifiĂšrent et lui octroyĂšrent des franchises et des privilĂšges. ErigĂ©e en marquisat en 1681, elle fut infĂ©odĂ©e Ă  la famille Maillard de Tournon. Le 23 fĂ©vrier 1814, les français livrĂšrent un combat aux Autrichiens, qui s’y Ă©taient fortifiĂ©s. Les français allaient bientĂŽt se retirer de la Savoie !! 24 FĂ©vrier 1793 – Sous occupation française. La convention dĂ©clare la patrie en danger. Le mĂȘme jour, 24 fĂ©vrier 1848, la France proclamait la rĂ©publique, mais sans la Savoie qui faisait partie de la France en 1793 et non en 1848. La coalition de l’Europe contre la France, donnait aux ennemis de la rĂ©volution l’espoir d’un prompt succĂšs. La VendĂ©e se rĂ©volte; Dumouriez trahit; la convention dĂ©clare la patrie en danger 24 fĂ©vrier et confie la dictature au comitĂ© de salut public. Le cabinet de Turin Ă©tait convaincu, avec les Cours de Vienne et de Londres que la nation, divisĂ©e par des passions politiques, accepterait la suprĂ©matie de l’étranger, plus volontiers que la tyrannie des rĂ©publicains; il fut vite dĂ©trompĂ©; les fĂ©dĂ©ralistes souhaitaient la ruine de la convention, mais ils ne l’eussent jamais achetĂ©e au prix de l’asservissement du pays. 25 FĂ©vrier 1156 – Accord de Saint-Sigismond. L’Eglise de GenĂšve avait Ă©tĂ© affligĂ©e de diverses maniĂšres par le comte AmĂ©dĂ©e de Genevois durant l’épiscopat d’Ardutius. Les prĂ©lats voisins, soit les archevĂȘques de Vienne, de Lyon et de Tarentaise, et les Ă©vĂȘques de Grenoble et de Belley, s’efforcĂšrent de rĂ©tablir la paix dans ce diocĂšse. A cet effet, l’archevĂȘque de Vienne rĂ©unit ses collĂšgues et ses suffragants, convoquant Ă©galement le comte AmĂ©dĂ©e Ă  Saint-Sigismond prĂšs de GrĂ©sy. De cette assemblĂ©e sortit un accord qui a servi de modus vivendi entre l’évĂȘque et le comte de GenĂšve. Cette localitĂ© de Saint Sigismond devenue Saint-Simon, aujourd’hui hameau faisant partie de la commune d’Aix-les-Bains. On y voit encore les ruines d’une Ă©glise qui possĂ©dait une grande importance au XIIe siĂšcle. 26 FĂ©vrier 1683 – Donation de 900 livres pour ĂȘtre employĂ©es Ă  la construction de l’HĂŽtel-Dieu de ChambĂ©ry, par Mgr le Camus. Il est Ă  remarquer que parmi les bienfaiteurs des Ă©tablissements de bienfaisance si nombreux Ă  ChambĂ©ry, on ne rencontre que bien rarement des membres du clergĂ©. La faute n’en peut ĂȘtre attribuĂ©e qu’à ceci c’est que les membres du clergĂ© sont rares qui possĂšdent de quoi s’assurer une messe annuelle par leur testament. On ne peut pas avoir et avoir Ă©tĂ©. Or le prĂȘtre distribue trop d’aumĂŽnes tous les jours pour pouvoir Ă©pargner une somme qui lui permette de prendre rang parmi les bienfaiteurs de l’humanitĂ© Ă  titre posthume. 27 FĂ©vrier 1554 – arrĂȘt du SĂ©nat relatif aux dĂ©lits reprochĂ©s aux religieuses de Bonlieu. Par cet arrĂȘt, l’abbĂ© gĂ©nĂ©ral de Citeaux ou ses vicaires sont exhortĂ©s Ă  rĂ©former diligemment le monastĂšre de Bonlieu, suivant les constitutions de leur ordre, et Ă  procĂ©der Ă  la punition des dĂ©lits reprochĂ©s aux sƓurs Antoinette de Dortens et Jeanne de Crescherel. Ce fait Ă©tablit que le SĂ©nat intervenait au nom de l’ordre public pour provoquer la rĂ©forme des monastĂšres quand les visiteurs chargĂ©s de ce soin n’accomplissaient pas leurs fonctions. 28 FĂ©vrier 1743 – Incendie du chĂąteau de ChambĂ©ry. Charles-Emmanuel avait repassĂ© les monts avec son armĂ©e et l’infant Don Philippe avait fait son entrĂ©e dans la capitale du duc de Savoie. Le clergĂ©, la noblesse, toutes les confrĂ©ries de mĂ©tiers avaient assistĂ© au Te Deum ; l’évĂȘque de Grenoble, entourĂ© de chanoines de la Sainte-Chapelle avait officiĂ© et prononcĂ© un discours sur les douceurs de la paix un comble puisque la Savoie Ă©tait sous occupation espagnole. Pendant ce temps, les taxes et les impĂŽts augmentaient et jouaient une contrepartie dont les Savoisiens se montraient peu satisfaits. Les Etats de Savoie avaient le 25 fĂ©vrier prĂȘtĂ© serment de fidĂ©litĂ© au roi d’Espagne dans l’église des Cordeliers ; la magistrature et le clergĂ© Ă©taient invitĂ©s Ă  remplir le mĂȘme devoir, et cette cĂ©rĂ©monie devait s’accomplir le 1er mars dans la grande salle du chĂąteau. Pendant la nuit du 28 fĂ©vrier, les charpentiers du pays chargĂ©s des apprĂȘts de la fĂȘte mettent le feu Ă  l’édifice. L’incendie du chĂąteau n’a pas Ă©tĂ© le fruit du hasard, mais certainement dĂ» Ă  la vengeance exercĂ©e par des patriotes contre l’odieux occupant. [collapse] Mars 1er Mars 1816 – accordant aux juifs ; 1° L’exemption de porter la marque prescrite par les Royales Constitutions ; 2° le droit d’exercer les arts et mĂ©tiers, et 3° L’autorisation de sortie de leurs quartiers. Les juifs Ă©taient assujettis, par les Royales Constitutions, Ă  porter certaines marques qui dĂ©signaient leur condition, et Ă  habiter certains quartiers dont ils ne devaient plus sortir quand l’heure fixĂ©e avait sonnĂ©. Une des premiĂšres mesures prises par le roi de Savoie Ă  sa rentrĂ©e dans ses Ă©tats, aprĂšs la pĂ©riode d’occupation française de 1792 Ă  Fin 1815, fut d’abolir ce hideux vestige et d’émanciper, aussi largement que les temps pouvaient le permettre, une classe de la sociĂ©tĂ© qui mĂ©rite le plus vif intĂ©rĂȘt, cela ne fĂ»t-il qu’à cause du courage avec lequel elle brave les persĂ©cutions des minoritĂ©s, car il en fut ainsi pour toutes les religions. 2 Mars 1383 – Mort d’AmĂ©dĂ©e VI, le Comte-Vert, de la peste. Il fut victime de son dĂ©vouement et succomba le 2 mars 1383, laissant sans le deuil, les larmes et la consternation, son armĂ©e et son peuple. Il avait cinquante ans et en avait rĂ©gnĂ© quarante. Son corps fut transportĂ© Ă  Hautecombe avec une pompe qui effaça tout ce qu’on n’avait jamais vu de plus solennel en ce genre. EnumĂ©rons les principales institutions de ce beau rĂšgne. Un code de lois sages, rĂ©digĂ© en cinquante-cinq chapitres. L’avocat des pauvres, magistrature qui fait encore aujourd’hui l’admiration des Ă©trangers. Le droit de primogĂ©niture et de reprĂ©sentation Ă  l’ infini dans l’ordre de succession au trĂŽne. La compagnie du Cygne noir. L’ordre du Collier, ou l’on voit figurer pour la premiĂšre fois, la cĂ©lĂšbre lĂ©gende La chartreuse de Pierre-ChĂątel, premier siĂšge du chapitre de l’ordre, composĂ© de quinze moines. Tels sont les nombreux monuments qui, dans la Savoie seule, attestent la rare sagesse d’AmĂ©dĂ©e VI. 3 Mars 1381 – Le comte de Savoie achĂšte le territoire du Verney et le cĂšde Ă  la ville de ChambĂ©ry. Le comte Vert se plaisait Ă  embellir la ville de ChambĂ©ry. Il avait fait placer dĂšs 1376 une horloge publique au clocher de l’église Saint-LĂ©ger ; il acheta, aussitĂŽt que ses finances le permirent, un terrain d’environ deux hectares et demi, ou la Leysse avait son lit, et il cĂ©da Ă  la ville le bĂ©nĂ©fice de son acquisition, Ă  la condition qu’elle en fit un promenoir, qu’elle en payerait les servis annuels au commandeur du temple, et servirait en mĂȘme temps une rente de 15 sols gros aux hoirs HĂ©ritier, les prĂ©cĂ©dents propriĂ©taires. La ville s’empressa de se conformer aux dĂ©sirs du prince, et le Verney fut disposĂ© comme il Ă©tait encore en 1860. Toutes personnes de mauvaise vie Ă©tait bannie de cette promenade. 4 Mars 1779 – RĂ©ception de Ducis Ă  l’AcadĂ©mie. Ducis s’abandonna tout entier Ă  sa passion pour la poĂ©sie et le théùtre. Shakespeare fut son modĂšle et Ducis eut le mĂ©rite de faire connaĂźtre Ă  la Savoie le gĂ©nie du poĂšte anglais dont il appropria les Ɠuvres au caractĂšre de nos scĂšnes. Il produisit de son propre fond une piĂšce La Famille Arabe, qui eut un succĂšs Ă©gal Ă  celui d’Othello. PoĂšte Ă©nergique il atteint les hautes rĂ©gions de l’art et remplaça Voltaire dans cette acadĂ©mie. Ducis vĂ©cut pauvre et indĂ©pendant et il refusa les brillants avantages que lui offrait cette acadĂ©mie en tant que vrai et pur Savoisien. 5 Mars 1676 – ArrĂȘt portant vĂ©rification des statuts de l’association des chirurgiens de ChambĂ©ry. Les chirurgiens de ChambĂ©ry n’ont pas attendu la Constitution du Corps MĂ©dical de ChambĂ©ry pour former une association. Aujourd’hui ils se coalisent dans l’adoption d’un tarif uniforme, Les chirurgiens, pieusement associĂ©s, disent les statuts de leur confrĂ©rie, sous le vocable des saints CĂŽme et Damien, s’étaient imposĂ© des conditions de savoir et de pratique fort sages ; nul ne pouvait lever boutique Ă  ChambĂ©ry s’il n’avait passĂ© trois fois l’examen devant les maĂźtres, en prĂ©sence d’un sĂ©nateur, et s’il n’avait fait une opĂ©ration chirurgicale sur un corps humain. Les nouveaux maĂźtres Ă©taient obligĂ©s de servir six mois l’hospice de la CharitĂ© pro deo. 6 Mars 1234 – InfĂ©odation de Laysse par le comte Vert Ă  la famille Dieulefit. En 1707, on eut l’idĂ©e d’aliĂ©ner le droit d’utiliser l’eau de la Laysse au-dessus de ChambĂ©ry, mais il fut prouvĂ© que cette eau Ă©tait infĂ©odĂ©e depuis plusieurs siĂšcles Ă  la famille Dieulefit. On aime Ă  reporter qu’à ces Ă©poques nos Ducs n’ont jamais aliĂ©nĂ© le cƓur de leur sujet, dans quelque situation qu’il les ait mis ou qu’il ait Ă©tĂ© mis lui-mĂȘme, sauf en 1860 ou un de cette famille n’hĂ©sita pas Ă  cĂ©der. 7 Mars 1714 – Lettre du roi ordonnant au SĂ©nat de surseoir dans une affaire civile, lettre Ă  laquelle le SĂ©nat refusa de se conformer. On peut dire du SĂ©nat de Savoie qu’il rendait des arrĂȘts mais non des services. Le marquis d’Aix Ă©tait en procĂšs avec son frĂšre, le comte de Chatillon, le marquis de SamoĂ«ns et la prĂ©sidente de Lescheraine ; la cause Ă©tait plaidĂ©e, il y avait apparence que l’arrĂȘt lui serait contraire. Le 7 mars 1714, des lettres de sursĂ©ances ordonnant au SĂ©nat de ne pas juger, Ă  cause du zĂšle dudit marquis, de la distinction de son service et de ce qu’il ne peut quitter son rĂ©giment ni avoir du congĂ©, et ce jusqu’à nouvel avis. Le SĂ©nat remontre au roi que le rĂšglement lui dĂ©fend de prendre de telles lettres en considĂ©ration, sauf l’agrĂ©ment de la partie adverse. 8 Mars 1830 – Mort, Ă  Chapareillan du colonel Pillet. Pillet Louis-Marie est nĂ© le 18 avril 1775 Ă  ChambĂ©ry, fut nommĂ© major du 10e d’infanterie lĂ©gĂšre, fit les campagnes de Russie et de Pologne. NommĂ© colonel du 1er rĂ©giment d’infanterie lĂ©gĂšre, il se distingua en Espagne. RetraitĂ© en 1814, il se retira Ă  Chapareillan, oĂč il mourut le 8 mars 1830. Bien qu’au service des armĂ©es françaises durant la pĂ©riode d’occupation de 1792 Ă  1815, Pillet fit honneur Ă  la Savoie par sa bravoure et son sens innĂ© d’organisation et de stratĂ©gie. 9 Mars 1715 – Le SĂ©nat de Savoie rĂ©clame auprĂšs du roi l’arriĂ©rĂ© dus aux sĂ©nateurs. La disette avait Ă©tĂ© extrĂȘmement rigoureuse en 1715 et en 1714, les sĂ©nateurs devaient s’en ressentir eux-mĂȘmes. Les disettes Ă©taient frĂ©quentes au XVIIIe siĂšcle, et les thĂ©ories Ă©conomiques du temps n’étaient pas de nature Ă  en attĂ©nuer les effets dĂ©sastreux, d’autant que la Savoie venait de subir une occupation française de plus de 10 ans 1703 Ă  1713. Il est Ă  remarquer que jamais la Savoie ne souffrait de disettes exceptionnelles lorsqu’elle s’administrait elle-mĂȘme, car la Savoie faisait en sorte d’appliquer les libertĂ©s commerciales qui Ă©taient dĂ©jĂ  la meilleure façon de les conjurer. 10 Mars 1562 – ArrĂȘt du SĂ©nat de Savoie condamnant les seigneurs de Varax et de Gye Ă  avoir la tĂȘte tranchĂ©e pour violences et assassinat. Vers la fin de 1561, les seigneurs de Varax et Gye s’étaient rendus coupables de violences Ă  main armĂ©e envers le syndic de Montluel et l’avaient assassinĂ©. Tout se rĂ©unissait contre eux la qualitĂ© du dĂ©funt, les dĂ©tails odieux du crime et des aveux presque formels. Une seule circonstance devait plaider en leur faveur c’est le dĂ©vouement qu’ils avaient toujours montrĂ© pour la maison de Savoie. Le SĂ©nat ne paraissait point disposĂ© Ă  en tenir compte, et il prĂ©parait un arrĂȘt dĂ©finitif, lorsqu’Emmanuel-Philibert intervint directement au procĂšs, en dĂ©clarant qu’il voulait se rĂ©server le jugement de cette affaire. La rĂ©ponse pleine de fermetĂ© du SĂ©nat de Savoie dut faire une impression profonde sur l’esprit du souverain. La volontĂ© de Ă  rĂ©pondu le premier prĂ©sident, bien clairement manifestĂ©e par ses Ă©dits et mandements, est que Ă  chacun soit rendue bonne et brĂšve justice ; qu’ainsi il sera fait Ă  l’égard des sieurs de Varax et de Gye, nonobstant tous ordres contraires, lesquels ordres paraissent obtenus par subreption, vu l’état du procĂšs qui touche Ă  sa fin. Le sĂ©nat condamna les prĂ©venus Ă  avoir la tĂȘte tranchĂ©e. Le roi Emmanuel-Philibert se tint pour battu et se referma dans son droit de grĂące. Il commua la peine infligĂ©e aux coupables en une dĂ©tention perpĂ©tuelle, car lui savait ce que le Syndic de Montluel avait fait pendant l’occupation française de 1556 Ă  1559. 11 Mars 1138 – Reconnaissance par le seigneur d’Alinge en faveur de l’abbaye d’Agaune. A la suite de discussions prolongĂ©es pendant un grand nombre d’annĂ©es entre l’abbaye d’Agaune et les seigneurs d’Alinge, au sujet de la propriĂ©tĂ© de deux terres appelĂ©es Ottonellus et Silvannus, Guy d’Alinge reconnait qu’elles appartiennent Ă  ce monastĂšre. L’acte relate la mort violente ou les maladies cruelles qui ont frappĂ© la plupart des seigneurs d’Alinge et qu’il attribue Ă  leurs torts envers le monastĂšre au sujet des terres usurpĂ©es. 12 Mars 1598 – Victoire de Guines remportĂ©e par Charles-Emmanuel sur le cĂ©lĂšbre CrĂ©qui. Au-dessus de Sainte-Marie, nous allons visiter les ruines de ce vieux chĂąteau Ă  la façade majestueuse ou naquit et vĂ©cut la puissante maison de Guines. C’est Ă  l’entrĂ©e de la vallĂ©e du Glandon que, le 12 mars 1598, le duc de Savoie Charles-Emmanuel remporta sur le cĂ©lĂšbre CrĂ©qui, commandant des troupes françaises, la dĂ©cisive victoire de Guines, qui, terminant la guerre des Alpes, força Henri IV Ă  signer le traitĂ© de Vervins. Le costume dans la vallĂ©e du Glandon est fort original. Il se compose d’une jupe courte d’étoffe noire ou bleue, sur laquelle est fixĂ©e vers le bas une bande circulaire bleue ou verte. Au-dessus vient une haute ceinture corset d’étoffe rouge, avec de petites chaĂźnettes de cuir et des dessins parfois trĂšs bizarres. Une chemisette recouverte d’un mouchoir ou fichu de couleur voyante, une grandes crois d’argent sur la poitrine, des pendants d’oreilles et de grosses bagues du mĂȘme mĂ©tal, avec une coiffe Ă  larges ailes, que remplace parfois un grand chapeau de paille, complĂštent un costume qui fait un effet trĂšs singulier, au milieu de la verdure des prĂ©s, au moment de la fenaison. 13 Mars 1585 – Concession aux jĂ©suites de ChambĂ©ry du prieurĂ© de Saint-Philippe, dans la vallĂ©e de Miolans. Le collĂšge de ChambĂ©ry s’ouvrit en 1565 ; le pĂšre du Coudrey, savoisien, en fut le premier recteur. Les jĂ©suites avaient Ă©tabli leurs classes dans une partie du couvent des Cordeliers ; ils y restĂšrent jusqu’ en 1571, ou un local plus convenable leur fut assignĂ© dans la maison Pobel. La communautĂ©, composĂ©e de quatorze ou quinze religieux, n’avait alors pour vivre que 800 livres par an. En 1572, elle obtint le prieurĂ© de MegĂšve, celui de Saint-Philippe en 1585 et celui du Bourget en 1587. L’enseignement Ă  ChambĂ©ry a Ă©tĂ©, Ă  dater de 1565, confiĂ© aux jĂ©suites, dont le prĂ©sident Favre disait plus tard ; Notre Ăąge n’a rien produit et ne produira rien de plus Ă©rudit, de plus religieux, de plus utile Ă  la Savoie chrĂ©tienne que cette compagnie. 14 Mars 1783 – BĂ©rard de Romans obtient le privilĂšge d’une fabrique de bas Ă  ChambĂ©ry. Tout ce qui rattache Ă  la personnalitĂ© du gĂ©nĂ©ral de Boigne mĂ©rite d’ĂȘtre consignĂ©. On sait que le nom du grand bienfaiteur de ChambĂ©ry est Le Borgne, et que sa famille exerçait un commerce de pelisserie. Cette famille Ă©tait depuis longtemps en possession d’une grande activitĂ© industrielle, et le privilĂšge concĂ©dĂ© Ă  BĂ©rard passa aux mains dĂšs Le Borgne deux ans aprĂšs sa concession, avec les mĂȘmes charges et les mĂȘmes avantages. Le privilĂšge accordĂ© Ă  BĂ©rard pour sa fabrique de bas et bonnets de laine avait cette condition qu’il y ferait travailler les gens de la ville et que le nombre des mĂ©tiers serait portĂ©, en dix ans, de 25 Ă  100. En 1785, cette fabrique passe Ă  la sociĂ©tĂ© Burnier et Le Borgne; au capital de livres, avec une exemption des droits d’entrĂ©e pour une grande quantitĂ© de ses produits. 15 Mars 1232 – Vente au comte de Savoie Thomas I du bourg de ChambĂ©ry par Berlion de ChambĂ©ry. Veut-on savoir ce que valait la capitale des ducs de Savoie en 1232, lorsque les comtes en firent l’acquisition? L’acte de vente du 15 mars stipule pour le prix de tous les droits de Berlion la somme de 32 000 sous forts de Suse. Suivant les rapports de valeur du marc d’argent en 1232 et en 1794, les 32 000 sous de Suse correspondent, d’aprĂšs les calculs du baron Vernazza, Ă  environ 85 000 livres neuves. Il est vrai que le comte Thomas donnait, en outre, au dit Berlion le fief de Montfort. MalgrĂ© tout, on achetait alors une ville Ă  bien bon marchĂ©. 16 Mars 1640 – par lesquelles la rĂ©gente Christine de France fait une allocation aux chevaliers-tireurs de ChambĂ©ry de soixante ducats par an. Au XVII siĂšcle, l’arquebuse a remplacĂ© les armes anciennes ; pour encourager les habitants et la jeunesse de ChambĂ©ry Ă  s’exercer au tirage, la rĂ©gente de France leur establit soixante ducats de vingt blancs piĂšce annuellement, tant pour supporter la despense qu’il convient de faire au roy de l’arquebuse lors de son couronnement, que pour faire des prix francs. Texte d’AndrĂ© Perrin, La Bazoche, etc, page 114. Remarque personnelle de 1600 Ă  1640, la Savoie a Ă©tĂ© envahie deux fois et Ă  cette pĂ©riode Louis XIII et son ministre Richelieu avait besoin d’hommes pour combattre l’Espagne. Il avait donc l’intention d’envahir une nouvelle fois la Savoie. Sa mort prĂ©maturĂ©e ne lui a pas permis de rĂ©aliser ses intentions. Comme quoi de tout temps cette France colonialiste n’a pas hĂ©sitĂ© Ă  utiliser toutes ses machiavĂ©liques subterfuges pour profiter et exploiter notre Savoie. Il en est ainsi pour toutes ses colonies. 17 Mars 1576 – Edit d’ Emmanuel-Philibert sur la prĂ©sĂ©ance de Messieurs du SĂ©nat. Quand on est tĂ©moin des effets produits par l’esprit de Corps et des singularitĂ©s ou il peut conduire, comme on peut l’ĂȘtre frĂ©quemment de nos jours ou la sociĂ©tĂ© humaine n’est plus qu’un vaste rĂ©seau de sociĂ©tĂ©s particuliĂšres, on ne s’étonne plus en lisant Ă  quels excĂšs pouvait se porter un sĂ©nateur en vertu mĂȘme de son titre, de ses fonctions et de sa dignitĂ©. La question de prĂ©sĂ©ance Ă  souvent engendrer de graves complications, sans parler des scandales auxquels elle a donnĂ© lieu. M. Burnier, dans son histoire du SĂ©nat, rapporte de nombreux exemples de la susceptibilitĂ© des sĂ©nateurs relativement aux prĂ©rogatives que leur confĂ©rait l’édit du 17 mars 1576. Toutefois, les dispositions de cet Ă©dit n’étaient pas si claires et si formelles qu’il n’en dĂ»t intervenir d’autres pour les complĂ©ter. Charles-Emmanuel Ier publia, l’édit du 18 octobre 1610, et Madame Royale Jeanne-Baptiste publia celui du 22 fĂ©vrier 1680. Il est mĂȘme certain que ce ne fut pas le dernier concernant l’importance te la prĂ©pondĂ©rance qu’avait pris le SĂ©nat dans la gestion de la Savoie. 18 Mars 1731 – Prix-fait pour la construction des murs d’enceinte de la ville de ChambĂ©ry. Le comte Vert avait une affection toute particuliĂšre pour sa capitale. DĂšs le commencement de son rĂšgne, il le manifesta par des entreprises considĂ©rables. En 1334 il fit conduire en cette ville l’eau de la fontaine Saint-Martin. Voyant que la population augmentait rapidement et que plusieurs maisons religieuses s’étaient Ă©tablies hors des murs de l’ancienne ville, le comte rĂ©solut de construire une nouvelle enceinte pour les y renfermer avec les nouvelles rues qui leur Ă©taient contiguĂ«s. Le prix-fait en lui donnĂ© le 13 mars 1371, Ă  raison de 6 sous et demi-gros la toise. MalgrĂ© toute l’activitĂ© que l’on mit dans cette entreprise, les murs de la ville, les tours et les portes ne furent achevĂ©s qu’en 1444, et la Tour Bossue, bĂątie exprĂšs pour servir d’arsenal et de magasin Ă  poudre, ne fut terminĂ©e qu’en 1507. Si l’on s’étonne de l’empressement dĂ©ployĂ© par le comte pour enfermer sa capitale, il est bon de se rappeler que le rĂ©gime fĂ©odal Ă©tait basĂ© sur le systĂšme de la protection. Ce systĂšme a fait place Ă  celui de la libertĂ© ; nous connaissons les dĂ©fauts de l’un, peut-ĂȘtre apprendrons-nous que l’autre n’est pas sans reproche. 19 Mars 1664 – CĂ©rĂ©monie funĂšbre cĂ©lĂ©brĂ©e Ă  Saint-Dominique Ă  ChambĂ©ry, en l’honneur de Christine de France, dĂ©cĂ©dĂ©e en dĂ©cembre 1663 et de Françoise de Valois, dĂ©cĂ©dĂ©e le 14 janvier 1664. Deux deuils avaient affligĂ© coup sur coup Charles-Emmanuel? Dans un espace de moins de 20 jours mouraient Christine de France, sa mĂšre qui avait Ă©tĂ© rĂ©gente pendant la minoritĂ© du duc, et sa femme, Françoise de Valois. Celle-ci Ă©tait morte en couches de son premier enfant. La maison de Savoie Ă  vue frĂ©quemment la mort frapper Ă  coups redoublĂ©s dans son sein mais ce n’a pas toujours Ă©tĂ© l’objet de commentaires insidieux, comme cela fut le rĂšgne de Victor-Emmanuel. La ville de ChambĂ©ry rĂ©unit la manifestation de ses regrets Ă  l’égard des deux dĂ©funtes dans un mĂȘme service qui eut lieu dans l’église Sainte-Dominique, et dont le pĂšre Menestrier, de la compagnie de JĂ©sus, nous a laissĂ© la description dĂ©taillĂ©e qui a Ă©tĂ© reproduite pas M. Burnier auquel nous l’empruntons. Le portail de l’église de Saint-Dominique Ă©tait couvert de tapisseries noires portant les armes de Savoie. Dans l’église, au milieu d’une profusion inouĂŻe de tentures et de lumiĂšres, on remarquait des trophĂ©es d’ossements et de nombreuses tĂȘtes de mort couronnĂ©es. Au centre du temple, s’élevait un dais gigantesque avec le portrait de Madame Royale. AprĂšs une harangue prononcĂ©e par le pĂšre Gautier, on ouvrit le chƓur, ou apparut une chapelle ardente de forme octogone, enrichie de devises en latin, en français et en espagnol. Le service terminĂ©, l’église fut ouverte au public, le service n’avait d’assistance que les deux Cours souveraines, le SĂ©nat et la Chambre des comptes pour qu’il pĂ»t Ă  son tour contempler le spectacle lugubre et majestueux que prĂ©sentait Sainte-Dominique. 20 Mars 1290 – Le comte de Savoie en appelle au Pape contre l’évĂȘque de GenĂšve. Si c’est une faute que de vouloir ĂȘtre plus royaliste que le roi, n’en est-ce point une autre que de vouloir ĂȘtre plus papiste qu’un Ă©vĂȘque ? Les comtes de Savoie pourraient se le reprocher souvent. AmĂ©dĂ©e Ă©tant Ă  Hautecombe, fait, en prĂ©sence de Guillaume, Ă©vĂȘque de GenĂšve, dresser acte d’appel au Pape contre les monitions et autres dĂ©crets injustes promulguĂ©s par ledit Ă©vĂȘque dans la ville et le diocĂšse de GenĂšve. Le comte se met, avec ses ChĂąteaux et son comtĂ© sous la protection du siĂšge apostolique. 21 Mars 1608 – Pierre Fenouillet prononce, dans l’église de Notre-Dame de Paris l’oraison funĂšbre d’Henri de Bourbon, duc de Montpensier. Ce prĂ©lat, fils du syndic de la ville d’Annecy. PrĂȘtre, chamoine, thĂ©ologial, qui restera une des illustrations de la Savoie, il en fut un des plus brillants orateurs. 22 Mars 1609 – Lettres-Patentes portant exception de tous impĂŽts, sa vie durant, en faveur de J -B. Pic, de Carignan, pour avoir Ă©tĂ© roi au tir de l’arquebuse de ChambĂ©ry trois annĂ©es consĂ©cutives. Les souverains de Savoie ont toujours montrĂ© la plus paternelle sollicitude pour leurs sujets. Ils ne songent pas uniquement Ă  administrer les biens de la famille, mais comme de bons pĂšres, ils songent encore Ă  faciliter les jeux de leurs enfants. Le roi du papegai Ă©tait l’objet d’honneurs et de dĂ©monstrations qui ne laissaient pas que lui coĂ»ter cher. Qu’était-ce donc quand il Ă©tait roi trois annĂ©es de suite ? C’est ce qui arriva au sieur J-B Pic de Carignan, marchand et bourgeois de ChambĂ©ry, qui fut roi de l’arquebuse en 1604, 1605, 1606. ObĂ©rĂ© par les dĂ©penses que lui avait causĂ©es sa triple souverainetĂ©, il demanda la faveur d’ĂȘtre dĂ©clarĂ© privilĂšge et exempt sa vie durant, du paiement d’impĂŽts. L’objet de sa demande lui dut accorder par donnĂ© Ă  Turin le 22 mars 1609. Le tireur qui Ă©tait roi de l’arquebuse trois fois de suite prenait le titre d’empereur. Ce titre fut proclamĂ© deux fois, la premiĂšre en faveur de Pic, et la seconde en faveur de Lucien Sauset, qui fut roi en 1611, 1612, 1613. 23 Mars 1359 – La ville de ChambĂ©ry contracte auprĂšs d’un banquier juif un emprunt. AmĂ©dĂ©e fait prisonnier par les aventuriers commandĂ©s par Robert Canale, ne recouvra sa libertĂ© que moyennant l’énorme rançon de 180 000 florins or. ChambĂ©ry fut taxĂ© Ă  400 livres or; Les syndics fort empĂȘchĂ©s, car la peste de 1348, en dĂ©peuplant la ville, avait ruinĂ© la communautĂ©, s’adressĂšrent Ă  un banquier juif qui lui remit le 23 mars 1359, 400 livres or Ă  la condition de lui restituer 466 le 1er juin suivant. C’était l’intĂ©rĂȘt Comptes des trĂ©soriers de la ville citĂ©s par C. Chaperon et le marquis Costa. 24 Mars 1760 – TraitĂ© de cession par la France Ă  la Savoie des communes de La Chapelle-Blanche, Chanaz et la Balme-sous-Pierre-ChĂątel. Ces trois communes situĂ©es, la premiĂšre sur la rive droite de BrĂ©dal, les deux autres sur la rive gauche du RhĂŽne, appartenaient Ă  la France Ă  l’époque de la confection du cadastre de 1738, mais que depuis 1600, puis qu’avant elles Ă©taient Savoisiennes. Elles furent recĂ©dĂ©es Ă  la Savoie par le traitĂ© de Turin du 24 mars 1760. Cent ans aprĂšs jour pour jour, par suite du traitĂ© de cession de la Savoie Ă  l’Empire du 24 mars 1860, les trois communes ci-dessus redevenaient françaises. Qui osera dire que les dates n’ont pas leur fatalitĂ©. Et oui 1600 + 160 = 1760 + 100 = 1860 + 160 = 2020. ET SI ON ESSAYAIT !!!! 25 Mars 1661 – Codicille des mariĂ©s Romanet et Piguier en faveur des religieuses de la visitation de ChambĂ©ry. Spectacle Claude Ainard-Romanet et Piguier Marguerite, sa femme, lĂšguent leurs biens-fonds situĂ©s au lieu-dit la Moutarde, commune de ChambĂ©ry, aux religieuses de la Visitation, pour en ĂȘtre consacrĂ© les revenus Ă  l’entretien de deux sƓurs touriĂšres destinĂ©es au service des malades de la ville. Cette affectation n’a pas convenu aux lĂ©gataires, car ce legs a fait retour Ă  l’hĂŽpital de la charitĂ©, substituĂ© pour cas de non-exĂ©cution de la volontĂ© du testateur. 26 Mars 1627 – ArrĂȘt du SĂ©nat portant spĂ©cification des bulles qui donnaient aux Feuillants le couvent des BĂ©nĂ©dictins de Lemenc. Les dĂ©sordres Ă©taient frĂ©quents Ă  cette Ă©poque, plus encore parmi le clergĂ© rĂ©gulier qu’au sein du clergĂ© sĂ©culier. Les Ă©vĂȘques recevaient des plaintes mais ils ne se pressaient pas d’y faire droit. Le SĂ©nat procĂ©dait d’autre maniĂšre. La correction des mƓurs fut l’objet de ses soins assidus. Il prĂȘtait main-forte aux prĂ©lats dĂ©sireux de rĂ©former les abus, mais il n’intervenait d’office que dans les cas oĂč le scandale exigeait une rĂ©pression immĂ©diate. En 1601 sous occupation française deux moines avaient dĂ©noncĂ© les dĂ©sordres des BĂ©nĂ©dictins du prieurĂ© de Lemenc, Ă  ChambĂ©ry. L’abbĂ© d’Ainay prolongea les enquĂȘtes et rĂ©ussit Ă  retarder de 25 ans le chĂątiment de ces dĂ©pravations. En 1627, le SĂ©nat dĂ©crĂšte d’office l’expulsion des moines. Urbain VIII ratifia la sentence, et un second arrĂȘt du 26 Mars 1627 vĂ©rifia les bulles qui donnaient aux Feuillants le couvent des BĂ©nĂ©dictins, lesquels en furent chassĂ©s Ă  cause des scandales qu’ils causaient. 27 Mars 1584 – Edit confĂ©rant aux sĂ©nateurs, du fait de leur charge, pour eux et leurs descendants, les privilĂšges de la noblesse ancienne. La noblesse de robe se transformait de la sorte en noblesse d’épĂ©e. Bon nombre des familles nobles de la Savoie n’ont pas d’autre origine, exemples En 1559, L. Milliet fut investi de la seigneurie de Faverges. En 1563 et 1556, Oddinet de Montfort, de celles de GrĂ©sy et de Montialcon. En 1595, Chabod, celles de la DragonniĂšre de Jacob, de Bellecombette, etc. En 1618, Hector Milliet devint baron de Challes. De 1590 Ă  1624, le prĂ©sident Favre reçut les titres de baron de Peroges et de Domessin, de seigneur des Charmettes et d’Aiguebelle. En 1713, MellarĂšde Ă©tait fait comte de Bettonet et seigneur de Jordane. Costa fut baron de Beauregard et du villard. Il faut en conclure que la plupart des nobles de Savoie Ă©taient des hommes du Tiers-Ă©tat anoblis par leurs services dans la magistrature. 28 Mars 1793 – PrĂ©mices de ce qui nous attendait 67 ans plus tard, car 1 an aprĂšs l’invasion française de 1792, la Savoie apprenait que Par arrĂȘtĂ© du conseil gĂ©nĂ©ral du dĂ©partement du Mont-Blanc concernant les ecclĂ©siastiques dans ses articles Article 16 – Tous ecclĂ©siastiques qui auraient prĂȘtĂ© serment en conformitĂ© de la loi et qui, sans empĂȘchements lĂ©gitimes, refusaient sur l’invitation des municipalitĂ©s ou directoires de district, ou sur leur nomination de la part des assemblĂ©es Ă©lectorales, de remplir les fonctions du culte, seront rĂ©putĂ©s suspect. Article 17 – Il est dĂ©fendu Ă  tous prĂȘtres qui n’auront pas prĂȘtĂ© le serment prescrit de remplir les fonctions publiques ou privĂ©es, nulle exceptĂ©e; les municipalitĂ©s feront fermer toutes les Ă©glises des hĂŽpitaux et des couvents de femmes dans un dĂ©lai de trois jours. Article 18 – Les directoires des districts sont tenus de prendre les plus exactes informations Ă  l’égard des prĂȘtres non sermentĂ©s qui sont restĂ©s dans leur ressort, et Ă  les faire de suite dĂ©porter ; toutes les municipalitĂ©s sont invitĂ©es Ă  les dĂ©noncer, sous peine d’ĂȘtre poursuivies comme complices. Article 19 – Tous les ecclĂ©siastiques seront tenus de prĂȘter serment, dans le terme de trois jours, devant les municipalitĂ©s de leur domicile, d’ĂȘtre fidĂšles Ă  la nation, et Ă  la rĂ©publique, de maintenir la libertĂ© comme si on en avait besoin Ă  l’époque ou de mourir en les dĂ©fendant ; en cas de refus, tous ceux au-dessous de soixante ans seront dĂ©portĂ©s, et les sexagĂ©naires seront renfermĂ©s dans la maison commune. Article 20 – Huit jours aprĂšs la publication de cet arrĂȘtĂ©, nul ecclĂ©siastique, sĂ©culier ni rĂ©gulier, ne pourra porter aucun costume, sans prĂ©judice des fonctions du culte. C’était dĂ©jĂ  un signe non ?? 29 Mars 501 – Alors que la Savoie est dans le Royaume Burgonde, Gondebaud, le plus illustre des rois Burgonde rĂ©dige le code des lois connu sous le nom de loi Combette. Le but du lĂ©gislateur est d’adoucir le joug du conquĂ©rant et d’amĂ©liorer le sort du peuple conquis et qui Ă©tablissait le partage des droits entre les anciens et les nouveaux propriĂ©taires du sol, et prĂ©cisait le statut des divers habitants. Ces lois sont dictĂ©es par un esprit de modĂ©ration qu’on n’imaginerait guĂšre au VIe siĂšcle. 30 Mars 1328 – Le comte Edouard accorde aux habitants de la mestralie de Modane la propriĂ©tĂ© du butin qu’ils feraient sur l’ennemi pendant la guerre. Dans cette province montagneuse de la Maurienne, ou les habitants avaient sans cesse Ă  lutter contre la nature, la chasse les entraĂźna tous Ă  l’exercice des armes, et l’usage leur en fut confirmĂ© par les princes, en dehors des terres sous la juridiction de l’évĂȘque. En l’absence de troupes, on soulevait les habitants et on les conduisait faire des excursions en pays ennemi comme fit le comte Edouard, contre le dauphin, dans la vallĂ©e de Briançon en 1328. Par acte du 30 mars, il accorde aux habitants de la mestrale la propriĂ©tĂ© de tout ce qu’ils pourraient enlever aux ennemis pendant la guerre, en faisant des excursions lorsqu’ils n’étaient pas dirigĂ©s par le chĂątelain, ou sous les armes Ă  la suite de son drapeau. 31 Mars 1795 – Sous occupation française arrestation de M. l’abbĂ© Laroque, vicaire des Echelles. Il est incontestable que les hommes qui s’exposent au martyrs sont douĂ©s des plus nobles qualitĂ©s de l’ñme ; la plupart manquent nĂ©anmoins de l’une d’elles qui figurent cependant au nombre des dons du Saint-Esprit, la prudence, nous n’en voulons pour preuve que l’aveu de Mgr Billiet. L’abbĂ© Laroque avait Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© aux Echelles dans la nuit du 31 mars 1795. EcrouĂ© dans les prisons de ChambĂ©ry, par l’effet d’une protection bienveillante, il fut Ă©largi sur caution. Mais arrĂȘtĂ© de nouveau au Biolley, il fut jugĂ© et dĂ©portĂ© Ă  l’üle de RĂ©. AprĂšs le concordat, il revint aux Echelles en la mĂȘme qualitĂ© de prĂ©cĂ©demment. C’était un homme de piĂ©tĂ© et de bonnes mƓurs, mais plus zĂ©lĂ© que prudent. Il se forma aux Echelles un parti qui le demandait instamment pour curĂ© et un autre qui lui Ă©tait extrĂȘmement opposĂ©. Pour le soustraire Ă  ce conflit, Mgr de MĂ©rinville, l’envoya Ă  Saint-Genix, qui n’était pas encore cure de canton. Il s’y forma aussi en peu de temps un parti pour lui et un parti contre lui. Pour se soustraire Ă  ces tracasseries, il demanda et obtint la permission de passer dans un autre diocĂšse. Il occupa dĂšs lors dans le diocĂšse de Lyon une petite paroisse, ou il mourut en 1818. [collapse] Avril 1er Avril Les Bernois forment six baillages du pays qu’ils ont conquis sur le duc de Savoie. Les Bernois, dont la justice est demeurĂ©e proverbiale dans toutes les contrĂ©es qu’ils ont occupĂ©es, ayant dĂ©cidĂ© de porter la guerre au cƓur de la Savoie, s’avancĂšrent jusqu’à Rumilly, en occupant successivement les Pays de Vaud, de Gex, d’une partie du Chablais jusqu’à la Dranse. Le Pays que les Bernois venaient de conquĂ©rir fut divisĂ© en six baillages, les baillis furent Ă©tablis Ă  Moudon, Yverdun, Lausanne, Vevey, Gex et Thonon. Un peu plus tard deux nouveaux baillis furent Ă©tablis, l’un Ă  Avanches et l’autre Ă  Ternier. Plus tard encore, de nouveaux baillis furent envoyĂ©s Ă  Morges, Nyon, Payerne, Bonmont et Romain-Moutier. A la fin de 1536, les Bernois possĂ©daient ainsi treize baillages rĂ©sultant de leurs conquĂȘtes. Les Fribourgeois prirent aussi leur part, les Valaisants en firent autant de leur cĂŽtĂ©, de telle sorte que le duc de Savoie fut bientĂŽt sans duchĂ©. Mais ses jours de malheur se sont dissipĂ©s, et la fidĂ©litĂ© de ses sujets ne s’est jamais dĂ©mentie pas plus dans la mauvaise que dans la bonne fortune. Si seulement cela pouvait ĂȘtre vrai encore aujourd’hui !!! 2 Avril 1584 – DĂ©fense de laisser entrer dans la ville de Thonon aucun vin de provenance extĂ©rieure. Les Ă©tats de Savoie mettaient toutes sortes d’entraves au commerce des grains et des substances alimentaires surtout pour prĂ©venir de la famine, en obligeant l’embargo sur les denrĂ©es, et en protĂ©geant les propriĂ©taires, et en particuliers les propriĂ©taires de vignobles Ă  Thonon et de prendre des mesures pour dĂ©fendre contre la concurrence. Ces mesures ne pouvaient exercer d’autre influence que de rĂ©duire la consommation. Le produit de la contrĂ©e suffisait aux Chablaisiens de boire et de manger Ă  leur faim. DĂ©cidĂ©ment la patriarchalitĂ© de nos princes allait loin dans la protection de son peuple. 3 Avril 1800 – Le chĂąteau de Bordeau, devenu propriĂ©tĂ© d’état, est vendu Ă  J -B Viviand de ChambĂ©ry. Voici, en quelques lignes, l’histoire des changements de propriĂ©taires du chĂąteau de Bordeau depuis plus de cent ans. Nous la puisons dans la monographie pleine d’intĂ©rĂȘt publiĂ©e par M. Mailand, notaire Ă  Aix-les-Bains, qui sait faire deux parts de son intelligence, l’une qu’il consacre aux affaires de ses clients et l’autre qu’il rĂ©serve Ă  l’histoire de son pays. Lorsqu’éclata, la rĂ©volution de 1792, le chĂąteau de Bordeau appartenait Ă  la famille Sallier de la Tour de Cordon. Le directoire du Mont-Blanc publia un dĂ©cret qui prononçait le bannissement Ă  perpĂ©tuitĂ© du territoire français, de tous les Ă©migrĂ©s de la confiscation de leurs biens au profit de la rĂ©publique et oui nous sommes sous occupation française. Victor-AmĂ©dĂ©e Sallier de la tour de Cordon ayant Ă©migrĂ©, son chĂąteau de Bordeau, avec toutes ses terres, devin en 1794, en vertu du dĂ©cret prĂ©citĂ©, la propriĂ©tĂ© de la rĂ©publique, et le gouvernement le vendit le 3 avril 1800 Ă  M. J -B Viviand, de ChambĂ©ry, et oui c’était dĂ©jĂ  comme cela, ça n’a pas changĂ©. Par contrat d’échange du 22 septembre 1810, les hĂ©ritiers de J -B Viviand le cĂ©dĂšrent Ă  Antoine-Marie-ThĂ©rĂšse MĂ©tral, nĂ©e Ă  la Motte-Servolex, avocat et avouĂ© Ă  la cour d’appel de Grenoble. Enfin, par un autre acte du 2 octobre 1850, les hĂ©ritiers d’Antoine-Marie-ThĂ©rĂšse MĂ©tral le vendirent Ă  M. Joseph-Louis-Thomas Girod, conseillĂ© de cette mĂȘme cour. Aujourd’hui le chĂąteau appartient aux hĂ©ritiers du dit Girod. Cette pĂ©ripĂ©tie dĂ©montre que dĂ©jĂ  Ă  l’époque apparaissaient les prĂ©mices de ce que l’on allait subir 60 ans plus tard, c’est Ă  dire confiscation de nos richesses par l’état français pour revente de nos biens Ă  leurs amis !!! 4 Avril 1848 – Expulsion des Voraces par les habitants de ChambĂ©ry, auxquels s’étaient joints ceux des campagnes environnantes. Cet Ă©vĂ©nement est encore prĂ©sent Ă  la mĂ©moire de la gĂ©nĂ©ration actuelle ; nous n’en ferons pas le rĂ©cit. Toutefois nous pensons devoir jeter un peu de clartĂ© sur un point demeurĂ© obscur, en reproduisant quelques lignes de M. de Saint-Genis qui ont trait Ă  cet Ă©pisode. Le conseil gĂ©nĂ©ral, dit cet historien, publie une adresse au peuple dont l’emphase insultait aux droits de l’humanitĂ©. Vous tous, courageux citoyens, qui avez en cette belle journĂ©e, Ă©crasĂ© les ennemis de nos institutions, les spoliateurs de nos propriĂ©tĂ©s et les perturbateurs de l’ordre public, recevez par notre organe les expressions de la reconnaissance de la ville de ChambĂ©ry. Vous avez Ă©crit ce jour la plus belle page de son histoire dans le sang de ses ennemis. » 5 Avril 1160 – L’évĂȘque de Lauzanne vend le territoire de Meillerie Ă  l’abbĂ© de Saint-Maurice d’Agaune. Landrie occupait le siĂšge de Lausanne, et Rodophe Ă©tait abbĂ© de Saint-Maurice. Cette cession fut faite moyennant une redevance annuelle d’une livre de poivre. Si le nouveau propriĂ©taire de Meillerie se fĂ»t trouvĂ© dans le cas des Hollandais auxquels Philippe II crut devoir interdire l’entrĂ©e du port de Lisbonne et qui furent obligĂ©s d’aller conquĂ©rir les Indes pour se procurer des Ă©pices, les habitants de Meillerie eussent dĂ©busquĂ© Albuquerque. Ils sont bien assez habiles marins d’eau douce pour devenir, le cas Ă©chĂ©ant, des marins vĂ©ritables. 6 Avril 1566 – ArrĂȘt du SĂ©nat autorisant et confirmant les privilĂšges accordĂ©s par Charles-Emmanuel Ier en faveur non seulement du roi du papegai de ChambĂ©ry, mais encore de son pĂšre et de ses frĂšres communs en biens. Sous Charles-Emmanuel Ier, la Savoie fut envahie par Henri IV France et, par suite du traitĂ© qui rĂ©unit la Bresse et le Bugey Ă  la France, ChambĂ©ry perdit une grande partie de la noblesse de ces pays, qui y faisait sa rĂ©sidence habituelle. Charles-Emmanuel s’efforça, par de nombreuses exemptions, d’y ramener de nouveaux habitants. L’exercice des armes Ă©tait dĂ©laissĂ© ; les archers et arbalĂ©triers n’existaient plus ; seuls, les arquebusiers continuaient leurs tirs et nommaient encore un roi. Il accorda Ă  ce dernier une rente annuelle de cent ducatons pour allĂ©ger les dĂ©penses dans lesquelles l’entraĂźnait sa dignitĂ© et fonder un prix qui prit le nom de prix de Son Altesse. De plus, il renouvela en leur faveur les franchises octroyĂ©es par ses prĂ©dĂ©cesseurs, confirmant l’exemption des gabelles en faveur du pĂšre et des frĂšres du roi du papegai, lorsqu’ils habitaient avec lui, immunitĂ© octroyĂ©e antĂ©rieurement par le SĂ©nat. 7 Avril 1779 – Etablissement du diocĂšse de ChambĂ©ry. 1783 – Naissance de Mgr Billet. L’établissement de ce diocĂšse, dit Mgr Billet dans ses mĂ©moires, n’eut lieu qu’en 1779. Depuis trois cents ans, la cour de Rome et celle de Turin dĂ©siraient cette Ă©rection. L’évĂȘque de Grenoble et celui de GenĂšve rĂ©ussirent pendant longtemps Ă  l’empĂȘcher. Le prĂ©lat qui Ă©crivait ces lignes qui prĂ©cĂšdent devait illustrer le siĂšge dont il est question et, par ne singuliĂšre coĂŻncidence, il est venu au monde quatre ans jour pour jour aprĂšs l’établissement de ce diocĂšse. En effet, Mgr Billet est nĂ© le 7 avril 1783. 8 Avril 1334 – Investiture accordĂ©e par AmĂ©dĂ©e de Savoie Ă  Hubert de Seyssel des fiefs et biens possĂ©dĂ©s par la maison de Savoie sur le territoire d’Aix. Aix Ă©tait un marquisat qui constituait le plus clair des richesses de la Maison de Seyssel. Depuis, il est devenu Aix-les-Bains. C’est aujourd’hui une station importante pour ne rien regretter de sa splendeur fĂ©odale. 9 Avril 1663 – EntrĂ©e solennelle de Charles-Emmanuel Ă  ChambĂ©ry, Ă  l’occasion de son mariage avec Françoise d’OrlĂ©ans. Les syndics allĂšrent attendre Charles-Emmanuel au prĂ© du Colombier, entre Buisson-Rond, le Bocage et le couvent des Carmes, et lui offrirent les clefs de la ville. Ils Ă©taient suivis de 200 bourgeois en habit gris et le manteau bleu. Puis venaient les Chevaliers-Tireurs avec le roi de l’Oiseau, les gens de MachĂ© et les pĂšlerins de l’HĂŽpital, la Compagnie des enfants de la ville, composĂ©e de 120 cavaliers vĂȘtus de casaques de velours vert galonnĂ© d’argent, la croix blanche au bras. Trois cents gentilshommes Ă  cheval formaient un seul rang sous les ormes de la route ; ils avaient l’habit de satin vert ou de velours incernat, des dentelles d’or et d’argent ; le marquis de la Serraz portait la cornette blanche ; chacun d’eux Ă©tait suivis de valets armĂ©s d’arquebuses. Les SĂ©nateurs en robe de velours Ă©carlate sur la soutane de soie, les toquets de velours sur la tĂȘte, montaient des chevaux dont les housses traĂźnantes, de velours noir, balayaient le pavĂ©. De grands laquais de leurs armoiries tenaient les brides blanches et les Ă©triers d’or. Les paysans des villages Ă©taient accourus, dans leurs habits Ă  bure blanche, pour voir passer leur roi. Aussi heureux de leur insouciance que ceux-ci de leurs grandeurs, ils dansaient sous les arbres au son des tambourins; C’est Ă  propos de ces chansons et de ces jeux que le cardinal Le Camus, dit Ă  un curĂ© qui voulaient les interdire Eh ! Monsieur le curĂ©, laissez-leur au moins la libertĂ© de secouer leur fidĂ©litĂ© et leur allĂ©geance. 10 Avril 1582 – ArrĂȘt du SĂ©nat autorisant François Monier, recteur des Ă©coles de Saint-Jean de Maurienne, Ă  faire reprĂ©senter publiquement par ses Ă©lĂšves un mystĂšre intitulĂ© Le Sacrifice d’Abraham, en reconnaissance de l’heureuse nativitĂ© de Mgr le prince du PiĂ©mont Charles-Emmanuel Ier. Les lettres avaient en Savoie une puissante protectrice c’était Marguerite, cette admirable princesse qui fut l’idole des Ă©crivains de son temps. La royale Ă©pouse d’Emmanuel-Philibert, cette divine muse, la quatriĂšme des grĂąces, ainsi que l’avait qualifiĂ©e Jodelle et du Belloy, elle fit fleurir en Savoie la littĂ©rature et les arts, pendant que le prince faisait jouir ses Etats d’une prospĂ©ritĂ© morale et matĂ©rielle inconnue jusqu’à lui. 11 Avril AprĂšs 10 ans d’occupation 1713 – TraitĂ© d’Utrecht. Par ce traitĂ©, la France rend Ă  Victor-AmĂ©dĂ©e II tout ce qu’elle lui avait pris, et lui cĂ©da les vallĂ©es d’Oulx, de SĂ©zane, de BardonnĂšche, de FĂ©nestrelles, de Pragolas et de ChĂąteau-Dauphin, ainsi que le fort d’Exilles, en Ă©change de Barcelonnette ; enfin on lui assure le royaume de Sicile, qui place le diadĂšme sur la tĂȘte des ducs de Savoie. 12 Avril 1720 – ArrĂȘt du SĂ©nat Ă  la requĂȘte des habitants d’Arbin interdisant l’élevage des vers-Ă -soie Ă  cause de l’infection. Dans les calamitĂ©s publiques, on s’en prend Ă  tous les fantĂŽmes imaginĂ©s par des cerveaux en dĂ©lire. TantĂŽt ce sont les juifs, tantĂŽt de supposĂ©s sorciers qu’on soupçonne d’ĂȘtre les auteurs du flĂ©au. On les brĂ»le ou on les Ă©gorge. Pendant la peste de 1720, celle qui a Ă©tĂ© signalĂ©e Ă  Marseille par le dĂ©vouement de Mgr Belzunce, et qui Ă©tendit ses ravages jusqu’au fond des vallĂ©es de la Savoie, on s’en prit aux vers-Ă -soie. On les accusa de propager l’infection. Un arrĂȘt du SĂ©nat intervint pour interdire leur Ă©levage dans la limite du hameau d’Arbin. De la sorte, les habitants d’Arbin se sont privĂ©s volontairement d’un produit considĂ©rable, sans pour cela, que nous le sachions du moins, se prĂ©server de la contagion. 13 Avril 1793 – Sous occupation française Le citoyen Trivelli procĂšde aux formalitĂ©s pour la dĂ©molition du clocher d’Hautecombe 14 Avril 1793 – Sous occupation française La France installe l’évĂȘque lyonnais Panissel avec ses vicaires Ă©piscopaux dans la cathĂ©drale d’Annecy. Le dimanche 14 avril 1793, cet Ă©vĂȘque fait son entrĂ©e dans la cathĂ©drale d’Annecy ou les conseillers municipaux dĂ»ment convoquĂ©s se trouvaient rĂ©unis. Il se prĂ©senta accompagnĂ© de son clergĂ©, dĂ©clara prendre possession de ce diocĂšse et requit la municipalitĂ© de recevoir son serment, Ă  teneur de la constitution civile du clergĂ©. Il prĂ©senta les procĂšs-verbaux de son Ă©lection, de son institution, de sa consĂ©cration et celui de son serment prĂȘtĂ© Ă  Lyon. Toutes ces piĂšces ayant Ă©tĂ© jugĂ©es rĂ©guliĂšres, il monta en chair et renouvela le serment de veiller avec soin sur les fidĂšles du diocĂšse qui lui Ă©tait confiĂ©, de maintenir la libertĂ© et l’égalitĂ©. Aujourd’hui nous savons ce que cela voulait dire !! 15 Avril 1833 – Ouverture du jubilĂ© de GrĂ©goire XVI Ă  ChambĂ©ry. Du 15 avril au 5 mai, le clergĂ© de ChambĂ©ry cĂ©lĂ©bra le fameux jubilĂ© de GrĂ©goire XVI, oĂč, pour arracher les populations aux lĂ©gitimes prĂ©occupations de l’avenir, on les sollicita par l’appareil des cĂ©rĂ©monies religieuses, les processions aux flambeaux, les discours passionnĂ©s, les apostrophes vĂ©hĂ©mentes, les affiliations mystiques aux confrĂ©ries, et ces attaques imprudentes qui provoquent des reprĂ©sailles. La dignitĂ© du culte fut compromise, l’ordre public troublĂ© ; le gouverneur, M. de Launay, aussi violent que maladroit ne sut ni agir ni reculer Ă  propos, et, si les rues ne furent pas ensanglantĂ©es, on le dut Ă  la fermetĂ© conciliante du marquis d’Oncieu. 16 Avril 1534 – Sous occupation française Bref du pape relatif au miracle dont la relique du Saint-Suaire venait d’ ĂȘtre l’objet. Un incendie avait Ă©clatĂ© dans la Sainte-Chapelle du ChĂąteau de ChambĂ©ry. Le Saint-Suaire qui y Ă©tait dĂ©posĂ© fut miraculeusement prĂ©servĂ© des flammes. Le pape ClĂ©ment VII ayant Ă©tĂ© averti, dit Guichemon, commit le cardinal de Gorrevod, lĂ©gal apostolique, par un bref du 16 avril 1534, pour en informer, afin que la dĂ©votion que toute la Savoie avait pour une si prĂ©cieuse relique ne fĂ»t pas refroidie, sous prĂ©texte des bruits qui couraient qu’elle avait Ă©tĂ© brĂ»lĂ©e. 17 Avril 1539 – Sous occupation française Curtet est brĂ»lĂ© vif sur la place publique d’Annecy. Veut-on savoir, par quelques Ă©chantillons, ce qu’il en coĂ»tait aux Ă©crivains ou mĂȘme aux colporteurs de livres, de prendre part Ă  la rĂ©forme religieuse?? Quelques pages sanglantes se dĂ©tachent des registres de cette pĂ©riode d’occupation. Voici quelques-unes de ces pages signalĂ©es par l’historien Saint-Denis Le 26 avril 1549, Jean Lambert de GenĂšve, colporteur, est brĂ»lĂ© vif devant le ChĂąteau de ChambĂ©ry Ă  trois heure de l’aprĂšs-midi, aprĂšs qu’on l’est un peu pourmenĂ© par lĂ . Le 17 avril, un autre du nom de Curtet avait subi le mĂȘme supplice Ă  Annecy. Le 16 janvier 1547, Vincent Duportan, convaincu d’hĂ©rĂ©sie, fait amende honorable sur la cendre de ses livres brĂ»lĂ©s, puis il est conduit aux galĂšres du roi de France. DĂ©cidĂ©ment le comportement de ce colonisateur qu’est la France n’a jamais changĂ©, ça remonte Ă  la nuit des temps. Pas Ă©tonnant de subir ce que nous vivons aujourd’hui, alors que comme d’habitude on nous avait promis tellement de bonnes choses. 18 Avril 930 – Charte concernant la ville de Thonon. Les religieux de Saint-Maurice d’Agaune et leur prĂ©vĂŽt Herlugaus font, par l’ordre du roi Rodolphe, diverses concessions en prĂ©caire au nommĂ© Turumbert, Ă  sa femme Emine et Ă  leur fille AdĂ©laĂŻde. Les biens concĂ©dĂ©s sous rĂ©serve d’un cens annuel, sont situĂ©s dans divers pagi, entre autres dans celui de Vaud, in pago Waldense, et dans le Chablais, in pago caput lacense. Dans ce dernier est concĂ©dĂ©e la villa Donona Thonon Cette charte soulĂšve une Ă©tymologie du mot Thonon, que nous n’avons rencontrĂ© nulle part. Elle rĂ©vĂšle en mĂȘme temps que le nom patronymique de Trombert, qui est trĂšs frĂ©quent dans le Chablais, pourrait bien remonter au dixiĂšme siĂšcle. 19 Avril 1840 – Incendie de Sallanches. En moins de quatre heures, presque tous les Ă©difices et bĂątiments ont Ă©tĂ© incendiĂ©s, sans que les malheureux habitants aient eu le temps de sauver leurs meubles et effets ; quelques-uns mĂȘme n’ont pu conserver que les vĂȘtements qu’ils avaient sur le corps. Le nombre de maisons incendiĂ©es a Ă©tĂ© de plus de 300. Toutes les villes du duchĂ© d’abord, et nombres d’autres villes et surtout GenĂšve, ont pris une grande part aux actes de bienfaisance auxquels ce sinistre a donnĂ© lieu. La ville de Sallanches avait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© incendiĂ©e en 1549 ; elle doit Ă  la munificence de Charles III d’avoir Ă©tĂ© rebĂątie quelque temps aprĂšs. Mais, construites sur deux lignes parallĂšles, les maisons Ă©taient attenantes les unes aux autres et sans intervalle, ce qui a favorisĂ© l’embrasement simultanĂ© des bĂątiments. La ville a Ă©tĂ© reconstruite dans les meilleurs conditions, mais sur un plan si vaste qu’on pourrait dire aujourd’hui Ă  propos de Sallanches ce que Voltaire disait Ă  propos de Versoix » Ici nous avons des rues, et nous n’avons pas de maisons. » 20 Avril 1701 – Testament du sieur Henri Roux, procureur au SĂ©nat, en faveur des hĂŽpitaux de Saint-François et MachĂ©. 1754 – Testament de R. Charles Petit, chamoine de la Sainte-Chapelle, en faveur de l’Hospice GĂ©nĂ©ral. Encore une date mĂ©morable et qu’il convient de rappeler Ă  la reconnaissance de la population de ChambĂ©ry. Le premier des testateurs mentionnĂ©s ci-dessus avait lĂ©guĂ© des biens consistant en maison de maĂźtre, grange et terres situĂ©es Ă  Montagnole. Le second lĂ©guait le bien qu’il possĂ©dait aux Charmettes, lieu-dit Ă  la GardiniĂšre. 21 Avril 1467 – La Sainte-Chapelle de ChambĂ©ry est Ă©rigĂ©e en collĂ©giale insigne. Pas classĂ© comme monument historique La Sainte-Chapelle de ChambĂ©ry est comprise dans l’enceinte du ChĂąteau de cette ville. On admire encore sa belle façade, qui fut exĂ©cutĂ©e sur les dessins de Philippe Juvara de Messine, par ordre de Mme Royale Christine, et l’on s’étonne que ce monument ne soit pas classĂ© comme monument historique. Par une bulle du 21 avril 1467, cette chapelle fut Ă©rigĂ©e en collĂ©giale insigne, ayant un doyen jouissant de tous les honneurs pontificaux. Les ducs de Savoie y dĂ©posĂšrent le Saint-Suaire, qui lui fut plus tard dĂ©robĂ© pour ĂȘtre transportĂ© Ă  Turin. Aujourd’hui, la Sainte-Chapelle est desservie par un aumĂŽnier, et son Chapitre a disparu a disparu avec toutes ses prĂ©rogatives. 22 Avril 1701 – VĂ©rification du privilĂšge au comte de Rochefort pour ses fabriques de soins Ă©tablies Ă  ChambĂ©ry, dans le faubourg NĂ©zin. M. Barbier nous apprend que la ville de ChambĂ©ry possĂ©dait plus d’industrie aux XVIIe et XVIIIe siĂšcles que de nos jours. La maison de Savoie favorisait les Ă©tablissements industriels sans que la faveur devienne Ă  charge aux consommateurs. Les fabriques Ă©tablies par le comte de Rochefort Ă©taient au nombre de sept. Quelques annĂ©es auparavant, Jacques BĂ©raud, avait Ă©galement obtenu un privilĂšge pour la fabrique des dentelles d’or et d’argent. L’auteur de la Savoie industrielle nous rĂ©vĂšle Ă  cette occasion l’existence d’une magistrature dont la suppression peut ĂȘtre regrettable. Les diffĂ©rents qui pouvaient s’élever entre ouvriers de ces divers Ă©tablissements Ă©taient portĂ©s devant un juge spĂ©cial et l’on pouvait appeler de ses sentences au SĂ©nat souverain. Et dire que la Savoie Ă©tait un pays d’arriĂ©rĂ©s !!! 23 Avril 1765 – RĂšglement pour l’administration de la bibliothĂšque publique d’Annecy. La premiĂšre bibliothĂšque publique qui fut fondĂ©e en Savoie est celle d’Annecy, Nicolas Dumas, chanoine de la CathĂ©drale et official du diocĂšse de GenĂšve, lĂ©gua Ă  cette institution, en 1747, sa nombreuse collection de livres. Ce prĂ©cieux dĂ©pĂŽt fut augmentĂ© par de nouvelles libĂ©ralitĂ©s, entre autres par celles de M. Simoni, juge-mage du Genevois, dont J -J. Rousseau parle dans ses confessions. Le rĂšglement pour l’administration de la bibliothĂšque d’Annecy fut rĂ©digĂ© le 23 avril 1765 par le comte Jacques Salteur, premier prĂ©sident du SĂ©nat, et par le prĂ©sident, le comte François-Xavier de Maistre. La bibliothĂšque publique de ChambĂ©ry, ne fut Ă©tablie que postĂ©rieurement. 24 Avril 1832 – Mort du gĂ©nĂ©ral Gaspard-François Forestier. Forestier Gaspard-François, marĂ©chal de camp, naquit Ă  Aix-les-Bains le 12 mars 1767. Sorti des Allobroges, il fut nommĂ© aide de camp du gĂ©nĂ©ral FrĂ©geville puis chef d’escadron dans la campagne de Naples. BlessĂ© Ă  Civita-del-Tronto puis Ă  Strlsund, il fit ensuite campagne en Espagne et griĂšvement blessĂ© Ă  Oporto. A la tĂȘte d’une partie de l’avant garde du vice-roi, il sauva le prince, qui risquait d’ĂȘtre fait prisonnier. 25 Avril 1422 – InfĂ©odation du comtĂ© de GenĂšve Ă  AmĂ©dĂ©e VII. L’antipape ClĂ©ment VII Robert, comte de GenĂšve, Ă©tait le dernier reprĂ©sentant mĂąle de cette dynastie fĂ©odale qui, avec plus de bonheur, aurait peut-ĂȘtre reconstituĂ© le royaume des Alpes; Ă  sa mort, le comtĂ© tombait de lance en quenouille Ă  Humbert, sire de Thoire-Villars, hĂ©ritier par les femmes. Humbert mourut Ă  son tour, et collatĂ©raux se disputĂšrent son hĂ©ritage ; la Maison de Savoie fit valoir ses prĂ©tentions, et l’empereur Sigismond 1411, suivant en cela l’usage du souverain lorsqu’il avait jugĂ© un procĂšs de succession, dĂ©clara qu’il rĂ©servait le Genevois comme fief impĂ©rial. AmĂ©dĂ©e VII nĂ©gocie avec une extrĂȘme promptitude, ce qui fut toujours l’une de ses habiletĂ©s il achĂšte les droits litigieux des branches cadettes, les payes comptant, puis armĂ© de ces titres, il force l’assentiment de Sigismond, fort intĂ©ressĂ© Ă  mĂ©nager le Portier des Alpes. 26 Avril 1820 – Acte de donation par le gĂ©nĂ©ral de Boigne de 60 000 livre pour construire le théùtre de ChambĂ©ry. S’il y a des dates nĂ©fastes, il est juste qu’il y en ait d’heureuse. Le 26 avril est une de celle-ci pour la ville de ChambĂ©ry. En effet, la fondation Marcoz, Ă  laquelle cette ville est redevable de son Ă©cole de dessin, porte le mĂȘme quantiĂšme et la date de 1834. 17 Avril 1_ » Charles-Albert monte sur le trĂŽne. Il nous a plu de mettre en prĂ©sence les diffĂ©rentes maniĂšres d’envisager un mĂȘme Ă©vĂ©nement. Nous nous bornerons Ă  citer M. l’abbĂ© Boissat et M. de Saint-Genis ensuite Le grenadier faisait chaque jour un pas vers de trĂŽne, et chaque jour il s’en montrait plus digne. Le 3 mars, il reçut ordre de se transporter Ă  ChambĂ©ry pour organiser un plan de dĂ©fense contre les bandes d’insurgĂ©s des Savoisiens qui menaçaient la RoyautĂ© sur plusieurs points. Leur nombre, leurs projets, les intelligences qu’ils entretenaient dans tous les Etats, les rendaient redoutables. Il en dĂ©sarma un grand nombre, les autres se dispersĂšrent d’elles-mĂȘmes, et cette tentative n’eut d’autres rĂ©sultats que d’augmenter le nombre des compromis et d’amener l’exĂ©cution de quelques coupables. Le 27 avril, il fut appelĂ© au trĂŽne par la mort de Charles-FĂ©lix. Les traitĂ©s de 1815, violĂ©s par le roi de Prusse l’annĂ©e mĂȘme de leur signature, violĂ©s par l’empereur d’Autriche Ă  Tropafi et Ă  Laybach, venaient cette fois attiser la prudence du peuple et les Savoisiens ne se mĂ©prirent pas sur la gravitĂ© d’une rĂ©volte qui imposait Ă  la Sainte-Alliance l’aveu de la souverainetĂ© de la Savoie. L’air vivifiant de la libertĂ© circulait de nouveau dans les Alpes ; il enivre les impatients, tandis que les Belges, les Polonais, les Romagnoles, les PiĂ©montais se soulĂšvent avec la mĂȘme ardeur et des fortunes inĂ©gales. Le 27 avril 1831, la mort du roi Charles-FĂ©lix transmet le trĂŽne Ă  son cousin Charles-Albert, conspirateur en 1821, rĂ©actionnaire en 1823. 28 Avril 1558 – sous occupation française ; Sentence du SĂ©nat frappant d’amende deux bouchers de ChambĂ©ry pour dĂ©lit de coalition. Pierre Riondel et AndrĂ© Cochet avaient privĂ© le public de viande pendant un jour ; les français les condamnent chacun Ă  100 livres d’amende, applicables moitiĂ© aux rĂ©parations de la ville et moitiĂ© aux hĂŽpitaux comme quoi en 1558 on parlait dĂ©jĂ  d’hĂŽpitaux en Savoie, cherchez en France s’ils en existaient ?? On les menaça du bannissement perpĂ©tuel s’ils recommençaient. 29 Avril 1848 – Bataille de Sainte-Justine. M. Jules Philippe ne s’est pas contentĂ© de faire l’histoire des grands hommes dont la Savoie s’honore, il a aussi celle des rĂ©giments dont la Savoie fournissait l’effectif. Rendant un compte sommaire de la conduite de la brigade de Savoie dans les campagnes de 1848 et 1849, il dit Le 29 avril, Ă  Sainte-Justine, on prĂ©vient le major du bataillon de Savoie, M. Mudry, qu’une colonne de prĂšs de cinquante mille hommes se dispose Ă  l’assaillir. AussitĂŽt il envoie des tirailleurs en avant ; le feu s’engage avec vigueur ; les Savoisiens font des prodiges de valeur ; le soldat Curtelin, de la 2e compagnie de chasseurs, tombe aux pieds de son capitaine, le capitaine Ferrero, et expire en s’écriant Ça ne me fait rien de mourir, j’ai tuĂ© deux Tudesques. Almanach des Gloires de la Savoie 1870, 30 Avril 1783 – Mort de Mgr le cardinal Alexis Billet archevĂȘque de ChambĂ©ry. Nous nous bornons Ă  reproduire le sonnet que nous fĂźmes en cette douloureuse circonstance Sur la mort de Mgr le cardinal Alexis Billet. Notre aimĂ© cardinal a passĂ© sur la terre En pratiquant le juste, en rĂ©pandant le bien. Mort au sein du palais, nĂ© dans une chaumiĂšre. C’était un vrai savant, c’était un vrai chrĂ©tien. Dans des jours ou l’erreur dressait sa tĂȘte altiĂšre. Son bras fut de la foi le plus ferme soutien. Des grandeurs qu’il acquit son Ă©glise Ă©tait fiĂšre. Il resta si longtemps son bon ange gardien. Nous avons vĂ©nĂ©rĂ© sa vieillesse sereine. Son esprit, familier Ă  la malice humaine. D’un clergĂ© sĂ©rieux Ă©tait fort Ă©coutĂ©. De sa grandeur bientĂŽt on oubliera la gloire. Mais ce dont tous les cƓurs garderont la mĂ©moire, c’est du prĂ©lat dĂ©funt l’ineffable bontĂ©. [collapse] Mai 1er Mai 1647 – Le sieur François BĂ©ranger est nommĂ© surintendant des cordonniers, tannerie et corroyeurs en deçà des monts. Ces trois corporations de mĂ©tiers ne formaient alors qu’une seule et mĂȘme confrĂ©rie. Depuis, il s’est introduit dans son sein certains germes qu’on pourrait appeler d’aristocratie, et la scission s’est opĂ©rĂ©e comme s’opĂšrent toutes les scissions, en composant un certain nombre de tronçons ne professant entre eux aucune espĂšce de sympathie. Les attributions de ce surintendant sont parfaitement dĂ©finies. M. Barbier, dans la Savoie industrielle, nous apprend ce qu’elles sont Le surintendant est chargĂ© de veiller Ă  ce qu’aucun ne fĂ»t reçu Ă  la maĂźtrise desdites professions sans avoir Ă©tĂ© reconnu par lui et autres maĂźtres de son choix ; visiter les marchandises, cuirs, etc.;- rĂ©primer les abus et les fraudes ; – faire fermer les ateliers des dĂ©linquants ; – condamner Ă  des amendes, etc. Qu’aurait dit BĂ©ranger quand il se serait trouvĂ© en prĂ©sence d’un lot de talons en bois, eussent-ils Ă©tĂ© fabriquĂ©s Ă  Faverges ? 2 Mai 1598 – TraitĂ© de Vervins. 1668 – TraitĂ© d’Aix-la-Chapelle. Nous bornerons nos rĂ©flexions Ă  propos de ces deux grands Ă©vĂ©nements Ă  faire observer la coĂŻncidence des dates auxquelles ils ont Ă©tĂ© accomplis, toutes autres considĂ©rations nous entraĂźneraient trop loin. 3 Mai 1702 – Edit de Victor-AmĂ©dĂ©e II portant sur les religieux et leurs communautĂ©s Ă©tant morts civilement, Ă©taient dĂ©clarĂ©s inhabiles Ă  aucune succession quelconque. Il va sans dire que cet Ă©dit Ă©mut les jĂ©suites qui, Ă  cette Ă©poque dĂ©jĂ , Ă©taient chargĂ©s de la direction des collĂšges. Ils recoururent auprĂšs du pape, qui lança ses foudres sur le SĂ©nat de Savoie, lequel avait donnĂ© les mains Ă  l’édit du roi. Le diffĂ©rent ne se prolongea pas moins jusqu’à 1727, entre le roi et le pape. Mais grĂące au sĂ©nateur Duchat, ce diffĂ©rend fut terminĂ© par un concordat. Cependant les jĂ©suites ayant perdu la confiance du roi, la direction des collĂšges ne leur fut pas rendue ; ils ne rentrĂšrent en possession de cette prĂ©rogative prĂ©cieuse que bien des annĂ©es aprĂšs. 4 Mai 1310 – Franchises accordĂ©es aux habitants de Cluses par Hugues, Dauphin, baron de Faucigny. Par ce pacte constitutionnel, les barons de Faucigny se rĂ©servĂšrent Ă  Cluses la souverainetĂ©, la haute juridiction, les lods au denier 12, les droits du four, moulin, boucherie, leyde, le ban sur le vin pendant le mois de mai, des redevances annuelles payables par des cordonniers et cabaretiers, et statuĂšrent que tous les bourgeois en Ă©tat de porter les armes seraient obligĂ©s de les suivre Ă  la guerre, tant Ă  pied qu’à cheval, pendant deux jours. 5 Mai 1731 – Edit confirmant l’établissement du cadastre en PiĂ©mont. Celui du cadastre de Savoie, ordonnĂ© le 9 avril 1728, fut confirmĂ© par un autre Ă©dit du 17 septembre 1738. Tous les privilĂšges de la noblesse, en fait d’impĂŽts, furent supprimĂ©s ; tous les biens ruraux furent soumis Ă  la contribution, sans Ă©gard Ă  la qualitĂ© des possesseurs ; on se maintint d’exemption que pour les biens vĂ©ritablement fĂ©odaux et pour les biens ecclĂ©siastiques de l’ancien patrimoine de l’Eglise. 6 Mai 1784 – Ascension en ballon, Ă  laquelle prit part Xavier de Maistre. Montgolfier, l’inventeur de l’aĂ©rostat, possĂ©dait alors la fabrique de papier de Leysse, et son invention a fait du bruit autour de lui. Le 6 mai 1784, une multitude Ă©mue, rassemblĂ©e dans les jardins de Buisson-Rond, vit deux hommes, M. BRUN et le chevalier Xavier de Maistre, monter jouteux et calmes dans les paniers qu’emportait un ballon. 7 Mai 1794 – Sous occupation française. Le citoyen Jean-François Favre-Buisson est nommĂ© accusateur public Ă  ChambĂ©ry. Il Ă©tait nĂ© Ă  Rive, hameau de Thonon, en 1754. Il Ă©pousa Jeannette Buisson et prit dĂšs lors le nom de Favre-Buisson. AprĂšs le concordat, il retourna Ă  Thonon, ou il plaida comme avocat, et y mourut en 1836 Ă  l’ñge de 82 ans. 8 Mai 1577 – TraitĂ© du duc de Savoie avec les cantons catholiques Suisses. Par le dernier article de ce traitĂ©, le duc s’engage Ă  payer chaque annĂ©e Ă  Lucerne 300 florins d’or pour la nourriture aux enfants de chacun de ces canons qui Ă©tudieront Ă  Turin. Mais ça c’était avant !! comme quoi, depuis que la Savoie a Ă©tĂ© occupĂ©e les richesses se sont dĂ©placĂ©es et interverties. 9 Mai 1761 – Suppression par bulle de ClĂ©ment XIII des Feuillants d’Abondance. Cette mĂȘme bulle rĂ©duit Ă  six les douze prĂ©bendes de ces religieux, transfĂšre les six prĂ©bendes Ă  LĂ©menc et dĂ©pute trois prĂȘtres pour desservir la cure d’Abondance. Dans l’origine, le monastĂšre d’Abondance Ă©tait occupĂ© par des chanoines de Saint-Augustin. Par les soins de saint François de Sales et en vertu d’un bref de Paul V, on y Ă©tablit douze religieux Cisterciens de la congrĂ©gation des Feuillants. Le rĂšglement particulier avait dĂ©fini dans des termes trĂšs explicites le droit de surveillance attribuĂ© au SĂ©nat sur tous les monastĂšres du ressort. La plupart de ces Ă©tablissements Ă©taient en pleine dĂ©cadence. Si l’on excepte TamiĂ©, pour l’ ordre de Citeaux, les maisons des Chartreux, celles des JĂ©suites, des Capucins et de quelques religieuses cloĂźtrĂ©es, la rĂšgle n’était observĂ©e dans aucun couvent des deux sexes, et, dans certaines communautĂ©s, l’office quotidien ne se cĂ©lĂ©brait pas. Les registres ecclĂ©siastiques de 1771, Ă  1792 contiennent toujours d’y faire droit, en homologuant les rescrits pontificaux obtenus par les moines auxquels pesaient la solitude du cloĂźtre. Pendant les vingt et un ans qui prĂ©cĂ©dĂšrent l’occupation française de 1792, un ordre cĂ©lĂšbre les JĂ©suites et plusieurs maisons religieuses disparurent de nos Etats. Tels sont les chanoines rĂ©guliers de Saint-Ruff, supprimĂ©s par bref de ClĂ©ment XIV en date du 1er juillet 1771. Les JĂ©suites, par bulle du mĂȘme souverain pontifie en date du 21 juillet 1772 ; Les Antonins de ChambĂ©ry, par bulle de Pie VI du 27 dĂ©cembre 1776 ; Les CĂ©lestins de Villard-Sallet, par bulle du mĂȘme pape du 6 aoĂ»t 1778. 10 Mai 1755 – Arrestation de Mandrin Ă  Rochefort. Au dĂ©but de l’annĂ©e 1755, la tranquillitĂ© Ă©tait profonde dans tout le pays. Le brigandage avait presque disparu de nos contrĂ©es, grĂące Ă  la sollicitude des magistrats. Mais les montagnes et les gorges profondes qui, sur plusieurs points, sĂ©parent la Savoie de l’ancien territoire français, Ă©taient infestĂ©es par un bande de voleurs que commandait un chef nommĂ© Mandrin, hommes aussi courageux que fĂ©cond en ressources et qui, Ă©tait parvenu par des prodiges d’adresse, Ă  dĂ©jouer, pendant plusieurs annĂ©es, les recherches des français. Louis Mandrin, nĂ© en 1715 Ă  Saint-Etienne de Saint-Geoire DauphinĂ©, porta le mousquet de bonne heure. Poursuivit comme dĂ©serteur, il fit de la fausse monnaie, puis il se livra Ă  la contrebande avec quelques malfaiteurs de son espĂšce. Au mois d’avril 1755, aprĂšs une annĂ©e de recherches infructueuses, la France rĂ©solut d’en finir avec ce dangereux malfaiteur. Les garnisons des petites villes de la frontiĂšre reçurent l’ordre de pĂ©nĂ©trer au besoin sur le territoire de Savoie, dans le cas ou Mandrin, selon son habitude, s’y rĂ©fugierait. En consĂ©quence, dans la nuit du 10 mai, 500 soldats du rĂ©giment de la MerliĂšre, de rĂ©sidence au Pont-Beauvoisin, passĂšrent le Guiers , sous la direction du capitaine de Casse et de plusieurs autres officiers. Cette troupe arriva en silence et sans uniforme au chĂąteau de Rochefort, ou l’on supposait que Mandrin se tenait cachĂ©. ObligĂ© d’user de violence envers le jardinier nommĂ© Joseph Neyret, pour l’obliger Ă  dĂ©couvrir la retraite de Mandrin, poussĂ© Ă  bout, Neyret, montra la chambre ou Mandrin avait couchĂ© avec un nommĂ© Saint-Pierre le cadet, des Echelles ; mais le lit Ă©tait vide. En attendant que Mandrin et ses complices fussent dĂ©couverts, les soldats s’emparĂšrent de tout l’or que contenait la chambre ou il avait passĂ© la nuit. Une partie de cet argent Ă©tait la propriĂ©tĂ© du jardinier, mais ils ne tenaient aucun compte de ses rĂ©clamations. Le chĂąteau et ses dĂ©pendances furent fouillĂ©s en tous sens. Ils pĂ©nĂ©trĂšrent avec torches enflammĂ©es dans une grange appartenant au rĂ©vĂ©rend Galiffet, curĂ© de Rochefort. Le vieux prĂȘtre jetait des hauts cris, suppliant MM. les soldats de ne pas mettre le feu Ă  son habitation. Un de ces militaires lui rĂ©pondit durement » Je me fout de vous et de votre presbytĂšre ; qu’est-ce que ça me fait qu’il brĂ»le ?? » Enfin, Mandrin fut dĂ©couvert sous un tas de fagots. Dans la grange ou il se tenait blotti, ils trouvĂšrent couchĂ©s au milieu du foin Saint-Pierre et Planche, qu’ils recherchaient depuis longtemps. Ces trois personnes furent Ă©troitement liĂ©s avec des cordes et conduits Ă  Saint-Genix; de lĂ , ils furent dirigĂ©s sur Valence. Le 29 aoĂ»t 1755, Mandrin fut rouĂ© vif dans cette ville, en exĂ©cution d’un arrĂȘt de la chambre criminelle qui y faisait sa rĂ©sidence. 11 Mai 1409 – AmĂ©dĂ©e VIII statue que le chĂątelain et le juge-mage de ChambĂ©ry ne pourront plus exercer leurs offices qu’aprĂšs avoir Ă©tĂ© jurĂ©, entre les mains des syndics, d’observer le contenu des franchises et des libertĂ©s de la ville. Franchises de ChambĂ©ry Les franchises, soit code municipal; que Thomas I accorda, le 4 mars 1232, aux habitants de ChambĂ©ry, leur donnĂšrent la facultĂ© d’avoir un grand et petit conseil qui avaient le droit d’élire, chaque annĂ©e, quatre syndics, le jour de Saint Nicolas, 8 dĂ©cembre; de faire des lois pour la bonne administration de la commune, et de punir les dĂ©lits, suivant un code pĂ©nal peu diffĂ©rent des autres villes franches de Savoie. La banlieue de ChambĂ©ry, dans les limites de laquelle les bourgeois ne devaient payer aucune taille, y est circonscrite par des lignes tirĂ©es dĂšs les fosses du Vivier, jusqu’au pont du Bourget sur la Leysse ; depuis ce pont Ă  celui de la CorbiĂšre, de lĂ , jusqu’aux rivets de la Maladverie d’Apremont, et depuis le lieu appelĂ© Eau large jusqu’au pont d’Explanaz. Toute personne qui habitait un an et un jour dans ces limites, sans ĂȘtre rĂ©clamĂ©e par son seigneur, devenait homme libre et franc, et tous les bourgeois de ChambĂ©ry Ă©taient obligĂ©s de le dĂ©fendre dans sa personne et dans ses biens. Aucun bourgeois ne pouvait ĂȘtre emprisonnĂ© pour dĂ©lit, ni pour dette, en offrant une caution, ni Ă  ĂȘtre tenu Ă  aucune imposition de guerre, pour celles que les comtes de Savoie auraient Ă  soutenir au-delĂ  du Mont-Cenis ou du Saint-Bernard. Les droits du souverain s’y rĂ©duisaient Ă  ceux des fours et moulins banaux, au 13e denier sur la vente des maisons, et au droit du toisage fixĂ© Ă  7 deniers, payables, chaque annĂ©e, aux fĂȘtes de PĂąques. Le juge mage de ChambĂ©ry Ă©tait le juge ordinaire, par-devant le SĂ©nat duquel les bourgeois devaient se pourvoir en matiĂšre civile ; et le chĂątelain, qui Ă©tait toujours un commandant militaire choisi parmi les premiers seigneurs du pays, prĂ©sidait le petit et le grand conseil. Ces franchises furent constamment respectĂ©es par les comtes et par les premiers ducs de Savoie, qui jurĂšrent tous d’en maintenir l’observation, comme on le voit dans les lettres patentes du 12 dĂ©cembre 1283, du 15 juin 1353, du 11 fĂ©vrier 1383 etc etc. AmĂ©dĂ©e VIII statua, en outre, le 11 mai 1409, que le chĂątelain et le juge- mage ne pourraient exercer leur office dans ChambĂ©ry qu’aprĂšs qu’ils auraient jurĂ©, entre les mains des syndics, d’observer le contenu des franchises et des libertĂ©s de leur ville. Et ils osent dire de nous ces crĂ©tins des alpes !!! 12 Mai 1702 – Grand incendie Ă  MachĂ©, faubourg de la ville de ChambĂ©ry. Si le SĂ©nat Ă©tait tout en Savoie, abri son histoire par Burnier renferme ainsi toutes choses. On y trouve en effet la mention d’un incendie qui dĂ©vora 63 maisons au faubourg MachĂ© et priva de tout 142 familles. GrĂące aux libĂ©ralitĂ©s du prince, cette malheureuse population put Ă©chapper Ă  la misĂšre. Les plus pauvres reçurent une hospitalitĂ© momentanĂ©e dans les vastes dĂ©pendances du chĂąteau. Une collecte organisĂ©e en Savoie par les soins du SĂ©nat, de la ville et du clergĂ©, fournit aux victimes du sinistre une partie des fonds nĂ©cessaires Ă  la reconstruction de leurs demeures. 13 Mai 1237 – Sentence rendue par le comte de Savoie contre le comte de Genevois. AmĂ©dĂ©e IV, assistĂ© des prud’hommes de prudentum cirorum concilio , condamne le comte du Genevois, Guillaume, Ă  payer 20 000 marcs d’argent Ă  Pierre, prĂ©vĂŽt, frĂšre du comte de Savoie, et adjuge au-dit Pierre la possession du chĂąteau d’Arlod. La sentence est motivĂ©e sur ce que Rodolphe et Henri, fils du comte Guillaume, rompant une trĂȘve qui existait avec Pierre de Savoie, ont saisi et incarcĂ©rĂ© ce dernier. Arlod est un chĂąteau, dont il subsiste quelques pans de muraille, situĂ© au bord du RhĂŽne, rive droite, Ă  demi-heure au sud de Bellegarde. On Ă©value la condamnation du comte Guillaume Ă  plus de 150 000 milles euros, valeur actuelle. Il semble donc que le comte de Genevois fĂ»t plus riche que le comte de Savoie ; cela n’empĂȘche pas celui-ci de prononcer en souverain. Mais le fait qui a motivĂ© cette sentence prouve que la foi chez le comte de GenĂšve Ă©tait d’une nature carthaginoise, et qu’il lui arrivait parfois d’y manquer. 14 Mai 1794 – Sous occupation française ; Pierre Derippe prĂ©sente au directoire du dĂ©partement une pĂ©tition pour obtenir la place de bourreau. Ce fait est consignĂ© dans les mĂ©moires pour servir Ă  l’histoire ecclĂ©siastique du diocĂšse de ChambĂ©ry, Une façon trĂšs française de raconter les faits et le cas typique du citoyen poltron qui va lĂ  oĂč la force le rassure, au dĂ©triment des autres. Le citoyen Olive, prĂ©sident, l’invite Ă  fournir un certificat de capacitĂ© ; il n’en a point et pour cause, ça n’existait pas en Savoie, sa nomination est donc ajournĂ©e. A la fin de la sĂ©ance, il retire sa pĂ©tition en disant qu’il ne se sent pas la force nĂ©cessaire pour exercer cette fonction. Le directoire essaye en vain de relever son courage, il n’en avait point. La place fut donc donnĂ© Ă  un nommĂ© Laurent Reine ou RenĂ©, Ă©tranger Ă  la Savoie. Dans une pĂ©tition du 1er aoĂ»t 1794, adressĂ©e au tribunal criminel, il dĂ©clare que le vif empressement dont il est animĂ© pour dĂ©truire les ennemis de la rĂ©volution et du bon ordre l’avait seul dĂ©terminĂ© Ă  accepter ; que la loi lui allouait un traitement de 2 400 francs et 1 600 francs pour deux aides, outre une indemnitĂ© de 36 francs pour chaque dĂ©placement ; que, malgrĂ© toutes les recherches, il n’ avait pu trouver qu’ un seul aide, nommĂ© Joseph Porte, qui voulait absolument 1 200 francs et participer Ă  l’indemnitĂ© en cas de dĂ©placement. Il demandait qu’on lui permette de ne prendre qu’un seul aide, auquel il donnerait 1 200 francs Ă  condition que les autres 400 francs lui soient allouĂ©s en augmentation de traitement. Il s’engage, sous sa responsabilitĂ© personnelle, Ă  exĂ©cuter avec ce seul aide tous les jugements criminels dans le ressort du Mont-Blanc, et assure que la justice y serait servie avec la mĂȘme cĂ©lĂ©ritĂ©. Il ajoute que diffĂ©remment il se verrait contraint de renoncer Ă  ses fonctions. Le tribunal criminel, considĂ©rant que, n’ayant pas Ă©tĂ© possible de trouver un exĂ©cuteur dans le dĂ©partement, quelques dĂ©marches qu’aient pu faire Ă  ce sujet les autoritĂ©s constituĂ©es, il serait bien plus difficile encore de lui trouver un aide. Il est d’avis, en consĂ©quence, qu’il est le cas d’accepter les conditions de Laurent Reine, et arrĂȘte qu’un extrait de la pĂ©tition sera adressĂ© au conseil du dĂ©partement et Ă  la commission des administrations de police et des tribunaux. 15 Mai 1796 – Encore sous occupation française. TraitĂ© de Paris. Par ce traitĂ©, le roi de Sardaigne renonce Ă  tous ses droits sur le duchĂ© de Savoie et le comtĂ© de Nice, de Tende et de Beuil. C’est un peu le traitĂ© du 24 mars 1860, avec cette diffĂ©rence que celui-ci fut signĂ© avec l’acceptation de la population, tandis que celui-lĂ  avait Ă©tĂ© consenti dans des conditions analogues Ă  celui que François I avait signĂ© Ă  Pavie, c’est Ă  dire de force. 16 Mai 1762 – Le conseil communal du Chatelard en Beauges prend parti contre Le curĂ© de la paroisse en faveur d’un de ses paroissiens. Le pouvoir communal est bien loin d’avoir gagnĂ© aux rĂ©volutions que nous avons traversĂ©es. M. De Saint-Genis le reconnait explicitement quand il affirme, avec preuves Ă  l’appui, que Les communes avait une existence dĂ©gagĂ©e d’entraves. En effet, elles nommaient leurs curĂ©s, rĂ©sistaient ĂĄ la perception illĂ©gal de l’impĂŽt, s’associaient entre elles pour les travaux d’intĂ©rĂȘt commun, fixaient le nombre de cabarets, rĂ©digeaient les rĂšglements de police rurale, et leurs conseils Ă©lus ne supportaient aucun empiĂ©tement de la part des syndics. La dĂ©libĂ©ration du 16 mai par le conseil communal du Chatelard est une preuve de cette indĂ©pendance. Le curĂ© Grillet fait une rĂ©clamation a un certain Carrier de l’impĂŽt du chanvre. Le conseil prend fait et cause pour Carrier, et la rĂ©clamation du curĂ© est rejetĂ©e. 17 Mai 1707 – Sous occupation française Louis XIV. DĂ©claration du pape ClĂ©ment XI traitant le SĂ©nat de Savoie d’ennemi de la juridiction ecclĂ©siastique. DĂšs l’origine de ces discussions entre Louis XIV et le souverain pontife le SĂ©nat de Savoie s’y trouva mĂȘlĂ© comme les autres Cours du royaume. Il disait, en dĂ©signant la Cour souveraine de ChambĂ©ry »Le SĂ©nat et les autres ennemis de la juridiction ecclĂ©siastique sont devenus sourds comme des aspics, parce qu’ils se sont bouchĂ© les oreilles ; ils persĂ©vĂšrent et s’endurcissent dans leur mĂ©chancetĂ© ; rien n’ a pu les flĂ©chir, ni nos exhortations, pour qu’ ils eussent Ă  songer au salut de leur Ăąmes, ni nos messages, ni nos messages » Ces reproches, ont pu faire croire que la haute magistrature de Savoie avait Ă©tĂ© excommuniĂ©e en masse au mois de mai 1707. Ce sont les paroles textuelles de la dĂ©claration, les seules qui se rapportent Ă  notre SĂ©nat, pour dĂ©montrer que cette supposition n’avait rien de sĂ©rieux. Quoi qu’il en soit notre institution lutta pour le bon droit de son souverain le roi de Savoie, conformĂ©ment aux plus anciennes traditions de notre magistrature ; mais son attitude fut toujours respectueuse envers le Saint-SiĂšge. 18 Mai 1824 – Le roi nomme les trente-deux conseillers qui composent le conseil de ChambĂ©ry. L’annĂ©e 1823 fut signalĂ©e par la reprise des travaux publics abandonnĂ©s depuis l’occupation française de 1792 Ă  1815. En janvier commencent les Ă©tudes pour l’endiguement de l’IsĂšre, mai conçues dans l’annĂ©e 1817 ; en septembre en Ă©tablit des chantiers pour achever la route du Mont-du-Chat ; la sociĂ©tĂ© fondĂ©e en 1771 pour les irrigations de la plaine de ChambĂ©ry au Bourget se reconstitue. Le roi pour aider, dit l’édit, au dĂ©veloppement de l’agriculture et du commerce intĂ©rieur, abolit les gabelles, les taxes locales, et autorise les communes Ă  les remplacer par des octrois ; mais la vie municipale Ă©tait morte ; il suffira d’un dĂ©tail pour en fournir la preuve; le 18 mai 1824, le roi, sur la proposition du SĂ©nat, nomme trente-deux conseillers qui composeront le conseil de la ville de ChambĂ©ry ; le marquis de Travernay accepte le rĂŽle de premier syndic. La Cour fait un sĂ©jour de six semaines en Savoie 22 juillet au 4 septembre 1824 ; le roi dissipe par son affabilitĂ©, sa droiture, sa bonhomie pleine de dignitĂ©, ce que les actes d’inconsĂ©quences des ultra-royalistes avaient accumulĂ© de prĂ©ventions. 19 Mai 1679 – ArrĂȘt rĂ©glementant la confrĂ©rie des apothicaires. La mĂ©decine, la chirurgie et la pharmacie furent de tous temps l’objet de la surveillance des autoritĂ©s ; elles donnĂšrent lieu aux rĂ©glementations les plus minutieuses, et les tarifs mis en vigueur depuis quelques temps par les mĂ©decins ne sont pas une innovation, comme on pourrait le croire, mais seulement un retour vers un ordre de choses qui paraissait aboli. Les chirurgiens pieusement associĂ©s, disent leurs statuts, sous le vocable des saints Cosme et Damien, s’étaient imposĂ© des conditions de savoir et de pratique forts sages nul ne peut lever boutique Ă  ChambĂ©ry s’il n’a passĂ© trois fois l’examen devant les maĂźtres, en prĂ©sence d’un sĂ©nateur, et s’il n’ a fait une opĂ©ration chirurgicale sur un corps humain ; nul maĂźtre, compagnon ou apprenti, ne pourra lever l’appareil d’un autre qu’au prĂ©alable il ne l’ait fait appeler ; les nouveaux maĂźtres seront obligĂ©s de servir six mois l’hospice de CharitĂ© pro Deo. Les apothicaires formaient la confrĂ©rie de Sainte-Marie-Madeleine ; on fermait leurs boutiques si elles n’estoient suffisamment garnies de drogues et compositions selon la pharmacopĂ©e. Quelques mots en vieux français comme retrouvĂ©s sur mes documents 20 Mai 1416 – LL. PP. unissant au prieurĂ© de Ripaille la chapelle de Saint-Bon, presche de Thonon. AmĂ©dĂ©e augmenta les privilĂšges qu’il avait accordĂ©s au prieurĂ© de Ripaille, en concĂ©dant aux religieux le pouvoir de construire un moulin sur l’eau d’Oncion, sans aucune charge ni redevance, et Ă  l’endroit qui leur serait le plus commode, en leur abandonnant, pour leur affouage, 150 poses journeaux de 500 toises dans la forĂȘt dite de Lonnaz, entre Thonon et le Liaudi Liaud ; enfin en unissant Ă  leur maison, par LL. PP. du 20 mai 1416, la chapelle de Saint-Bon proche de Thonon. Les droits du prieurĂ© de Ripaille sur l’eau d’ Oncion ou de l’ Oncion ont Ă©tĂ© la cause de nombreux procĂšs qui ont tous Ă©tĂ© gagnĂ©s par les propriĂ©taires actuels de Ripaille, considĂ©rĂ©s comme hĂ©ritiers de ces droits 21 Mai 1687 – Visite pastorale de la paroisse de Bordeau par le cardinal Le Camus. On sait que ce prĂ©lat Ă©tait un des meilleurs amis de saint François de Sales. Ce titre suffirait pour donner de l’intĂ©rĂȘt Ă  son souvenir. Le culte Ă©tait cĂ©lĂ©brĂ© Ă  Bordeau par les prĂȘtres desservant la paroisse du Bourget, et un vicaire Ă©tait spĂ©cialement dĂ©lĂ©guĂ© pour remplir cet office. Les recherches pratiquĂ©es et publiĂ©es par M. Mailland jettent un certain jour sur l’état prĂ©caire de cette paroisse. L’évĂȘque Le Camus s’en rendit un compte exact par ses propres yeux. Voyant la nĂ©cessitĂ© d’établir une cure Ă  Bordeau, il offrit aux jĂ©suites de payer lui-mĂȘme la moitiĂ© de la somme nĂ©cessaire pour y bĂątir une maison curiale. On croit, ajoute M. Mailland, qu’il a rĂ©ellement payĂ© cette moitiĂ©, puisque le presbytĂšre projetĂ© s’est bĂąti. Ce bĂątiment existe encore aujourd’hui, mais aprĂšs avoir Ă©tĂ© consacrĂ© Ă  l’usage des audiences du chĂątelain de Bordeau, il fut converti en une fabrique de pointes de Paris !! Comme par hasard !! Bordeau constitue une commune, mais ce n’est plus une paroisse. Au point de vue du culte, cette commune est une dĂ©pendance de la paroisse du Bourget-du-Lac, comme elle l’était avant la fondation de l’évĂȘchĂ© de ChambĂ©ry. 22 Mai 1584 – DĂ©signation de candidats au SĂ©nat, dans laquelle Antoine Favre n’obtint pas la majoritĂ© des suffrages. DĂ©jĂ  Ă  cette Ă©poque la Savoie pratiquait l’élection par suffrages. Antoine Favre, qui fit la gloire du SĂ©nat de Savoie, n’arriva pas de plein pied au rang de sĂ©nateur. Pour preuve ce document qui nous fait connaĂźtre que ce grand homme ne fut pas, dĂšs le premier jour, apprĂ©ciĂ© suivant son mĂ©rite et comme il le fut plus tard. Cette piĂšce fait connaĂźtre Ă©galement la marche suivie pour la dĂ©signation d’un candidat aux fonctions de sĂ©nateur. L’an 1584 et le 22 mai, aprĂšs le dĂ©cĂšs du seigneur messire Claude Milliet, abbĂ© d’Aulps, conseiller et sĂ©nateurs cĂ©ant, par la mort duquel a Ă©tĂ© par le SĂ©nat procĂ©dĂ© Ă  la nomination suivante 1. le juge mage du Buget 





..3 voix. M. le juge mage de Gex







4 Voix. M. François Ruffin










3 voix. M. Jean Gaudinon










7 voix. M. Guillaume d’ Oncieu







.7 voix. M. François Crassus








10 Voix. M. Antoine Favre










..5 voix. Suivant lesquelles voix a Ă©tĂ© dudit jour mandĂ© Ă  la nomination des trois candidats en l’ordre suivant MM. François Grassus, Jean Gaudinon et Guillaume d’ Oncieu. hist. du SĂ©nat de Savoie, tome II, page 283 23 Mai 1753 – Naissance Ă  ChambĂ©ry de M. Doppet, qui deviendra gĂ©nĂ©ral et qui a mĂ©ritĂ© de donner son nom Ă  l’une des rues de ChambĂ©ry. Lieutenant-colonel de la lĂ©gion des Allobroges, puis gĂ©nĂ©ral de l’armĂ©e des Alpes. Il se retira du service et mourut Ă  Aix-les-Bains en 1800. Almanach des gloires de la Savoie 24 Mai 1603 – Ouverture du jubilĂ© de Thonon. ClĂ©ment VIII ayant ensuite accordĂ© Ă  la ville de Thonon la cĂ©lĂ©bration du jubilĂ© de l’annĂ©e sainte, pendant les mois de mai et de juin de l’annĂ©e 1602, le SĂ©nat de Savoie, et de la Chambre des comptes se trouvĂšrent dans cette ville, avec l’évĂȘque de GenĂšve, le 24 de mai de la mĂȘme annĂ©e. AprĂšs avoir mis la Sainte-Maison en possession de prieurĂ© de Sainte-Hypolite, l’ouverture du jubilĂ© se fit avec les mĂȘmes cĂ©rĂ©monies que celles que l’on observe Ă  Rome Ă  l’ouverture de la Porte sainte 150 processions accoururent de la Savoie, de la Suisse, du Valais, de Nantua, de Belley, de Bourg, de Montluel, de Saint-Claude et mĂȘme de Lyon, auxquelles les magistrats de GenĂšve accordĂšrent le passage dans leur ville, sous la rĂ©serve de voiler les croix et les banniĂšres. Les offrandes que l’on recueillit pendant les deux mois que dura le jubilĂ©, surpassĂšrent 20 000 Ă©cus d’or ; 10 000 Ă©cus furent d’abord destinĂ©s Ă  racheter de la ville de Fribourg les biens-fonds du prieurĂ© de Sainte-Hypolite, que les Bernois lui avaient hypothĂ©quĂ©s, et le restant fut employĂ© Ă  l’acquisition des dĂźmes aliĂ©nĂ©es des principales Ă©glises du Chablais. 25 Mai 1447 – Ratification par la DiĂšte de Lausanne du traitĂ© d’Annecy du 23 avril prĂ©cĂ©dent. AprĂšs la mort de Charles le TĂ©mĂ©raire, des confĂ©rences furent tenues Ă  Annecy et donnĂšrent lieu Ă  un nouveau traitĂ© en date du 23 avril 1477 modifiant celui de Fribourg. En vertu de ce traitĂ©, la patrie de Vaud fut restituĂ©e Ă  la Savoie le 21 FĂ©vrier de l’annĂ©e suivante. La cĂ©rĂ©monie eut lieu Ă  Nyon avec un certain apparat. Le jeune duc Philibert et sa mĂšre, la rĂ©gente de Savoie, avaient nommĂ© les plĂ©nipotentiaires pros possessions adipliscenda patria et baroniae Vaudi. Ce fut aprĂšs vingt-cinq ans d’occupation que le pays romand rentra sous la domination de Savoie, Ă  l’exception des terres qui en furent dĂ©tachĂ©es par le congrĂšs de Fribourg. 26 Mai 1624 – Sous occupation française Louis XIII. Prise de possession du prieurĂ© de Ripaille par les Chartreux de Vallon. Le dernier prieurĂ© de Vallon, dom Laurent de Saint-Sixt, continua de remplir le mĂȘme office Ă  Ripaille. La chartreuse restaurĂ©e se composa de dix religieux et de cinq frĂšres, nombre Ă©gal Ă  celui des anciens chanoines augustins. Elle prit alors le nom de Chartreuse de l’Annonciade, mais on la trouve quelquefois dĂ©signĂ©e sous ces dĂ©nominations de Chartreuse de Savoie, Chartreuse de Ripaille-Savoie, Chartreuse unie de Valon et Ripaille. 27 Mai 1743 – Ouverture du testament de Mme la comtesse d’Oncieu de Douvre, contenant un legs de 12 000 livres en faveur de l’hospice des incurables de ChambĂ©ry. L’hospice des incurables de ChambĂ©ry a commencĂ© en juillet 1740, par les soins de promoteur du dĂ©canat de Savoie. Sa destination Ă©tait de recevoir les malheureux qui ne pouvaient ĂȘtre admis ni soulagĂ©s dans les hĂŽpitaux de la charitĂ© et de l’HĂŽtel-Dieu. Cet Ă©tablissement a pris peu Ă  peu plus d’extension par suite des dons qui ont Ă©tĂ© faits en sa faveur, notamment par Mme la comtesse d’Oncieu de Douvre, par son testament du 30 avril 1730, ouvert le 27 mai 1743, a lĂ©guĂ© une somme de 12 000 livres pour, y est-il dit, les intĂ©rĂȘts ĂȘtre employĂ©s au soulagement des pauvres incurables de cette ville ». NĂ©anmoins, cet Ă©tablissement n’obtint l’approbation royale qu’en 1753. 28 Mai 1384 – Les habitants de MoĂ»tiers protestent et font appel au pape contre l’archevĂȘque de Tarentaise. Rodolphe de ChissĂ© soulevait de violentes colĂšres par les actes arbitraires qu’il commettait tous les jours. Les Ă©meutes ne le ramenaient pas dans la voie de l’équitĂ© ; mais il ne s’en fut pas moins forcĂ©, pour sa sĂ©curitĂ© de quitter Moutiers. Il s’enferma dans son chĂąteau de Saint-Jacquemol. C’est lĂ  qu’il fut assassinĂ© avec tous ses gens Ă  la fin de 1385? Cette sanglante tragĂ©die encore enveloppĂ©e de mystĂšre, atteste la rudesse de la colĂšre des habitants. AprĂšs une enquĂȘte de deux annĂ©es, des responsables sont exĂ©cutĂ©s Ă  ChambĂ©ry. L’un d’eux, Pierre Reliour, dĂ©chiquetĂ© par les tenailles des tortionnaires, vĂ©cut sept jours entre les mĂ©decins et les bourreaux, qui se disputaient son Ăąme. Saint-Genis, Hist. de Savoie p. 377 29 Mai 1594 – Fondation de la confrĂ©rie des PĂ©nitents noirs de ChambĂ©ry. C’est encore lĂ  une des institutions dont nous sommes redevables Ă  saint François de Sales, et dans cette Ɠuvre le saint prĂ©lat fut aidĂ© par le prĂ©sident Favre. Lorsque saint François de Sales entreprend sa mission apostolique dans le nord de la Savoie, c’est encore Favre qui le soutient et l’encourage. A son retour du Chablais, le prĂ©vĂŽt de GenĂšve dresse avec son ami le plan d’une campagne religieuse qui aura pour but principal de venger la croix des mĂ©pris dont l’hĂ©rĂ©sie la couvre ; il l’établit Ă  Annecy et dans la capitale du DuchĂ©. Le rĂšglement de cette association est insĂ©rĂ© au registre du SĂ©nat sous ce titre Statuts et rĂšgles de la dĂ©vote compagnie des PĂ©nitents noirs du trĂšs-saint Crucifix et de la misĂ©ricorde, créée dans la ville de ChambĂ©ry, le 29 mai 1594, Ă  l’honneur de Dieu et de l’exaltation de la sainte Foi. 30 Mai 1814 – TraitĂ© de Paris. Ce traitĂ© fut si considĂ©rablement modifiĂ© par celui de Vienne qu’on en ignore les principales dispositions. Vous pouvez trouver les dĂ©tails dans Savoie historique de Joseph Dessaix. 31 Mai 1842 – Lettres-patentes autorisant les frĂšres de Sainte-Famille au rabat bleu Ă  s’établir en Savoie. En 1839, ils avaient Ă©tabli un pensionnat Ă  TamiĂ©. Il n’existe dans le diocĂšse que 20 membres de cette corporation, rĂ©partis pour l’enseignement des enfants dans les paroisses des Echelles, MontmĂ©lian, Arbin, Pont-de-Beauvoisin, Ruffieux, Chindrieux, SerriĂšres, Novalaise, Saint-Pierre d’Albigny et Plancherine. [collapse] Juin 1er Juin 1639 – TraitĂ© de Turin. Ce traitĂ© livre Ă  Richelieu toutes les villes piĂ©montaises restĂ©es fidĂšles Ă  la rĂ©gente Chrestienne ; la rĂ©volte devient alors universelle, et la duchesse, surprise dans Turin, doit au dĂ©vouement chevaleresque de quelques officiers de Savoie de pouvoir se rĂ©fugier dans la citadelle, d’oĂč elle s’échappe pour passer le mont Cenis. Histoire de Savoie de V. de Saint-Genis. Ce dĂ©vouement des officiers de Savoie dont il est question ci-dessus est expliquĂ© au moyen de la note suivante Dans la nuit du 27 aoĂ»t 1639, les Espagnols entrent Ă  Turin; le comte Philippe d’AgliĂ©, le comte de Rossillon, le marquis de Lullins, le comte de Beuil et quelques français mettent l’épĂ©e Ă  la main, dĂ©gagent la litiĂšre de la duchesse et la conduisent Ă  la citadelle au travers des rues pleines de tumultes et de coups de feu. 2 Juin 1721 – Edit concernant les frais occasionnĂ©s par les mesures prises pour prĂ©server la Savoie de la peste qui sĂ©vissait autour d’elle. La peste qui ravagea Marseille en 1720 ne sĂ©vit pas en Savoie. Mais on s’était imposĂ© des dĂ©penses considĂ©rables pour la garde des frontiĂšres et pour l’ensemble des mesures hygiĂ©niques dont on avait reconnu la nĂ©cessitĂ©. Pour faire face Ă  ces frais extraordinaires, il fallut recourir Ă  une contribution. C’est l’objet de l’édit prĂ©citĂ©. Le roi faisait remarquer avec raison que les citoyens de tous les rangs Ă©tant intĂ©ressĂ©s Ă  la conservation de la santĂ© publique, il Ă©tait juste qu’ils payassent leur part sans distinction de privilĂšges. Cette dĂ©cision souleva de trĂšs sĂ©rieuses difficultĂ©s dans les diocĂšses. Les ecclĂ©siastiques se refusaient Ă  payer la taxe auquel ils n’avaient, disaient t’ils, jamais Ă©tĂ© astreints par le passĂ©. L’urgence Ă©tait assez grande pour recourir aux moyens extrĂȘmes. Ce qui faisait dire d’ailleurs aux magistrats le clergĂ© n’était pas juge de la nĂ©cessitĂ©. 3 Juin 1733 – Mort de Benoit de Pontverre, curĂ© de Confignon. Benoit de Pontverre, nĂ© d’une ancienne famille cĂ©lĂšbre dans l’histoire des gentilshommes de la cuiller qui dĂ©solĂšrent tant GenĂšve au temps de la rĂ©formation, fit une guerre d’un autre genre Ă  cette mĂȘme ville. Plein de zĂšle pour faire des conversions, il Ă©crivit contre le protestantisme et rĂ©tablit la religion catholique en plusieurs localitĂ©s. Ce fut lui qui dĂ©termina J -J. Rousseau Ă  se rĂ©fugier Ă  Annecy auprĂšs de Madame de Warens, et il fit plusieurs autres prosĂ©lytes moins cĂ©lĂšbres. Il mourut aprĂšs avoir Ă©tĂ© curĂ© de Confignon pendant 40 ans, laissant une grande rĂ©putation. J -J. Rousseau parle longuement de lui au livre XI de ses confessions. 4 Juin Bataille de Magenta. Les victoires de Magenta 4 juin et de SolfĂ©rino 2 juin furent les prĂ©mices de la rĂ©unification Italienne et de la session de la Savoie Ă  l’Empire. Saint-Genis nota ce n’est pas le lieu de raconter cette guerre mais je ne puis passer sous silence la part glorieuse que prirent les soldats et les officiers de Savoie. Citons le gĂ©nie du gĂ©nĂ©ral Menabrea, les charges brillantes du colonel de Sonnaz, l’énergie des Borson, Gabet, Rolland et l’audace du gĂ©nĂ©ral Mollard. 5 Juin 1713 – Louis XIV restitue la Savoie Ă  ses princes lĂ©gitimes aprĂšs 10 ans d’occupation. Le traitĂ© d’Utrecht Ă©tait mis Ă  exĂ©cution, Louis XIV fut dans l’obligation d’observer les dispositions qui le concernaient, et Victor-AmĂ©dĂ©e II rentra en possession du berceau de ses pĂšres. Le 5 juin 1713, la Savoie fut officiellement rendue Ă  S. A. Royale et remise en son nom Ă  M. de Schulenborg, marĂ©chal et aide-de-camp de Victor-AmĂ©dĂ©e, par M. de Prades, brigadier des armes. Les registres capitulaires de la Sainte-Chapelle de ChambĂ©ry nous donnent une nomenclature des Te Deum chantĂ©s Ă  cette occasion, des processions solennelles et des illuminations de la capitale du DuchĂ©. Ce qu’ils ne dĂ©crivent pas, c’est l’enthousiasme du peuple qui voyait son prince lĂ©gitime lui revenir couvert de gloire et le front ceint du diadĂšme royal ; c’est l’union de tous les ordres de la Savoie, acclamant la paix et le rĂ©tablissement de l’ordre. Les rĂ©jouissances publiques durĂšrent plusieurs jours sans interruption. 6 Juin 1560 – AprĂšs 23 ans d’occupation française François 1er son successeur s’allie au pape, aux Espagnols et Ă  la rĂ©publique de Venise pour les inviter Ă  intervenir afin d’empĂȘcher Emmanuel- Philibert de Savoie d’intervenir sur GenĂšve. 7 Juin 1553 – Inondation produite par la Leysse, contre laquelle la ville de ChambĂ©ry fut prĂ©servĂ©e par la grande digue qui avait Ă©tĂ© rĂ©parĂ©e par les soins du syndic Emmanuel-Philibert de Pingon. La reconstruction de cette digue fortement endommagĂ©e avait avancĂ© avec une trĂšs grande rapiditĂ© plus que l’on oserait l’espĂ©rer aujourd’hui malgrĂ© les moyens et les ressources actuel dont la civilisation dispose. Elle avait Ă©tĂ© commencĂ©e le 12 fĂ©vrier 1552 et elle fut terminĂ©e le 5 mai suivant. Cette digue avait 200 toises de longueur et 4 pieds d’épaisseur. Les habitants de ChambĂ©ry eurent bientĂŽt Ă  se fĂ©liciter de la diligence qu’on avait mise Ă  rĂ©tablir les digues, car la riviĂšre de Leysse, enflĂ©e par les pluies diluviennes, eĂ»t inondĂ© de nouveau la ville le 7 juin, si les remparts et les constructions rĂ©centes n’eussent opposĂ© Ă  l’impĂ©tuositĂ© des flots une solide rĂ©sistance. Il semblait que cette annĂ©e 1553 fĂ»t vraiment nĂ©faste, car au dire de l’histoire, jamais les pluies et les tempĂȘtes ne se dĂ©chaĂźnĂšrent sur notre pays avec autant de violence. La ville fut encore Ă  la veille d’ĂȘtre submergĂ©e le 3 novembre, mais elle Ă©chappa au flĂ©au, et tandis que les campagnes environnantes ressemblaient Ă  un lac, les murailles de ChambĂ©ry la prĂ©servĂšrent du danger. 8 Juin 1590 – ArrĂȘt rendu contre plusieurs Tarins accusĂ©s de manƓuvres illicites au sujet de l’échange de monnaies. Un autre danger, plus gĂ©nĂ©ral que l’improbitĂ© des collecteurs, Ă©tait la multiplicitĂ© des monnaies et leurs falsifications incessantes qu’avait un instant attĂ©nuĂ© l’édit de 1562. En 1594, le duc crut nĂ©cessaire de fixer derechef la valeur lĂ©gale des piĂšces d’or et d’argent qui avaient cours en Savoie ; la consĂ©quence de cette mesure fut une Ă©lĂ©vation, subite du prix des denrĂ©es, Ă  ce point qu’un Ă©dit autorisa le SĂ©nat Ă  fixer le prix des denrĂ©es de premiĂšre nĂ©cessitĂ©. Il Ă©tait Ă©vident, en effet, que si la valeur nominale de la livre diminuait subitement d’un tiers, le marchand devait, pour ne pas perdre, augmenter d’un tiers le prix de la veille. En 1590, on avait dĂ©jĂ  dĂ©crĂ©tĂ© contre les faux monnayeurs et les rogneurs d’or, les peines de la confiscation et de la mort. Le trafic des monnaies se faisait surtout en Tarentaise, on primait , en PiĂ©mont, l’échange des Ă©cus ou des livres de Savoie contre des parpioles de bas aloi ou des piĂšces fausses ; il y avait Ă  Castiglione en Lombardie un atelier de faux-monnayeurs qui profitaient de la multiplicitĂ© des types monĂ©taires, des variations du change et du peu de fixitĂ© du poids pour inonder de leurs produits les vallĂ©es des Alpes. Un arrĂȘt du 8 juin 1590 appliqua les rigueurs lĂ©gales Ă  plusieurs Tarins qui estoient allĂ©s au lieu de Castillon porter quelque peu de bonne et grosse monnoye et avoient rapportĂ© de la menĂŒe pour le double et des parpioles et quarts semblables aux cinq de Savoye dixit Le trouble jetĂ© dans les transactions par ces fraudes se compliquait d’une mesure imprudente. On dĂ©crĂ©ta le cours forcĂ© des monnaies de bas aloi et des piĂšces rognĂ©es ; il fallut bientĂŽt renoncer Ă  cet expĂ©dient, qui doublait le bĂ©nĂ©fice des faux-monnayeurs. 9 Juin 1472 – Le comte de Montmayeur, aprĂšs avoir Ă©tĂ© condamnĂ© comme assassin, et aprĂšs avoir interjetĂ© appel contre le jugement qui le frappe, prĂȘte hommage de fidĂ©litĂ© Ă  la rĂ©gente. L’appel interjetĂ© par ce comte, dit M. Burnier, a si bien empĂȘchĂ© l’effet de la sentence rendue contre lui en 1465 que, le 9 juin 1472, il prĂȘte hommage de fidĂ©litĂ© Ă  la rĂ©gente, et le 1er septembre de l’annĂ©e suivante il signe comme membre du Conseil ducal les franchises de ChambĂ©ry. 10 Juin 1288 – Girard de Compeys est instituĂ© chĂątelain de l’Ile GenĂšve. Le chĂątelain ayant exercĂ© cette annĂ©e-lĂ  le vidomnat pour le comte de Savoie, on trouve dans ses comptes les premiĂšres sources de recettes de cet office ; ce sont entre autres 1e La moitiĂ© de la pĂȘche du RhĂŽne affermĂ©e pour soixante livres et douze truites. 2e Le pĂ©age du pont du RhĂŽne, acensĂ© pour six livres. 3e Le ban du vin pendant trois jours par annĂ©e. 4e Le produit des clames ou plaintes, chacune d’elles rapportant trois sous au vidomne. 5e le droit de secondes noces, chaque veuve qui se remarie payant soixante sous entre l’évĂȘque et le vidomne, etc
 RĂ©geste genevois 11 Juin 1267 – Philippe Ier, treiziĂšme comte de Savoie, Ă©pouse Alice de Bourgogne. L’ancien Almanach de Savoie, créé par Bellemin et continuĂ© par l’avocat Raymond jusqu’en 1848, contient, outre les renseignements consignĂ©s, ainsi que des articles divers qui ne manquent point d’intĂ©rĂȘt. Le volume de 1847 renferme une notice historique sur les princes de la maison de Savoie qui sont nĂ©s dans le DuchĂ©. Les princes qui ont eu la malheureuse idĂ©e de naĂźtre ailleurs que dans le domaine de leurs pĂšres sont exclus de cette notice. C’est sans doute pour leur apprendre Ă  ĂȘtre patriotes d’un bout Ă  l’autre de leur existence. Philippe Ier Ă©tait nĂ© Ă  Aiguebelle en 1207 ; il a donc le droit Ă  sa place dans ce document. Il y est, en effet, et nous citons les lignes suivantes qui le concernent. DestinĂ© dĂšs son bas Ăąge Ă  l’état ecclĂ©siastique, il fut successivement et sans ĂȘtre jamais promu aux ordres sacrĂ©s, gouverneur du patrimoine de Saint-Pierre, gonfalonier de l’église romaine, Ă©vĂȘque de Valence, puis archevĂȘque de Lyon. AussitĂŽt qu’il connut les dispositions testamentaires de son frĂšre Pierre, qui l’avait Ă©tabli son hĂ©ritier, il quitta l’habit ecclĂ©siastique pour ceindre la couronne; et quelque valĂ©tudinaire et ĂągĂ© de plus de 60 ans, il se marie avec Alice de Bourgogne. Philippe aima passionnĂ©ment les armes, tant que son Ă©tat sembla lui en dĂ©fendre l’usage. Il avait essayĂ© en 1239 de se faire Ă©lire Ă©vĂȘque de Lauzanne. En 1263, il a endossĂ© la cuirasse pour se battre contre les murs de Turin. Devenu souverain, il oublia son humeur guerriĂšre, il devint doux et pacifique, et ne chercha plus qu’à se maintenir en paix avec ses voisins. 12 Juin 1852 – Mort Ă  Saint-PĂ©tersbourg de Xavier de Maistre. Xavier de Maistre, l’auteur du Voyage autour de ma chambre, frĂšre cadet de Joseph de Maistre, naquit Ă  ChambĂ©ry en octobre 1763 ; il suivit la carriĂšre militaire et servit comme officier dans un rĂ©giment d’infanterie de la marine sarde. Lorsque la Savoie fut envahie par les rĂ©volutionnaires français en 1792, il sortit de son rĂ©giment et prit du service en Russie, et parvint au grade de gĂ©nĂ©ral. Il ne quitta plus sa patrie d’adoption et mourut Ă  Saint-PĂ©tersbourg le 12 juin 1852, Ă  l’ñge de 89 ans. Extrait des Gloires de la Savoie » 13 Juin 1420 – Testament de jean DurhĂŽne. Jean DurhĂŽne est, avec noble AmĂ©dĂ©e de Benin, le fondateur des hospices de ChambĂ©ry, AmĂ©dĂ©e de Benin avait, quarante-cinq ans auparavant, instituĂ© pour son hĂ©ritier l’HĂŽpital neuf de ChambĂ©ry, appelĂ© la Maison de Dieu, dĂ©signĂ© ensuite sous le nom d’hĂŽpital de Saint-François, par lui fondĂ© et construit. DurhĂŽne instituĂ© pour son hĂ©ritier l’HĂŽpital de MachĂ©, par lui Ă©tablit et fondĂ©, et veut qu’on observe les mĂȘmes statuts qu’à l’HĂŽpital fondĂ© par AmĂ©dĂ©e de Benin. Le nom de DurhĂŽne, ce bienfaiteur de ChambĂ©ry au XVe siĂšcle, n’est plus aujourd’hui connu que du petit nombre. Je suppose qu’on l’eĂ»t honorĂ© dans le temps de le choisir pour parrain d’une des rues de ChambĂ©ry ; on se dirait aujourd’hui Qu’est-ce que le RhĂŽne peut avoir Ă  faire ici ?? Et l’on enlĂšverait Ă  la rue ce nom de DurhĂŽne qu’on prendrait pour celui d’un fleuve et non celui d’un bienfaiteur de l’humanitĂ©. Heureusement que ChambĂ©ry n’avait pas poussĂ© la reconnaissance qu’il doit Ă  DurhĂŽne jusqu’à inscrire son nom Ă  l’entrĂ©e d’une de ses voies de communication. Par son manque de gratitude d’il y a quatre siĂšcles notre ville a Ă©vitĂ© de commettre le crime d’ingratitude au XIXe 14 Juin 1642 – Compromis de Turin. Richelieu abusait de sa situation d’arbitre de l’Europe pour traiter la Savoie en province française et disposer de ses troupes comme si elles eussent lui appartenu. Les princes n’étaient guĂšre plus satisfaits des espagnols que de Richelieu. Le comte de Siruella exerçait en PiĂ©mont tous les actes au nom de Philippe IV, percevait l’impĂŽt, levait la milice, et ne manquait pas une occasion de froisser les gentilshommes piĂ©montais. Les parties intĂ©ressĂ©es comprirent enfin que leur dĂ©sunion perdait le DuchĂ© et que l’indĂ©pendance de celui-ci allait disparaĂźtre si l’on permettait quelques mois encore cette prise de possession tacite des espagnols en PiĂ©mont et des français en Savoie. Urbain VII prit une part active Ă  ces rapprochements ; il redoutait l’extension des espagnols dans les provinces de la pĂ©ninsule autant que l’ingĂ©rence des français dans les affaires qu’il prĂ©tendait diriger seul. L’existence, au milieu des Alpes, d’un Etat catholique indĂ©pendant Ă©tait indispensable Ă  ses desseins ; aussi ses agents secrets, les trois capucins diplomates qui se montrĂšrent, de 1630 Ă  1644, si discrĂštement habiles, durent-ils agir de concert pour obtenir l’assentiment des trois cours intĂ©ressĂ©es. L’accord se fit aux dĂ©pens du cabinet de Madrid. Les nĂ©gociations nouĂ©es par Mazarin, devenu cardinal, aboutissent au compromis de Turin 14 juin 1642 qui partage le PiĂ©mont entre les oncles du jeune duc. Les trois capucins diplomatiques sont le P. Joseph, qu’on appelait l’Eminence grise, le P. Jean de MontcaliĂšre et le P. Chinoga, qui s’étaient distribuĂ© les diffĂ©rentes provinces sur lesquels devait s’exercer leur influence. Le premier agissait en France, le second en Savoie et le troisiĂšme Ă  la cour de Vienne. Ce qui nous surprend, c’est que le compromis de Turin de 1642 n’ait pas Ă©tĂ© appelĂ© par les historiens Le traitĂ© des trois Capucins. 15 Juin 1847 – Billet royal rĂ©duisant Ă  une seule annĂ©e les Ă©tudes de droit Ă  l’universitĂ© de ChambĂ©ry. Ce mĂȘme billet royal fait une obligation aux Ă©tudiants de terminer leurs cours Ă  l’universitĂ© de Turin. Ces mesures, qui ont provoquĂ© de nombreuses plaintes de la Savoie, malheureusement sans rĂ©sultats, et qui sera une des premiĂšres causes du mĂ©contentement qui s’est traduit plus tard par le vote de 1860. 16 Juin 1816 – AprĂšs 23 ans d’occupation française L’avocat Didier, auteur d’un complot contre la restauration de la monarchie en France, est arrĂȘtĂ© Ă  Saint-Jean d’Arves et livrĂ© . Les souffrances physiques des populations subies durant ces 23 ans, les laissĂšrent indiffĂ©rentes aux Ă©motions politiques qui agitaient le DauphinĂ©. Le complot de Didier venait d’ĂȘtre dĂ©couvert; ce conspirateur dont la tĂȘte Ă©tait mise Ă  prix, poursuivi par des carabiniers sardes dans les montagnes encore couvertes de neige de la Maurienne, fut livrĂ© Ă  Saint-Jean d’Arves 16 mai, traĂźnĂ© Ă  Turin, ramenĂ© Ă  ChambĂ©ry et remis aux français qui le fusilleront Ă  Grenoble. Pour la premiĂšre fois, une trahison avait souillĂ© notre noble terre de Savoie. Comme quoi les occupations françaises ont toujours laissĂ© chez nous de trĂšs mauvaises et nĂ©fastes consĂ©quences. Et ce au bout de 23 ans, alors qu’en est-il aujourd’hui aprĂšs 156 ans ?????? 17 Juin 1430 – Publication des Statuts Sabaudia. Cette publication a Ă©tĂ© faite dans la grande salle du ChĂąteau de ChambĂ©ry. AmĂ©dĂ©e VIII avait considĂ©rablement agrandi son patrimoine. Il lui Ă©tait rĂ©servĂ© d’introduire dans les Etats qu’il venait de rĂ©unir Ă  la couronne ducale un mode d’y rendre justice et d’y percevoir les droits conforme Ă  celui qui Ă©tait en pratique dans ses provinces. Pour cela, il rĂ©unit en un seul code non-seulement les lois de ses ancĂȘtres, mais encore celles observĂ©es dans le Genevois et le Faucigny, et y ajouta toutes les dispositions qu’exigeait la fusion de ces diffĂ©rents peuples. Il chargea du soin de dresser ce code les hommes les plus distinguĂ©s de son temps, entre autres Jean de Beaufort et Nicolas Festi de Sallanches. 18 Juin 1576 – Le roi concĂšde Ă  des entrepreneurs allemands d’origine l’exploitation des salines de MoĂ»tiers. Les thĂ©ories Ă©conomique de l’Europe se rĂ©duisait alors Ă  deux principes retenir le numĂ©raire, proscrire l’entrĂ©e des marchandises Ă©trangĂšres, ou du moins la ralentir par de fortes taxes, comme s’il eĂ»t Ă©tĂ© possible d’acheter des marchandises qu’on ne produisait plus soi-mĂȘme et de garder l’argent qui servait Ă  les payer ». Les ducs de Savoie y ajoutĂšrent la prohibition des exportations et l’assujettissement Ă  la consommation du sel, empruntĂ©s Ă  d’autres pays. L’impĂŽt du sel Ă©tait extrĂȘmement lourd en raison de la raretĂ© des Ă©pices et de l’emploi nĂ©cessaire de ce condiment pour l’alimentation publique et l’élĂšve des bestiaux. Le trĂ©sor en retirait un bĂ©nĂ©fice considĂ©rable. L’édit du 14 janvier 1720 alla jusqu’à dĂ©terminer la quantitĂ© de sel dont chaque particulier Ă©tait tenu de faire achat. 19 Juin 1767 – Naissance de Joseph-François Michaud, l’auteur de l’Histoire des Croisades, Ă  Albens. Joseph-François Michaud naquit Ă  Albens le 19 juin 767, de Louis-Marie Michaud et de Marie-Anne Montagnat. L’origine savoisienne de Michaud a Ă©tĂ© longtemps contestĂ©e, pourtant il ne peut y avoir de doute. L’acte de naissance de Michaud a Ă©tĂ© retrouvĂ©, et des lettres signĂ©es de lui sont conservĂ©es dans la collection d’autographes de la SociĂ©tĂ© Florimontagne d’Annecy. 20 Juin 1837 – Promulgation du Code Charles-Albert. Le 20 juin 1837, Charles-Albert, cĂ©dant Ă  des instances patriotiques promulgue le code civil, qui sera exĂ©cutĂ© le 1er janvier 1838. Jusqu’à la derniĂšre heure, le roi avait hĂ©sitĂ©. Barbaroux, perdant pied devant les efforts du parti rĂ©trograde, Ă©crivit aussitĂŽt Ă  M. Avet, alors en Savoie, de revenir immĂ©diatement Ă  Turin ; » il faut que les hommes aiment les lois auxquelles ils obĂ©issent ; il faut qu’ils y aient foi. S’il en est autrement, ils sont moins attachĂ©s Ă  leur pays, et le respect de la patrie se perd » Le Code Albertin est rĂ©digĂ© avec une entente parfaite de la situation, mĂ©nageant la transition entres les Royales Constitutions et l’esprit moderne. Il conservait les principes du droit romain pour ce qui touchait Ă  la puissance paternelle et aux successions, il adoptait presque littĂ©ralement les articles du code relatif au droit de propriĂ©tĂ© et aux contrats civils, les hypothĂšques occultes sont supprimĂ©es. 21 Juin 1802 – Sous occupation française Introduction des mĂ©rinos en Savoie. Les troupeaux venus d’Espagne avaient traversĂ© les rigueurs de la Terreur, Ă  l’abri du parc de Rambouillet. Mais ce n’était pas sans peine qu’on Ă©tait parvenu Ă  acclimater ces animaux. Grillet, qui publiait en 1806 un ouvrage qui devait ĂȘtre imitĂ© plus tard par Bouillet, Dezaubry etc, contient Ă  l’égard de l’introduction des mĂ©rinos en Savoie en 1802 quelques lignes que nous croyons devoir reproduire Le DĂ©partement du Mont-Blanc doit au zĂšle et Ă  la constance de M. Grand, conseiller de prĂ©fecture et membre de la SociĂ©tĂ© d’agriculture de ChambĂ©ry, l’introduction des mĂ©rinos dans la bergerie de Choisel. Ses expĂ©riences prouvent, avec la derniĂšre Ă©vidence, que ces brebis espagnoles rĂ©ussissent et prospĂšrent dans notre climat MM. de Saint-Sulpice, Bonne-Savardin etc etc ont suivi son exemple, et l’on peut espĂ©rer, avec fondement, que les produits de la race, supĂ©rieure Ă  la race abĂątardie et grossiĂšre du pays, encourageront tous les amateurs de la prospĂ©ritĂ© publique Ă  multiplier la premiĂšre et Ă  utiliser la seconde par les croisements. Voici donc un texte trĂšs français, pour expliquer dĂšs cette Ă©poque aux habitants de Savoie que tout chez eux n’étaient qu’abĂątardisse et grossiĂšretĂ©. Pourtant les montagnards disaient Ă  l’époque que leurs bĂątards de moutons craignaient beaucoup moins le loup et qu’ils Ă©taient mieux constituĂ©s pour les pentes de nos montagnes et qu’ils entretenaient avec les chĂšvres et les Ăąnes, bien mieux nos pĂąturages. Comme quoi la propagande existait dĂ©jĂ  Ă  cette Ă©poque, aujourd’hui c’est pire car ils ont vendu presque tous nos Alpages aux Ă©trangers aprĂšs nous avoir expropriĂ©s. 22 Juin 1476 – Bataille de Morat, ou fut dĂ©fait Charles le TĂ©mĂ©raire. AprĂšs les dĂ©sastres de Granson et de Morat, ou le duc de Bourgogne est battu par les Suisses et la Savoie, Yolande se rapproche de Louis XI et entame des nĂ©gociations avec lui. Charles le TĂ©mĂ©raire ayant appris ces menĂ©es, le fait arrĂȘtĂ© avec ses enfants. Philibert 1er alors ĂągĂ© de 4 ans, parvient Ă  ĂȘtre sauvĂ©. Louis XI fait rassembler les Etats de Savoie, qui placent ce pays sous sa protection. Le Piemont est donnĂ© au comte de Bresse, et la Savoie est mise sous protection de l’évĂȘque de GenĂšve. Il nomme GrolĂ©e de Luys gouverneur de Philibert Ier. Plus tard Yolande est remise en libertĂ© et reprend les rĂȘnes du pouvoir. Autre version d’aprĂšs Paradin texto Les Suisses, qui lors n’étaient que lourdaux et bucoliques prirent les riches meubles et joyaux du duc et en firent assez mal leur profit, car ils ne vendirent les grands plats d’argent que deux sols la piĂšce, estimant que ce fut Ă©tain, et son gros diamant ou pendait une grosse perle fut levĂ©, jetĂ©, repris et offert Ă  un prĂȘtre pour un florin, lequel prĂȘtre l’envoya aux seigneurs des Suisses, qui lui baillĂšrent trois petits Ă©cus. Français d’époque Ă©crit et parlĂ© en Savoie. 23 Juin 1424 – Fondation du collĂšge d’Avignon pour seize boursiers de la Savoie par le cardinal Jean Fraczon, dit de brogny, etc . Jean Fraczon, nĂ© au Petit-Brogny, dans la commune d’Annecy-le-Vieux, Ă©tant devenu cardinal, fonda le 23 juin 1424, dans son palais d’Avignon, un collĂšge sous le nom de Saint-Nicolas d’Annecy. Il ordonna qu’on y entretient 24 Ă©tudiants, dont 8 seraient originaires du diocĂšse de GenĂšve et choisis de prĂ©fĂ©rence dans la chĂątellerie d’Annecy ; 8 dans les autres diocĂšses de Savoie, et les 8 autres dans les provinces ecclĂ©siastiques d’Arles et de Vienne. Il lĂ©gua sa bibliothĂšque composĂ©e de plus de 700 volumes, pour l’usage de ce collĂšge qu’il mit sous la protection des ducs et des conseils de Savoie. Tout cela existĂąt beaucoup plus tard au pays d’à-cĂŽtĂ©. 24 Juin 1728 – Edit de Victor-AmĂ©dĂ©e ordonnant que tous les biens qui Ă©taient taillables en 1620 demeurassent perpĂ©tuellement obligĂ©s Ă  la taille. Le privilĂšge d’exemption en faveur du clergĂ© et de la noblesse ne fut maintenu Ă  l’époque de la confection du cadastre que pour les biens ecclĂ©siastiques d’ancienne origine ceux dont le clergĂ© jouissait avant 1620 et pour les biens vĂ©ritablement fĂ©odaux, en quelques mains qu’ils eussent passĂ©es. A ce sujet, il convient d’observer que dĂšs l’annĂ©e 1567, le duc Emmanuel Philibert, voulant mettre un terme Ă  l’agrandissement de la mainmorte, avait ordonnĂ© que les Ă©tablissements de ce genre fussent tenus de dĂ©clarer tous les biens qu’ils possĂ©daient, ainsi que les lettres d’amortissement qu’ils avaient dĂ» obtenir, pour avoir la permission de les possĂ©der ; faute de quoi ils devaient les remettre dans le commerce, Ă  moins qu’ils ne fussent autorisĂ©s Ă  les conserver par des lettres de tolĂ©rance ou d’amortissement, selon qu’il y aurait lieu. Ces dispositions avaient Ă©tĂ© renouvelĂ©es en 1721, 1720 et 1764 ; mais malgrĂ© leur sagesse et leur utilitĂ©, elles Ă©taient tombĂ©es en dĂ©suĂ©tude ; et les fonds les plus prĂ©cieux, surtout aux environs des villes, Ă©taient possĂ©dĂ©s, en dernier lieu, par les ecclĂ©siastiques sĂ©culiers ou rĂ©guliers. Le roi Victor-AmĂ©dĂ©e, pour soulager le peuple en restreignant des privilĂšges devenus abusifs, ordonne donc ; par Ă©dit du 24 juin 1728, que tous les biens qui Ă©taient taillables en 1620 y demeurassent perpĂ©tuellement obligĂ©s et fussent assujettis Ă  toutes les charges imposĂ©es ou Ă  imposer, sans avoir aucun Ă©gard Ă  la qualitĂ© des possesseurs. De cette maniĂšre, la majeure partie des biens-fonds que le clergĂ© de Savoie, possĂ©dait au moment de la rĂ©volution française, Ă©tait dĂ©jĂ  sujette Ă  la taille, ainsi que des biens ruraux ordinaires. 25 Juin 1600 – Sous occupation française Le Conseil d’Etat de Savoie vĂ©rifie et accepte le traitĂ© conclu entre ses dĂ©lĂ©guĂ©s et le gĂ©nĂ©ral Catinat, en vertu duquel la ville de ChambĂ©ry consentait une contribution de guerre pour se mettre Ă  l’abri de tout acte d’hostilitĂ©. Tandis qu’un corps d’armĂ©e français, commandĂ© par Catinat, pĂ©nĂštre en PiĂ©mont et y rĂ©pandait la terreur, la France donnait l’ordre au marquis de Saint-Ruth d’occuper la Savoie. En face du danger d’une invasion prochaine, le SĂ©nat crut devoir renouveler Ă  son duc les tĂ©moignages de son dĂ©vouement. Tous ses membres se dĂ©clarĂšrent prĂȘts Ă  employer leurs biens et leur vie au service de Son Altesse. Cependant Saint-Ruth avait dĂ©jĂ  investi MontmĂ©lian et s’était emparĂ© des principales entrĂ©es de la Savoie. Avant de se prĂ©senter devant ChambĂ©ry, Saint-Ruth fit proposer Ă  la ville de se dĂ©cider Ă  lui payer une contribution de guerre pas mal non !!. Pour Ă©viter les massacres, il fut dĂ©cidĂ© que la ville de ChambĂ©ry, son baillage, et la province de Savoie propre payeraient 200 milles livres de trois mois en trois mois. Pour garantir le paiement, Saint-Ruth dĂ©cida de confisquer l’argenterie des Ă©glises. DĂ©cidĂ©ment rien n’a changĂ© !! 26 Juin 1794 – Sous occupation française exĂ©cution Ă  Grenoble du prĂȘtre Revenat. M. Revenat François-Marie, nĂ© Ă  Seyssel diocĂšse de GenĂšve en 1752, fut promu au sacerdoce en 1782. En 1793, il n’émigra point et continua d’exercer le saint ministĂšre en secret comme missionnaire. Pendant le carĂȘme de 1793, surveillĂ©, il fit le sacrifice de sa vie et dit quoi qu’il puisse m’arriver, je n’abandonnerai point les fidĂšles qui ont besoin de mon ministĂšre ». Il parcouru courageusement plusieurs communes des diocĂšses dĂ©guisĂ© en marchand forain; et le 18 janvier 1794, il fut livrĂ© aux gendarmes, pour une modique somme d’argent, par la servante d’une maison ou il venait d’administrer un malade. Le 20 janvier 1794, il fut enchaĂźnĂ© et conduit Ă  Grenoble ; il s’y trouva confondu dans les prisons avec un grand nombre de scĂ©lĂ©rats sans Ă©ducation et sans principes religieux. Chaque jour on l’accablait des plus grossiĂšres injures. Il sut cependant profiter de sa longue dĂ©tention pour Ă©crire Ă  plusieurs personnes et spĂ©cialement Ă  une de ses sƓurs, des lettres trĂšs Ă©difiantes. Au mois de juin, il subit plusieurs interrogatoires dans lesquels les juges le traitaient d’une maniĂšre infĂąme » S’il n’y avait point de bourreau, disait un jour l’un d’ entre eux, je serais moi-mĂȘme avec plaisir le bourreau de ce b
lĂ  – J’aurai plaisir, ajoutait le greffier, de voir guillotiner ce coquin, ce scĂ©lĂ©rat, des fenĂȘtres de ma chambre qui est trĂšs bien situĂ©e pour cela ». Cette scĂšne dĂ©goĂ»tante montre jusqu’ Ă  quel point cette espĂšce de magistrature française Ă©tait avilie. 27 Juin 1794 – Toujours sous occupation française Arrestation de ThĂ©rĂšse Simon et de Marcie Perret. La premiĂšre Ă©tait de Bellecombe en Tarentaise, la seconde d’Aigueblanche. Elles Ă©taient prĂ©venues d’avoir chantĂ© une carmagnole contre-rĂ©volutionnaire, dont le refrain Ă©tait Viv’le son Du PiĂ©mont ! Vive notre royautĂ© Et nos braves chapeaux bordĂ©s 28 Juin – Toujours sous occupation française. Lecture des lois au temple dĂ©diĂ© Ă  l’Etre SuprĂȘme Ă  ChambĂ©ry. Le Conseil gĂ©nĂ©ral de la commune de ChambĂ©ry constater le changement d’appellation se rendit en corps au temple dĂ©diĂ© Ă  l’Etre SuprĂȘme, pour y entendre la lecture des lois françaises. C’est la premiĂšre fois qu’on trouve le nom de l’Etre SuprĂȘme dans les procĂšs-verbaux dressĂ©s du temps d’Albitte, ce salopard de français qui a fait brĂ»ler nos Ă©glises pour y prendre les richesses qui y Ă©taient entretenues, et qui a massacrĂ© tant de nos aĂŻeux. 29 Juin 1775 – Testament de François Vespres, en faveur des Hospices de ChambĂ©ry. Les Hospices de ChambĂ©ry ont de tout temps augmentĂ© leurs ressources, d’une part, et d’autre part, conjurĂ© les pernicieux effets de l’oisivetĂ© en soumettant leurs pensionnaires Ă  un travail peu fatigant mais au moins rĂ©munĂ©rateur. Au XVIIIe siĂšcle, l’hĂŽpital gĂ©nĂ©ral faisait travailler ses malades, pour ceux qui le pouvaient, sur la soie et sur la laine, et le produit de ce travail Ă©tait destinĂ© Ă  augmenter le nombre ou le bien-ĂȘtre des pensionnaires. Il y avait des ateliers de filature et de moulinage. La Savoie industrielle de M. Barbier contient Ă  l’égard de ces Ă©tablissements les documents les plus prĂ©cis et les plus intĂ©ressants. Mais la mise Ă  ferme des ressources hospitaliĂšres ou municipales ne date pas d’hier, et les ateliers de filature et de moulinage furent affermĂ©s Ă  des entrepreneurs qui y voyaient leur bĂ©nĂ©fice avant tout. Vespres fut un de ces entrepreneurs. Il Ă©tait ascensateur des moulins de l’hĂŽpital gĂ©nĂ©ral en 1689, et son fils le devint Ă  son tour en 1721. C’est Ă  un de ses descendants que l’hĂŽpital gĂ©nĂ©ral doit une rente perpĂ©tuelle de 1500 livres lĂ©guĂ©e aux pauvres dudit hĂŽpital par le testament prĂ©citĂ©. 30 Juin 1470 – ReprĂ©sentation donnĂ©e Ă  ChambĂ©ry par cinquante gentilshommes et bourgeois de MontmĂ©lian. La duchesse Yolande aimait Ă  se dĂ©lasser au milieu des fĂȘtes. On trouve dans les comptes des archives de frĂ©quentes mentions relatives Ă  des momeries, morisques, comĂ©dies ou mascarades ; la duchesse y prenait elle-mĂȘme une part active avec ses filles, ses dames et ses Ă©cuyers ; d’autres fois, elle assistait aux spectacles que lui offraient la noblesse ou les villes. Le 30 juin 1470, 50 gentilshommes et bourgeois de MontmĂ©lian vinrent jouer Ă  ChambĂ©ry la MoralitĂ© de sainte Suzanne ; ils furent dĂ©frayĂ©s de tout par les soins de l’écuyer Lancelot. [collapse] Juillet 1er Juillet 1598 – Ordre au capitaine de justice de prendre sans procĂ©dure ni appel les voleurs et vagabonds Ă©trangers qui dĂ©solaient les provinces. Les guerres qui avaient rempli le rĂšgne de Charles III roi d’Espagne n’étaient pas terminĂ©es que les maraudeurs et les bandits qui suivent les armĂ©es s’étaient abattus comme une nuĂ©e de vautours sur les provinces qu’ils affligeaient par leurs vols et leurs rapines. Le duc de Savoie prit aussitĂŽt les mesures les plus Ă©nergiques pour remĂ©dier Ă  cet Ă©tat de choses, et Ă©dicta les peines les plus sĂ©vĂšres contre ces dĂ©linquants. Le 1er juillet 1598, Claude Rey, capitaine de justice, reçoit mandat de parcourir les provinces de Savoie avec ses archers et de pendre, sans procĂ©dure ni appel, les voleurs, vagabonds, fainĂ©ants, guetteurs de chemins et autres gens sans aveu. 2 Juillet 1794 – Sous occupation française Les habitants de Lanslebourg et de Lanslevillard arrivent Ă  s’évader du fort de Barraux ou ils avaient Ă©tĂ© dĂ©portĂ©s. Au mois d’avril 1794, les français avaient 3000 hommes de troupes Ă  Lanslebourg, les troupes du roi de Savoie occupaient le Mont-Cenis. Comme les habitants de Lanslebourg sont propriĂ©taires de tout le plateau du Mont-Cenis, ils y allaient souvent pour y conduire et soigner leur bĂ©tail ; ce qui occasionnait des rapports entre eux et les troupes du roi. Le commandant gĂ©nĂ©ral de l’armĂ©e française les accusa alors d’ĂȘtre les ennemis de la RĂ©volution, de servir d’espions aux troupes du roi, de les avertir de tous les mouvements des troupes françaises et de leur fournir des provisions ce qui n’était pas faux. Il en fit un rapport au reprĂ©sentant Gaston un français pourri, qui se trouvait alors Ă  Modane. C’est alors le 19 avril 1794 que Gaston prit contre eux une dĂ©termination atroce. Il arrĂȘta que les habitants des villages de Lanslebourg et Lanslevillard seraient transfĂ©rĂ©s, hommes, femmes et enfants, sous bonne conduite, au fort de Barraux. Le 2 juillet 1794, le prĂ©fet Albitte les autorise Ă  sortir du fort de Barraux et de se rendre dans leurs foyers. Il ne les reverra plus. Durant leur enfermement de soixante-quatorze jours les troupes française dĂ©truisirent leurs bestiaux pour nourrir leurs troupes. 3 Juillet 1572 – Les jĂ©suites obtiennent le prieurĂ© de MĂ©gĂšve. Ce fut lĂ  le commencement de la puissance temporelle des jĂ©suites dans les Etats de Savoie. Le collĂšge de ChambĂ©ry s’était ouvert en 1565, sous la direction de la Compagnie de JĂ©sus. Le pĂšre de Coudrey, savoisien, en fut le premier recteur. Les classes Ă©taient Ă©tablies dans une partie du couvent des Cordeliers ou les jĂ©suites restĂšrent jusqu’en 1571, Ă©poque oĂč un local plus convenable leur fut assignĂ© dans la maison Pobel. La communautĂ© Ă©tait alors composĂ©e de quatorze ou quinze religieux. Elle n’avait, pour vivre que 800 livres par an. L’acquisition du prieurĂ© de MĂ©gĂšve donna bientĂŽt aux jĂ©suites une certaine aisance qui ne fit que s’accroĂźtre par les acquisitions successives des prieurĂ©s de Saint-Philippe, dans la vallĂ©e de Miolans en 1585 et du Bourget en 1587. 4 Juillet 1695 – Sous occupation française Louis XIV 1690-1696 Mort de Mgr d’Arenthon d’Alex, Ă©vĂȘque d’Annecy. Ce prĂ©lat est un des plus cĂ©lĂšbres de ceux qui ont occupĂ© le siĂšge de Saint-François de Sales. Parmi ses titres Ă  la cĂ©lĂ©britĂ© ils convient de citer ses relations mystiques avec la fameuse Mme Guyon. L’évĂȘque d’Annecy avait rencontrĂ© Mme Guyon, il crut Ă  la mission qu’elle s’attribuait, et la prit sous sa protection. Il l’amena dans son diocĂšse, Ă  Gex, qui en faisait partie Ă  cette Ă©poque, et lui donna pour directeur spirituel le PĂšre Lacombe, prieur des Barnabrites de Thonon. La pĂ©nitente subjugua l’esprit de son directeur, et l’un accompagnant l’autre, ils entreprirent cette campagne de prĂ©dilection apostolique dont le terme fut la rĂ©clusion pour Mme Guyon et la maison des fous pour le PĂšre Lacombe. Il y aurait un intĂ©ressant rapprochement Ă  faire entre Mgr d’Arenthon d’Alex et Mgr Vibert de Saint-Jean de Maurienne, les prĂ©coniseurs, le premier de Mme Guyon et le second de la Cantiamile, qui produisit un grand trouble dans le diocĂšse de Saint-Jean de Maurienne en mĂȘme temps que dans le cerveau de l’évĂȘque. 5 Juillet 1835 – Fondation de la caisse d’épargne de ChambĂ©ry. Nous inscrivons ce fait pour Ă©tablir que le SĂ©nat n’a pas attendu les Ă©vĂ©nements de 1848 pour penser au peuple, et que les institutions prĂ©conisĂ©es avec raison par le progrĂšs ont Ă©tĂ© mises en activitĂ© par nos Ă©lites avant d’ĂȘtre rĂ©clamĂ©es par les habitants. 6 Juillet 1738 – Bail passĂ© par M. Noirey, propriĂ©taire de la maison et du domaine des Charmettes, Ă  Mme la baronne de Warens. Cet acte se trouve aux minutes de Me Rivoire notaire ; il fut enregistrĂ© le 8 du mĂȘme mois. Les tĂ©moins qui ont signĂ© avec le notaire et les parties contractantes sont le sieur Philibert Falquet, secrĂ©taire de l’intendance gĂ©nĂ©rale de Savoie, bourgeois de ChambĂ©ry, et le sieur Jean-Jacques Rousseau, habitant en la mĂȘme ville. 7 Juillet 1688 – Les jĂ©suites de ChambĂ©ry cĂšdent le chĂąteau de Bardeau Ă  AndrĂ© Sollier de la Tour de Cordon. L’origine de la famille Sollier de la Tour de Cordon se perd dans les tĂ©nĂšbres du XIe siĂšcle. On pense que son berceau est Ă  la Tour-du-Pin. C’est en la personne de Victor-AmĂ©dĂ©e Sollier, comte de la Tour, marquis de Cordon que finit le rĂšgne des seigneurs de Bordeau, sous la pĂ©riode dĂ©vastatrice d’occupation de la Savoie par Louis XIV de 1690 Ă  1696. 8 Juillet 1760 – Lettre de cachet de Charles-Emmanuel autorisant la ville de ChambĂ©ry Ă  dĂ©molir l’église de Saint-LĂ©ger et d’en transporter la paroisse Ă  Saint-François. L’irrĂ©gularitĂ© du plan de ChambĂ©ry et le manque de places publiques avaient dĂ©jĂ  dĂ©terminĂ© la ville Ă  demander cette autorisation en 1550. Ce projet ne put ĂȘtre exĂ©cutĂ©e qu’en suite de la lettre de cachet de Charles-Emmanuel en date du 8 juillet 1760, et la place actuelle Saint-LĂ©ger ne fut nivelĂ©e et terminĂ©e qu’en 1765. 9 Juillet 1683 – Ordonnance concernant des Chevaliers-Tireurs de ChambĂ©ry qui n’étaient pas bourgeois de cette citĂ©. Le droit de bourgeoisie n’était accordĂ©, alors, qu’aprĂšs l’accomplissement de certaines conditions et l’acquittement de quelques redevances ; en revanche, de nombreux avantages y Ă©taient attachĂ©s, et syndics, nobles et bourgeois Ă©taient toujours unis pour les dĂ©fendre envers et contre tous. Un certain nombre d’étrangers avaient Ă©tĂ© reçus dans les compagnies des Tireurs, et l’adresse ou le hasard leur ayant fait gagner le prix de la ville, la ville les dĂ©bouta de la demande du prix pour n’ estre bourgeois ny enfants de ville », leur laissant inhibition d’ y tirer, Ă  peine de l’ amende. Des ordonnances furent rendues Ă  ce sujet contre Granchamp, Dubourg, de la Porte et de Montan en 1655, et renouvelĂ©es en 1683 contre maĂźtres Ginet, Chiron et Pavy. 10 Juillet 1838 – Constitution de la SociĂ©tĂ© du tramway entre ChambĂ©ry et le lac du Bourget. Une sociĂ©tĂ© s’est constituĂ©e le 1O juillet 1838, pour Ă©tablir un tramway entre ChambĂ©ry et le lac du Bourget. HĂ©las l’idĂ©e qui prĂ©sidait Ă  cette entreprise eut le tort de ne pas venir en son temps, elle avait Ă©tĂ© conçue trop tĂŽt. La sociĂ©tĂ© abandonna le but en vue duquel elle avait Ă©tĂ© constituĂ©e, le tramway fut supprimĂ©, et la SociĂ©tĂ© est devenu la Compagnie du canal 11 Juillet 1815 – Mart du mĂ©decin Daquin, de ChambĂ©ry. Joseph Daquin, nĂ© Ă  ChambĂ©ry le 14 janvier 1732, aprĂšs avoir pris son doctorat, exerça la mĂ©decine jusqu’ Ă  sa mort le 11 juillet 1815. Daquin fit partie de ce petit nombre d’hommes auxquels leur intelligence d’élite acquit une grande rĂ©putation sans qu’ils aient quittĂ© leur modeste demeure ; c’est lĂ  un brevet de capacitĂ© incontestable. De tous les ouvrages de Daquin, celui qui contribua le plus Ă  fonder sa renommĂ©e fut sa Philosophie de la Folie, publiĂ©e en 1791. Jusqu’alors les malheureux atteints d’aliĂ©nation mentale Ă©taient maltraitĂ©s comme des ĂȘtres nuls et dangereux ; le traitement qu’on leur faisait subir avait plutĂŽt pour but de dĂ©barrasser la sociĂ©tĂ© de leur prĂ©sence, que de chercher Ă  les guĂ©rir. Daquin rĂ©clama la bienveillance de la sociĂ©tĂ© envers les malades confondus avec les coupables ; il lui demanda de travailler efficacement Ă  rĂ©parer des maux souvent causĂ©s par elle. La Savoie a donc donnĂ© le jour au crĂ©ateur de la mĂ©decine aliĂ©niste ! Que l’on rĂ©flĂ©chisse Ă  toute l’importance de l’idĂ©e de Daquin, que l’on se rende bien compte de ses consĂ©quences humanitaires, et l’on conviendra que nous devons nous montrer fiers d’une pareille gloire. Sachons quand mĂȘme que dix ans plus tard un mĂ©decin français nommĂ© Pinel s’empara de l’idĂ©e de notre compatriote et se l’appropria sans scrupules. Il sera de toute justice de constater qu’il a trouvĂ© ses thĂšses dans les Ɠuvres de Daquin, Ă  qui il a nĂ©gligĂ© de rendre ce qui lui appartenait. C’est ainsi que tout un pan de notre histoire est falsifiĂ© par la France depuis le rattachement. 12 Juillet 1596 – LesdiguiĂšres s’empare, aprĂšs quatre jours de siĂšge, du fort de Miribel. Les Savoisiens qui composaient la garnison de ce fort inquiĂ©taient Grenoble. Becque, qui les commandait, ne voulut capituler que lorsqu’ il vit les assiĂ©geants, logĂ©s dans un bastion, se prĂ©parer Ă  un nouvel assaut. LesdiguiĂšres rendit hommage Ă  la bravoure de la garnison savoisienne et Ă  son commandant en accordant Ă  celui-ci toutes les conditions qu’il dĂ©sirait pour sauver leur honneur. 13 Juillet 1814 – LL. PP. instituant la Bonne Gouvernance. GrĂące Ă  la vigilance des magistrats, les six premiĂšres annĂ©es qui suivirent l’occupation dĂ©sastreuse des français 1792 1814, furent pour la Savoie une Ă©poque de calme absolu. Le SĂ©nat se prononça en 1815 et 1816 que deux condamnations Ă  mort pour des crimes ordinaires. MalgrĂ© le zĂšle dĂ©ployĂ© par les autoritĂ©s, le gouvernement de Victor-Emmanuel ne pouvait se persuader que notre pays ne fĂ»t pas un foyer de propagande rĂ©volutionnaire, et ne considĂ©rait, certains magistrats comme dangereux, Ă  cause de leurs tendances libĂ©rales. L’union qui existait entre tous les membres du SĂ©nat et la franchise avec laquelle ils indiquaient au souverain certaines rĂ©formes indispensables, firent bientĂŽt mettre la Compagnie en suspicion. Cette dĂ©fiance inspira aux conseillers du roi une des mesures qui ont le plus contribuĂ© Ă  rendre son administration impopulaire. Nous voulons parler de la crĂ©ation en Savoie de la Bonne Gouvernance, le but de cette institution Ă©tait exprimĂ© dans le prĂ©ambule des lettres patentes du 13 juillet 1814, confirmĂ©es et amplifiĂ©es l’annĂ©e suivante. 14 Juillet 1809 – Ascension du Mont Blanc par Marie Paradis. C’est la premiĂšre fois qu’une femme ait entrepris cette audacieuse tentative, qui pourtant s’effectua non pas sans difficultĂ©, mais au moins sans accident. Marie Paradis, au nom prĂ©destinĂ© Ă©tait une Savoisienne de Chamonix. 15 Juillet 1602 – ClĂŽture du jubilĂ© de Thonon. Le P. ChĂ©rubin, chef influent des missions des Capucins en Savoie, avait obtenu du pape de cĂ©lĂ©brer Ă  Thonon un jubilĂ© solennel au mois de mai 1602. Toutes les populations, Ă  quarante lieues Ă  la ronde, y prirent part. QuantitĂ© de genevois s’y rendirent par curiositĂ©. Ce jubilĂ© dura du 24 mai au 15 juillet. Il vint Ă  Thonon plus de cent mille pĂšlerins des provinces voisines. Plus de 180 processions ne craignirent pas de traverser GenĂšve et mĂȘme d’y loger. On affirme qu’en cette occasion, les Genevois ont fait preuve d’un esprit de tolĂ©rance qu’on Ă©tait loin d’attendre des disciples de Calvin. 16 Juillet 1615 – Acte d’acquisition par la ville de ChambĂ©ry du jardin des Antonius, ou fut Ă©tablie la place aux Herbes, dite aussi place de Lans. Les syndics et conseils de ChambĂ©ry, ne voulaient pas rester en arriĂšre du duc qui se plaisait Ă  donner Ă  leur citĂ© tout le dĂ©veloppement possible. Ils entrĂšrent dans cette mĂȘme voie et prĂ©ludĂšrent par l’acquisition de la maison de Clermont de Mont-saint-Jean, dont ils firent un hĂŽtel-de-ville. Le marquis de Lans, lieutenant gĂ©nĂ©ral du duchĂ©, conçut le projet de former une grande place auprĂšs de la maison commune, et il fit acheter, par les syndics, le jardin des Antonius et plusieurs maisons adjointes, sur le sol desquels fut Ă©tablie la place aux Herbes. La succession de Thomas Pobel, Ă©vĂȘque de Saint-Paul-Trois-ChĂąteaux, arriva Ă  propos pour faire face aux dĂ©penses du nivellement des rues environnantes qui conduisirent Ă  l’ancien SĂ©nat. Cette place fut ensuite dĂ©corĂ©e d’une fontaine de marbre, trĂšs belle Ɠuvre d’art, qui a Ă©tĂ© dĂ©truite sous l’occupation française de 1690, sans que nous puissions dire la fin qu’elle a faite !!! Ce monument avait Ă©tĂ© exĂ©cutĂ© sur les dessins de Cuennoz, architecte de ChambĂ©ry, par François Rivolin, sculpteur d’Annecy, Falque Tiriard de Miribel et Laurent Vuillermoz de ChambĂ©ry. Ces artistes mirent 15 mois pour exĂ©cuter leur tĂąche. 17 Juillet 1817 – L’évĂȘchĂ© de ChambĂ©ry est Ă©rigĂ© en archevĂȘchĂ©. Le dĂ©canat de Savoie Ă©tait administrĂ© par un doyen qui rĂ©sida Ă  Saint-AndrĂ© jusqu’en 1248, date de l’engloutissement de cette ville sous le mont Granier. AprĂšs cet Ă©vĂ©nement, le doyen du dĂ©canat de Savoie se retira Ă  Grenoble ou il continua Ă  exercer en Savoie son ancienne juridiction jusqu’en 1343, Ă©poque de la suppression de sa dignitĂ© et de la rĂ©union de sa juridiction Ă  la mense Ă©piscopale de l’évĂȘque de Grenoble. En 1775, Pie VI dĂ©membra le dĂ©canat de Savoie du diocĂšse de Grenoble et en confia l’administration au cardinal Gerdil. Quatre annĂ©es plus tard, c’est-Ă -dire en 1779, le dĂ©canat de Savoie fut Ă©rigĂ© en Ă©vĂȘchĂ© sous le nom d’évĂȘchĂ© de ChambĂ©ry. Cet Ă©vĂȘchĂ© fut Ă  son tour Ă©rigĂ© en archevĂȘchĂ© en 1817. 18 Juillet 1753 – LL. PP. de Charles-Emmanuel III approuvant l’hospice des incurables de ChambĂ©ry. Madame Marie-Jeanne Baptiste de Rossillon-de-Bernex, Ă©pouse de messire Guillaume d’ Oncieu, comte de Douvres, avait lĂ©guĂ©, par son testament du 30 avril 1730, 12000 livres pour que les revenus qui en proviendront fussent employĂ©s au soulagement des incurables de ChambĂ©ry et de la Savoie. Elle nomma pour diriger cette Ɠuvre M. Louis Girod, alors promoteur du dĂ©canat de Savoie, qui, ayant recueilli d’autres legs, Ă©tablit les incurables dans une maison qu’il acheta au Reclus, l’an 1742. Charles-Emmanuel III approuva cet Ă©tablissement en 1753, mais il ne lui fut donnĂ© une administration particuliĂšre qu’en 1774. 19 Juillet 1803 – Sous occupation française, les nouveaux curĂ©s et desservants des communes sont dans l’obligation de prĂȘter le serment prescrit par le concordat. Les Ă©glises furent fermĂ©es en Savoie au fort de la tempĂȘte rĂ©volutionnaire française. Les excĂšs y furent portĂ©s mĂȘme plus loin; en ce que, des ordres furent donnĂ©s d’abattre les clochers. Les ministres du culte s’enfuirent. M. Demoustiers-MĂ©rinville, premier Ă©vĂȘque du diocĂšse de ChambĂ©ry et de GenĂšve du s’expatrier et les rĂ©volutionnaires massacreurs, sanguinaires et fourbes obligĂšrent Ă  partir du 19 juillet 1803, les nouveaux curĂ©s et desservants des communes Ă  prĂȘter le serment de fidĂ©litĂ© prescrit par le concordat Ă  la cathĂ©drale et en prĂ©sence du magistrat civil. Pourtant dĂšs le 9 novembre 1799, plusieurs tentĂšrent de revenir en de ça des monts ; la victoire de Marengo acheva de dĂ©terminer les plus timides, principalement dans les hauts de vallĂ©es, ils furent accueillis avec joie et reconnaissance Les Savoisiens ne pouvaient se passer, moins que tout autre, des services des religieux qui consolaient autant qu’ils Ă©difiaient. 20 Juillet 1585 – Charles-Emmanuel se fait recevoir de la confrĂ©rie des PĂ©nitents-noirs. Cette congrĂ©gation comptait Ă  peine quelques mois d’existence, et dĂ©jĂ  tout ce que la Savoie contenait d’hommes distinguĂ©s et influents en faisait partie. Antoine Favre en fut le premier recteur ; tous ses collĂšgues du SĂ©nat tinrent Ă  honneur de suivre son exemple. Charles-Emmanuel Ier se fit recevoir pĂ©nitent noir le 20 juillet 1595, Ă  la confrĂ©rie. Au nombre des privilĂšges qu’obtint l’association, il faut placer en premiĂšre ligne la facultĂ© de dĂ©livrer chaque annĂ©e, la veille du jeudi-saint, un condamnĂ© Ă  mort ou aux galĂšres. Les registres du SĂ©nat ne contiennent pas les noms de tous les criminels dĂ©livrĂ©s par la confrĂ©rie. Voici ceux que nous avons pu retrouver Christophe Gret, galĂšres pour trois ans, graciĂ© en 1604. Charles Muffac, prisonnier, 1600. Charles Beneyton, condamnĂ© Ă  mort, 1623. Claude Massei, galĂšres perpĂ©tuelles, 1624. DelĂ©az, prĂȘtre, galĂšres Ă  vie pour fausse monnaie, graciĂ© en 1681. 21 Juillet 1820 – LL. PP. approuvant la fondation de l’hospice des vieillards Ă  Saint-BenoĂźt, Ă  ChambĂ©ry. Cette fondation est sans contredit celle qui donne la plus grande preuve du grand cƓur de De Boigne. Le rĂšglement de cette institution est assez peu connu dans ses dĂ©tails pour que nous pensions faire Ɠuvre utile et intĂ©ressante en le reproduisant ici dans tout son contenu mais son Ă©tendue ne nous le permet pas. Nous vous engageons seulement Ă  vous procurer ce document, et vous serez Ă©difiĂ©s du bon sens et de la dĂ©licatesse de ce texte. Dont on chercherait en vain le pareil dans les nations les mieux organisĂ©es. 22 Juillet 1685 -Supplice des sorciers de la %otte, sur la place du Verney Ă  ChambĂ©ry. En 1685, le village de la Motte, prĂšs de ChambĂ©ry, Ă©tait occupĂ© par une sociĂ©tĂ© de magiciens qui se mĂȘlaient de guĂ©rir et faisaient un certain nombre de dupes. Les nominĂ©s Gavot et Morret, chefs de ces magiciens, furent soumis Ă  la torture. On leur fit avouer qu’ils entretenaient un commerce intime avec le diable et qu’ils lui avaient vendu leurs Ăąmes pour de l’argent. CondamnĂ©s le 20 juillet, les deux hommes furent conduits le surlendemain en pleine audience, ou ils firent amende honorables. La mĂȘme cĂ©rĂ©monie eut lieu Ă  Saint-Dominique, le Saint-Sacrement Ă©tant exposĂ© ; aprĂšs quoi on les mena au Verney, ou ils furent exĂ©cutĂ©s. C’est peut-ĂȘtre de cet Ă©vĂ©nement qu’est venu le dicton populaire relatif aux Sorciers de la Motte. 23 Juillet 1715 – DĂ©luge de Viuz. On dĂ©signe ainsi la catastrophe qui eut pour théùtre la commune de Viuz-en-Sallas Faucigny. En 1715, le 23 juillet, un Ă©boulement considĂ©rable de terre, appelĂ© le DĂ©luge de Viuz, eut lieu sur la partie nord de la commune et couvrit plus de 300 journaux de fonds du hameau de Chamonet ; 32 maisons furent englouties. Heureusement qu’une partie des habitants de ce hameau se trouvaient en montagne, il n’y eut que 35 personnes d’ensevelies sous cet Ă©boulement, qui arriva Ă  la pointe du jour, par un temps sec, et fut occasionnĂ© par les eaux d’un ruisseau qui fouillaient cette terre depuis longtemps. Victor-AmĂ©, qui se trouvait Ă  Thonon, fit distribuer aussitĂŽt les secours. 24 Juillet 1766 – Emprisonnement de trois imprimeurs d’Annecy sur les plaintes portĂ©es par GenĂšve. Ayant imprimĂ© sous le voile de l’anonyme un pamphlet contre GenĂšve, intitulĂ© Le Dictionnaire des NĂ©gatifs, GenĂšve s’en Ă©meut, se plaignit aux autoritĂ©s savoisiennes, et Burdet Jean-Baptiste, son fils Alexis, ainsi que Claude-Marie Durand, autre imprimeur d’Annecy, furent arrĂȘtĂ©s et tenus en prison du 24 juillet au 17 octobre de l’annĂ©e 1766. 25 Juillet 1470 – VƓu par les habitants de ChambĂ©ry Ă  saint SĂ©bastien pour ĂȘtre prĂ©servĂ©s de la peste. Ce vƓu est l’origine d’une procession qui a lieu tous les ans Ă  pareil jour. 26 Juillet 1630 -Sous occupation Française, mort de Charles-Emmanuel I dit le Grand. Ecraser le PiĂ©mont, s’emparer de la personne du prince tels furent les ordres de Richelieu. Le prince eut connaissance de ce barbare projet et s’échappa ; mais ses provinces tombĂšrent au pouvoir des armĂ©es françaises. EcrasĂ©s par ses ennemis, le prince Charles-Emmanuel I vit alors son peuple en proie au double flĂ©au de la peste et de la guerre et sans nourriture, sans vĂȘtements, presque sans armes. C’était son dernier malheur et son dernier jour. Tant d’épreuves, tant d’agitations, tant de revers avaient minĂ© sa vie. Il mourut Ă  Savillan, le 20 juillet 1630, Ă  l’ñge de 68 ans. Et dire qu’aujourd’hui des gens de Savoie vĂ©nĂšrent ce pays sanguinaire et destructeur qu’est le pays d’à-cĂŽtĂ© !!!! Si l’on additionnait le nombre de morts et de destructions que ce pays a commis chez nous, nous pourrions aisĂ©ment le traduire devant les instances internationales pour crimes contre l’humanitĂ©. 27 Juillet 1555 – Sous occupation française Le tribunal dĂ©clare hĂ©rĂ©tiques et livre au bras sĂ©culer six voyageurs de GenĂšve traversant la Savoie pour se rendre dans les vallĂ©es vaudoises et arrĂȘtĂ©s entre Faverges et GrĂ©sy. Vers les premiers jours de juin 1555, six hommes dans la force de l’ñge quittaient GenĂšve pour se rendre dans les vallĂ©es vaudoises, Ă  travers la Savoie. Ils se nommaient Jean Verdon, Antoine Laborie, Jean Trigallet, Bertrand Bataille, Girot Thoran et Jean Moge. Laborie avait exercĂ© quelque temps les fonctions de juge royal. AprĂšs avoir abandonnĂ© le catholicisme, pour la doctrine des rĂ©formateurs, Vernon, Laborie et Trigallet, devaient exercer parmi les Vaudois le ministĂšre de pasteurs ; leurs compagnons les escortaient jusqu’ aux limites du PiĂ©mont. Les six voyageurs arrivĂšrent au col de TamiĂ©, entre Faverges et GrĂ©sy dans la matinĂ©e du 11 juin, mais depuis plusieurs jours, ils Ă©taient signalĂ©s aux autoritĂ©s et quand ils se disposĂšrent Ă  descendre sur Conflans, le prĂ©vĂŽt français des marĂ©chaux, Cleriadus de la Noe, les arrĂȘta au nom du roi français François Ie. On les trouva nantis de plusieurs ouvrages imprimĂ©s Ă  GenĂšve ; Vernon portait Ă  ses coreligionnaires du PiĂ©mont une lettre signĂ©e de Jean Calvin. Leurs documents furent saiss, aprĂšs quoi les six prisonniers furent conduits Ă  ChambĂ©ry. Une premiĂšre sentence, les a livrĂ©s au bras sĂ©culier. La cour ordonna que les accusĂ©s seraient par l’ exĂ©cuteur de la haute justice française , attachĂ©s et Ă©tranglĂ©s Ă  un pilier, que leur corps et leurs documents seraient rĂ©duits en cendres, et leurs biens confisquĂ©s. 28 Juillet 1600 -Sous occupation française 1600 Ă  1601 Henry 4 Vente du couvent de SalliĂšres, Ce bĂątiment appelĂ© le couvent de SalliĂšres et qu’on voit du lac du Bourget, inspire une sorte de terreur mĂȘlĂ©e de curiositĂ©, et le voyageur se demande qu’elle fut autrefois la destination de cet Ă©difice. M. Mailland disait SalliĂšres ou ChalliĂšres Ă©tait autrefois une seigneurie avec maisonnable, appartenant Ă  la famille de Seyssel. Cette seigneurie fut vendue pour payer les dettes d’ Isabeau de la Roche-Chaudry, veuve de François de Seyssel marquis d’ Aix, dame d’ honneur de la duchesse de Savoie ; elle fut vendue le 28 juillet 1600 par Charles-Emmanuel de Seyssel Ă  Louis de Sainte-Marthe, Ă©cuyer, lieutenant gĂ©nĂ©ral de la sĂ©nĂ©chaussĂ©e du Poitou, armĂ©e d’ Henry 4. Je n’ai pu vĂ©rifier si cette version est la rĂ©alitĂ© des faits, car comme Ă  chaque fois, sous occupation française, les Ă©crits sont souvent travestis » Mais ce BĂątiment Ă©tait connu en Savoie sous les noms de Grande Maison et de Couvent de SaillĂšres. La tradition raconte que ce fut un couvent de religieuses et qu’un moine d’ Hautecombe devint Ă©perdument amoureux de l’une d’elles. Souvent, au clair de la lune, le moine traversait le lac Ă  la nage pour venir rendre visite Ă  sa bien-aimĂ©e. Lorsque la nuit Ă©tait sombre, il se guidait par la lueur d’une lampe que la jeune sƓur plaçait Ă  sa fenĂȘtre. Un soir, ce fanal fut dĂ©couvert et Ă©teint par la supĂ©rieure du couvent. Le pauvre moine, privĂ© de guide, devint le jouet des vagues, et son cadavre fut trouvĂ© le lendemain sur la grĂšve, prĂšs de la fenĂȘtre de celle pour laquelle il avait risquĂ© et perdu la vie. Abstraction faite de cette lĂ©gende, il paraĂźt que cette construction fut bien un couvent autrefois ; c’est ce que font prĂ©sumer certains dĂ©tails d’architecture. 29 Juillet 1652 – Mort de Mme de Warens. Ainsi qu’il rĂ©sulte de documents prĂ©cieux recueillis par M. Charles Guillermain, et entre autres d’un mĂ©moire adressĂ© Ă  M. le comte de MellarĂšde par M. CouziĂ©, des Charmettes, la pauvre femme aurait fini dans la misĂšre. Cette digne femme, sans argent, et j’ose dire sans crĂ©dit, et accablĂ©es de dettes, eut l’heureuse ressource de plaire Ă  un seigneur de la premiĂšre distinction qui fournit, durant qu’il vĂ©cut, aux journaliers nĂ©cessaires de la subsistance de cette baronne ; mais le noble dĂ©sintĂ©ressement dont son Ăąme avait toujours Ă©tĂ© pĂ©nĂ©trĂ©e, ne lui suggĂ©ra jamais de confier Ă  ce seigneur le triste et inĂ©vitable avenir qui la menaçait. Aussi aprĂšs cette perte, se dit-elle forcĂ©e de mendier, pour ainsi dire, un recoin de chaumiĂšre dans un des faubourgs ou elle,’ a vĂ©gĂ©tĂ© que par les secours et soins charitables de ses voisins, qui n’étaient, tant s’en faut dans l’aisance. Finalement, accablĂ©es de diffĂ©rents maux, elle succomba avec tous les sentiments d’une femme forte et bonne chrĂ©tienne. Elle a Ă©tĂ© inhumĂ©e au cimetiĂšre de LĂ©mĂšne le 30 juillet 1652. MĂ©moires de la SociĂ©tĂ© d’ Histoire et d’archĂ©ologie de ChambĂ©ry » 30 Juillet 1822 – LL. PP. autorisant la fondation du dĂ©pĂŽt de mendicitĂ© de ChambĂ©ry. Le dĂ©pĂŽt de mendicitĂ© autorisĂ© par patentes royales du 30 juillet 1822, fondĂ© le 20 octobre suivant, a Ă©tĂ© ouvert le 1er mai 1830 il a pour but de retirer les gens pauvres domiciliĂ©s Ă  ChambĂ©ry et dans les communes environnantes ; il contient maintenant cent deux pauvres, dont cinquante-un hommes et cinquante-une femmes. Le service intĂ©rieur est confiĂ© aux sƓurs de Saint-Joseph. M. de Boigne l’a dotĂ© d’un revenu de 2Úààà livres ; il a de plus donnĂ© un capital pour l’acquisition du local et pour les constructions nĂ©cessaires. Ce don, en totalitĂ©, arriva Ă  649 150 livres. 31 Juillet 1601 – Fondation de la Sainte-Maison de Thonon. La Sainte-Maison de Thonon Ă©tablie le 31 juillet 1601, pour y recueillir ceux qui, ayant tournĂ© Ă  l’HĂ©rĂ©sie de Calvin, rentraient au giron de l’église sans moyens d’y vivre ». On leur enseignait divers mĂ©tiers ou on les utilisait d’ aprĂšs leur profession ; elle avait pour annexe une maison de refuge appelĂ©e l’Auberge de Vertu. [collapse] AoĂ»t 1er AoĂ»t 1034 – SiĂšge de Saint-Jean-de-Maurienne. Conrad le Salique est couronnĂ© une seconde fois roi de Bourgogne et de GenĂšve, Ă  la suite de la victoire remportĂ©e par Humbert-aux-Blanches-mains sur les comtes de Champagne et de Genevois, liguĂ©s avec l’archevĂȘque de Lyon et les Ă©vĂȘques d’Aoste et de Tarentaise, dans le but de soustraire Ă  l’empereur d’Allemagne, l’hĂ©ritage de Rodolphe III. AprĂšs ce succĂšs, Conrad et Humbert mirent le siĂšge devant Saint-Jean-de-Maurienne. Ce siĂšge fut long et opiniĂątre. La ville fut prise d’assaut, ses habitants dispersĂ©s, l’évĂȘchĂ© et toutes les Ă©glises du diocĂšse de Maurienne furent rĂ©unis 2 AoĂ»t 1825 – LL. PP. approuvant la communautĂ© des CarmĂ©lites de ChambĂ©ry. Il existait Ă  ChambĂ©ry, avant l’occupation française de 1792 Ă  1815, un monastĂšre de carmĂ©lites dĂ©chaussĂ©es, fondĂ©e en 1634 par la princesse Marie-Liesse de Luxembourg de Tingry. En 1793 sous les français vendait ce monastĂšre ainsi que l’église qui furent transformĂ© en fabrique Ă  vinaigre. La façade fut dĂ©molie. La communautĂ© fut rĂ©tablie en 1825, par Mgr. Bjgex, qui fit venir quelques carmĂ©lites. ApprouvĂ©es par lettres patentes du 2 aoĂ»t 1825, elles se fixĂšrent d’ abord au faubourg MontmĂ©lian, dans l’ancien hospice des Chartreux. Elles acquirent ensuite Ă  LĂ©mene, un local ou elles construisirent, en 1831 et 1832, le monastĂšre qu’elles occupĂšrent jusqu’ au 20Ăšme siĂšcle. La communautĂ© se composait en 1863 de 16 religieuses de chƓur, de 4 converses et de 5 touriĂšres. 3 AoĂ»t 1787 – Ascension du Mont-Blanc par M. de Saussure. L’accĂšs du sommet de ce mont sourcilleux qui portait le nom de Mont-Blanc, avait Ă©tĂ© pendant longtemps regarder comme impraticable. NĂ©anmoins, le mĂ©decin Paccard et Jacques Balmat, tous deux de Chamonix, l’avaient entrepris en 1785 et exĂ©cutĂ© avec succĂšs. AprĂšs avoir surmontĂ© mille difficultĂ©s, ils Ă©taient parvenus Ă  la cime. M. d Saussure, qui depuis longtemps, avait tentĂ© la mĂȘme entreprise, enhardit par l’heureuse issue de celle des deux Chamoniards, rĂ©solut, l’annĂ©e suivante, de parvenir au sommet du Mont-Blanc pour y saisir l’ensemble des diverses chaĂźnes des Alpes, et y faire, Ă  diffĂ©rentes hauteurs, des expĂ©riences sur les modifications de l’atmosphĂšre. Le 3 aoĂ»t accompagnĂ© de 18 guides, Saussure eut assez de force et de courage pour parvenir Ă  11 heures 30, au sommet du Mont-Blanc, ou, pendant plus de 4 heures, il s’occupa des expĂ©riences que l’on trouve dĂ©taillĂ©es dans la relation de son voyage qu’il publia aprĂšs son retour Ă  GenĂšve. il nous est impossible de savoir si des ascensions avaient Ă©tĂ© tentĂ©es auparavant car ce sont les seuls Ă©crits Ă  notre connaissance qui relatent de tels faits. 4 AoĂ»t 1569 – TraitĂ© de la Morge, entre Emmanuel-Filibert et les Valaisans. Les Valaisans, par un traitĂ© du 4 aoĂ»t 1569, restituĂšrent Ă  Emmanuel-Philibert, Evian et son territoire, appelĂ© le pays de Gavot, et retinrent la vallĂ©e de Saint-Maurice, soit le Bas-Valais d’aujourd’hui. Les Valaisans s’étaient emparĂ©s du pays de Gavot, sous le rĂšgne de Charles III. Ce malheureux prince avait Ă©tĂ© dĂ©pouillĂ© de la plus grande partie de ses Etats par suite des invasions simultanĂ©es des armĂ©es française, Bernoises, de Fribourg et du Valais, qui eurent lieu en 1536. François Ier s’était fait la part du lion en, s’emparant de la Bresse, du Bugey, de la Savoie-Propre, de la Tarentaise et de la Maurienne. Les Bernois s’attribuĂšrent, par le moyen d’une conquĂȘte rapide, le pays de Vaud, le Chablais; les baillages de Ternier, de Gex et de Gaillard. Les Fribourgeois, trouvant Ă  leur convenance le comtĂ© de Romont, s’en emparĂšrent et ils le possĂšdent encore. Enfin les Valaisans se firent leur lot des pays de Gavot et de la VallĂ©e de Saint-Maurice. Le traitĂ© de restitution est connu sous le de traitĂ© de la Morge et non pas de Morge, du nom de la riviĂšre qui sert de limite entre le territoire gardĂ© et le territoire restituĂ©, laquelle riviĂšre partage le village de Saint-Gingolph en deux parties 5 AoĂ»t 1744 – Le Conseil de la ville de ChambĂ©ry autorise Mme. de Warans Ă  tenir un dĂ©bit de Savon de sa fabrication. Les MĂ©moires de la SociĂ©tĂ© Savoisienne d’ Histoire et d’ArchĂ©ologie, renferment un document prĂ©cieux Ă  plus d’un titre. M. Charles Guillermain, Ă  qui la ville de ChambĂ©ry est redevable d’un inventaire aussi complet que possible de ses intĂ©ressantes archives, a mis Ă  profit les fonctions d’adjoint dont il Ă©tait revĂȘtu pour pratiquer des recherches qui ne sont pas restĂ©es sans rĂ©sultat. Il a recueilli un grand nombre de documents relatifs Ă  Mme. de Warans, que la plume de Rousseau a rendue tristement cĂ©lĂšbre. Je dĂ©tache de ces documents celui-ci, qui n’est pas d’une Ă©tendue considĂ©rable, mais donne lieu Ă  une observation sur laquelle nous tenons Ă  attirer l’attention. Dans le volume des dĂ©libĂ©rations du conseil de la ville de ChambĂ©ry sous la date du 5 aoĂ»t 1744, on trouve ce qui suit Sur le rapport fait par le premier syndic que Mme la comtesse de Warans de la Tour l’a priĂ© de lui procurer une permission pour le dĂ©bit du savon qu’ elle fait fabriquer, la ville a dĂ©libĂ©rĂ© d’ accorder ladite permission pendant le bon plaisir de la ville » 6 AoĂ»t 1552 – Mort du PĂšre Le Jay. Le PĂšre Le Jay, nĂ© Ă  Ayse en Faucigny, s’enrĂŽla dans la compagnie de JĂ©sus par l’instigation de sn compatriote le PĂšre Favre, et il ne tarda pas Ă  y acquĂ©rir, de son cĂŽtĂ©, une grande rĂ©putation comme orateur et comme savant. Le PĂšre Le Jay parcourut l’Europe en recueillant partout sur son passage, des tĂ©moignages de sympathie et d’admiration ; il assista au concile de Trente, oĂč il tint une des premiĂšres places, et se rendit ensuite Ă  Ferrare. Des biographes ont publiĂ© que, dans cette ville, il obtint de grands succĂšs oratoires et parvint, par son Ă©loquence, Ă  opposer une digue Ă  la dĂ©moralisation qui s’était emparĂ©e de la noblesse. Ignace de Loyola l’ayant renvoyĂ© en au Saint Empire, il rĂ©organisa l’universitĂ© d’Yngolstadt, sur la demande du duc de BaviĂšre, et se fixa Ă  Vienne, oĂč il continua Ă  enseigner la thĂ©ologie avec tant de distinction, que l’on accourait de toute l’Europe pour l’entendre, et que le siĂšge Ă©piscopal de la capitale de l’Autiche lui fut offert. Il mourut le 6 aoĂ»t 1552, laissant une grande rĂ©putation dans l’Europe entiĂšre Les Gloires de la Savoie ». 7 AoĂ»t 1397 – DerniĂšre Ă©preuve judiciaire, Combat singulier entre Othon de Grandson et GĂ©rard d’ EstavayĂ©. Parfois, le duel judiciaire servait Ă  terminer des contestations difficiles ou Ă  rĂ©parer de graves outrages. Dieu Ă©tait censĂ© faire triompher le bon droit d’un des deux adversaires. Le plus mĂ©morable combat de ce genre qu’enregistrent nos annales, est celui qui eut lieu sous AmĂ©dĂ©e VIII, entre Othon de Grandson et GĂ©rard d’EstavayĂ© ; gentilshommes du pays de Vaud. Au dire de MalchanĂ©e, l’un des plus anciens historiens de la Maison de Savoie, Grandson avait violĂ© la femme d’EstavayĂ©, et, pour se venger de cette injure, ce dernier avait inculpĂ© son rival d’ĂȘtre l’un des auteurs de la mort du Comte-Rouge. Sous le poids de cette terrible accusation, Grandson fut obligĂ© de quitter les Etats de Savoie ; mais son innocence ne tarda pas Ă  ĂȘtre reconnue. Quand il revint Ă  ChambĂ©ry, la vengeance d’EstavayĂ© le poursuivit encore, et comme les deux champions appartenaient aux premiĂšres familles du pays, peu s’en fallut qu’une querelle particuliĂšre ne causĂąt une guerre civile. Les choses en vinrent Ă  une telle extrĂ©mitĂ©, dit Guichenon, que ceux qui Ă©taient du parti d’EstavayĂ© portaient la figure d’un rĂąteau sur les Ă©paules, et les partisans de Grandson, des aiguillettes au bout de leurs souliers ». Les tribunaux avaient dĂ©jĂ  prononcĂ© sur le fait imputĂ© Ă  Grandson. Il n’existait pour lui qu’un seul moyen de se disculper aux yeux du public, c’était d’accepter le duel que lui proposait d’EstavayĂ© pour soutenir la vĂ©ritĂ© de son accusation. Le comte AmĂ©dĂ©e, de l’avis de son conseil, autorisa le combat, qui eut lieu Ă  Bourg le 7 aoĂ»t 1397, en prĂ©sence du souverain et de toute la noblesse des Savoie. On sait quelle fut l’issu de la lutte. Othon de Grandson, jetĂ© dans la poussiĂšre au premier choc, tendit ses deux mains aux vainqueur pour demander merci, mais d’EstavayĂ© les abattit d’un coup d’épĂ©e et le bourreau les brĂ»la le jour mĂȘme, comme Ă©tant celle d’un traĂźtre. Plus tard, la calomnie ayant Ă©tĂ© reconnue, la mĂ©moire du vaincu fut rĂ©habilitĂ©e, et, en souvenir de ce douloureux Ă©vĂ©nement, AmĂ©dĂ©e VIII abolit pour toujours le jugement de Dieu. Comme on le voit, le duel judiciaire fut aboli en Savoie en 1397, il subsista en france jusqu’ en 1547, soit presque deux cent ans plus tard. 8 AoĂ»t 1679 – LL. PP. concernant la juridiction du Juge des pieds-gris. En 1679, pour favoriser les quatre foires de ChambĂ©ry, on accorda aux syndics le droit de juger sommairement et sans frais pendant trois jours, les contestations au sujet des ventes, la connaissance des crimes et dĂ©lits communs demeurant rĂ©servĂ©e au juge-mage. Il ne faut pas croire que ce fut une nouveautĂ©, pendant tout le moyen-Ăąge les contestations qui s’ Ă©levaient aux jours de marchĂ© ou de foire entre les forains ou les colporteurs, se plaidaient devant le syndic qui Ă©tait aussi le juge des pies-gris, des pieds-poudreux. 9 AoĂ»t 1848 – Armistice de Milan. C’est Ă  cela qu’aboutit la campagne de 1848. L’armĂ©e sarde bat les Autrichiens Ă  GuĂŻto, Ă  Mozanbano et Ă  Pastringo avril mais elle est repoussĂ©e Ă  Sainte-Lucie. Le gĂ©nĂ©ral Durando repousse les Autrichiens Ă  Vienne. Nouvelle tentative faite contre cette place par les Autrichiens qui l’abandonnent. Combat de Curtatone, seconde bataille de GuĂŻto, gagnĂ©e par Charles-Albert. RĂ©ddition de Peschiera, inaction de l’armĂ©e sarde; Badetzki se porte sur Vienne qui se rend, il occupe toutes les places fortes, et en quelques jours il a rĂ©parĂ© ses pertes. Combat de Governolo oĂč les Autrichiens sont battus, combat de Rivoli, de Somma-Campagna et de Stafaito, bataille de Custozza oĂč l’armĂ©e Sarde est repoussĂ©e, combat de Yulta, oĂč la brigade de Savoie fait en vain des prodiges de valeur, retraite de l’armĂ©e sur CrĂ©mone et Ludi, intervention infructueuse de l’Angleterre. Charles-Albert marche au secours de Milan menacĂ©e par les Autrichiens ; il est battu dans cette ville qui est forcĂ©e de capituler. L’armĂ©e Sarde se retire et l’Armistice est signĂ© Ă  Milan le 9 aoĂ»t 1848. De tout cela la Savoie en payera le prix fort en 1860 qu’en Charles-Albert cĂ©dera lĂąchement la Savoie Ă  NapolĂ©on III en Ă©change de son aide pour laver cet affront. 10 AoĂ»t 1769 – Incendie du monastĂšre des Voirons. Ce monastĂšre qui avait Ă©tĂ© dĂ©truit par les Bernois, fut restaurĂ© par le PĂšre François Monod, religieux augustin de Thonon. ChassĂ© de cette ville par les hĂ©rĂ©tiques, le PĂšre Monod rĂ©solut de venir finir ses jours dans les bois de la sainte montagne des Voirons. AidĂ©s par les libĂ©ralitĂ©s d’un seigneur de BoĂ«ge, Alexandre de Mont-Vugnard, il releva la Sainte-Chapelle et le couvent, et y plaça la statue de la Sainte-Vierge retrouvĂ©e dans la prairie oĂč le misĂ©rable Jean Borgnard l’avait abandonnĂ©e. Parmi les compagnons qu’il avait amenĂ©s aux Voirons, quelques-uns ont laissĂ© une rĂ©putation de saintetĂ©. On cite le frĂšre Grillet, qui, restĂ© seul au couvent en l’absence de son supĂ©rieur, le pĂšre Duvernay, y passa un hiver rigoureux, sans pain, sans vin, et, vu la hauteur de la neige, sans pouvoir sortir pour demander du secours. Le plus illustre des religieux qui avait habitĂ© cet ermitage, est certainement l’évĂȘque Charles-Auguste de Sales. Quelques annĂ©es auparavant, son oncle, Saint François, y avait fait plusieurs pĂšlerinages ; il avait mĂȘme rĂ©digĂ© un rĂšglement et une constitution pour la communautĂ©. Les ermites Ă©taient soumis Ă  des jeĂ»nes frĂ©quents ; tous les vendredis, ils se donnaient eux-mĂȘmes la discipline. Sous d’aussi bons exemples est d’aussi sages rĂšglements, le monastĂšre prospĂ©rait ; mais le 10 aoĂ»t 1769, il devint la proie des flammes. Les ermites durent alors se retirer Ă  Annecy. La Vierge noire qui fut miraculeusement Ă©pargnĂ©e dans l’incendie, se voit actuellement dans l’église de BoĂ«ge, oĂč elle fait l’objet d’une grande dĂ©votion. 11 AoĂ»t 1869 – Disparition de la femme et de la fille de M. Hamel Ă  Hautecombe. Le lac du Bourget est en gĂ©nĂ©ral trĂšs tranquille ; sa surface unie et brillante rĂ©flĂ©chit comme un miroir le tableau du rivage. Il n- y rĂšgne de vents impĂ©tueux que vers la fin de l’automne et en hiver. Aussi, ce que Alphonse Delbenne disait au XVIe siĂšcle, est-il encore vrai aujourd’hui la navigation y est sĂ»re ; il n’y arrive jamais de naufrages, sans ĂȘtre causĂ©s par l’imprudence ou l’impĂ©ritie ». Cependant le 11 aoĂ»t 1869 neuf ans aprĂšs le rattachement au retour d’une promenade Ă  Haute-Combe, M. Hamel, bourgeois parisien, vit disparaĂźtre dans les profondeurs du lac, sa femme et sa fille. L’enquĂȘte Ă  laquelle l’autoritĂ© s’est livrĂ©e sur ce drame sans prĂ©cĂ©dent dans les fastes de notre lac, a Ă©tabli que la catastrophe a Ă©tĂ© le rĂ©sultat de l’imprudence et de l’inexpĂ©rience de cette famille ayant fait fi des recommandations locales. Un comportement que nous connaissons bien !! Mais qui a dĂ©jĂ  produit depuis, de nombreuses catastrophes. 12 AoĂ»t 1795 – Naissance, Ă  ChambĂ©ry, de Jenny Bernard. Le cadre ne permet pas de rĂ©diger une notice biographique trĂšs Ă©tendue, mais en revanche, profitons de la circonstance, pendant un instant du moins, l’ariditĂ© de l’histoire en introduisant une des plus gracieuses Ă©critures de Mlle Jenny Bernard. LE PAPILLON ET LA ROSE. Ouvre ton cƓur, charmante rose, Sur lui seul je veux me fixer ! – Non, dit la belle Ă  peine close, De t’aimer je sais le danger J’ai vu les fleurs de nos vallĂ©es, Objets de ton frivole amour, Mourir, tristes et dĂ©solĂ©es, Attendant en vain ton retour !
 LE PAPILLON Ah ! Ne crains rien pour toi, toujours tendre et fidĂšle, Des plus parfaits amants je serai le modĂšle. LA ROSE Tu le disais hier sur la rose des bois, Et peut-ĂȘtre demain le lis et l’aubĂ©pine. Recevront Ă  leur tour, pour la premiĂšre fois, Le serment que tu fis Ă  la pauvre Ă©glantine !
 Ami, si jeune encore, Ă©coute mes avis, Ils donnent le bonheur quand ils sont bien suivis. BrĂ»le tes ailes, si tu l’oses ; Tu seras moins brillant et bien moins merveilleux, Mais tu seras constant et l’on t’aimera mieux. Adieu, mon bel ami, mĂ©dite sur ces choses
 Jenny Bernard, poĂšte de Savoie dĂ©cĂ©da le 2 juin 1853 13 AoĂ»t 1794 – Sous occupation française, Guichon, dĂ©molisseur de Clocher, demande Ă  son administration le payement de ce qui lui reste dĂ». La dĂ©molition du clocher de LĂ©menc, demandĂ©e par les rĂ©volutionnaires français et la rĂ©alisation par Guichon maçon français, fut plus difficile que prĂ©vue. La flĂšche de ce clocher Ă©tait une pyramide de brique coloriĂ©es en rouge ; il Ă©tait trĂšs Ă©levĂ©, on le voyait de loin et on l’appelait le clocher rouge. Chambon eut beaucoup de peine Ă  se hisser assez haut pour abattre la croix ; lorsqu’il fut redescendu, la pensĂ©e du danger qu’il avait couru et aussi du sacrilĂšge qu’il avait commis, lui firent demander le doublement de ses honoraires Ă  son administration. Il eut d’énormes difficultĂ©s Ă  dĂ©molir ce clocher si bien construit. Nous vous rappelons que la plupart des clochers de Savoie eurent le mĂȘme destin, et que nos Ă©glises furent pillĂ©es et parfois brĂ»lĂ©es par ces rĂ©volutionnaires français pour y rĂ©cupĂ©rer les richesses que les Savoisiens y consacraient. 14 AoĂ»t 1568 – Emmanuel-Philibert rĂ©tablit l’ordre de l’Annonciade. Les moyens employĂ©s pour rĂ©duire les partis Ă  l’impuissance furent aussi variĂ©s que les obstacles que l’on eut Ă  vaincre. Le duc, tout en dĂ©possĂ©dant les gentilshommes de leur influence lĂ©gale, se les attacha par des liens frĂȘles en apparence, mais qui, grĂące Ă  l’orgueil de la race ou Ă  la vanitĂ© des parvenus, ont rĂ©ussi toujours Ă  captiver les hommes, faisant des pages avec les fils et des chambellans avec les pĂšres. Le 14 aoĂ»t 1568, il rĂ©tablit l’ordre de l’Annonciade; en 1570, il reconstitua l’Ordre Hospitalier et militaire de Saint-Maurice, en 1572, il y rĂ©uni l’Ordre de Saint-Lazare ; Autant de fers inventĂ©s par de rusĂ©s coquins pour enchainer les fous », selon l’expression du comte de Leicester 1554 parlant de l’Ordre de la jarretiĂšre. 15 AoĂ»t 1534?- Fondation de la Compagnie de JĂ©sus, par cinq Espagnols et un Savoisien. Le 15 aoĂ»t 1534, Faber, ancien berger de Savoie, devenu prĂȘtre, Ă©tait montĂ© Ă  l’autel. Bobadilia et Simon Rodriguez lui servaient d’acolytes. Au pied de l’autel, Alphonse Salmeron et Jago Laynez suivaient attentivement la cĂ©rĂ©monie, puis les voix s’unirent pour prononcer un serment qui, religieusement gardĂ©, devait agir puissamment sur l’avenir des nations. La Compagnie de JĂ©sus Ă©tait fondĂ©e 16 AoĂ»t 1690 – La France nous attaque encore et aprĂšs la bataille de Staflarde elle envahit de nouveau la Savoie 1690-1696. Le rĂ©giment de Savoie-Infanterie perdit les deux tiers de son effectif Ă  l’attaque des Cascine, qui furent le pivot de la bataille. Ce rĂ©giment, exclusivement composĂ© de soldats nĂ©s en Savoie, fut formĂ© en 1660 sous le nom de son premier colonel, M. de Challes on l’appela ensuite Chablais et enfin Savoie en 1664. 17 AoĂ»t 1838 – PremiĂšre apparition d’un bateau Ă  vapeur sur le lac du Bourget. Le 17 aoĂ»t 1838, un bateau Ă  vapeur franchit pour la premiĂšre fois, les passes Ă©troites du canal de SaviĂšres et arrive au Port-Puer. Ce fut un lien nouveau, un dĂ©bouchĂ© pour le commerce, un progrĂšs pour la rapiditĂ© des communications. 18 AoĂ»t 1779 -Le dĂ©canat de Savoie est Ă©rigĂ© en Ă©vĂȘchĂ© sous le nom d’évĂȘchĂ© de ChambĂ©ry. Voici l’histoire, sommaire mais complĂšte, du siĂšge Ă©piscopal de ChambĂ©ry. Le DĂ©canat de Savoie Ă©tait administrĂ© par un doyen qui rĂ©sida Ă  Saint-AndrĂ© jusqu’ en 1248, date de l’engloutissement de cette ville sous le mont Granier. AprĂšs cet Ă©vĂ©nement, le doyen du dĂ©canat de Savoie se retira Ă  Grenoble, d’ oĂč il continua d’exercer en Savoie, son ancienne juridiction, jusqu’ en 1343, Ă©poque de la suppression de sa dignitĂ© et de la rĂ©union de sa juridiction Ă  la mense Ă©piscopale de l’évĂȘque de Grenoble. En 1775, Pie VI dĂ©membra le dĂ©canat de Savoie du diocĂšse de Grenoble et en confia l’administration au cardinal Gerdil. Quatre annĂ©e plus tard, c’est Ă  dire le 18 aoĂ»t 1779, le dĂ©canat de Savoie fut Ă©rigĂ© en Ă©vĂȘchĂ© sous le nom d’évĂȘchĂ© de ChambĂ©ry ; cet Ă©vĂȘchĂ© fut Ă  son tour Ă©rigĂ© en archevĂȘchĂ© le 17 juillet 1817. 19 AoĂ»t 1793 – Sous occupation française Une Ă©meute Ă  Cognin. M. le marquis de La Pierre, propriĂ©taire du chĂąteau de Corinthe, Ă  Cognin, Ă©tait trĂšs aimĂ© de ses fermiers et de tous les habitants de la commune. Son arrestation par les franchouilles sur ordre d’Albite, excita parmi eux une profonde affliction. Benoit Darmaisin s’avisa alors de sonner le tocsin, il forma ainsi un attroupement de deux cents Savoisiens ; ils dĂ©libĂ©rĂšrent d’aller Ă  ChambĂ©ry demander la dĂ©livrance du marquis. Ils s’avancĂšrent courageusement jusqu’ au sommet de MachĂ©. LĂ  M. Louis Roche leur demanda de s’arrĂȘter, leur dĂ©montrant qu’ils n’étaient pas en Ă©tat de rĂ©sister Ă  la garnison française stationnĂ©e dans la ville, et qu’ils allaient se compromettre gravement. Ils le comprirent, et s’en retournĂšrent. L’attroupement se dispersa. 20 AoĂ»t 1661 – LL. PP. accordant pour dix ans au marquis de Villeroy le privilĂšge du transport des voyageurs dans les Etats de Savoie. Le service des postes aurait Ă©tĂ© organisĂ© par les dĂ©pĂȘches et les exprĂšs officiels par l’édit de 1601. En 1601, le marquis de Villeroy, prĂȘta son nom Ă  une sociĂ©tĂ© pour Ă©tablir un service rĂ©gulier de messagers dans les Etats de Savoie. Les patentes du 20 aoĂ»t lui accordĂšrent un privilĂšge de dix ans pour le transport exclusif des voyageurs et des marchandises de Lyon, ChambĂ©ry, Turin et Milan. Cette concession n’eut pas de suite, parce que le SĂ©nat refusa de l’autoriser, avant qu’une route de voitures eĂ»t Ă©tĂ© Ă©tablie Ă  travers la montagne de Novalaise. En 1664, nouveau privilĂšge pour Ă©tablir un service rĂ©gulier de carrosses, de calĂšches et de litiĂšres pour les voyageurs, de transport Ă  prix rĂ©duits pour les marchandises. Le SĂ©nat rĂ©itĂšre son opposition, faisant remarquer que la route proposĂ©e par les Echelles n’a pas encore Ă©tĂ© suivie par des voitures ordinaires, qu’il conviendrait d’amĂ©liorer les chemins, d’établir des relais et des logements, d’y habituer le public, avant de tenter les chances d’une entreprise dont l’insuccĂšs retarderait indĂ©finiment tout nouvel essai. Ces sages objections eurent pour rĂ©sultat le percement de la route de la Grotte des Echelles et celles des Portes de Chailles. Un exemple de sagesse et de logique savoisienne de notre SĂ©nat 21 AoĂ»t 1567 – Naissance de Saint-François de Sales. La vie de François de Sales est connue, et il serait par consĂ©quent inutile de la raconter ici ; qu’il ne suffise de constater que ce modĂšle de piĂ©tĂ© bien entendue de ce vĂ©ritable homme religieux, dont la bontĂ©, la tolĂ©rance et la charitĂ© Ă©taient les guides, que cet homme, si remarquable Ă  divers titres, en un mot, est nĂ© dans nos vallĂ©es. La Savoie ne doit-elle s’enorgueillir, avec raison, d’une pareille gloire. 22 AoĂ»t 1600 – Bal donnĂ© Ă  ChambĂ©ry par Mme. de Sully. Encore sous occupation française par Henri IV qui avait fait son entrĂ©e Ă  ChambĂ©ry. Le 22 aoĂ»t, Mme de Sully eut l’idĂ©e de faire une assemblĂ©e des principales dames de la ville, oĂč le bal fut tenu » afin de s’attirer les bienveillances de la population. 23 AoĂ»t 1752 – Acquisition du couvent des Annonciades, au Reclus pour l’établissement de l’hospice des Incurables de ChambĂ©ry. Tout ce qui se rattache aux nombreuses institutions de bienfaisance qui existent Ă  ChambĂ©ry ne laisse pas de nous intĂ©resser. M. le marquis Deville de Tavernay, dans son mĂ©moire sur les hospices de ChambĂ©ry 1866, a retracĂ© l’histoire de chacun de ses Ă©tablissements. 24 AoĂ»t 1768 – Institution du Conseil de la RĂ©forme. Charles-Emmanuel III, voulant pourvoir d’une maniĂšre efficace Ă  la bonne administration des collĂšges du duchĂ© et y Ă©tablir l’uniformitĂ© dans la direction des Ă©tudes, crĂ©a Ă  ChambĂ©ry par ses LL. PP. du 24 aoĂ»t 1768, le Conseil de la rĂ©forme. Ce Conseil fut chargĂ© de l’ examen des professeurs, de l’ envoi du Calendrier dans les provinces, de veiller Ă  l’ observation des constitutions de l’ UniversitĂ© et de correspondre avec les RĂ©formateurs Ă©tablis dans les capitales de chaque province. Le Calendrier dont il est ici question, contenait, outre les Ă©lĂ©ments ordinaires des calendriers, d’autres indications particuliĂšres. Il dĂ©terminait le temps des examens, l’époque des vacances, les livres et les auteurs qui devaient ĂȘtre mis dans les mains des Ă©coliers, les jours de congĂ©s ordinaires et extraordinaires, etc. On peut suivre le mouvement imprimĂ© Ă  l’instruction en Savoie, au moyen de la collection des calendriers de la RĂ©forme. 25 AoĂ»t 1713 – AprĂšs 10 ans d’occupation française Louis XIV, les reprĂ©sentants du SĂ©nat visite le couvent des Bernardines de MachĂ© et dressent procĂšs-verbal de cette visite. Le couvent des Bernardines du faubourg MachĂ© de ChambĂ©ry Ă©tait le plus pauvre de la Savoie. DĂšs 1673, on leur faisait faire de la toile pour le compte d’un fabricant de Turin. Suite Ă  l’incendie du faubourg MachĂ© en 1702 et Ă  l’occupation française 1703 Ă  1713 qui leur coupait les vivres, en 1713 les Bernardines au nombre de de vingt, n’avaient mĂȘme plus d’infirmerie ni dortoir. Leur couvent comprenait sept petites chambres et un clos de huits arpents ; elles ne vivaient plus que d’aumĂŽnes. 26 AoĂ»t 1730 – Testament de Pierre-Hyacinthe Favre de Marnix, contenant un legs de 60 livres de rente en faveur de l’hĂŽpital des semble Incurable sont poetĂ© de ChambĂ©ry. Ce testament dont le nom figure parmi ceux des bienfaiteurs des Ă©tablissements de CharitĂ© de la ville de ChambĂ©ry, Ă©tait conseiller du roi et auditeur des comptes. Le nom de de Marnix que les Favre ont portĂ© semble ĂȘtre de la part de ceux-ci le rĂ©sultat d’une usurpation ! La maison de Marnix avait pris part Ă  l’expĂ©dition du duc d’Albe dans les Flandres, dans la personne de Philippe de Marnix de Sainte-Aldegonde, qui y trouva une mort glorieuse mais singuliĂšrement tragique. On sait qu’il fut brĂ»lĂ© vif dans une grange oĂč il s’était rĂ©fugiĂ© et oĂč le feu fut mis par l’ennemi. Ses successeurs n’en paraissent pas moins s’ĂȘtre attachĂ©s Ă  la fortune du duc d’albe et avoir abandonnĂ© la Savoie. La famille disparue, le titre Ă©tait restĂ© vacant, en quelque sorte. Il n’a pas manquĂ© d’aspirant gentilshommes pour se l’approprier. Aucune rĂ©clamation ne s’étant produite Ă  cet Ă©gard, l’usurpateur en a profitĂ© jusqu’à l’extinction de sa propre famille. Quant Ă  la vĂ©ritable famille de Marnix, elle existe encore, elle est fixĂ©e en Belgique, oĂč la considĂ©ration qui l’entoure ne lui laisse rien Ă  regretter du cĂŽtĂ© du berceau de ses ancĂȘtres. La situation du fief des Marnix est presque un problĂšme ; cependant tout porte Ă  croire que le chĂąteau de Marnix est ce bĂątiment aujourd’hui transformĂ© en rustiques par M. Jeandet, son propriĂ©taire, et situĂ© dans le petit Bugey, sur la rive droite du RhĂŽne, presque en face de la ville d’Yenne. 27 AoĂ»t 1307 – Rise et destruction de la maison de RavorĂ©e par Jacques du Quart, bailli du Chablais. On voit par un grand nombre d’exemples que les noms de RavorĂ©e, RevorĂ©e, RovĂ©rĂ©e, ont Ă©tĂ© employĂ©s indiffĂ©remment ou successivement, mais s’appliquaient Ă  la mĂȘme famille, dont le manoir originaire Ă©tait un antique chĂąteau situĂ© au bord du lac de GenĂšve, entre Yvoire et ExcĂšnevex. Son emplacement est encore reconnaissable par une double enceinte de fossĂ©s. Regeste Genevois, n° 1147 et 1612 28 AoĂ»t 1794 – La Savoie est sous occupation française Albitte le salopart est rappelĂ© par dĂ©cret de leur Convention nationale, Gauthier fut nommĂ© Ă  sa place dans les dĂ©partements de l’ IsĂšre et du Mont-Blanc. Au dĂ©part d’Albitte le nombre de dĂ©tenus dans les maisons d’arrĂȘt de ChambĂ©ry ou en arrestation domiciliaire Ă©tait de 132, dont 59 hommes et 73 femmes ou filles. Sur ce nombre, 56 Ă©taient dĂ©tenus depuis six Ă  sept mois, et 76 depuis douze Ă  dix-huit mois, tous avaient Ă©tĂ© mis en arrestation par l’ordre d’Albitte. La plupart Ă©taient dĂ©tenus uniquement comme suspects, comme pĂšres ou frĂšres ou parents d’émigrĂ©s ; plusieurs l’étaient pour avoir fui Ă  l’arrivĂ©e des français, ou pour n’avoir pas montrĂ© assez de sympathie pour les rĂ©volutionnaires français. Et nous ne parlerons pas ici de toutes les exactions de ce français sur notre territoire. Une petite touche personnelle aujourd’hui les Gaimard et Monteil font tout leur possible pour la Savoie Mont-blanc !!! Ont-ils la nostalgie de cette Ă©poque ?? 29 AoĂ»t 1446 – Attentat contre Jean de Compey. Au quinziĂšme siĂšcle, les luttes hĂ©rĂ©ditaires de la maison de Menthon avec celle de Compey sont une des pages les plus sanglantes de l’histoire de Savoie. Pierre de Menthon-Montrottier figurait dans la ligue de gentilshommes qui, en 1446, avaient jurĂ© d’immoler Ă  leur vengeance Jean de Compey, seigneur de Threns, le favori d’Anne de Chypre, Ă©pouse toute puissante du prince Louis. Par un sentiment d’étrange loyautĂ©, les confĂ©dĂ©rĂ©s dĂ©putĂšrent Ă  celui-ci Pierre de Menthon et Nicod son fils, seigneur de Nernier, pour lui signifier le projet qu’ils tentĂšrent d’exĂ©cuter. Le 29 aoĂ»t 1446, en pleine chasse au faucon et en prĂ©sence de la famille ducale, Compey survĂ©cut ; les coupables s’enfuirent et AmĂ©dĂ©e VIII interposa sa mĂ©diation pour leur faire pardonner. La paix fut conclue le 27 mars suivant ; mais, trois jours aprĂšs cette rĂ©conciliation apparente, Jean de Compey assassina Pierre de Menthon-Montrottier. Trent ans plus tard, le 17 septembre 1479, le digne fils de Jean de Compey, le fĂ©roce Philibert, assassine Bernard de Menthon sur le pont de l’Aubonne, au-dessous du village d’EstrĂ©es, dans le canton de Vaud. 30 AoĂ»t 1580 – Mort d’Emmanuel-Philibert. Ce grand prince, le vrai restaurateur et l’une des gloires de sa dynastie, Ă©tait encore dans toute la force de l’ñge et du gĂ©nie quand il fut emportĂ©, en trois jours, par une fiĂšvre violente. Il laissa le pays dans la plus vive et la plus juste douleur ; il avait 52 ans et en avait rĂ©gnĂ© 27. Emmanuel-Philibert n’était pas seulement habile, il fut aussi un des plus sages administrateurs qui aient occupĂ© le trĂŽne de Savoie. Il fixa sa cour Ă  Turin, y bĂątit la citadelle, fit fleurir dans tous les Etats les lettre, les sciences et les arts, organisa sur un plan nouveau la monnaie, l’armĂ©e et la magistrature, et remplaça les Ă©tats gĂ©nĂ©raux par le conseil d’Ètat et par les SĂ©nats de ChambĂ©ry et de Turin. Il rĂ©unit l’ordre militaire de Saint-Maurice et l’ordre hospitalier de Saint-Lazare. Il ne s’écarta jamais des grands principes de la religion, et, en mourant, il laissa Ă  son fils ces paroles mĂ©morables Apprenez de ma vie quelle doit ĂȘtre votre mort, et de ma mort quelle doit ĂȘtre votre vie. Dieu protĂ©gera vos Ètats si vous vivez dans sa crainte » 31 AoĂ»t 1297 – Convention pour le futur mariage de Guillaume, fils d’AmĂ©dĂ©e, comte de Genevois, avec AgnĂšs de Savoie, fille du comte AmĂ©dĂ©e. Veut-on savoir quelles Ă©taient les conditions de garanties introduites dans les contrats de mariage au temps du droit fĂ©odal ? Le comte de Savoie promet de donner Ă  sa fille une dot de livres ; le comte de Genevois en promet une de Ă  son fils, et affecte, comme garantie de cette dot, spĂ©cialement les chĂąteaux de Rumilly en Albanais, d’ Hauteville, d’Alby et de Chamrousse. Comme le comte de Genevois s’ est en outre engagĂ© Ă  2000 marks d’ argent pour arrhes des prĂ©sentes conventions, jusqu’ Ă  ce que lesdits Guillaume et AgnĂšs soient en Ăąge de se marier, il livre pour gage, en mains de Humbert de Bocsozel, chevalier, ses chĂąteaux de Clermont et de Balaison. Il recouvrera ces chĂąteaux lorsque le mariage aura eu lieu. [collapse] Septembre 1er Septembre 1790 – Recensement des populations existant en Savoie. Sur une population d’au moins quatre cent mille habitants, sans compter prĂšs de cinquante mille Ă©migrants, il y avait en Savoie, le 1er septembre 1790, 3 019 individus jouissant, sans conteste, des titres et droits nobiliaires, et 1 347 prĂȘtres, de moines et de religieuses. Le nombre des propriĂ©taires cotisĂ©s pour l’impĂŽt de roture Ă©tait de 92 117. 2 Septembre 1742 – Le conseil de MontmĂ©lian envoie une dĂ©lĂ©gation auprĂšs de l’Infant d’Espagne qui est campĂ© Ă  Valloires. Le 2 septembre 1742, l’Infant d’Espagne, avec dix-huit mille hommes, franchit les cols du Galibier et campe Ă  Valloires en Maurienne? Son avant-garde enlĂšve Aiguebelle et frappe de rĂ©quisition toutes les paroisses de la vallĂ©e. L’étude des documents inĂ©dits de la paroisse de MontmĂ©lian, permet, de jeter quelque lumiĂšre sur des faits mal connus. Le mĂȘme jour, 2 septembre, le conseil de la ville de MontmĂ©lian, sur la nouvelle de l’arrivĂ©e des troupes d’Espagne en Maurienne, dĂ©signe deux dĂ©putĂ©s qui s’en iront, bien munis d’argent, au-devant de l’armĂ©e jusqu’à Aiguebelle, et plus avant s’il convient, pour aller dialoguer, et demander d’épargner MontmĂ©lian qui est encore dans une triste situation depuis le grand incendie. Ils dĂ©libĂšrent de se pourvoir de vivres et de foin pour les fournir, espĂ©rant en les prenant par la gueule de n’ĂȘtre point pris par la gorge » selon l’énergique expression du marquis d’Aquaviva. Ces prĂ©cautions empĂȘchĂšrent peut-ĂȘtre des violences, mais prouvĂšrent aux espagnols qu’ils pouvaient aisĂ©ment vivre sur le pays. Le 4 septembre, les vingt-quatre paroisses du mandement sont frappĂ©es de rĂ©quisitions exorbitantes par le marquis d’Aquaviva ; le directeur gĂ©nĂ©ral des vivres en rĂ©clame de nouvelles le 17, le marquis de La Eusenada le 22. C’était le dĂ©but des rapines qui durant dix annĂ©es, Ă©puisĂšrent la Savoie. 3 Septembre 1730 – Lecture publique de l’acte d’abdication de Victor-AmĂ©dĂ©e II Les derniĂšres annĂ©es du roi ternirent un peu l’éclat d’une vie entiĂšre de grandes actions. Veuf depuis deux ans d’Anne-Marie d’OrlĂ©ans, il Ă©pousa en secret la marquise de Saint-SĂ©bastien, puis il abdiqua la couronne qu’il avait acquise par tant de travaux et portĂ©e avec tant de gloire. Cet acte, dont on ne connut jamais le vĂ©ritable motif, fut lu publiquement le 3 septembre 1730. Victor-AmĂ©dĂ©e II n’avait pas assez consultĂ© son cƓur ; il se trouva mal Ă  l’aise dans l’isolement, et poussĂ© par l’ambition de sa deuxiĂšme femme, il chercha Ă  remonter sur le trĂŽne par des moyens illĂ©gitimes qui pouvaient amener les malheurs d’une guerre intestine ; mais il n’eut pas le temps d’exĂ©cuter son projet. Il fut arrĂȘtĂ©, conduit au chĂąteau de Montcalier, oĂč il mourut en 1732. Ainsi finit ce rĂšgne mĂ©morable, dont les traces dureront autant que la monarchie. 4 Septembre 1249 – Naissance d’ AmĂ©dĂ©e V, dit le grand, au chĂąteau du Bourget. Le vieux chĂąteau du Bourget, que l’on voit sur la rive gauche de la Leysse Ă  quelques kilomĂštres du lac. La prairie qui l’entoure n’était anciennement qu’un profond marais que les serfs battaient la nuit avec de longues perches, pour imposer silence aux grenouilles dont le coassement troublait le repos des chĂątelains. Il fut bĂąti en 1248 par e comte Thomas II. Son fils AmĂ©dĂ©e V, dit le grand, qui y naquit le 4 septembre 1249, le fit peindre Ă  la fresque par Georges d’ Acquila, Ă©lĂšve du cĂ©lĂšbre Giotto. Les princes de la maison de Savoie firent de ce chĂąteau leur rĂ©sidence favorite. Un grand nombre d’actes, citĂ©s par Cibrario, Ă©tablissent qu’ils y avaient encore leur rĂ©sidence et leur chambre du TrĂ©sor vers l’an 1329, c’est-Ă -dire 40 ans aprĂšs que la ville de ChambĂ©ry fut devenue capitale de la Savoie. Il ne fut complĂštement abandonnĂ© par nos princes que vers l’an 1470. Les dĂ©molitions de 1842 n’ont laissĂ© que des ruines, ces ruines ou tant de seigneurs formĂšrent des projets de conquĂȘtes ! Ou tant de belles chĂątelaines se bercĂšrent dans les rĂȘves d’amour et de plaisirs! Ces ruines, dis-je, sont tout ce qui reste de ce brillant passĂ© ! Ainsi finissent les choses de ce monde des ruines d’ abord, puis de la poussiĂšre. La conservation de quelques ruines pittoresques qui ont Ă©chappĂ© Ă  la pioche des vandales français est due Ă  la famille de Buttet d’ Entremont, qui en est encore propriĂ©taire. 5 Septembre 1796 – Sous occupation française le colonel Dessaix passe le pont de l’Avisio Ă  la tĂȘte des Allobroges et du 25e de ligne. Extraits » le colonel Dessaix se prĂ©cipite alors au pas de charge et arrive avec ses vaillants Allobroges et des grenadiers du 25e de ligne qui rivalisaient de bravoures ». 6 Septembre 1775 – Le prince de PiĂ©mont Ă©pouse Ă  ChambĂ©ry, Marie-Clotilde fille du dauphin Louis et sƓur de Louis XIV. Depuis les dĂ©sastres de 1742, les princes de la maison de Savoie n’avaient pas quittĂ© le PiĂ©mont. Le roi Victor-AmĂ©dĂ©e se dĂ©cida, en 1775, Ă  visiter la Savoie, qui se plaignait de cet abandon, rĂ©clamait l’abolition des pĂ©ages et le rachat dĂ©finitif des dĂźmes. Le sĂ©jour de la Cour se prolongea Ă  ChambĂ©ry de juin au mois d’octobre ; le 6 septembre, le prince du PiĂ©mont y Ă©pouse Marie-Clotilde, fille du dauphin Louis et sƓur de Louis XIV. On donna des fĂȘtes magnifiques au Verney, au grand jardin des marronniers, et la bourgeoisie se constitua en sociĂ©tĂ© pour la construction d’un théùtre, tant elle avait pris goĂ»t aux divertissements du chĂąteau. Ce troisiĂšme mariage entre enfants du roi Ă©tait mal vu des Savoisiens et des PiĂ©montais, ils reprochaient au roi, dans les cercles, dans les gazettes, les dĂ©penses qu’il faisait, on le soupçonnait, en mĂȘme temps de nĂ©gocier l’abandon de la Savoie et du comtĂ© de Nice. Les fĂȘtes du mariage coĂ»tĂšrent prĂšs de quatre millions. 7 Septembre 1791 – ArrĂȘt du SĂ©nat de ChambĂ©ry condamnant Ă  la peine de mort le mĂ©decin Joseph-Marie Dessaix. Au commencement de juin, le mĂ©decin Dessaix Ă  la tĂȘte d’hommes de Thonon et un procureur nommĂ© Placide Souviran, avait forcĂ© les portes des prisons pour en sortir un de leurs amis. ArmĂ©s de fusil ils avaient tout d’ abord semĂ© le trouble dans la ville. Par arrĂȘt du 7 septembre, le SĂ©nat condamna les uns Ă  mort et les autres aux galĂšres. Ayant tous rĂ©ussi Ă  s’évader, ils furent exĂ©cutĂ©s par effigie. 8 Septembre 1817 – M. Abdala d’ Asbonne est guĂ©ri miraculeusement par l’intervention de la Vierge de Myans. PubliĂ©e en 1856 sous le titre de Notre-Dame- de Myans une brochure fat le rĂ©cit de cette guĂ©rison et ce rĂ©cit nous a paru digne d’ĂȘtre consignĂ©. En 1817, le 8 septembre, est venu en dĂ©votion au sanctuaire de Myans, M. Abdala d’ Asbonne, nĂ© Ă  BethlĂ©em, chef d’ escadron, gravement blessĂ© dans la campagne de Moscou, aprĂšs avoir Ă©tĂ© abandonnĂ© des mĂ©decins, fit un voeu Ă  la Sainte-Vierge pour obtenir sa guĂ©rison. DĂšs lors il se trouva un peu soulagĂ©, et commença Ă  marcher Ă  l’aide de bĂ©quilles. ArrivĂ© dans cet Ă©tat Ă  Aix en Savoie, pour y prendre les eaux, il se voua de nouveau Ă  Notre-Dame de Myans, et de suite il s’est trouvĂ© guĂ©ri. En action de grĂąces, il est venu, le jour de NativitĂ©, rendre ses hommages de reconnaissance Ă  la MĂšre de Dieu, dans le sanctuaire de Myans, et a dĂ©posĂ© sa bĂ©quille devant l’image de la Sainte-Vierge elle a Ă©tĂ© suspendue au mur du cĂŽtĂ© de l’épitre par M. le chamoine de Buttet, en prĂ©sence de MM. Reverdy, recteur de l’église de Voglans, et Pollet, recteur de Myans. Tous ont signĂ© au registre oĂč se trouve relatĂ© le procĂšs-verbal, ainsi que M. le chevalier Abdala d’ Asbonne. NotreDame de Myans; 1850, page 36 9 Septembre 1446 – Supplice de Bolomier. On trouvera ailleurs les dĂ©tails historiques concernant la condamnation de ce personnage qui occupa les plus hautes fonctions et qui avait acquis le plus haut degrĂ© de confiance dans l’esprit du souverain. Nous nous tiendrons aujourd’hui au rĂ©cit de son supplice. Par un arrĂȘt longuement motivĂ©, Bolomier fut condamnĂ© au dernier supplice. Comme ses amis cherchaient Ă  retarder l’exĂ©cution dans l’espĂ©rance de la sauver, le duc Louis, aprĂšs avoir rejetĂ© l’appel donna des ordres prĂ©cis pour que la sentence de mort eĂ»t son effet. Le 9 septembre, Hugo Leydier, vice-chĂątelain de Chillon, fit monter le premier prisonnier dans une barque. Quand on fut arrivĂ© prĂšs de l’embouchure du torrent de Tinier, qui se jette dans le LĂ©man entre Chillon et Villenauve, le bourreau de Lausanne saisit Bolomier, lui mit au cou une Ă©norme pierre et le prĂ©cipita au fond du lac. 10 Septembre 1502 – Sentence rendue par les chefs de famille de la vallĂ©e d’Abondance contre Claudine Jorand, pur crime d’hĂ©rĂ©sie. Dans le Chablais et le Faucigny s’ouvrent des vallĂ©es profondes oĂč les fugitifs du siĂšcle et les Ă©chappĂ©s du servage trouvĂšrent un asile et vĂ©curent oubliĂ©s. Les moines y abritĂšrent d’ abord la religion ; les paysans y cachĂšrent ensuite la libertĂ©. Le droit de se faire justice est le signe de l’indĂ©pendance civil et politique ; ces populations perdues au pied des neiges, hĂ©ritant de leurs pĂšres la tradition des Allobroges et des Burgondes, traversĂšrent le moyen-Ăąge sans se laisser absorber par les seigneurs qui les enserraient de toutes parts. On lit avec surprise, parmi les titres des XVIe siĂšcles, les jugements sans appel rendus par les chefs de famille assemblĂ©s en communautĂ©s d’hommes libres. La sentence prononcĂ©e le 10 septembre, contre Claudine Jorand pour crime d’hĂ©rĂ©sie, prouve que jusqu’aux derniĂšres annĂ©es du XVe siĂšcle, la justice criminelle Ă©tait rendue dans la vallĂ©e d’Abondance par les » scindiques, prudhommes et communiers, procĂ©dant comme en tel cas avons en constance et icelle suivant, ayant Dieu et ses saintes Ă©critures devant nos yeux ». Histoires de Savoie, tome 1, page 308 11 Septembre 1805 – Sous occupation française, le prĂ©fet du Mont-Blanc, m. Maissemy donne un rapport sur le revenu total des communes du dĂ©partement. Le revenu total des communes s’élevait, en 1805, d’aprĂšs les statistiques du prĂ©fet Maissemy Ă  230 586 francs. Dans cette Ă©valuation Ă©taient compris les revenus des biens, les centimes additionnels et le produit des octrois. AprĂšs le passage des français, il fallut attendre 1838 pour que ce revenu soit rĂ©tablit. Ça donne la hauteur de la spoliation effectuĂ©e par la France durant cette pĂ©riode d’occupation de 1792 o 1815. 12 Septembre 15″2 – Les Vaudois du PiĂ©mont adhĂšrent Ă  la RĂ©forme. On connait l’origine des Vaudois, rĂ©fugiĂ©s aux pieds du mont Viso, dans la vallĂ©e de Pragelaz, de Luzerne et de Saint-Martin, ils n’eurent longtemps d’autres prĂ©tention que de vivre oubliĂ©s et de conserver parmi eux la doctrine de la primitive Ă©glise. Les princes d’Achaie, rĂ©sidant Ă  Pignerol, leurs voisins les marquis de Saluces, et surtout les comtes della Luzerna, leurs seigneurs directs, les avaient laissĂ©s en repos, Ă  la condition qu’ils se tiendraient enfermĂ©s dans leur territoire, et ne tenteraient pas de propagande autour d’eux. L’esprit de prosĂ©lytisme naturel aux sectaires, n’ayant pas d’issue en PiĂ©mont, se rĂ©pandit Ă  l’étranger ; leurs apĂŽtres Ă©migrĂšrent en Languedoc, en Calabre, et jusqu’en BohĂȘme, pour provigner la vigne du Seigneur, disaient-ils dans leur langage mystique ; ceux qui restĂšrent vĂ©curent en paix, malgrĂ© les sollicitations de la cour de Rome et les ordres de l’empereur FrĂ©dĂ©ric II. Les succĂšs de la rĂ©formation du XVIe siĂšcle et les sollicitations des prĂ©dicants du DauphinĂ© et de GenĂšve, les arrachĂšrent Ă  leurs paisibles solitudes pour en faire des martyrs. En 1530, la marquise de Saluces, cette Marguerite de Foix dont on redoutait la colĂšre, donna altierra e terrible », dit Cambiano, les persĂ©cuta ; le 12 septembre 1532, aprĂšs une hĂ©sitation dont Farel triomphe ; ils adhĂšrent Ă  la RĂ©forme ; le 7 fĂ©vrier 1535, ils s’adressent aux Eglises en faisant, pour la premiĂšre fois, traduire leur bible ; en 1545, le sac de MĂ©rindol et de CabriĂšres par les galĂ©riens d’OppĂšde fit remonter jusque dans les vallĂ©es piĂ©montaises cette terreur dont Diane de Poitiers et Montmorency couvraient leur territoire. On continua Ă  user de rigueur contre les hĂ©rĂ©tiques ; le Parlement de Turin reçut l’ordre de forcer les Vaudois Ă  entendre la messe ou Ă  quitter le pays car, pendant le rĂšgne de Charles III, ils s’étaient rĂ©pandus en PiĂ©mont et avaient nombre d’adhĂ©rents Ă  Turin, Ă  ChiĂ©ri et Ă  Vigon. Histoires de Savoie » 13 Septembre 1815 – Le conseil de l’HĂŽpital demande au roi que cette ville soit autorisĂ©e Ă  porter le nom de ville de Saint-Victor. Anciennement, l’HĂŽpital, qui portait le nom de Villa-Franca fut appelĂ© plus tard Bourg de SantĂ©, parce qu’il fut, Ă  une pĂ©riode mĂ©morablement, exempt des ravages d’une Ă©pidĂ©mie qui sĂ©vissait dans les environs. C’est de lĂ  qu’est venu son nom moderne l’HĂŽpital. Par la suite des temps, les habitants de cette ville, froissĂ©s des mĂ©chantes allusions qu’amenait parfois cette dĂ©signation qui lui Ă©tait commune avec les maisons de santĂ© et de charitĂ© destinĂ©es Ă  recevoir les malades, cherchĂšrent Ă  en faire adopter une autre pour Ă©viter dans ce sens toute Ă©quivoque. Il rĂ©sulte dĂ©jĂ  d’une dĂ©libĂ©ration de cette commune, du 13 septembre 1815, que le conseil, en dĂ©lĂ©guant un de ses membres, M. Anselme, syndic pour se rendre Ă  Turin pour demander au roi d’autoriser l’HĂŽpital Ă  porter le nom du roi et Ă  s’appeler ainsi Ville de Saint-Victor. Cette demande est restĂ©e oubliĂ©e dans les cartons de la cour. Archives d’Albertville 14 Septembre 1411 – Marguerite de Joinville vend le mandement de Rumilly Ă  AmĂ©dĂ©e VIII, comte de Savoie. AprĂšs la mort de Pierre, dernier comte de la Maison de GenĂšve, Marguerite de Joinville, sa veuve, ayant eu pour son douaire la ville et le mandement de Rumilly avec d’autres terres du Genevois, les vendit, par contrat le 14 septembre 1411, Ă  AmĂ©dĂ©e VIII de Savoie, qui, par lettres patentes donnĂ©es Ă  ChambĂ©ry le 10 mars 1418, confirma tous les privilĂšges de la ville de Rumilly, qui fut alors incorporĂ©e au duchĂ© de Savoie. 15 Septembre 1607 – Le duc de Savoie permet au comte de Montmayeur, frĂšre du baron de Brandis, de rentrer en Savoie. On sait que MontmĂ©lian tomba aux mains d’Henri IV 6 ans plutĂŽt par le fait de la lĂąchetĂ© du baron de Brandis. L’odieuse conduite de ce dernier, la lĂąche capitulation qu’il signa le 14 octobre, lui attirĂšrent une disgrĂące justement mĂ©ritĂ©e. Il fut condamnĂ© au bannissement et ses biens furent sĂ©questrĂ©s. Ce personnage, dont l’histoire a enregistrĂ© la honte, Ă©tait de la maison de Montmayeur. Son frĂšre aĂźnĂ©, le comte de Montmayeur, avait Ă©tĂ© nommĂ© gouverneur de la Bresse en mĂȘme temps que lui-mĂȘme, Maurice Jacques baron de Brandis, Ă©tait nommĂ© gĂ©nĂ©ral de cavalerie deçà les monts et gouverneur de MontmĂ©lian. La disgrĂące mĂ©ritĂ©e de ces deux hommes ne tint pas contre les sollicitudes de la belle Luciane, le 20 aoĂ»t 1606, le duc ordonna la mainlevĂ©e du sĂ©questre mis sur les biens du comte de Montmayeur ; le 15 septembre 1607, il lui permit de rentrer en Savoie, avec toute sa famille et abolit les procĂ©dures faites Ă  l’occasion de la reddition du chĂąteau de MontmĂ©lian par son frĂšre. Histoire de Savoie » 16 Septembre 1553 – Sous occupation française mort de Charles III. Le Duc Charles III meurt Ă  Verceil. AccusĂ© de faiblesse par les panĂ©gyristes de sa maison, ce prince fut surtout malheureux. Il Ă©tait trop franc, dit Guichenon ; craintif Ă  entreprendre, perplexe Ă  se rĂ©soudre, mol Ă  exĂ©cuter ; plus propre pour le cabinet que pour le trĂŽne. Mais il fut sincĂšre, loyal et bon. Il a eu ce rare mĂ©rite de rester fidĂšle, son code de 1513, son Ă©nergie contre GenĂšve, la royale fiertĂ© qu’il dĂ©ploya alors que, dĂ©possĂ©dĂ©, trahi, rĂ©duit aux seules villes de Nice et de Verceil, il dut croire sa dynastie perdue, lui assurent les respects de l’Histoire. Le rĂŽle de Charles III, fort effacĂ© depuis le partage de la Savoie et la conquĂȘte du PiĂ©mont, a peu sĂ©duit les historiens que le succĂšs attire plus par le malheur. Il y a lĂ , pourtant, de belles pages Ă  mettre en lumiĂšre ; le duc, vaincu, oubliĂ©, traitĂ© avec dĂ©dain par les officiers français, Ă  peine visitĂ© par les diplomates de ses alliĂ©s lorsqu’ils traversent sa rĂ©sidence, Ă  court d’ argent, sans espoir d’avenir, ne cesse de faire flĂšche de tout bois, comme il le dit, pour subvenir aux dĂ©penses de son fils, et sa plus vive, sa plus constante prĂ©occupation, est l’allĂšgement des charges qui pĂšsent sur ses anciens sujets. Histoire de Savoie » 17 Septembre 1417 – ConsĂ©cration de l’église des Augustins de Ripaille. AmĂ©dĂ©e s’était engagĂ© Ă  construire dans le plus bref dĂ©lai possible et Ă  livrer au prieur des Augustins qu’il y avait Ă©tablis, une Ă©glise et tous les bĂątiments nĂ©cessaires dans un Ă©tat de parfait achĂšvement. Le gĂ©nĂ©reux prince fut fidĂšle Ă  sa parole ; les travaux commencĂšrent immĂ©diatement et furent poursuivis avec une grande cĂ©lĂ©ritĂ©. DĂšs le 17 septembre de la mĂȘme annĂ©e, l’évĂȘque de GenĂšve, Jean Bertrant, put consacrer l’église des Augustins e prĂ©sence d’AmĂ©dĂ©e, de Bonne, princesse d’AchaĂŻe et de Jeanne, ses sƓurs. Notice de Ripaille » 18 Septembre 1343 – Charte relative aux privilĂšges des officiers de la Monnaie. Les rapports d’affinitĂ© entre la Savoie et ses voisins Ă©taient tels Ă  cette Ă©poque que certains Ă©dits purent ĂȘtre rendus sans modification, exĂ©cutoires dans en Savoie. Ainsi, une charte du comte AmĂ©dĂ©e, du 18 septembre 1343, relative aux officiers de la Monnaie, intercale dans son texte, oĂč le comte appelle le roi nostrum Dominum, la transcription littĂ©rale des lettres-patentes de Philippe de Valois, d’avril 1337, Ă©crite en lĂ©manique et rĂ©glant le mĂȘme objet. Histoires de Savoie » 19 Septembre 1751 – Les compagnies de chevaliers-tireurs de Rumilly recommencĂšrent leurs exercices qui avaient Ă©tĂ© suspendus par l’occupation espagnole. L’occupation espagnole dura de 1742 Ă  1749. En 1752 plusieurs compagnies de chevaliers-tireurs de Rumilly adoptĂšrent pour se rendre Ă  Annecy oĂč elles Ă©taient conviĂ©es Ă  un tir par les chevaliers-tireurs de cette ville, en costume provisoire dont M. Perrin nous fournit la description Habit Ă©carlate sur la poitrine, passepoils blancs, collet, revers et parements blancs, boutons en mĂ©tal dorĂ© portant deux arquebuses croisĂ©es ; le bas des pans ornĂ©s du chiffre C. T. ; le chapeau avec une hampe en or Ă  chaque aile, et panache blanc ; l’épĂ©e Ă  poignĂ©e jaune, aux armes de la ville de gueules Ă  un Albanais d’argent membrĂ© et becquĂ© d’or. La Bazache » 20 Septembre 1715 – RĂ©tablissement du Magistrat de SantĂ©. Le calme dont jouissait l’Etat permit Ă  Victor-AmĂ©dĂ©e de rĂ©aliser les rĂ©formes intĂ©rieures qu’il avait depuis longtemps projetĂ©es. Une des plus nĂ©cessaires fut le rĂ©tablissement du Conseil de SantĂ© qu’avait créé Ă  ChambĂ©ry Charles-Emmanuel Ier. Depuis l’annĂ©e 1580, les Ă©pidĂ©mies Ă©taient devenues de plus en plus rares et les rĂ©unions du conseil avaient cessĂ©, lorsque le bruit courut, en 1715, que la peste venait de se dĂ©clarĂ©e au midi de l’Europe. On songea Ă  reconsidĂ©rer l’ancien ordre. Il fut dĂ©cidĂ© que le Magistrat de SantĂ© se composerait des premiers prĂ©sidents des deux Cours souveraine le SĂ©nat et la Chambre, du gouverneur de la Savoie, de l’avocat ou du procureur gĂ©nĂ©ral, des deux premiers syndics de la ville, d’un mĂ©decin et d’un inspecteur. Histoire de Savoie » 21 Septembre 1793 – Mort de Mgr. Joseph Montfalcon du Cengle, dernier archevĂȘque de Tarentaise. Avant l’occupation française de 1792, le Chapitre de l’église mĂ©tropolitaine de MoĂ»tiers se composait d’un doyen, seule dignitĂ©, d’un sacristain, d’un chantre et de dix-sept chamoines. Cette Ă©glise, pendant 1373 ans, fut le siĂšge de 18 Ă©vĂȘques et de 57 archevĂȘques, depuis saint Jacques, premier Ă©vĂȘque de Tarentaise, en 420, jusqu’à monseigneur Joseph Montfalcon du Cengle, dernier archevĂȘque, mort dans son palais Ă©piscopal, le 21 septembre 1793, pendant que le duc de Montferrat rĂ©volutionnaire français occupait sous la terreur la ville de Moutiers. 22 Septembre 800 – Charlemagne se met en marche pour aller de GenĂšve Ă  Rome, oĂč il arrive le 2 novembre suivant. Les comtes de Maurienne firent, au point de vue commercial, pour les passages du Mont-Cenis et des deux Saint-Bernard qu’ils avaient imaginĂ© au point de vue politique l’empereur d’Allemagne les payait en provinces et en dignitĂ©s, les marchands les payĂšrent en espĂšces trĂ©buchantes. Le voyageur marchait armĂ©, car parmi ces populations tant de fois meurtries par la guerre, combien d’affamĂ©s et de dĂ©sespĂ©rĂ©s n’eurent d’autres ressources que le pillage. L’an 800, Charlemagne marcha du 22 septembre au 24 novembre pour aller de GenĂšve Ă  Rome. CĂ©sar allait plus vite ; mais les voies militaires de la pĂ©ninsule du nord, rompues en mille endroits, Ă©taient devenues impraticables depuis le Ve siĂšcle. 23 Septembre 1801 – Sous occupation française Dom Gabet, ancien abbĂ© de TamiĂ©, prend la direction de l’Hospice du Mont-Cenis, Ă  laquelle il a Ă©tĂ© appelĂ© par Sauzay, prĂ©fet du Mont-Blanc. AprĂšs la tourmente des rĂ©volutionnaires français, le gouvernement franchouille ordonne qu’il soit rĂ©tabli Ă  l’instar de celui du Grand Saint-Bernard. Le seul local oĂč on put le placer avait Ă©tĂ© vendu par les français ; il fallut nĂ©gocier avec les acquĂ©reurs pour en reprendre possession. Le prieur du Saint-Bernard dĂ©signa, et le prĂ©fet Sauzay nomma directeur de l’établissement Don Gabet, qui avait Ă©tĂ© prĂ©cĂ©demment abbĂ© de TamiĂ©. 24 Septembre 1823 – Lettre de Mme Swetchine contenant une remarquable apprĂ©ciation du caractĂšre des Savoisiens. Prompts Ă  la rĂ©plique, lents Ă  l’action, penchant ordinaire aux gens convaincus qu’ils valent mieux que leur fortune. NĂ©s soldats, ils ont maintes fois justifiĂ© leur rĂ©putation de foi et de fidĂ©litĂ©. On les croit Italiens ; ils n’en ont ni le langage ni les habitudes, n’en dĂ©plaise Ă  SĂ©nancour. On les accuse d’ñpretĂ© au gain ; mais la vie est rude dans les Alpes, et l’homme calcule d’autant mieux que son labeur est plus pĂ©nible qu’ailleurs. Dans tous les cas, leur probitĂ© est proverbiale Ă  l’étranger ; les dauphinois auraient mauvaise grĂące Ă  critiquer leur finesse ; les Normands ne sont pas plus sincĂšres, ni les Auvergnats plus dĂ©licats. Un de leurs meilleurs princes, celui qui peut ĂȘtre les a le mieux connus, et qui les aimait fort en les raillant, ne disait-il pas les Savoisiens ne sont jamais contents ; s’il pleuvait des sequins, ils diraient que le bon Dieu casse leurs ardoises ». Je rapprends et je retrempe mon français chez ces gens simples, restĂ©s fidĂšles aux vieilles mƓurs, comme il en est encore dans la Suisse romande, en Valais. C’est lĂ  qu’en accostant le paysan qui descend la chaussĂ©e, ou en s’asseyant le soir au foyer des chaumiĂšres, on a le charme d’entendre le français de souche, le français vieilli mais nerveux, souple, libre, et parlĂ© avec une antique et franche nettetĂ© par des hommes aussi simples de mƓurs que sains de cƓur et sensĂ©s d’esprit. Tout en ce pays rappelle qu’ici le Savoisien parle le français mieux que ne le parle le français lui-mĂȘme. 25 Septembre 1672 – Codicile du seigneur Antoine de Beaumont de Sattonex. 1715 – Testament du marquis d’ Yenne. 1735 – Testament de Mlle Monnet Françoise. C’est une de ces dates que les citoyens de ChambĂ©ry ne devraient jamais oublier, car elles sont marquĂ©es par de nombreux bienfaits. Antoine de Beaumont de Sattonex lĂšgue Ă  l’hĂŽpital de MachĂ© la rente annuelle de 25 livres pour ĂȘtre appliquĂ©s aux pauvres prĂȘtres passants en la ville de ChambĂ©ry, auxquels sera donnĂ© un florin pour chaque messe. M. le Marquis de Yenne, lĂšgue Ă  l’hĂŽpital de MachĂ©, 4000 livres pour secourir les pauvres malades et les pĂšlerins malades. Mlle Monnet Françoise, fille de feu noble Philibert, lĂšgue Ă  l’hĂŽpital de MachĂ© et Ă  l’hĂŽpital gĂ©nĂ©ral de ChambĂ©ry, Ă  chacun la somme de Cent Livres. 26 Septembre 1733 – TraitĂ© entre Charles Emmanuel III et louis XV. La guerre Ă©tait ouverte entre la France et l’Autriche pour la succession de Pologne. 27 Septembre 1795 – Mort de Mgr Michel Conseil, Ă©vĂȘque de ChambĂ©ry. Sous occupation française Mgr Conseil, a toujours montrĂ© une fermetĂ© dignes d’ Ă©loges. Sa dĂ©tention a durĂ©e six mois et demi. Dans la sĂ©ance du 15 mars, le citoyen Favre-Buisson, procureur gĂ©nĂ©ral syndic, demande que Michel Conseil soit traduit dans les prisons nationales vu que tous les citoyens sont Ă©gaux devant la loi. Dans la sĂ©ance du 16 mars Mgr. Conseil reste prisonnier malgrĂ© la dĂ©fense et mourut le 27 septembre Ă  l’ñge de 79 ans, aprĂšs avoir Ă©tĂ© Ă©vĂȘque de ChambĂ©ry pendant treize ans quatre mois. MĂ©faits des rĂ©volutionnaires français. 28 Septembre 1396 – Bataille de Nicopolis. 29 Septembre 1569 – Vente par Pierre Gauthier, dĂ©lĂ©guĂ© du duc Emmanuel-Philibert, de tous les biens de la chartreuse de Vallon, qui n’avaient pas Ă©tĂ© aliĂ©nĂ©s par les Bernois. Messieurs de Berne ne prirent pas immĂ©diatement possession de la terre de Vallon, la duchesse de Nemours, l’ayant revendiquĂ©e comme une dĂ©pendance de sa souverainetĂ© en Faucigny. C’est seulement en 1544 et 1545, les Bernois Ă©taient maĂźtres du Chablais depuis 1536 que se rencontrent les premiers actes d’aliĂ©nation des bien du Vallon passĂ©s par les envahisseurs. A la faveur de la contestation soulevĂ©e par la duchesse, les religieux dĂ©possĂ©dĂ©s eurent le temps de se rĂ©fugier dans la chartreuse de Pommiers au baillage de Ternier, seul monastĂšre qui eut Ă©chappĂ© Ă  la ruine, et y demeurĂšrent jusqu’au rĂ©tablissement du catholicisme. Le prieur s’était retirĂ© Ă  celle du Reposoir, oĂč avaient Ă©tĂ© envoyĂ©s, par prĂ©caution, une partie des titres du couvent du Vallon et le procureur Ă  celle de MĂ©lan. A la rentrĂ©e de Charles-Philibert dans le Chablais, tous les biens de Vallon qui n’avaient pas Ă©tĂ© aliĂ©nĂ©s par les Bernois, furent vendus par pierre Gauthier, conseillĂ© Ă  la cour des Comptes de Savoie. Cette vente avait pour but de fournir les fonds nĂ©cessaires Ă  la construction du fort de l’Annonciade, prĂšs de Rumilly. 30 Septembre 1732 – Inondations causĂ©es par l’Arbonne. En 1732, des orages terribles ravagĂšrent la Savoie, le 12 aoĂ»t, les vignobles de Cruet, ceux des Altesses, sur le RhĂŽne, ceux d’Yvorne, sur le LĂ©man, furent saccagĂ©s par une trombe; le 30 septembre, l’Arbonne combla jusqu’à la chaire l’église de Mourg-Saint-Maurice, et ensabla les maisons et les boutiques de quartier. [collapse] Octobre 1er Octobre 1589 – TraitĂ© de Nyon, en vertu duquel le duc de Savoie, rentre en possession du Chablais et fait la paix avec Berne. Evian fut de nouveau occupĂ© par les Valaisans, mais au nom et pour le duc de Savoie qui, avec une armĂ©e de douze mille hommes, reconquit le Chablais et fĂźt la paix avec Berne. 2 Octobre 1822 – Le magistrat de la rĂ©forme notifie aux juges de mandement qu’ils aient les fonctions de rĂ©formateurs dans les lieux oĂč il n’en est pas Ă©tabli de spĂ©ciaux. 3 Octobre 1735 – TraitĂ© de Vienne. La mort du roi de Pologne amĂšne le conflit de deux prĂ©tendants, l’électeur de Saxe et Stanislas Leczinski. Mal conduite sur la Baltique, la guerre aboutit, sur la pĂ©ninsule italienne, Ă  la conquĂȘte du Milanais par les français, et celle du royaume de Naples par les Espagnols. Les deux partis se disputaient diplomatiquement la possession de ce vaste camp retranchĂ© du PiĂ©mont, qui ouvre ou ferma la pĂ©ninsule italienne. La cour de Vienne offrait de permettre qu’on rebĂątit, dans la vallĂ©e du PĂŽ et sur la frontiĂšre du Milanais, les citadelles piĂ©montaises dĂ©molies par les français. La cour de Vienne, disait le roi dans son manifeste nous a fait sentir par ses dĂ©marches qu’elle fondait sur notre ruine celle de notre libertĂ©, dont notre royale maison a toujours Ă©tĂ© le plus ferme soutien; et il ajoutait que le devoir du roi de Sardaigne est de prendre parti en faveur de la nation polonaise, opprimĂ©e pour n’avoir pas voulu renoncer Ă  la libertĂ©. Les campagnes de 1733, de 1734, et de 1735, aboutirent au traitĂ© de Vienne. 4 Octobre 1638 – Le pĂšre Monod est enfermĂ© au fort de Miolans. Pendant un an Ă  peine que vĂ©cut François-Hyacinthe, aprĂšs la mort de son pĂšre, la duchesse Christine, rĂ©gente, montra une sagesse Ă  la hauteur des circonstances difficiles oĂč se trouvait l’état. Que pouvait une femme, quelle que fĂ»t son Ă©nergie, contre le despote qui rĂ©gnait Ă  Paris sous le nom de Louis XIII ?? L’implacable volontĂ© de richelieu conduisit au fort de Miolans le pĂšre Monod, jĂ©suite, confesseur de la duchesse, qui s’était attirĂ© la haine du cardinal. Le pĂšre Monod, nĂ© Ă  Bonneville, composa un grand nombre d’ouvrages, dont le plus cĂ©lĂšbre est l’Apologie pour la sĂ©rĂ©nissime Maison de Savoie, en rĂ©ponse aux invectives de deux avocats français. 5 Octobre 1839 – Ouverture de tramway de ChambĂ©ry au lac du Bourget. ChambĂ©ry est Ă©clairĂ© au gaz le 19 mai 1839 ; le 11 juillet le roi inaugure le pont de la Caille, suspendu Ă  178 mĂštres au-dessus du torrent des Usses, et qui , par son Ă©lĂ©gance et sa hardiesse, rappelle les cĂ©lĂšbres ponts de Fribourg ; le 5 octobre s’ouvre le chemin de fer qui relie ChambĂ©ry au lac du Bourget et qui doit servir Ă  un service direct Ă  grande vitesse, par les bateaux du RhĂŽne, entre Lyon et la Savoie ; les bains de la PerriĂšre Brides sont ouverts en 1819 ; les bains d’Evian en 1828 ; les eaux d’Amphion, dont la rĂ©putation Ă©tait grande au 18e siĂšcle, redeviennent Ă  la mode vers 1827, il y eut 2500 baigneurs Ă  Aix, presque tous Anglais, en 1827, et 2914 en 1840. L’ouverture des jeux publics, semblables Ă  ceux des villes d’eaux d’Allemagne et une installation mĂ©dicale qui fit de l’établissement thermal un centre unique en Europe, augmentĂšrent dans de rapides proportions la vogue et l’éclat d’Aix-les-Bains. 6 Octobre 877 – Mort de l’empereur Charles-le-chauve dans le village d’Avrieux en Maurienne. Louis II, empereur et roi, mourut Ă  la fleur de l’ñge; Charles-le-Chauve s’empara de la couronne impĂ©riale et parvint, Ă  force d’intrigues, Ă  se faire couronner Ă  Rome. Mais il ne jouit pas longtemps du fruit de son usurpation, car il succomba lui-mĂȘme deux ans aprĂšs, empoisonnĂ© par son mĂ©decin, dans une cabane du village de la Maurienne le 6 octobre 877 Ce village porte aujourd’hui le nom d’Avrieux, au-dessous du fort de Lesseillon. 7 Octobre Bataille de LĂ©pente de 1571. Le contingent savoisien mĂ©rita pendant cette journĂ©e l’admiration des alliĂ©s. La galĂšre la Savoyenne, montĂ©e par François de Savoie et le capitaine Chabert, lutta pendant trois heures contre sept navires ottomans et fut coulĂ©e Ă  fond avec ses hĂ©roĂŻques dĂ©fenseurs. Cette rentrĂ©e des armes de la Savoie dans le concert europĂ©en eut sur son avenir une influence presque Ă©gale Ă  celle de la part que prĂȘta le PiĂ©mont en 1855, Ă  la guerre de CrimĂ©e. 8 Octobre 1802 – 16 vendĂ©miaire an XI – Tremblement de terre en Maurienne. Ce tremblement de terre, qui a pris place dans l’histoire, ne fut sensible qu’à partir de Modane en s’élevant vers le mont Cenis. Il le fut beaucoup sur le plateau de cette montagne, et surtout du cĂŽtĂ© du PiĂ©mont. Il parait, qu’il a coĂŻncidĂ© avec un autre tremblement de terre qui eut lieu le lendemain Ă  Strasbourg et qui fut trĂšs violent. Quelques jours aprĂšs, une autre secousse se fit sentir Ă  ChambĂ©ry; mais elle fut peu violente. 9 Octobre 1366 – Jean du Betton, archevĂȘque de Tarentaise, prĂȘte serment de reconnaĂźtre et maintenir les libertĂ©s de la ville de MoĂ»tiers. L’archevĂȘque de Tarentaise, en prenant possession de son siĂšge Ă©tait tenu de prĂȘter ce serment sur les Ă©vangiles, et les archives municipales de MoĂ»tiers contiennent les procĂšs-verbaux des cĂ©rĂ©monies qui avaient lieu Ă  l’occasion de l’accomplissement de cette formalitĂ©, que tous les titulaires ont religieusement observĂ©e. 10 Octobre 1513 – Publication des statuts de Charles III. Le prince chargea de l’examen des cahiers et de la rĂ©daction des lois nouvelles un jurisconsulte cĂ©lĂšbre, Claude de Seyssel, conseillĂ© de Louis XII, Ă©vĂȘque de Marseille, puis transfĂ©rĂ© au siĂšge de Turin. Le 10 octobre 1513, Charles put rĂ©pondre aux dolĂ©ances de 1508, dans cette mĂȘme ville d’Annecy, afin que la proclamation solennelle des rĂ©formes, disait-il, eĂ»t lieu lĂ  mĂȘme oĂč les avait sollicitĂ©es de sa justice. Entre autres dispositions essentielles, les statuts de Charles III, renferment les suivantes DĂ©fense aux juges de faire exercer leurs offices par des substituĂ©s; mesure qui garantit aux plaideurs la moralitĂ© et l’instruction du juge nommĂ© par le prince, et supprime les dĂ©lĂ©gations Ă  des subalternes, source d’ injustices et d’ erreurs – DĂ©fense aux magistrats infĂ©rieurs d’ attenter Ă  la libertĂ© de qui que ce soit, sauf le flagrant dĂ©lit ou l’ ordre supĂ©rieur , premier pas vers cette libertĂ© de l’ individu, la premiĂšre de toutes les libertĂ© de conscience, et si souvent violĂ©e Ă  cette Ă©poque – Ordre aux officiers de ne mettre Ă  exĂ©cution les lettres d’abolition ou de grĂące qu’aprĂšs leur entĂ©rinement par les conseils de ChambĂ©ry ou de Turin; mesure utile, qui prĂ©vient l’ abus qu’on pourrait faire de la clĂ©mence ducale, et associe en quelque sorte les magistrats Ă  cette prĂ©cieuse prĂ©rogative du droit de grĂące, tempĂ©rament nĂ©cessaire contre l’ inflexible rigueur des lois, mais exception dangereuse et elle devenait trop frĂ©quente – Enfin, crĂ©ation de magistrats spĂ©ciaux chargĂ©s de reprĂ©senter le clergĂ© et l’ armĂ©e devant les cours de justice, dans les affaires qui leur Ă©taient personnelles; application de l’axiome jusque-lĂ  mĂ©connu; Ne quis in sud causĂą judicet, et dont l’ importance Ă©tait d’ autant plus grande que les conseils de justice n’ Ă©taient composĂ©s que des favoris du prince, rĂ©vocables et choisis Ă  son caprice. 11 Octobre 1559 – EntrĂ©e solennelle d’Emmanuel-Philibert Ă  Bourg-en-Bresse, aprĂšs le traitĂ© de Cateau-CambrĂ©sis. Les français qui occupaient la Savoie et le PiĂ©mont depuis vingt-trois ans, durent les abandonner, le marĂ©chal de Bourbillon Ă©vacua les places de suretĂ© aprĂšs l’ordre du roi, enregistrĂ© au parlement de ChambĂ©ry. Le roi visite son cousin le roi d’Espagne, son neveu le roi de France, fait Ă  Bourg-en Bresse une entrĂ©e solennelle, Ă©vite la Savoie, revient Ă  Lyon, et s’achemine vers Nice, ou il sera reçu au milieu des acclamations et des fĂȘtes. 12 Octobre 1794 21 vendĂ©miaire an III – PĂ©tition des habitants de Pont-de-Beauvoisin IsĂšre pour s’annexer Pont-de-Beauvoisin Mont-Blanc, Savoie, et former ensemble une seule commune dĂ©pendante de l’arrondissement de la Tour-du-Pin. Le 12 octobre, le conseil municipal de la commune du Pont IsĂšre adresse une pĂ©tition au reprĂ©sentant du peuple Gauthier pour demander la rĂ©union de la commune du Pont Savoie Ă  celle du Pont IsĂšre pour ne former plus qu’ une commune qui dĂ©pendrait du district de la Tour-du-Pain. Le conseil de la commune du Pont Savoie reprĂ©senta avec beaucoup d’insistance que cette commune n’était qu’à dix lieues de ChambĂ©ry, tandis qu’elle se trouvait Ă  neuf lieues de Grenoble; que toutes ses relations d’habitudes et de commerce Ă©taient avec ChambĂ©ry et que la population locale ne verrait ce changement qu’avec une extrĂȘme rĂ©pugnance. Le conseil gĂ©nĂ©ral de Savoie pris pour ces raisons en considĂ©ration et engagea le reprĂ©sentant du peuple Ă  rejeter la demande; ce qui fut fait. 13 Octobre 1030 – Contrat de concessions rĂ©ciproque entre l’abbĂ© de Saint-Maurice et Louis fils de Guy. Burchard, archevĂȘque de Lyon et abbĂ© de Saint-Maurice, concĂšde au prĂ©caire, per prestariam, Ă  Louis fils de Guy, pour lui-mĂȘme et pour un hĂ©ritier, divers biens, savoir Une terre situĂ©e dans le pagus genevois, entre Brest et le Dranse et qui est appelĂ©e Marin, fiscum quiappellatur Marins; Une propriĂ©tĂ© ou seigneurie Ă  Bons, potestatem que vocatur Bonus ; enfin la villa Essavenai. D’autre part Louis cĂšde l’abbaye et divers biens situĂ©s dans le comtĂ© de Vaud. Brest soit Bret est un hameau au bord du lac entre Meillerie et Saint-Ginglph. Marin est une commune du Chablais, rive droite de la Dranse, Ă  une lieue de Thonon. Bons, commune du Faucigny, au nord des Voirons. Excenevex, rive gauche du lac entre Ivoire et CoudrĂ©. VoilĂ  des localitĂ©s de bien mince importance et dont les noms se rencontrent cependant dĂšs l’onziĂšme siĂšcle. 14 Octobre 1600 – Capitulation de MontmĂ©lian. AprĂšs plusieurs semaines de rudes fatigues, on s’aperçoit que la citadelle pourrait tenir indĂ©finiment; les murailles Ă©taient Ă  peine entamĂ©es, la garnison perdait peu de monde, laissait Sully brĂ»ler sa poudre sans lui rĂ©pondre que par quelques volĂ©es sur les groupes d’officiers qui paradaient le long de l’IsĂšre, ou sur les enfants perdus qui se hasardaient trop prĂšs le long des remparts. Toutefois, Brandis, effrayĂ© du bruit, selon l’impitoyable expression des journaux du siĂšge, demande une trĂȘve en rapports avec l’ennemi. Sully ne se trompa point Ă  ces ouvertures, sa femme et Mme de Brandis Ă©changĂšrent des cadeaux, puis des visites; bref, on ne marchanda pas les conditions. Brandis, sans prendre conseil de ses officiers, capitula le 14 octobre. Brandis fera insĂ©rer dans la capitulation des stipulations qui firent rougir de honte les officiers français chargĂ©s de les rĂ©diger. 15 Octobre 1323 – Mort d’ AmĂ©dĂ©e V dit le Grand. Il venait de marier sa fille Ă  l’empereur de Constantinople, Andronic PalĂ©ologue III. Cette alliance flatteuse amena de grandes fĂȘtes. La princesse fut accompagnĂ©e dans la capitale de l’Orient par une escorte savoisienne, la plus brillante qu’on eut jamais vue. Mais les fĂȘtes se changĂšrent bientĂŽt en deuil. Les Turcs s’avançaient avec une armĂ©e formidable. Constantinople Ă©tait sĂ©rieusement menacĂ©e. AmĂ©dĂ©e le Grand sort encore du repos dont il avait un si grand besoin. Il se rend en toute hĂąte Ă  Avignon, pour engager le pape Jean XXII Ă  prĂȘcher une croisade en faveur de son gendre. C’est lĂ  que, accablĂ© par les fatigues du voyage, par le poids des ans et des travaux, par les souffrances d’une maladie subite, il termina sa glorieuse carriĂšre, le 15 octobre 1323, dans sa soixante-quinziĂšme annĂ©e. Il fut enseveli Ă  Hautecombe. 16 Octobre 1796 – Mort de Victor-AmĂ©dĂ©e III. Les campagnes de Bonaparte dans les provinces qui deviendront plus tard l’Italie, assuraient l’annexion de la Savoie; les illusions du roi Victor-AmĂ©dĂ©e s’évanouissent lorsqu’il souscrit Ă  l’armistice de Chesrasco 26 et 27 avril 1796. Par le traitĂ© de Paris du 15 mai 1796, le roi renonce Ă  tous ses droits sur le DuchĂ© de Savoie et sur les comtĂ©s de Nice, de Tende et de Beuil ; il promet de dĂ©molir les fortifications d’Exilles de la Brunette et de Suze, et s’oblige au renvoi des Ă©migrĂ©s. Le 16 octobre le roi Victor-AmĂ©dĂ©e III meurt, laissant Ă  son fils Charles-Emmanuel IV un trĂŽne vacillant. 17 Octobre 1764 – Les chefs de famille du Chatelard Ă©lisent pour vicaire rĂ©vĂ©rend F. Michaud. Ce fait, qui semble ne pas avoir d’importance, vient pourtant Ă  l’appui des lignes suivantes qui constataient que la Savoie jouissait, au dix-huitiĂšme siĂšcle, d’une indĂ©pendance municipale importante. Les communes avaient une existence plus dĂ©gagĂ©e d’entraves, elles nommaient les curĂ©s, rĂ©sistaient Ă  la perception illĂ©gale d’impĂŽts, s’associaient entres elles pour les travaux d’intĂ©rĂȘt commun, fixaient le nombre de cabarets, rĂ©digeaient de sages rĂšglements de police rurale et leurs conseils Ă©lus ne supportaient aucun empiĂštement de la part des syndics. 18 Octobre 1564 – Edit d’ Emmanuel-Philibert abolissant la taillabilitĂ© personnelle. Cet Ă©dit, qui avance de deux siĂšcles et plus sur la dĂ©claration des Droits de l’homme, dĂ©clare la taillabilitĂ© personnelle Ă©teinte et rachetable Ă  des conditions accessibles en abolissant la servitude introduite par les paĂŻens et en restituant Ă  la nature humaine sa premiĂšre libertĂ©. 19 Octobre 16900 – Convention de Vignon pour assurer l’échange des prisonniers. En PiĂšmont, Catinet se trouvait au milieu de paysans ruinĂ©s par les guerres, de corps francs pillant amis et ennemis, de Vaudois fanatisĂ©s par le dĂ©sespoir; il exĂ©cuta de point en point les ordres du ministre Louvois, dĂ©vastant le pays, frappant les provinces de fortes rĂ©quisitions, portant sur les rĂŽles des contributions de guerre jusqu’aux habitants de Turin et des villes occupĂ©es par l’ armĂ©e piĂ©montaise. En Savoie, au contraire, le marquis de Saint-Ruth, plus odieux par ses sĂ©vĂ©ritĂ©s que cĂ©lĂšbre par ses victoires, se vit en prĂ©sence de populations calmes, point malveillantes, et fut impressionnĂ© de cette attitude pour modĂ©rer la fougue de son caractĂšre et attĂ©nuer ce que ses instructions avaient de trop rigoureux. Il comprit Ă  temps que, si les Savoyens ont dans le tempĂ©rament de cette nonchalance qui dĂ©daigne certaines provocations, il peut ĂȘtre dangereux de lasser leur patience ou de brusquer leur fiertĂ©. La guerre pris un tel caractĂšre d’atrocitĂ©, que les gĂ©nĂ©raux signĂšrent la convention d Vigon 19 octobre 1690 pour assurer l’échange des prisonniers moyennant rançons. La vie d’un gĂ©nĂ©ral Ă©tait estimĂ©e 7500 livres, celle d’un soldat, 2 Ă©cus, les trompettes, timbaliers, tambours, et hautbois Ă©taient renvoyĂ©s pour un air de danse; il Ă©tait interdit de se servir de balles mĂąchĂ©es ou de lingots de fer, de dĂ©pouiller et de battre les prisonniers et de marauder. 20 Octobre 1601 – les villes d’Annecy et de ChambĂ©ry s’affranchissent de tous droits fĂ©odaux. Pour opĂ©rer leur affranchissement, les villes ou communes transforment en sommes annuelles et fixes les contributions variables que percevaient le prince, le clergĂ© ou la noblesse de divers titres. Le contrat remplace l’arbitraire. Le 20 octobre 1601, les villes d’Annecy et de ChambĂ©ry, se dĂ©gagent de tous subsides, tailles et taxes. 21 Octobre 1434 – ExĂ©cution Ă  Thonon d’Antoine de Sure, dit Le Galois. Le rĂ©cit des brigandages commis par ce seigneur et son complice Aynard de Cordon, seigneur des Marches, est une des pages les plus intĂ©ressantes de l’Histoire du SĂ©nat de Savoie. Un aperçu du rendu Antoine de Sure, dit le Galois, convaincu d’ avoir, sous l’ influence d’ une suggestion diabolique, conspirĂ© contre son souverain, fut condamnĂ© Ă  avoir la tĂȘte tranchĂ©e aux fourches patibulaires de Thonon. L’arrĂȘt portait en outre que son cadavre serait divisĂ© en quatre morceaux qui seraient envoyĂ©s dans quatre ville de l’Etat, pour y ĂȘtre placĂ©s sur les lieux Ă©minents, afin que ce chĂątiment servĂźt d’exemple. La tĂȘte du suppliciĂ© devant rester clouĂ©e sur le gibet de Thonon. Le Galois fut exĂ©cutĂ© le 21 octobre 1434, et on envoya les quatre parties de son corps Ă  ChambĂ©ry, Ă  Bourg-en-Bresse, Ă  Saint Maurice et Ă  Moudon. Le compte du trĂ©sorier Chabod, citĂ© par Costa de Beauregard, Ă©numĂšre avec dĂ©tail le prix du roussin qui transporta les membres de Galois, celui des barils de sel qu’on employa pour les conserver, du gibet et de tous les instruments qui servirent Ă  cette exĂ©cution. 22 Octobre 1762 – Ordonnance concernant les orpailleurs du ChĂ©ran. On sait que le ChĂ©ran est une espĂšce de Pactole aux petits pieds et que son sable contient de nombreuses paillettes d’or. En effet, il y a quelques siĂšcles, les habitants de la contrĂ©e qu’il traverse se livraient Ă  l’industrie de laver les sables du ChĂ©ran et trouvaient un certain bĂ©nĂ©fice Ă  ce travail. Mais peu Ă  peu cette industrie se ralentit, probablement en raison direct de son produit. NĂ©anmoins elle existait en 1762, puisque l’ intendant gĂ©nĂ©ral de ChambĂ©ry publiait le 22 octobre de cette annĂ©e-lĂ , une ordonnance qui dĂ©fendait Ă  toute personne sans exception, de sortir du pays les paillettes recherchĂ©es et trouvĂ©es depuis quelque temps dans les riviĂšres d’ Arve Fier, ChĂ©ran et autres sous peine de deux Ă©cus d’ or. 23 Octobre 1792 -Sous occupation française les dĂ©putĂ©s des communes de la Savoie sont obligĂ©s de constituer l’assemblĂ©e constituante et doivent renoncer aux noms de Savoie et Savoisiens. Dans la sĂ©ance du 23, les dĂ©putĂ©s doivent prĂȘter serment de rester fidĂšle Ă  la nation française, de maintenir l’égalitĂ© ou de mourir en y dĂ©fendant. Ils durent ensuite prĂȘter serment de ne plus reconnaĂźtre la royautĂ© ni la noblesse, ni rien qui pĂ»t blesser l’égalitĂ©. 24 Octobre 1544 – Condamnation de François de Montfort, Ă©cuyer, Ă  la dĂ©capitation pour crime de fausse monnaie. Cet arrĂȘt nous fournit l’occasion de faire connaĂźtre quels Ă©taient Ă  cette Ă©poque, les supplices dans les ressorts de la cour française. Les hĂ©rĂ©tiques, les sorciers et les sodomistes subissent la peine du feu. Dans la plupart des cas, pour adoucir la rigueur de l’arrĂȘt, on ordonnait qu’ils soient Ă©tranglĂ©s au moment oĂč le bucher deviendrait la proie des flammes. La dĂ©collation Ă©tait rĂ©servĂ©e aux gentilshommes, et le gibet aux gens du peuple. Quant Ă  la roue, ou dĂ©membrement du condamnĂ©, on ne les appliquait que dans des cas excessivement graves, tels que le crime de parricide ou d’attentat contre la personne du souverain. On perçait avec un fer chaud la langue du blasphĂ©mateur ; on pratiquait mĂȘmes quelquefois l’amputation du nez ou des oreilles de certains coupables. Nous trouvons dans le registre de 154424 octobre un arrĂȘt qui ordonne que François de Montfort, Ă©cuyer, sera dĂ©capitĂ© pour avoir fait de la fausse monnaie ; les nommĂ©s Jean Champel marĂ©chal, et Pierre Dangeroles, coupables du mĂȘme crime, sont condamnĂ©s Ă  ĂȘtre plongĂ©s dans l’huile bouillante et ensuite mis en quartiers. Mais ce supplice fut bien rarement infligĂ© en Savoie, malgrĂ© la rigueur des Ă©dits ; les mƓurs douces et patriarcales de nos populations rĂ©pugnaient Ă  ces affreux spectacles, qu’on prodiguait en France oĂč les crimes se multipliaient, et qu’il fallait frapper de terreur. 25 Octobre 1866 – Mort de Jacques Replat. En revenant en arriĂšre, Ă  l’époque on ne changeait pas d’heure, pour embrasser du regard la colline des Barattes vous dĂ©couvrirez le cottage poĂ©tique et modeste ou s’éteignit, le 25 octobre 1866, Jacques Replat un homme dont le souvenir est cher Ă  la Savoie, parce que son talent n’eut d’égal que son patriotisme. Monsieur Jacques Replat fut sans contredit le plus brillant Ă©crivain que la Savoie aie possĂ©dĂ©. 26 Octobre 1834 – Mort du gĂ©nĂ©ral DESAIX. La page la plus Ă©loquente qui se puisse reproduire Ă  l’occasion de cet Ă©vĂ©nement, c’est le relevĂ© de ses Ă©tats de service de notre illustre compatriote. Fils de Charles-EugĂšne-Joseph, et de Marie-Philippine Favier, nĂ© le 24 septembre 1764 Ă  Thonon. Notre compatriote est mort en 1834 et non 1825, comme l’indique Bouillet dans son dictionnaire, et comme l’ont dit aussi plusieurs biographes. 27 Octobre Il y eut certainement un Ă©vĂ©nement ce jour en Savoie mais je n’ai rien trouvĂ© de marquant qui puisse figurer sur l’éphĂ©mĂ©ride. Aussi pour combler ce manque, je citerais Antoine Favre qui Ă©crivait en 1589 Si tu fais mal, ton plaisir est d’une heure, mais le regret en demeure Ă  jamais. Si tu fais bien, le prenant tu t’y plais, la peine passe et le plaisir demeure. 28 Octobre Une anecdote qui prĂ©figurait dĂ©jĂ  Ă  l’époque l’effet nĂ©gatif de la francisation de la Savoie. 1793 – c’est Ă  dire que seulement aprĂšs 1 an d’occupation française l’administration du district de ChambĂ©ry y fixe le maximum des prix des marchandises de premiĂšre nĂ©cessitĂ©. Mgr. Billiet dĂ©clara alors dans ses mĂ©moires page 104 les consĂ©quences de cette dĂ©cision. On dressa des tableaux d’une Ă©tendue dĂ©mesurĂ©e, et chaque marchand Ă©tait tenu de les avoir affichĂ©s dans son magasin. Celui qui vendait au-dessus du maximum Ă©tait condamnĂ© Ă  une amande double du prix de l’objet vendu. Le mot maximum est devenu dĂšs lors un grand mot rĂ©volutionnaire, un Ă©pouvantail, la terreur des vendeurs. Ces mesures de rigueur aboutirent Ă  la suppression du commerce. Ceux qui ne se soumettaient pas Ă  la loi ne vendaient plus rien, et ceux qui s’y soumettaient ne vendaient qu’avec pertes et se ruinaient rapidement. BientĂŽt les marchĂ©s se trouvĂšrent dĂ©garnis, parce que les habitants des campagnes n’y apportaient plus leurs produits. 29 Octobre 1847 – Charles-Albert consomme la rupture du PiĂ©mont avec la Sainte-Alliance et promulgue les lois organiques qui prĂ©cĂ©dĂšrent la constitution. Un double courant partageait les conseils de Charles-Albert; les uns ne voulaient avancer qu’au signal de Rome et adoptaient pour formule que le vaisseau de l’Etat doit rester amarrĂ© Ă  la barque de Saint-Pierre; les libĂ©raux proclamaient, au contraire, la nĂ©cessitĂ© de dĂ©cisions promptes et assuraient que la future Italie se donnerait au prince qui marcherait le premier. Balbo, d’Azeglio, Avet pressent Charles-Albert de se mettre, sans plus dĂ©libĂ©rer, Ă  la tĂȘte de la rĂ©volution Italienne; ils lui reprĂ©sentent la haine que tous les futurs Italiens, portent aux traitĂ©s de 1815, lui rappelant le rĂŽle de ses glorieux ancĂȘtres, font briller Ă  ses yeux le prestige de l’indĂ©pendance italique, peut-ĂȘtre la couronne des rois Lombarts. Emu par de vigoureuses et patriotiques manifestations, le roi cĂ©da, et la promulgation spontanĂ©e des lois organiques du 20 octobre 1847, consomma la rupture dĂ©finitive du PiĂ©mont avec la SAINTE-Alliance. Plus le roi se rapprochait des idĂ©es Italiennes et plus il se sĂ©parait de la Savoie. L’acte du 29 octobre prĂ©parait fatalement la guerre avec l’Autriche, et le succĂšs du PiĂ©mont ne pouvait aboutir qu’à l’abandon de la Savoie. 30 Octobre 1616 – EntrĂ©e solennelle Ă  ChambĂ©ry des jeunes Ă©poux le prince de PiĂ©mont et Chrestienne de France. de Saint-Genis assure que, par une flatterie du prĂ©sident Favre, le SĂ©nat fit presque tous les frais de cet Ă©vĂ©nement, et il ajoute la note suivante Le mariage se fit le 10 fĂ©vrier 1619. Chrestienne Ă©tait nĂ©e le 10 fĂ©vrier 1606. Le sĂ©nateur abbĂ© d’ Hautecombe, Sylvestre de Saluces, avait repris, dĂšs 1613, ce projet d’Henri IV; le cardinal Maurice de Savoie et l’évĂȘque de GenĂšve furent ensuite chargĂ©s de la mission officielle, et, pour traiter les questions d’intĂ©rĂȘt, on leur adjoignit le prĂ©sident Favre. Les fĂȘtes furent cĂ©lĂšbres par leurs Ă©clats. 31 Octobre 1792 – DĂ©jĂ  sous occupation française, un exemple du comportement annexionniste de ce pays En effet dĂšs son installation l’administration française nomme des commissaires dĂ©lĂ©guĂ©s pour procĂ©der Ă  l’inventaire des biens, meubles et immeubles de toutes les maisons religieuses de la Savoie. Mgr Billiet raconte dans ses MĂ©moires pour servir Ă  l’histoire pendant l’occupation française, l’anecdote suivante Les Chartreux de Ripaille placĂšrent dans une cassette leur argent et quelques objets prĂ©cieux. Ils firent partir par le lac un de leurs pĂšres avec un batelier que l’on croyait fidĂšle et dĂ©vouĂ©. ArrivĂ© prĂšs de Vevey, le batelier laissa descendre le pĂšre, et d’un coup de rame, il jeta la nacelle en arriĂšre et disparut avec la cassette, c’était un rĂ©sistant savoisien. [collapse] Novembre 1er Novembre 1397 – Mort d’AmĂ©dĂ©e VII Ă  Ripaille. La rĂ©sidence de Bonne de Bourbon Ripaille et de son fils n’avait encore que le caractĂšre d’un simple manoir, d’un rendez-vous de chasse, et ils n’y firent vraisemblablement que des sĂ©jours temporaires. AmĂ©dĂ©e VII venait souvent chasser dans les environs. Le plaisir qu’il y prenait ne lui coĂ»ta que trop cher un jour qu’il poursuivait un sanglier dans la forĂȘt de Lounes, prĂšs de Thonon, il tomba de cheval et se fit transporter griĂšvement blessĂ© Ă  Ripaille, oĂč il mourut la nuit suivante 1er novembre 1397. 2 Novembre Ils avaient dĂ©jĂ  besoin de nous !! TraitĂ© de BicĂȘtre. AmĂ©dĂ©e VIII va Ă  Paris avec 500 Savoisiens pour soutenir le Duc de Bourgogne contre les autres princes. GrĂące aux efforts des Savoisiens, un traitĂ© de paix est signĂ© Ă  BicĂȘtre entre les parties belligĂ©rantes. 3 Novembre 1593 – Saint François de Sales prĂȘte serment comme avocat. Dans le registre des sĂ©ances de 1593, on voit figurer Maistre François de Salles, parmi les membres du barreau de ChambĂ©ry qui prĂȘtĂšrent serment le 3 novembre, jour de la rentrĂ©e, au nombre de quatre-vingt-sept. Son nom resta encore au tableau pendant les cinq annĂ©es suivantes, quoiqu’il ait dĂ©finitivement optĂ© pour la carriĂšre ecclĂ©siastique. 4 Novembre 1329 – Mort d’Edouard le LibĂ©ral. Edouard assiste Ă  l’assemblĂ©e d’Amiens ; il profite de cette rĂ©union pour proposer de nouveau la Croisade qu’avait conseillĂ©e son pĂšre et que rĂȘvait Jean XXII. En se rendant Ă  Avignon, il meurt Ă  Gentilly le 4 novembre 1329. Etrange coĂŻncidence ! Comme AmĂ©dĂ©e VIII et AmĂ©dĂ©e V, comme plus tard le Comte-Vert, le duc Louis et le roi Victor-AmĂ©dĂ©e II, le chevalier Edouard disparaĂźt Ă  la veille de rĂ©aliser ses chimĂšres. Souvent entraĂźnĂ©s vers les fĂ©eries de l’Orient, les rois des Alpes ont toujours Ă©tĂ© brutalement ramenĂ©s au pied de leurs montagnes par la destinĂ©e. SitĂŽt qu’ils se confient Ă  la mer de Chypre, Ă  celle de la Sicile, tout est perdu ; l’éternel insuccĂšs de leurs aventures se continue Ă  travers l’histoire, renouvelant la fable d’AntĂ©e, Ă©puisĂ© aussitĂŽt qu’il cessait de toucher le sol natal. 5 Novembre 1439 – AmĂ©dĂ©e VIII est Ă©lu pape. C’était un coup hardi que d’élever au pontificat suprĂȘme un prince temporel dont la position politique, les sentiments religieux, la vie dĂ©tachĂ©e du monde mais active et remuante, pouvaient ĂȘtre des motifs d’espoir autant que des sujets d’inquiĂ©tude. AmĂ©dĂ©e VIII s’attendait Ă  ce rĂ©sultat d’une politique adroite et conciliante; il cĂ©da aux instances des cardinaux qui vinrent le solliciter Ă  Ripaille, prit le nom de FĂ©lix V et se rendit Ă  BĂąle en magnifique Ă©quipage. 6 Novembre 1822 – Mort de Berthollet. Le chimiste Claude Berthollet nĂ© Ă  Talloires le 9 dĂ©cembre 1748, rĂ©dige la fameuse Nomenclature de 1786 Ă  1787, avec Lavoisier, Guytonne Morvau et Fourcroy; publie en 1791 son livre sur l’Art de la teinture, ou il rĂ©sume ses prĂ©cieuses dĂ©couvertes sur le chlore et l’ammoniaque. Aussi remarquable par son courage que par ses talents, il mourut le 6 novembre 1822. Berthollet figure Ă  juste titre parmi les cĂ©lĂ©britĂ©s M. Jules Philippe a qualifiĂ©es de gloires de la Savoie. 7 Novembre 1292 – Franchises de Gex. LĂ©onĂšte, dame de Gex et Guillaume son fils accordent Ă  Gex des lettres de franchises et lois municipales rĂ©digĂ©es en français et contenants 85 articles. Ces franchises ne sont-elles point l’embryon des privilĂšges attachĂ©s Ă  la qualitĂ© de zone, privilĂšges qui en l’étendant Ă  une partie de la Savoie, ont dĂ©terminĂ© le vote du rattachement en 1860 oui et zone ?? 8 Novembre 1594 – Prise et pillage de Montluel par les gens du connĂ©table de Montmorency un français. La fin du XVIe siĂšcle a Ă©tĂ© signalĂ©e, dans les possessions du duc de Savoie, par des cruautĂ©s, que des seigneurs français exerçaient tour Ă  tour pour se venger les uns des autres. Une ancienne chronique manuscrite par M. de Saint-Genis, contient ces mots » Le 8 novembre 1594, les gens de M. le connĂ©table de Montmorency prirent Montluel en Savoie et le pillĂšrent, d’autant que le marquis de Teffort et Balanson avaient pris le ChĂątelard en Dombes et massacrĂ© tout ce qu’ils y trouvĂšrent dedans. » 9 Novembre 1802 – Dons sous occupation française, le prĂ©fet du Mont-Blanc prend un arrĂȘtĂ© concernant la prime pour la destruction des loups. Alors que la dĂ©cision sur l’ abattage des loups n’ Ă©tait pas lĂ©gifĂ©rĂ©e en Savoie, mais laissĂ©e Ă  l’ apprĂ©ciation du village, dĂšs son arrivĂ©e la rĂ©publique fait appliquer sa loi du 10 messidor an V 28juin1797 qui fixait des primes, trĂšs fortes, pour la destruction des loups. Le payement de ces primes ayant Ă©prouvĂ© quelques interruptions, il en Ă©tait rĂ©sultĂ© une espĂšce de dĂ©couragement dans l’esprit des chasseurs interprĂ©tation française. Pour pallier Ă  ce dĂ©couragement, il fut pris le 18 brumaire an XI 9 novembre 1802 un arrĂȘtĂ© qui affectait Ă  cette dĂ©pense une partie des fonds variables de la prĂ©fecture. Cet arrĂȘtĂ© reçut l’approbation du ministre et suffit Ă  ranimer le zĂšle des viandards. Un exemple dĂ©jĂ  sur la mauvaise utilisation des fonds publics. 10 Novembre Augmentation des franchises d’Evian. AmĂ©dĂ©e conte de Savoie accorde aux habitants d’Evian des LL. PP. par lesquelles il rĂ©duit au 15e du prix de vente, au lieu du 12e, le droit Ă  percevoir par lui sur tous les immeubles de son fief qui sont vendus dans le territoire d’Evian, hors de la ville. Il renonce par le mĂȘme acte Ă  la confiscation des biens des usuriers et reçoit des habitants d’Evian, pour ces concessions cinquante livres lausannoise. Les droits seigneuriaux sont avantageusement remplacĂ©s par les droits d’enregistrement. Les habitants d’Evian professaient un certain culte pour les usuriers, puisqu’ils obtenaient l’abrogation d’une partie des peines qui Ă©taient infligĂ©s Ă  ces derniers. Auraient-ils compris, six cent ans avant l’apostolat des Ă©conomistes que l’usure n’est plus un crime ni un dĂ©lit que la hausse sur une marchandise quelconque. 11 Novembre 218 avant J -C. – Passage des Alpes par Annibal. Le passage des Alpes coĂ»ta quinze jours Ă  Annibal et il mit cinq mois pour se rendre de CarthagĂšne ville d’Espagne, Ă  de l’autre cĂŽtĂ© des alpes. 12 Novembre 1671 – Le collĂšge des jĂ©suites de ChambĂ©ry devient propriĂ©taire du chĂąteau de Bourdeau. Louis de Livron n’ayant pas de postĂ©ritĂ©, lĂ©gua en mourant le 12 novembre 1671, le chĂąteau de Bourdeau au collĂšge des jĂ©suites de cette ville qui en restĂšrent propriĂ©taires de 1671 Ă  1688. 13 Novembre 1543 – Rolette Curtel, accusĂ©e de sorcellerie, soumise Ă  la torture, confesse qu’elle est hirige. » Saint-Julien et le pays qui l’entoure payĂšrent un large tribut Ă  l’aberration des procĂšs pour crimes de sorcellerie. Quelques-uns de ces procĂšs ont Ă©tĂ© conservĂ©s. Voici l’analyse de l’un d’eux » il s’agit du procĂšs intentĂ© Ă  Rolette, femme d’AmĂ©dĂ©e Curtet, de Germagny, paroisse de Viry, par R. AmĂ©dĂ©e Lambert, dominicain, inquisiteur de la foi pour le duchĂ© de Savoie, assistĂ© de frĂšre Melchior Mollerius, autre dominicain et du chĂątelain de Viry » Rolette Curtet fut amenĂ©e devant ce tribunal, interrogĂ©e sur le crime qui lui Ă©tait reprochĂ©. Les rĂ©ponses furent absolument nĂ©gatives. Soumise Ă  une premiĂšre torture le 12 novembre, elle continue Ă  rĂ©pondre nĂ©gativement. Le lendemain, 13 novembre, soumise Ă  une nouvelle Ă©preuve, elle finit par avouer que depuis six ans elle Ă©tait devenue hirige ». Mort du comte Humbert II, surnommĂ© le RenforcĂ©. Il fut enseveli dans la cathĂ©drale de Moutiers. Il eut de Gille de Bourgogne, sa femme, quatre fils et deux filles. L’aĂźnĂ©e de ces princesses Ă©pousa Louis le Gros. DĂ©jĂ , dĂšs le commencement du XII siĂšcle, la Maison de Savoie contractait de hautes alliances 15 Novembre 1551 – Adjudication de l’entreprise de la grande digue de la Leysse, en faveur de maĂźtre Monet du Seytour. Un terrible Ă©vĂ©nement qui mit ChambĂ©ry Ă  deux doigts de sa perte, vint fournir au parlement une nouvelle occasion de dĂ©ployer son zĂšle. Laissons parler l’obituaire des FrĂšres-Mineurs. » L’an 1551 et le samedi vigile de saint Pierre du mois de fĂ©vrier, Ă  l’heure de minuit, vint inondation tant de la Leysse que d’Albane par la ville de ChambĂ©ry et dura jusqu’à quatre heures aprĂšs midi. Dieu veuille dĂ©tourner son indignation de son pauvre peuple. Amen » Le 20 aoĂ»t 1520, la ville avait dĂ©jĂ  subi le mĂȘme dĂ©sastre, et era vidĂšre horrendum, ajoute l’obituaire. Mais l’irruption des eaux en 1551 fut plus violente et occasionna plus de ruines que les prĂ©cĂ©dentes. Comme un malheur ne vient jamais seul, la peste se dĂ©clara Ă  ChambĂ©ry vers les premiers jours de juin. La terreur fut au comble les principaux habitants quittĂšrent la ville et le parlement lui-mĂȘme fixa sa rĂ©sidence Ă  MontmĂ©lian, ou le flĂ©au faisait moins de victimes. En prĂ©sence d’un si grand dĂ©sastre, la Cour prit l’initiative d’une cotisation gĂ©nĂ©rale dans le but de subvenir aux premiĂšres nĂ©cessitĂ©s des infortunĂ©s qu’avait atteints l’inondation ou que la peste avait privĂ©s de leurs parents. Mais il fallait songer Ă  prĂ©venir de nouveaux dĂ©sastres. Aussi les syndics et les membres du conseil de ville dĂ©cidĂšrent-ils qu’on s’occuperait de reconstruire les digues de Leysse du cĂŽtĂ© de la Madeleine. Comme les ressources de la ville n’auraient pas suffi Ă  ce projet, on dĂ©termina que tous les habitants de la ville et des campagnes se cotiseraient pour former la somme de 2000 livres, prix approximatif des nouvelles digues. La rĂ©partition Ă©tant faite et approuvĂ©e par la cour, on donna l’entreprise de la digue, le 15 novembre, Ă  maĂźtre Monet du Seytour, Ă  raison de 6 c. la toise cube. 16 Novembre 946 – AgnĂšs de Faucigny fait donation entre vifs, Ă  son mari Pierre de Savoie, du chĂąteau de Faucigny. Deux actes d’AgnĂšs de Faucigny, signĂ©s Ă  GenĂšve le mĂȘme jour. Le premier est un testament renfermant les institutions hĂ©rĂ©ditaires que celui du 16 octobre prĂ©cĂ©dent, mais prescrivant en outre 1° Que la testatrice ait sa sĂ©pulture dans l’église de Contamine ou reposent dĂ©jĂ  son pĂšre et ses autres ascendants. 2° Que la part hĂ©rĂ©ditaire de sa fille BĂ©atrix ne doit consister qu’en terres et non en forts et chĂąteau. Par le second acte, elle donne vifs, Ă  son mari Pierre de Savoie, le chĂąteau de Faucigny avec son mandement entier, ainsi que tous les chĂąteaux et droits qui en dĂ©pendent. Elle s’en rĂ©serve l’usufruit pendant une annĂ©e. Le chĂąteau seigneurial, qui a donnĂ© son nom Ă  la contrĂ©e, Ă©tait situĂ© sur l’un des contreforts de l’ouest du MĂŽle, au-dessus de Comtamine-sur-Cerve. Il n’en reste aujourd’hui que des pans de murs sans formes dĂ©terminĂ©es. 17 Novembre 1548 – Le SĂ©nat interdit la reprĂ©sentation des MystĂšres sacrĂ©s Ă  ChambĂ©ry. L’élection de l’abbĂ© de la Baroce, la rĂ©ception de nouveaux moines, donnaient lieu Ă  de joyeux festins, connus depuis sous le nom de BĂ©jaunes, titre donnĂ© au rĂ©cipiendaire, de la couleur du bec des oiseaux adultes terme de fauconnerie qui dĂ©signe un oiseau jeune et niais. La plantation du mai Ă©tait une des plus chĂšres prĂ©rogatives de la Bazoche, et se rĂ©pĂ©tait pour les fĂȘtes patronales, au nombre de deux ou trois Ă  ChambĂ©ry. Cet usage prit-il naissance chez nous avec la Bazoche, ou eut-il une origine plus ancienne ? Cette derniĂšre opinion paraĂźt plus vraisemblable. Il se retrouve dans toute la Savoie, et jusqu’en 1848, les faubourgs de ChambĂ©ry fĂȘtĂšrent annuellement la plantation de leur mai; A la suite de ces fĂȘtes, il s’élevait souvent des luttes furieuses entre les habitants des faubourgs, qui se distinguaient par des devises particuliĂšres, telles que la Ronce faubourg MachĂ© et le laurier faubourg MontmĂ©lian et perpĂ©traient une haine hĂ©rĂ©ditaire que n’arrĂȘtaient point les ordonnances. La ville amena une rĂ©conciliation entre ces deux faubourgs en 1848, et leur offrit des drapeaux qu’ils Ă©changĂšrent en signe d’union. La Bazoche et la jeunesse de la ville se rĂ©unissaient dans la plaine du Colombier pour se livrer aux jeux et aux exercices du corps ; Ă  l’exemple des archers et arquebusiers, ils avaient Ă©tabli un tir, et peu Ă  peu l’exercice des armes remplaça les autres jeux et fit cesser les reprĂ©sentations des farces et histoires. Une ordonnance rendue pendant que la Savoie Ă©tait sous occupation française comme quoi ça n’a pas changĂ© a entravĂ© les reprĂ©sentations de l’Abbaye en interdisant de jouer aux mystĂšres ou des scĂšnes tirĂ©es des saintes Ecritures. 18 Novembre 1817 – LL. et PP. approuvant les frĂšres de la Doctrine ChrĂ©tienne. Etablis dans le diocĂšse vers 1810, ils ont Ă©tĂ© approuvĂ©s par lettres patentes du 18 novembre 1817. Ils possĂšdent un noviciat Ă  la Motte-Servolex et sont au nombre de 100, dont 24 sont chargĂ©s Ă  ChambĂ©ry de l’enseignement des enfants, 20 Ă  la Motte, 9 Ă  Aix et les autres sont rĂ©partis, par 2 ou 3 pour le mĂȘme objet Ă  Yenne, St-Alban, Albens et Cognin. Il est lĂ  aussi Ă  remarquer que c’est sous occupation française que cette vocation sĂ©culaire fut encadrĂ©e par patente, car comme le faisait remarquer le SĂ©nat, en Savoie tout ce qui marchait bien n’était pas lĂ©gifĂ©rĂ©. 19 Novembre 1598 – Fondation d’un Mont-de-PiĂ©tĂ© Ă  Thonon. Charles-Emmanuel ayant Ă©puisĂ© toutes ses ressources et aliĂ©nĂ© ses domaines et ses revenus, crĂ©ait le Mont-de-PiĂ©tĂ© Ă  Thonon, pour parer aux besoins des nĂ©cessiteux. Cet Ă©tablissement officiel de prĂȘt sur gage fut entretenu par une taxe de deux florins sur chaque tonneau appelĂ© char de vin vendu en Chablais. 20 Novembre 1815 – Second traitĂ© de Paris. MalgrĂ© la dĂ©claration des puissances de maintenir intact la traitĂ© de Paris de 1814, de nouvelles intrigues politiques recommencĂšrent. Chacune des puissances de l’Europe voulait s’agrandir aux dĂ©pend de ce qui reste de l’Empire; l’Allemagne, entre autres, rĂ©clamait l’Alsace et le Lorraine; la Suisse, une partie du Jura et le roi de Sardaigne, le cours de l’IsĂšre jusqu’à Grenoble. Le traitĂ© de Paris complĂšte le congrĂšs de Vienne du 9 juin 1815 qui restitue la totalitĂ© de la Savoie au royaume de Sardaigne et qu’en exĂ©cution de la cession d’une partie du territoire de Savoie au nouveau canton de GenĂšve et Ă  titre de compensation donne Ă  l’Etat de Savoie, le rĂ©gime de la neutralitĂ© helvĂ©tique, telle qu’elle est officiellement reconnue par les puissances. 21 Novembre 1594 – Soumission des habitants des vallĂ©es Vaudoises du PiĂ©mont au duc de Savoie. Vingt-quatre habitants des vallĂ©es de Luserne, d’Angrogne et de la PĂ©rouse font leur soumission au duc. Ils furent ouĂŻs Ă  Turin, Ă  genoux et la corde au cou. leur pardonna Ă  condition que la religion catholique soit rĂ©tablie dans toutes les vallĂ©es. 22 Novembre 1551 – Emmanuel-Philibert de Pingon est Ă©lu premier syndic de ChambĂ©ry. Son administration est mĂ©morable par les travaux considĂ©rables qu’il a opĂ©rĂ©s, et entre autres la construction de la grande digue. AussitĂŽt aprĂšs la cessation de la peste, il fit relever de ses ruines l’hĂŽpital St-François et toute la partie des murs de la ville qui avait Ă©tĂ© renversĂ©e l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente on nettoya toutes les rues et tous les canaux de l’Albane; on jeta les fondements de la digue de la Magdelaine, etc
. etc 23 Novembre 1729 – RĂšglement fixant le cĂ©rĂ©monial du SĂ©nat de ChambĂ©ry. Quelques articles extraits de ce rĂšglement Le premier prĂ©sident portera ordinairement la soutane simarre et la robe, lorsqu’il sortira de chez lui pour aller en ville, et sera prĂ©cĂ©dĂ© d’un huissier tenant la baguette Ă©levĂ©e. Lorsqu’il ira Ă  la Cour ou au SĂ©nat, l’huissier portera la masse. Quand il ira en carrosse Ă  la Cour ou au SĂ©nat, l’huissier sera dans le carrosse, laissant passer la tĂȘte de la masse. Afin que le premier prĂ©sident ne se dĂ©tourne pas de ses occupations, il s’abstiendra de faire ou de recevoir des visites, Ă  l’exception du grand chancelier, des chevaliers de l’Annonciade. Les autres prĂ©sidents, les sĂ©nateurs, les gĂ©nĂ©raux et l’avocat des pauvres, seront habilitĂ©s avec manteau, collet, grand haut-de-chausses et pourpoint. En l’absence du premier prĂ©sident, sa chaise ne sera occupĂ©e par personne. Lorsque le grand chancelier se rendra au SĂ©nat, il siĂ©gera seul Ă  la tĂȘte du bureau, sur la chaise destinĂ©e au premier prĂ©sident, et celui-ci se placera Ă  cĂŽtĂ©, sur un fauteuil semblable Ă  celui des autres prĂ©sidents. Tous les grands personnages, venant au SĂ©nat seront assis sur une chaise au cĂŽtĂ© droit des prĂ©sidents, et ils pourront se couvrir, de mĂȘme que les avocats. Le titre d’Excellence ne sera donnĂ© qu’au grand-chancelier, aux chevaliers de l’Ordre, aux grands de la couronne et aux premiers prĂ©sidents des SĂ©nats et de la Chambre des comptes. » Ces dispositions furent en vigueur jusqu’à l’occupation française qui dissout le SĂ©nat de Savoie en 1793. 24 Novembre 1249 – Eboulement du Mont-Grenier et engloutissement de la ville de Saint-AndrĂ©. L’éboulement de la montagne du Grenier Granier que la superstition attribue Ă  un miracle, sans doute parce que sa projection s’est arrĂȘtĂ©e devant une chapelle consacrĂ©e sous le nom de Notre-Dame-de-Mians, eut lieu, d’aprĂšs d’anciennes chroniques, le 24 novembre 1249, sous le rĂšgne d’AmĂ©dĂ©e IV, comte de Savoie. Une ville entiĂšre, nommĂ©e Saint-AndrĂ©, ainsi que seize villages environnants, au nombre de cinq mille personnes, furent abĂźmĂ©s et pĂ©rirent dans cette terrible catastrophe. 25 Novembre 1798 – ExĂ©cution Ă  Valence des assassins de la Bauche. Cette affaire se passe sous occupation française, je ne peux donc garantir la vĂ©racitĂ© des faits!! Il y avait alors dans le dĂ©partement une bande de voleurs et d’assassins trĂšs redoutĂ©e. Elle avait pour chefs un nommĂ© Bonaventure Rosset, matelassier au faubourg de MontmĂ©lian, et Jacques Griot, ancien valet de chambre de la maison LapĂ©rouse. Il y avait, dans le mĂȘme temps, Ă  la Bauche un nommĂ© Franc, rĂ©gisseurs de biens de la famille Perrin d’Avressieux, homme de estimable et aisĂ©; il habitait une maison isolĂ©e au bas de la Bauche. On disait que des prĂȘtres et des Ă©migrĂ©s avaient dĂ©posĂ© chez lui de l’argenterie et d’autres effets. DĂ©jĂ  on l’avait menacĂ© des voleurs; il se tenait sur ses gardes; il s’était procurĂ© des armes et de bons domestiques; mais il fut surpris un soir, Ă  l’arrivĂ©e de la nuit, la bande de Rosset, au nombre de huit Ă  dix individus, parmi lesquels il y avait une femme de Saint-BĂ©ron hameau du Raclet, nommĂ©e Justine, s’introduisit dans la maison encore ouverte. Ils tuĂšrent aussitĂŽt toute la famille de Franc et quatre domestiques. Rosset n’aurait pas pris part Ă  ce massacre, il Ă©tait demeurĂ© hors de la maison pour faire la garde. » D’un jugement trouvĂ© chez un habitant de la Bauche, il rĂ©sulte que la bande Rosset et Griot a Ă©tĂ© en grande partie condamnĂ©e Ă  mort et que les plus scĂ©lĂ©rats des individus qui la composaient ont Ă©tĂ© exĂ©cutĂ©s Ă  Valence le 25 novembre 1798. 26 Novembre 1824 approuvant les religieuses du SacrĂ©-CƓur de ChambĂ©ry. Les religieuses du SacrĂ©-Coeur se sont Ă©tablies Ă  ChambĂ©ry en 1830 et ont Ă©tĂ© approuvĂ©es par LL. PP. du 26 novembre 1824. Elles occupĂšrent pendant quelques annĂ©es la maison ou se trouve aujourd’hui l’hĂŽpital militaire. Elles achetĂšrent ensuite le clos de Lescheraines ou elles firent successivement de grandes rĂ©parations. Elles sont au nombre de 16 religieuses de chƓur et de 14 sƓurs coadjutrices. Avant 1852, elles avaient 70 Ă  80 Ă©lĂšves. Leur pensionnat, fermĂ© pendant quatre ans, et rĂ©tabli seulement depuis le rattachement. 27 Novembre 1237 – Bataille de Corte-Nuovo. Cette bataille coĂ»ta aux villes Lombardes 10 000 hommes tuĂ©s ou faits prisonniers. FrĂ©dĂ©ric rĂ©compensa AmĂ©dĂ©e IV de la part qu’il y avait prise en Ă©rigeant en sa faveur le Chablais et le Val d’Aoste en duchĂ©s et en l’établissant son vicaire sur toute la pĂ©ninsule du nord des Alpes Ă  la Sicile. 28 Novembre 1696 – Publication des trois Ă©dits appelĂ©s Ă©dits bursaux. Ces trois Ă©dits sont l’édit du timbre, l’édit des notaires et l’édit du tabellion. En vertu du premier, la feuille de papier ou de parchemin coĂ»te un sol de timbre, la demi feuille 1/2 sol, le tiers de feuille quatre deniers. Le second dispose de l’aliĂ©nation des offices de notaires. Et le troisiĂšme rĂ©tablit le dĂ©pĂŽt appelĂ© le tabellion. Ce rĂ©tablissement rencontra au SĂ©nat une opposition qui ne cĂ©da qu’en 1702. 29 Novembre 1329 – Edit fixant Ă  ChambĂ©ry le siĂšge du Conseil Souverain SĂ©nat Les comtes de Savoie jugeaient en personne la cause de quiconque rĂ©clamait justice et prononçaient sur les appels des juridictions seigneuriales. Ils tenaient leurs audiences avec l’assistance des prĂ©lats, des seigneurs, des docteurs es-lois. Nous pouvons suivre, dans les comptes des chĂątelains et des trĂ©soriers, l’itinĂ©raire du prince et de son Conseil. Mais l’édit du 29 novembre 1329 fixa dĂ©finitivement Ă  ChambĂ©ry le siĂšge de cette cour ambulatoire. 30 Novembre 1797 – DĂ©jĂ  sous cette occupation française, on pouvait constater les comportements de ces autoritĂ©s Ă©trangĂšres qui instauraient dĂ©jĂ  les prĂ©mices de ce qui se passe aujourd’hui. Par lettre de Favre-Buisson au commissaire de Cluses, concernant la Sainte de Magland. Dans une lettre du 30 novembre 1797, le Procureur gĂ©nĂ©ral, parlait au commissaire de Cluses de la prophĂ©tesse du tĂšnement de Magland; il lui recommandait de faire arrĂȘter le prĂȘtre Saillet, qu’il soupçonnait rĂ©sider dans la commune et se servir de la faiseuse de miracles pour tromper la crĂ©dulitĂ© publique.!! [collapse] DĂ©cembre 1er DĂ©cembre 1247 – LL. PP. par lesquelles AmĂ©dĂ©e IV confirme les droits de justice du Prieur du Bourget. Ces droits consistent en haute, moyenne et basse justice sur les hommes et fiefs du prieurĂ©. Ces LL. PP., datĂ©es du chĂąteau de MontmĂ©lian, ont Ă©tĂ© dressĂ©es en prĂ©sence de l’évĂȘque de Belley, de G. de Bonnivard, doyen de Saint-AndrĂ©, d’Humbert et de Gautier de Seyssel frĂšres. Nous attirons l’attention sur la prĂ©sence de G. de Bonnivard Ă  la signature d’un acte qui porte la date de 1247. En effet, le nom de Bonnivard se trouve mĂȘlĂ© Ă  la lĂ©gende Ă  laquelle a donnĂ© naissance la chute du mont Grenier, Ă©vĂ©nement qui s’est accompli en 1249, et que j’ai mentionnĂ© le 24 novembre. 2 DĂ©cembre 1348 – Massacre des juifs dans les prisons de ChambĂ©ry. Vers la fin de 1347 Ă©clata la merveilleuse pestilence. C’est une des plus grandes calamitĂ©s publiques dont il ait Ă©tĂ© gardĂ© la mĂ©moire. Les juifs furent accusĂ©s d’avoir corrompu l’air et les eaux par leurs machinations diaboliques. Des milliers furent brĂ»lĂ©s vifs, torturĂ©s, massacrĂ©s sur tous les points de l’Europe. Tel fut le sort qu’ils Ă©prouvĂšrent Ă  ChambĂ©ry ou le flĂ©au exerça de cruels ravages; soixante-cinq feux s’éteignirent, et il n’y eut pas de familles qui ne comptassent quelque victime. Au milieu du deuil et de l’épouvante gĂ©nĂ©rale, le peuple s’ameuta contre les juifs et les accusa, comme on fit en tous lieux, d’avoir empoisonnĂ© les fontaines. Tous ceux qui habitaient ChambĂ©ry avaient Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s et enfermĂ©s dans la citadelle de MontmĂ©lian, pendant qu’on instruisait leur procĂšs. DĂšs que ce travail fut terminĂ©, le chĂątelain du Solier reçut du conseil du prince l’ordre de ramener les accusĂ©s Ă  ChambĂ©ry pour les mettre Ă  la disposition de leurs juges. Le 1er jour de dĂ©cembre, il se rendit Ă  MontmĂ©lian avec une escorte de quarante homme bien armĂ©s pour dĂ©fendre les juifs pendant le trajet contre l’exaspĂ©ration populaire, il les fit Ă©crouer Ă  leur arrivĂ©e dans les prisons du chĂąteau; mais la population furieuse en brisa les portes et se rua sur les malheureux dĂ©tenus. Les principaux auteurs de ces excĂšs furent arrĂȘtĂ©s et trois d’entre eux punis de mort; ils Ă©taient Ă©trangers Ă  la population de ChambĂ©ry et se nommais les Rames, Gascons et Romans; tous trois Ă©taient de l’autre cĂŽtĂ© du RhĂŽne. La Savoie, dĂ©jĂ  Ă  cette Ă©poque Ă©tait respectueuse de ses citoyens et son territoire une terre d’accueil, contrairement Ă  l’Europe, qui 600 ans plus tard rĂ©itĂ©rait la mĂȘme chasse aux sorciĂšres. 3 DĂ©cembre 1792 – DĂšs l’occupation française L’assemblĂ©e nationale des Allobroges dĂ©cide qu’une fĂȘte sera cĂ©lĂ©brĂ©e Ă  l’occasion de l’occupation de la Savoie par la rĂ©publique française sous le nom de 84e dĂ©partement, toujours les prĂ©mices de ce qui se passera dĂšs 1860, comme les chasseurs tout est sujet Ă  fĂȘter. Dans la sĂ©ance du 3 dĂ©cembre, le prĂ©sident de la commission provisoire annonça que, dans la sĂ©ance du mardi 27 novembre, la Convention nationale avait agrĂ©e le vƓu des allobroges et prononcĂ© la rĂ©union de la Savoie Ă  la rĂ©publique française sous le nom de 84e dĂ©partement. Les textes parlent de rĂ©union alors que ce fut une rĂ©elle occupation avec toutes les exactions qu’étaient capables les rĂ©volutionnaires français. On en donna connaissance Ă  toute la ville par de nombreuses dĂ©charges de canon; on expĂ©dia en toute diligence des courriers extraordinaires pour en porter la nouvelle dans tous les cantons du dĂ©partement. On apprend en mĂȘme temps que le lendemain du 28 novembre, la Convention avait dĂ» nommer quatre commissaires qui seraient chargĂ©s de procĂ©der Ă  l’organisation du dĂ©partement. Nous comprenons mieux aujourd’hui les moyens utilisĂ©s par la rĂ©publique pour asservir une population comme tout bon colonisateur La commission arrĂȘte ensuite qu’en rĂ©jouissance française de l’occupation prononcĂ©e, il sera cĂ©lĂ©brĂ© sans dĂ©lai, dans toutes les communes du dĂ©partement du Mont-Blanc, une fĂȘte civique Ă  laquelle tous les citoyens devront assister imposĂ©. Le P. Arnaud demande que le jour oĂč cette fĂȘte sera cĂ©lĂ©brĂ©e Ă  ChambĂ©ry, il soit offert un sacrifice Ă  l’Etre suprĂȘme en actions de grĂąces et qu’en mĂȘme temps il soit admis, lui, Ă  jurer le premier dans le dĂ©partement, adhĂ©sion et soumission Ă  la constitution civile du clergĂ©, ce qui lui est accordĂ©. Des membres proposent que ce sacrifice soit offert au pied de l’arbre de la libertĂ©; mais l’ensemble de la commission jugea plus convenable qu’il soit offert Ă  la cathĂ©drale, ou la rĂ©union Ă  la France a Ă©tĂ© dĂ©clarĂ©e par l’assemblĂ©e des Allobroges. Que de similitudes avec ce qui s’est passĂ© en Savoie et Ă  Nice aprĂšs 1860 !!! 4 DĂ©cembre 1867 – Thiers prononce, devant le Corps lĂ©gislatif, cette fameuse parole Le palais Pitti est fait pour les MĂ©dicis, mais non pour les LOUPS DE SAVOIE. » Loups, soit du M. Ludow VigĂ© Aussi bien, M. Thiers s’y doit connaĂźtre mieux que personne, lui qui n’a jetĂ© par-dessus les moulins de la dĂ©mocratie, le bonnet phrygien du national, que pour se mettre, renard madrĂ©, au service des princes de la monarchie de Juillet. Les renards sont fines bĂȘtes,- surtout plaidant devant des singes ; – La Fontaine, sur ce point est tout Ă  fait digne de foi. Pour moi et pour beaucoup d’autres, en Savoie, lorsque je trouve un renard sous la peau d’un homme d’Etat, je pense avec Madame Necker de Saussure Les gens trop fins font perdre trop de temps, et quand on ne se dĂ©fierait pas de leur probitĂ©, on Ă©viterait d’avoir affaire avec eux, parce qu’on ne sait jamais ce qu’ils veulent » Thiers a depuis sur sa tĂȘte son ancien bonnet . C’est une partie de vĂȘtement humain si facile Ă  poser ou reprendre. Cela se passait que 7 ans aprĂšs le rattachement de la Savoie et Nice 5 DĂ©cembre 1713 – Approbation des droits de douane de 1703. Durant l’intervalle qui s’écoule entre la premiĂšre occupation de la Savoie, sous Louis XIV 1696 et celle qui s’accomplit sept ans plus tard 1703, les magistrats ne cessĂšrent d’appeler l’attention des souverains sur les mesures Ă  prendre pour rĂ©parer les maux causĂ©s au pays par l’interruption du commerce et la prĂ©sence des armĂ©es Ă©trangĂšres. Ainsi, en 1701, Victor AmĂ©dĂ©e II accorda des privilĂšges et exemptions nombreuses au comte de Rochefort qui se proposait d’organiser au faubourg Nezin ChambĂ©ry des fabriques de soie, qui fonctionnĂšrent en effet de longues annĂ©es. Deux ans plus tard, en 1703, est Ă©dictĂ© un tarif des droits Ă  percevoir en Savoie. Mais une nouvelle occupation de la Savoie par les troupes de Louis XIV, la guerre qui se continua dans les provinces jusqu’au traitĂ© d’Utrecht, l’empĂȘchĂšrent d’ĂȘtre mis Ă  exĂ©cution. Ce ne fut que le 5 dĂ©cembre 1713 que, sur les remontrances du procureur patrimonial, il fut approuvĂ© par la Chambre des comptes. Sa publication officielle et dĂ©finitive n’eut lieu que le 14 janvier 1717. Dans quel esprit a Ă©tĂ© conçu le tarif de 1703 ? Bien qu’il soit peu facile de le prĂ©ciser, mais il a Ă©tĂ© Ă©tabli dans un double but de protection pour rĂ©parer les maux de la guerre et de l’occupation Ă©trangĂšre ainsi que de ranimer l’industrie. Comme quoi nous n’avions dĂ©jĂ  Ă  cette Ă©poque pas le besoin des grandes nations voisines pour s’organiser, bien au contraire et c’est par ce genre de dĂ©cision que le Savoie prouvait qu’elle possĂ©dait le sens et des affaires et par lĂ  mĂȘme le respect de ses concitoyens. 6 DĂ©cembre 1439 – Testament d’AmĂ©dĂ©e VIII Avant de prendre possession de sa tiare, AmĂ©dĂ©e VIII rĂ©digea son testament. Ce titre se trouve analysĂ© comme suit dans la notice que M. Lecoy de La Marche consacre Ă  Ripaille. Par cet acte, le duc ordonnait que le monastĂšre et la maison des chevaliers seraient compris dans une mĂȘme clĂŽture, formĂ©e par un mur ou par une forte haie entourĂ©e d’un fossĂ©; que l’élection des chevaliers, quand il y en aurait Ă  remplacer, serait rĂ©servĂ©e Ă  lui et Ă  ses accesseurs, avec le conseil des autres membres de l’ordre; que les nouveaux Ă©lus seraient pris parmi les gens d’honneur, d’un Ăąge avancĂ©, d’une prudence et d’une probitĂ© consommĂ©es, qui se seraient distinguĂ©s dans des expĂ©ditions guerriĂšres ou les conseils des princes, et qu’ils seraient considĂ©rĂ©s comme les principales lumiĂšres de la Savoie pour des affaires importantes du pays; qu’ils auraient un libre accĂšs Ă  l’église du monastĂšre de Ripaille pendant l’office divin, et que les chamoines seraient leurs directeurs spirituels. Il lĂ©guait aux chevaliers, pour leur procurer un entretien honnĂȘte et conforme Ă  leur condition, un revenu annuel de dix-huit cent florins d’or de petit poids, de la valeur de douze gros chacun, savoir six cents pour le doyen et deux cents pour chacun des autres. Le doyen, qui Ă©tait au choix du prince, devait prescrire aux chevaliers leur genre de vie, fournir la nourriture et le salaire des domestiques communs, entretenir les Ă©difices. Enfin, il Ă©tait ordonnĂ© que, si AmĂ©dĂ©e venait Ă  mourir avant l’accomplissement des dispositions relatives aux revenus, Ă  la clĂŽture et aux fossĂ©s, son hĂ©ritier universel serait tenu de les exĂ©cuter dans un dĂ©lai de deux ans. 7 DĂ©cembre 1635 – Adjudication du greffe du SĂ©nat pour trois ans, au prix de 27 000 livres par an. Cette adjudication eut lieu au feu des chandelles en faveur de trois bourgeois de ChambĂ©ry, Georges Girollet, Pierre Rosset et Gaspard Vallet. En 1619, un Ă©dit constate que, depuis longtemps, les revenus du greffe Ă©taient diminuĂ©s de moitiĂ© Ă  cause de la faute qu’on avait commise de donner, par faveur ou Ă  prix d’argent, des registres et papiers Ă  des particuliers pour en faire des expĂ©ditions. On ne trouvait plus personne qui voulĂ»t affermer les greffes, et la nĂ©gligence des privilĂ©giĂ©s retardait les arrĂȘts; ordre de tout rĂ©tablir aux greffes et de n’en plus rien divertir. 8 DĂ©cembre 1602 – Saint François de Sales est fait Ă©vĂȘque. AprĂšs avoir donnĂ© son apprĂ©ciation du caractĂšre D’Antoine Favre, M. V. de Saint-Genis trace les principaux traits de celui du saint prĂ©lat, l’ami de l’éminent jurisconsulte. François de Sales possĂ©dait tout ce qui manquait Ă  son adroit ami la fiertĂ© de race qui se traduit par une confiance touchante ou par de virils Ă©clats; la fermetĂ© vis-Ă -vis du principe et cette recherche d’exquise et agissante bontĂ© qui ennoblit jusqu’aux moindre dĂ©tails de sa vie. NĂ© d’ un pĂšre qui voulait faire de lui un courtisan, et d’une mĂšre qui souhaitait le voir Ă©vĂȘque, François Ă©tudia et lut les premiers livres des essais, dessĂ©chants de froide logique, se rĂ©chauffa le cƓur aux harangues de M. de Thou, et comme Joseph de Maistre, il sentit le vide de la vie Ă  la mode et l’énorme poids du rien, reprit ses Ă©tudes Ă  Padoue, et s’y attacha aux sĂ©duisantes et persuasives doctrine des PP. Possevino et Scupoli, beaucoup plus qu’aux abstraites leçons de Panciroto, jeune, beau, appartenant par ses alliances de famille Ă  la meilleure noblesse de Savoie, possĂ©dant une aptitude singuliĂšre pour le controverse, il avait surtout une Ă©loquence naturelle, abondante, qui jaillissait sans effort d’un coeur ingĂ©nu. Les grĂąces un peu effĂ©minĂ©es de son langage Ă©taient alors l’image de son caractĂšre, doucement passionnĂ©, saintement enthousiaste, mais prĂȘt Ă  suivre l’impulsion d’autrui et cherchant la voie la plus rude, la plus abrupte, la plus dĂ©daignĂ©e, pour y servir Dieu humblement. Ce jeune homme sensible, confiant et bon, parut Ă  ses maĂźtres rĂ©unir les qualitĂ©s acquises et les sĂ©ductions innĂ©es qu’on trouve toutes rarement Ă  ce degrĂ© dans le mĂȘme homme. Son ingĂ©niositĂ© ne s’émut, en effet d’aucune combinaison; il accepta, comme autant d’ordres de la Providence, les hasards concertĂ©s par ceux qui disposaient de sa personne. 9 DĂ©cembre 1828 – Audience de rentrĂ©e du SĂ©nat, signalĂ©e par un discours remarquable prononcĂ© par l’avocat-fiscal d’Alexandry. L’avocat-fiscal d’Alexandry prononce un discours fort applaudi sur le dĂ©vouement et la fidĂ©litĂ© que la magistrature doit au prince. Il y est insinuĂ© doucement que la perpĂ©tuitĂ© des traditions est la meilleure garantie des peuples contre les surprises des princes; mais il dĂ©clare aussi qu’un magistrat est assez indĂ©pendant dĂšs qu’il est fidĂšle. 10 DĂ©cembre 1835 -Mort de Charles Caffe. Pourquoi retracer ce fait ?? Car ce monsieur qui a pourtant donnĂ© son nom a une place publique de ChambĂ©ry avait Ă©tĂ© condamnĂ© en ces termes M. Caffes, admis Ă  la barre, se plaint des vexations qu’on lui a fait Ă©prouver dans la Savoie, ou il est nĂ©. Ces vexations n’ont eu d’autres motifs que son amour pour la rĂ©volution française. Ses biens lui ont Ă©tĂ© confisquĂ©s; il a Ă©tĂ© condamnĂ© Ă  mort par un arrĂȘt du SĂ©nat de Savoie. Les motifs de l’arrĂȘt sont l’envoi d’écrits sĂ©ditieux et des reproches faits Ă  M. Caffe de s’ĂȘtre flattĂ© de pouvoir causer des insurrections en Savoie. CondamnĂ© en Savoie, pas chez lui en France, il dĂ©cĂšde Ă  l’HĂŽtel des Invalides le 10 dĂ©cembre 1835. 11 DĂ©cembre 1705 – Réédition de la forteresse de MontmĂ©lian. Dirigeons-nous vers cette Ă©minence, aujourd’hui couvertes d’habitations, qui fut jadis le siĂšge de l’importante forteresse de MontmĂ©lian. Existait-t-elle dĂ©jĂ  du temps des Allobroges? Est-ce du nom d’un gĂ©nĂ©ral romain, AEmilius, tuĂ© dans l’assaut que lui donnĂšrent les lĂ©gions, qu’elle fut appelĂ©e Mons-AEmilanus? On ne sait. Ce qu’il y a de certain, c’est qu’au moyen-Ăąge cette forteresse fut, avec celle de Suze, le principal rempart de la puissance des ducs de Savoie. Prise et reprise au milieu des combats incessants dont la Maurienne fut le théùtre, elle s’aidait pour fermer la vallĂ©e, de ces tours de Montmayeur qu’on voit encore s’élever sur la colline du Rileau, et qu’avait fondĂ©es une branche de ces farouches seigneurs de Miolans dont les armes parlantes Ă©taient un aigle dĂ©ployĂ© de gueule sur champ d’argent, avec cette devise Unguibus et rostros ». Toute cette splendeur guerriĂšre est tombĂ©e depuis qu’en 1705, aprĂšs les redditions du 11 dĂ©cembre, la redoutable forteresse a Ă©tĂ© dĂ©mantelĂ©e; et aujourd’hui, dans ce lieu consacrĂ© aux arts de la paix vous ne trouverez plus que quelques pans de muraille pour rappeler que lĂ  des braves ont vĂ©cu, combattus et sont morts pour la Savoie. Il est Ă  prĂ©ciser que tout cela s’est passĂ© sous occupation française encore une fois, et que ces français se sont empressĂ©s Ă  dĂ©molir cette forteresse considĂ©rĂ© comme imprenable. Principe adoptĂ© par toutes les puissances colonialistes qui est la destruction des symboles forts des pays qu’ils occupent illĂ©galement. 12 DĂ©cembre 1779 – Installation de Mgr. Michel Conseil, premier Ă©vĂȘque de ChambĂ©ry. Le 12 dĂ©cembre 1779 fut le jour fixĂ© pour la publication de la bulle qui Ă©tablissait Ă  ChambĂ©ry un Ă©vĂȘque et un sĂ©minaire. Michel Conseil, Ă©vĂȘque nommĂ©, fut installĂ© sur son siĂšge par le mĂ©tropolitain de Tarentaise. Il eut pour cathĂ©drale et pour palais l’église et le couvent des Cordeliers, qu’on transfĂ©ra dans l’ancienne Ă©glise des jĂ©suites. 13 DĂ©cembre 1551 – Testament d’Eustache Chappuis, fondateur du collĂšge d’Annecy. Eustache Chappuis, chanoine et official de GenĂšve, crut ne pouvoir mieux employer les richesses qu’il tenait de la libĂ©ralitĂ© de Charles-Quint, qu’en les consacrant Ă  deux Ă©tablissements pour faciliter les Ă©tudes de la jeunesse d’Annecy, sa prairie. Dans un dessein, il fonda le collĂšge de Savoie Ă  Louvain, et le collĂšge de la ville d’Annecy. Par son testament du 13 dĂ©cembre 1551, il assigna Ă  ce dernier Ă©tablissement une dotation de 2500 Ă©cus; il en avait fait construire les Ă©difices en 1549. 14 DĂ©cembre 1730 – Edit fixant le terme des deuils. Voici les principales dispositions de cet Ă©dit. Art. 1er – Le deuil, pour la mort des tĂȘtes couronnĂ©es, des princes et princesses du sang et autres princes et princesses de l’Europe, sera restreint Ă  la moitiĂ© du temps qu’en avait alors coutume de le porter, de maniĂšre que le plus long deuil ne durera que six mois. Art. 2 – Le deuil des veuves pour leurs morts sera d’une annĂ©e. Celui des maris pour leurs femmes et des autres pour leurs pĂšres, mĂšres, beaux-pĂšres, grands-pĂšres, et autres dont on aura la qualitĂ© d’hĂ©ritier universel, n’excĂ©dera pas les six mois. Celui des frĂšres, sƓurs et beaux-frĂšres sera de trois mois. Pour les oncles et tantes cousins et cousines, de deux mois, et pour les autres, d’un mois. 15 DĂ©cembre 1633 – Edit instituant des courses de chevaux. Victor-AmĂ©dĂ©e chercha, par son Ă©dit du 15 dĂ©cembre 1635, Ă  introduire en Savoie les courses de chevaux qui, depuis si longtemps, font les dĂ©lices de presque toutes les fĂȘtes de l’autre cĂŽtĂ© des Alpes il ordonna que dans chaque ville capitale des six provinces, cette course aurait lieu le 15 du mois d’aoĂ»t, et que le pollio » soit piĂšce d’étoffe qui devait ĂȘtre le prix du vainqueur, serait fourni par le corps des marchands. 16 DĂ©cembre – Le roi Victor Emmanuel reprend possession de la Savoie. Le roi dĂ©lĂ©gua une commission royale Ă  cet effet qui accomplit son mandat. Quatre jours aprĂšs, un Ă©dit remettait en vigueur les Royales Constitutions et les lois Sardes dans toutes la Savoie. C’est donc le 200Ăšme anniversaire ce jour. 17 DĂ©cembre 1675 – Institution de la Garde Urbaine d’Evian. Jeanne-Baptiste de Savoie Nemours, rĂ©gente sous AimĂ©-Victor II, accorda Ă  Evian le tir de papegai et le pouvoir de nommer des officiers pour exercer la jeunesse dans les manƓuvres et Ă©volutions militaires. La Garde Urbaine, qui prit de lĂ  occasion de se constituer, a survĂ©cu Ă  tous les Ă©vĂ©nements qui se sont succĂ©dĂ© dans l’histoire du pays de Gavot, et n’a cessĂ© d’exister que le jour de l’incorporation de tous ses membres dans la Grade Nationale, en 1848. 18 DĂ©cembre 1821 – LL. PP. autorisant les propriĂ©taires de la verrerie d’Alex Ă  transporter leur industrie Ă  la Vernaz, en Chablais. Cette autorisation que MM. Laffin et Perravex avaient sollicitĂ©e, ne fut suivie d’aucune rĂ©alisation. Ils s’étaient plaints des frais d’exploitation des bois et houilles, et pensaient trouver de meilleures conditions ailleurs. Mais il parait qu’ils ont reconnu que la localitĂ© dans laquelle leur industrie Ă©tait Ă©tablie Ă©tait encore prĂ©fĂ©rable Ă  tout autre, et le Chablais n’a pas eu l’avantage de donner asile Ă  la verrerie d’Alex. 19 DĂ©cembre 1771 – Edit de Charles-Emmanuel III, portant que toutes les rentes fĂ©odales seront affranchies. Cette mesure Ă©tait motivĂ©e pour dĂ©livrer l’agriculture des entraves qui s’opposaient Ă  son dĂ©veloppement. Pour faciliter Ă  l’agriculture les dĂ©bouchĂ©s qu’elle exige, ce mĂȘme souverain fit tracer toutes les grandes routes qui conduisent de tous les chefs-lieux des provinces Ă  la frontiĂšre, il en fit exĂ©cuter un nombre considĂ©rable. 20 DĂ©cembre 1559 – Berrot, huissier au SĂ©nat, est condamnĂ© Ă  une amende de 25 sols pour avoir paru Ă  l’audience portant une dague. Le nombre des huissiers au SĂ©nat n’eut jamais rien de fixe; il s’éleva Ă  certaines Ă©poques jusqu’à huit. Injonction leur Ă©tait faite de garder la porte de la salle d’audience et de n’y laisser entrer personne, de quelque qualitĂ© et condition qu’ils fussent sans exprĂšs congĂ© du SĂ©nat, et qu’au prĂ©alable ils n’eussent heurtĂ© modestement Ă  la porte. Le SĂ©nat avait un premier huissier dont les fonctions Ă©taient les mĂȘmes que celles de ses confrĂšres, sauf qu’il faisait le service de la premiĂšre chambre, et prĂ©cĂ©dait au SĂ©nat et en ville le premier prĂ©sident. 21 DĂ©cembre 1691 – Capitulation de MontmĂ©lian. La Savoie est sous occupation française Louis XIV depuis 1690. S’étant d’abord emparĂ© de la porte de ChambĂ©ry, dĂ©fendue par deux tours et par un pont-levis, la ville, qui n’était entourĂ©e que d’un simple mur flanque de tours antiques, capitula. Les armĂ©es de Louis XIV poussĂšrent ensuite ses travaux de sape et arrivĂšrent Ă  la descente du fossĂ© du bastion de Beauvoisin. Ayant Ă©tabli une batterie de gros calibre, firent une brĂšche praticable pour donner l’assaut, lorsqu’une bombe ayant fait sauter le magasin de poudre de la place, la garnison de MontmĂ©lian se trouva forcĂ©e de capituler le 21 dĂ©cembre, aprĂšs 21 jours de tranchĂ©es ouverte et un blocus d’un an. Cette place forte considĂ©rĂ©e comme imprenable a Ă©tĂ© le premier objectif des armĂ©es de Louis XIV. Effectivement s’étant cassĂ© les dents Ă  chaque occupation sur ce bastion, il profita que le Duc de Savoie qui avait toutes ses troupes dans le PiĂ©mont pour prendre possession de cette place forte. Ils ont mis quand mĂȘme plus d’un an pour y parvenir. Comme quoi l’histoire se rĂ©pĂšte toujours. 22 DĂ©cembre 1730 – LL. PP. autorisant le port d’armes en faveur des tireurs Ă  l’arquebuse de Sallanches. Charles-Emmanuel III, par ses Royales Constitutions, dĂ©fendit le port d’armes ; les syndics de Sallanches lui exposĂšrent que, depuis une Ă©poque trĂšs reculĂ©e, la bourgeoisie et la jeunesse avaient, chaque annĂ©e, tirĂ© l’arquebuse les jours de dimanche et de fĂȘte, et le priĂšrent de leur en continuer l’autorisation aux conditions qu’il voudrait ; il leur accorda le libre port d’armes pour ces exercices seulement. 23 DĂ©cembre 1437 – CĂ©lĂ©bration Ă  Ripaille du mariage d’AimĂ©e de Montferrat avec Lusignan, roi de Chypre. Les occupations auxquelles se livrait l’ermite de Ripaille prouvent qu’il avait conservĂ© le plein exercice du pouvoir souverain. AprĂšs avoir donnĂ© un aperçu de ses occupations, Lecoy de la Marche ajoute En faudrait-il autant pour nous autoriser Ă  conclure que le duc de Savoie, aprĂšs sa retraite en 1434, continua de mener une vie active au milieu de ses conseillers intimes, composant l’ordre naissant de Saint-Maurice? Et ne devient-il pas superflu de citer l’acte mĂȘme par lequel AmĂ©dĂ©e, en se retirant Ă  Ripaille, crĂ©e son fils Louis le prince du PiĂ©mont, acte ou il se rĂ©serve une autoritĂ© pleine et entiĂšre, entendant expressĂ©ment garder jusqu’à la mort toute l’administration de ses Etats. 24 DĂ©cembre 1596 – RĂ©tablissement du culte catholique dans l’église de Saint-Hypolite de Thonon. Le rĂ©tablissement du culte catholique est dĂ» Ă  l’intervention de Saint François de Sales, alors prĂ©vĂŽt du chapitre de GenĂšve, rĂ©sidant Ă  Annecy. Sa patience, ses confĂ©rences pacifiques, ses instructions lumineuses, lui gagnĂšrent insensiblement tous les cƓurs. Ses mƓurs irrĂ©prochables firent goĂ»ter sa doctrine et ses discours touchants et persuasifs achevĂšrent de porter la conviction et la persuasion dans tous les esprits. La conversion de Pierre Petit, syndic de Thonon, celles de l’avocat Poncet et du baron d’Avilly, regardĂ©s tous trois comme les lumiĂšres du calvinisme en Chablais, furent suivies d’une infinitĂ© d’autres, au point que, sans que l’autoritĂ© civile d’Espagne en fĂ»t mĂȘlĂ©e, le culte romain fut rĂ©tabli dans l’église de Saint Hypolite de Thonon, la veille de NoĂ«l de l’an 1596. 25 DĂ©cembre 1536 – Le SĂ©nat de Berne ordonne de briser les images et de renverser les autels dans toutes les Ă©glises du Chablais et du pays de Vaud. L’éphĂ©mĂ©ride d’hier Ă©tait relative au rĂ©tablissement du culte romain en Chablais, il paraissait intĂ©ressant de mettre en prĂ©sence de cet Ă©vĂ©nement le rĂ©cit de l’établissement du culte calviniste dans le mĂȘme contrĂ©e. Les dates nous prĂȘtent leur concours pour l’exposition du parallĂ©lisme de ces deux Ă©vĂ©nements. Les Bernois ne firent tout d’abord aucune violence aux catholiques pour les sĂ©parer de l’Église romane ; mais bientĂŽt, entraĂźnĂ©s par cet attrait irrĂ©sistible qui porte l’homme investi d’un pouvoir sans bornes Ă  renverser tout ce qui s’oppose Ă  ses vues, ils tombĂšrent dans l’intolĂ©rance. Le jour de NoĂ«l 1536, Leurs Excellences du SĂ©nat de Berne ordonnĂšrent de briser les images et de renverser les autels dans toutes les Ă©glises du Chablais et du pays de Vaud; l’exercice du culte catholique fut interdit dans ces provinces, et les gentilhommeries qui restĂšrent fidĂšles Ă  la foi de leurs ancĂȘtres durent s’expatrier aprĂšs avoir vendu leurs biens. Cet Ă©tat de choses dura jusqu’en 1564, et plus tard, le zĂšle apostolique de Saint François de Sales rendĂźt le Chablais Ă  l’Eglise. 26 DĂ©cembre 1567 – Emmanuel-Philibert a prononcĂ© ces mĂ©morables paroles je ne crois pas qu’il y ait dans mes Êtats de haut et puissant seigneur autre que moi. Ces paroles se rattachent Ă  l’évĂ©nement enregistrĂ© par l’histoire sous la dĂ©signation de l’Épisode de Brou. Ces trois mesures capitales institution du SĂ©nat, recrutement de l’armĂ©e, rachat des servitudes, eurent pour consĂ©quence immĂ©diate de faire du tiers-Ă©tat ce qu’il devait ĂȘtre, c’est -Ă  -dire la nation agissante, productive, Ă©coutĂ©e, et de rejeter dans le cercle restreint de sa condition privilĂ©giĂ©e le groupe de nobles et des prĂȘtres. 27 DĂ©cembre 1283 – TraitĂ© de Payerne. Le traitĂ© de Payerne, rĂ©digĂ© avec une hauteur de vues et une dignitĂ© de langage bien rares Ă  cette Ă©poque de violences, stipulait que toute querelle entre la Savoie et l’Empire ne serait plus livrĂ©e dĂ©sormais au hasard des armes, mais soumise Ă  l’équitĂ© d’un arbitrage. 28 DĂ©cembre 1742 – Charles-Emmanuel III se retire en PiĂšmont pour prendre ses quartiers d’hiver, pendant la guerre qu’il soutenait contre l’Espagne. Pendant l’invasion de la Savoie par les Espagnols en 1742, les Albymes de Myans furent le théùtre d’une guerre qui, Ă  cause de la rigueur de la saison, causa la destruction des vignes, des bois et de tous les arbres des possessions voisines. Charles-Emmanuel III, ayant appris Ă  CĂ©sĂšne, dans la Romagne, que l’infant don Philippe d’ Espagne Ă©tait entrĂ© dans le duchĂ© avec un corps d’armĂ©e, retourna pour l’en chasser. L’armĂ©e sarde s’étant rassemblĂ©e Ă  MontmĂ©lian, le 16 octobre 1742, les Espagnols se retirĂšrent sous le fort de Barraux, et y campĂšrent jusqu’ au premier novembre; le camp du roi fut Ă©tabli, le 4 novembre, aux Marches, et y resta 43 jours. Les Espagnols, le 18 dĂ©cembre Ă©tendirent leurs lignes depuis Chapareillan jusqu’à Apremont ; l’armĂ©e sarde leur prĂ©senta la bataille, et resta inutilement 4 jours sous les armes. Craignant d’ĂȘtre tournĂ©e, elle vint camper Ă  Myans le 23 et le quartier gĂ©nĂ©ral y fut Ă©tabli pendant 5 jours; enfin le roi voyant que la saison devenait de plus en plus rigoureuse, et qu’il Ă©tait impossible d’attirer les ennemis Ă  une action dĂ©cisive, dĂ©campa le 28 dĂ©cembre, en traversant la Maurienne et se retira en PiĂ©mont pour entrer en quartier d’hiver. 29 DĂ©cembre 1627 – Testament de spectacle François Bastardin. 1681 – Testament de Barbe Catherine Zamouty, veuve de Michel Girod. 1820 – Transaction avec les hĂ©ritiers d’Anne Guilloud, veuve Gassilloud. 1824 – Godicille de RĂ©vĂ©rend Joseph Marie de la Chambre. Tous ces titres renfermaient une largesse en faveur des HĂŽpitaux de ChambĂ©ry. 30 DĂ©cembre 1567 – AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale, tenue Ă  Turin, des ecclĂ©siastiques de la Savoie. M. de Saint-Genis dĂ©peint l’attitude d’Emmanuel-Philibert vis-Ă -vis du clergĂ©. IndĂ©pendamment de la participation financiĂšre sur les biens de mains-mortes, le duc ne craignit point de taxer, Ă  diverses fois le clergĂ©, et d’en retirer des sommes considĂ©rables. Lors de l’assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale des ecclĂ©siastiques savoyens tenue Ă  Turin le 30 dĂ©cembre 1567, il fut Ă©tabli que leurs revenus montaient Ă  300,000 livres qu’on allouerait 70,000 au Duc, et que la perception s’en ferait, par les soins du clergĂ© lui-mĂȘme, proportionnellement Ă  l’importance de chaque diocĂšse ». 31 DĂ©cembre 1824 – Mort du chanoine Dubouloz. Ce vĂ©nĂ©rable ecclĂ©siastique avait fait partie du convoi de prĂȘtres qui condamnĂ©s Ă  la dĂ©portation le 18 septembre 1798 par les rĂ©volutionnaires français venus occuper la Savoie en 1792. Il fut enfermĂ© comme les autres dans la citadelle de l’ile de RĂ© ou il fut dĂ©tenu, jusqu’à la publication du concordat de 1815. Il revint en Savoie, et fut nommĂ©, par Mgr de MĂ©rinville, chanoine de la cathĂ©drale de ChambĂ©ry, et par Mgr Dessolles, professeur de thĂ©ologie et d’Ecriture-Sainte au grand sĂ©minaire. C’était un homme d’une tendre piĂ©tĂ©, d’une grande douceur, d’une politesse exquise et d’une fermetĂ© inĂ©branlable dans les bons principes. Il mourut le 31 dĂ©cembre 1824, Ă  l’ñge de soixante-dix-huit-ans. [collapse]

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Éric et Marie et leurs enfants en Camargue dans Un tour du monde en France ». © CrĂ©dit photo 909 Productions Par Jean-Michel SelvaPubliĂ© le 14/04/2022 Ă  11h41Mis Ă  jour le 31/05/2022 Ă  12h57 C8 lance son Ă©mission de voyages et de dĂ©couvertes Un tour du monde en France » animĂ©e par Caroline Ithurbide avec le but de nous faire partir au bout du monde sans quitter l’Hexagone. Pari rĂ©ussi. L’idĂ©e est venue du long confinement que nous avons subi. Dans le cadre de son Ă©mission William Ă  midi », William Leymergie demande Ă  Caroline Ithurbide de trouver une idĂ©e pour une nouvelle chronique. La journaliste rĂ©pond du tac au tac J’ai l’impression qu’on a le monde en France le Colorado en Provence, un cĂŽtĂ©...L’idĂ©e est venue du long confinement que nous avons subi. Dans le cadre de son Ă©mission William Ă  midi », William Leymergie demande Ă  Caroline Ithurbide de trouver une idĂ©e pour une nouvelle chronique. La journaliste rĂ©pond du tac au tac J’ai l’impression qu’on a le monde en France le Colorado en Provence, un cĂŽtĂ© trĂšs Californie dans le Sud-Ouest, des airs de Costa-Rica Ă  Hossegor. » Et voilĂ  C8 avec une rubrique inĂ©dite. Tu verras, tu en feras un livre », lui prĂ©dit William Leymergie. Effectivement, six mois plus tard, l’ouvrage Un tour du monde en France » sort chez Hugo Image 19,95 €. C’est ce samedi 16 avril qu’est diffusĂ© le premier volet de l’émission du mĂȘme nom. Caroline Ithurbide, l’animatrice de l’émission Un tour du monde en France ». 909 Productions La “vraie” CamargueUn peu dans l’esprit du programme Rendez-vous en terre inconnue », Caroline Ithurbide part, avec une famille, Ă  la dĂ©couverte de des lieux spectaculaires, de vĂ©ritables merveilles du monde, mais qui se trouvent dans l’Hexagone, jamais vraiment loin. Pour cette premiĂšre Ă©tape, direction la Camargue oĂč la jeune femme va emmener Marie, Éric et leurs deux enfants.“On a le monde en France le Colorado en Provence, un cĂŽtĂ© trĂšs Californie dans le Sud-Ouest, des airs de Costa-Rica Ă  Hossegor” De la Camargue, ils ne connaissent que ce qu’ils ont lu ou vu Ă  la tĂ©lĂ©vision. Ils vont vivre quatre jours inoubliables entre ciel, eau et terre. Kayak en Camargue comme dans les mangroves africaines ou les bayous de Louisiane. 909 Productions PremiĂšres Ă©motions lors d’une balade Ă  cheval cadencĂ©e par une musique venue des États-Unis, comme dans un western. On a vraiment l’impression d’ĂȘtre dans un film ! », s’enthousiasme le pĂšre de famille. Le lendemain, ils partiront pour une excursion en kayak sur le delta du RhĂŽne les paysages rappellent Ă  coup sĂ»r les bayous de Louisiane ou les mangroves jour une dĂ©couverteChaque journĂ©e rĂ©serve son lot de surprises pour les petits comme pour les grands. C’est parti pour une manade, un Ă©levage de taureaux typiquement camarguais, une impressionnante immersion dans la vie des gardians. Plus tard, ce sera une promenade autour des Ă©tangs des Sablons rythmĂ©e de cabanes et de salins paysage changeant, coucher de soleil sur l’eau, la famille est subjuguĂ©e
 Coucher du soleil en Camargue tel un lac salĂ© de la CordillĂšre des Andes. 909 Productions Toute la faune du parc ornithologique de Pont-de-Gau se dĂ©ploie devant les explorateurs flamants roses, hĂ©rons gardes-bƓufs, buse ou autres ragondins qui vivent ou passent par ici durant les migrations. La derniĂšre nuit sur place va charmer la petite famille. Caroline Ithurbide leur a prĂ©vu un hĂ©bergement dans une caravane de gitans avec une soirĂ©e autour d’un feu entre musique et danse gipsy. Le lendemain se dĂ©roulera au grand air et en grande forme, une course en char Ă  voile les attend entre dunes et mer sur l’immense plage des tour du monde en France » avec Caroline Ithurbide tient ses promesses. Les images sont spectaculaires et on se sent vraiment au bout du monde
 sans quitter la France. Samedi 16 avril, sur C8 Ă  21 h 19. La suite de cet articleest rĂ©servĂ©e aux abonnĂ©es. DĂ©couvrez l'offre Premium Le journal + L’accĂšs Ă  l'intĂ©gralitĂ© des articles depuis 1944 + l’Édition du soir + Le Club abonnĂ©s DĂ©jĂ  abonnĂ© ? Se connecter
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Cet article date de plus de quatre ans. PubliĂ© le 23/06/2018 2204 Mis Ă  jour le 23/06/2018 2208 DurĂ©e de la vidĂ©o 2 min. France 3 Article rĂ©digĂ© par Le beau temps s'installe en France et va durer au moins jusqu'Ă  la semaine prochaine. À la mer ou Ă  la montagne, c'Ă©tait un samedi pour profiter du soleil. La neige un 23 juin, il fallait la chercher aux Deux-Alpes IsĂšre. La station a ouvert ses pistes sur le glacier, Ă  3 200 m d'altitude, un bon plan pour les fans de ski. D'autres ont prĂ©fĂ©rĂ© l'ocĂ©an et ses kilomĂštres de plage. L'Ăźle d'OlĂ©ron Charente-Maritime reçoit elle ses premiers vacanciers, bien dĂ©cidĂ©s Ă  se remettre d'un hiver interminable. En profiter est bien le projet de tous ces randonneurs dans le Cantal. Ils dĂ©couvrent de superbes panoramas, sans oublier les pauses. Le soleil sera encore de la partie demain. Pas de canicule en vue, mais des tempĂ©ratures idĂ©ales pour toutes sortes d'activitĂ©s, qu'elles soient sportives en Bretagne avec le paddle, en Normandie sur un char Ă  voile, ou gourmandes avec ce championnat de France des barbecues, aux Saintes-Maries-de-la-Mer Bouches-du-RhĂŽne. Les sujets du JT Etats-Unis une Française emprisonnĂ©e pour un jogging MĂ©diterranĂ©e des centaines de migrants sauvĂ©s des eaux Le tacle du milliardaire François Pinault Ă  Emmanuel Macron Double scrutin les Turcs appelĂ©s aux urnes Élections en Turquie l'heure de vĂ©ritĂ© pour Erdogan Au plus prĂšs les dĂ©fis de PĂŽle emploi Théùtre quand de jeunes autistes montent sur scĂšne À propos du JT L'Ă©quipe de la semaine RĂ©daction en chef Philippe Denis RĂ©daction en chef-adjointe Anne-Charlotte Hinet, Charles-Henri Carlier RĂ©sponsable d'Ă©dition - Joker - L'Ă©quipe du week-end RĂ©daction en chef Catherine Raymond RĂ©daction en chef-adjointe JĂ©rĂŽme Dorville, Daniel Ielli RĂ©sponsable d'Ă©dition - Joker - Abonnement Newsletter toute l’actualitĂ© en vidĂ©o Recevez l’essentiel de nos JT avec notre newsletter Abonnement Newsletter France TĂ©lĂ©visions utilise votre adresse email afin de vous adresser des newsletters. articles sur le mĂȘme thĂšme Le 23h du dimanche 14 aoĂ»t 2022 Natation la nageuse de Canet-en-Roussillon Analia PigrĂ©e sacrĂ©e championne d'Europe en 50m dos Week-end du 15 aoĂ»t le tourisme bat son plein en France Mercato Alexis Sanchez Ă  l'OM, les retours de Lacazette, Tolisso et Sissoko... Tous les transferts des clubs de Ligue 1 Logement Ă  l’üle d'Yeu l'appel au secours des rĂ©sidents Vu d'Europe Franceinfo sĂ©lectionne chaque jour des contenus issus de mĂ©dias audiovisuels publics europĂ©ens, membres de l’Eurovision. Ces contenus sont publiĂ©s en anglais ou en français.
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